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    Métadonnées seulement
    Réflexions épistémologiques autour de la sociolinguistique historique
    (Limoges: Lambert Lucas, 2010) ;
    Nous proposons dans cet article quelques réflexions épistémologiques sur les bases théoriques de la sociolinguistique historique. Déjà bien ancrée dans le domaine anglo-saxon et reposant sur des démarches préexistantes mais rarement théorisées, la sociolinguistique historique demeure encore, pour ce qui est du domaine gallo-roman entre autres, un champ disciplinaire émergeant. Elle est généralement considérée et définie avant tout comme un sous-ensemble de la sociolinguistique et témoigne de la volonté de transposer ses méthodes de la synchronie à la diachronie. Dans cette optique, la sociolinguistique historique est souvent associée à différents paradigmes tels que la sociologie du langage, l’ethnographie linguistique ou le variationnisme de type labovien. Par certains aspects, un autre courant conjuguant linguistique et histoire peut également être rapproché de la sociolinguistique historique, il s’agit de l’«analyse du discours du côté de l’histoire ». Toutefois, nous pensons que la sociolinguistique historique ne saurait être réduite à ces seuls domaines d’application et nous souhaitons élargir le débat et envisager notre discipline dans un sens moins restrictif. Pour ce faire, nous estimons qu’il est nécessaire de revenir en détail sur certaines notions constitutives de la discipline mais qui demeurent peu discutées: à savoir le social et l’historique. Nous sommes persuadés qu’il convient en effet de s’interroger plus longuement sur la place du social dans les approches dites de sociolinguistique historique et de comprendre la vision du temps sous-jacente à ces études. Cette démarche nous permettra de pratiquer une sociolinguistique historique qui, tout en prenant appui sur les paradigmes décrits ci-dessus, s’en démarque nettement et cherche à intégrer à sa réflexion une dimension critique et réflexive à l’image de la sociolinguistique critique.
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    Dialecte rugueux contre langue élégante et universelle: le poids des idéologies langagières dans le discours autonomiste jurassien
    (Neuchâtel / Genève: Université de Neuchâtel, Faculté des Lettres et Sciences humaines / Librairie Droz, 2013)
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    Question jurassienne et idéologies langagières. Langue et construction identitaire dans les revendications autonomistes des minorités francophones (1959-1978)
    (Neuchâtel: Editions Alphil. Presses Universitaires Suisses, 2015)
    Cette étude analyse, dans une approche sociolinguistique, les discours sur la langue du mouvement autonomiste jurassien durant les vingt années les plus chaudes de la lutte pour la création du 23e canton suisse. Elle explore l'hypothèse que les idéologies langagières présentes dans ce discours ont participé à la construction identitaire des Jurassiens séparatistes comme minorité linguistique francophone mise en danger sous la tutelle du canton de Berne à majorité germanophone. Un corpus varié a été dépouillé, constitué principalement de l'hebdomadaire autonomiste Le Jura Libre, des publications du Rassemblement jurassien (RJ) et de ses membres et de documents d'archives. Le cas du Jura démontre une nouvelle fois que les idéologies langagières ne portent pas tant sur la langue que sur la société, classifiant francophones et bilingues, créant une frontière symbolique imperméable entre Bernois et Jurassiens. Partageant ces idéologies avec d'autres minorités, le RJ se fait l'amplificateur d'idées reçues très traditionnelles sur le bilinguisme, l'excellence du français, la germanisation ou le déterminisme linguistique qu'il réinterprète et oriente dans un sens lui permettant de faire du français une arme symbolique. Cette position linguistique est poussée à son paroxysme jusqu'à devenir une véritable posture de combat politique dans le contexte de la Question jurassienne.
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    Réflexions épistémologiques autour de la sociolinguistique historique
    (Limoges: Lambert-Lucas, 2009)
    Nous proposons dans cet articles quelques réflexions épistémologiques sur les bases théoriques d’une discipline des sciences du langage relativement récente : la sociolinguistique historique. Déjà bien ancrée dans le domaine anglo-saxon et reposant sur des démarches préexistantes mais rarement théorisées, la sociolinguistique historique demeure encore, pour ce qui est du domaine gallo-roman entre autres, un champ disciplinaire émergeant. Elle est généralement considérée et définie avant tout comme un sous-ensemble de la sociolinguistique et témoigne de la volonté de transposer ses méthodes de la synchronie à la diachronie. Dans cette optique, la sociolinguistique historique est souvent associée à différents paradigmes tels que la sociologie du langage, l’ethnographie linguistique ou le variationnisme de type labovien. Par certains aspects, un autre courant conjuguant linguistique et histoire peut également être rapproché de la sociolinguistique historique, il s’agit de l’«analyse du discours du côté de l’histoire ». Toutefois, nous pensons que la sociolinguistique historique ne saurait être réduite à ces seuls domaines d’application et nous souhaitons élargir le débat et envisager notre discipline dans un sens moins restrictif. Pour ce faire, nous estimons qu’il est nécessaire de revenir en détail sur certaines notions constitutives de la discipline – notions qu’elle porte d’ailleurs dans son appellation même –mais qui demeurent peu discutées: à savoir le social et l’historique. Nous sommes persuadés qu’il convient en effet de s’interroger plus longuement sur la place du social dans les approches dites de sociolinguistique historique et de comprendre la vision du temps sous-jacente à ces études. Cette démarche nous permettra de pratiquer une sociolinguistique historique qui, tout en prenant appui sur les paradigmes décrits ci-dessus, s’en démarque nettement et cherche à intégrer à sa réflexion une dimension critique et réflexive à l’image de la sociolinguistique critique.
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    «Les cacologies, un genre textuel? Essai de définition à partir du corpus suisse romand»
    (Berlin: W. de Gruyter, 2013) ; ; ;
    E. CASANOVA HERRERO / C CALVO RIGUAL, None
    Notre recherche s’inscrit dans la thématique de la tradition du discours épilinguistique – c’est à dire des discours sur la langue et les pratiques langagières (CANUT 2007) – et s’intéresse plus particulièrement au monde francophone. Cette tradition voit se développer depuis le XVIIème siècle et jusqu’à aujourd’hui plusieurs types de productions de commentateurs comme les remarques, les cacologies, les productions lexicographiques ou encore les chroniques de langage. Nous nous arrêterons dans cet article sur les recueils de cacologies, qui se donnent à lire comme des ouvrages correctifs souvent à visée pédagogique et contiennent des commentaires et des jugements à propos des usages que les locuteurs font de leur langue, plus particulièrement des mauvais usages. Une évaluation de ces recueils à travers la notion de genre textuel nous semble intéressante pour cerner leur place au sein de la tradition épilinguistique en Suisse romande. Au travers de traits formels et pragmatiques, nous souhaitons infirmer ou confirmer une continuité voir une filiation entre les cacologies et les autres productions textuelles qui les précèdent et leur font suite. Notre corpus est constitué de l’intégralité des productions du XIXème siècle et d’ouvrages représentatifs de la production du XXème siècle. Cet ensemble présente la particularité d’être hétérogène en ce qu’il mêle très tôt des productions descriptives, des productions prescriptives et des productions mixtes. Cet état de fait rend complexe et incontournable la distinction générique.
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    Stéréotypes et autonomisme: étude des représentations sociolinguistiques dans le combat mené pour l'indépendance du Jura (Suisse))
    (Paris: L'Harmattan, 2006)
    Notre problématique s’appuie sur la prémisse suivante : les stéréotypes, entendus ici dans le sens de représentations collectives figées, sont prévalents dans la constitution et la cohésion d’une communauté. Nous postulons plus précisément que le stéréotypage est une des étapes nécessaires dans le processus de discrimination d’un groupe par rapport à un autre, c’est-à-dire, dans le cas qui nous occupe : autonomistes Jurassiens, francophones, vs pro-Bernois, francophones et germanophones. Nous nous intéresserons particulièrement aux marques de stéréotypages dans les représentations endogroupes (quels traits caractéristiques du Jurassien francophone sont mis en avant) et exogroupes (comment l’« adversaire » est décrit). Nous envisageons dans cet article un épisode de l’histoire linguistique de la Suisse qui est trop souvent passé sous silence, en partie parce qu’il va à l’encontre du « modèle consensuel suisse » des contacts de langues. Notre travail prend donc place dans la récente remise en question des discours sur la langue en Suisse, participant à une redéfinition de l'histoire des contacts entre langues et cultures en Suisse.