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    La variation phonétique dans les parlers jurassiens ; un corpus de contes recueillis par Jules Surdez(1878-1946), mémoire de licence, sous la dir. du prof. A. Kristol
    (Neuchâtel: Université de Neuchâtel, 2005) ;
    La plus grande partie de la Suisse romande - Genève, Vaud, Neuchâtel, ainsi que les parties francophones de Fribourg et du Valais - appartient au domaine linguistique du francoprovençal, langue gallo-romane qui s'est développée dans un espace à peu près triangulaire au sud-est de la France, dans la zone de rayonnement des voies de transit alpin du Grand et du Petit Saint-Bernard, qui reliaient Aoste à Lyon; les premières particularités linguistiques du francoprovençal sont documentées depuis la fin du VIe siècle. Le canton du Jura, par contre, appartient au domaine d'oïl: les parlers jurassiens s'apparentent aux dialectes franc-comtois, qui sont de type français. Mon travail de recherche porte sur l’analyse linguistique du lexique tiré de textes en patois jurassien. En effet, j’ai travaillé sur un manuscrit, conservé à la bibliothèque de la Bourgeoisie de la ville de Berne, portant sur des contes en patois recueillis au début du XXème siècle à travers tout le nord de l’ancien évêché de Bâle (canton du Jura aujourd’hui) par un instituteur passionné originaire du Clos-de-Doubs. Comme sa langue maternelle était le patois du Clos-de-Doubs et qu’il prétend n’avoir pas retouché le parler de ses témoins originaires d’autres régions du Jura, il s’agissait de le vérifier à travers la phonétique de ses écrits. Cette vérification a été le prétexte me permettant de construire le paysage géolinguistique du Jura, délimitant ainsi chaque parler : Ajoie, Delémont, Val Terbi et Franches-Montagnes. Je me suis également intéressée à la vie de cet instituteur, car il a été un grand défenseur du patois alors qu’il était censé promouvoir la langue officielle, le français, dans les écoles. Rappelons que les jurassiens parlaient encore le patois couramment jusqu’à la moitié du XXème siècle et qu’il est encore possible d’entendre parler cette ancienne langue d’oïl. Jules Surdez a aussi été un grand collectionneur de textes en patois (chansons, proverbes, légendes), et a lui-même écrit des pièces de théâtre en alexandrins. Il a été surtout témoin et enquêteur pour la gigantesque entreprise lancée par la rédaction de l’époque du Glossaire des patois de la Suisse romande (pour les villages d’Epauvillers et des Bois). J’ai aussi transcrit et traduit ces contes du patois jurassien au français, les mettant ainsi à la disposition d’un plus large public.
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    Perspective de genre dans la politique de l’enfance et de la jeunesse : tour d’horizon des concepts, études et pratiques
    (Berne Commission fédérale pour l'enfance et la jeunesse, 2021-5-18) ;
    Jamet, Eglantine
    ;
    Blaser, Céline
    Intégrer une perspective de genre dans la politique de l’enfance et la jeunesse implique de prendre conscience du système social au sein duquel nous évoluons et du fait qu’il produit des inégalités. Il s’agit de comprendre que les stéréotypes de genre structurent encore aujourd’hui notre réalité, nos comportements et nos interactions, tant en ce qui concerne les enfants et les jeunes que les adultes qui les accompagnent. L’éducation reste, à un certain nombre d’égards, le domaine privilégié de la perpétuation de cet ordre social qui attribue aux filles et aux garçons des qualités, compétences, goûts ou envies différentes. En effet, bien que les enfants fréquentent aujourd’hui des écoles et des lieux d’accueil mixtes, les injonctions de genre leur permettent de saisir très tôt ce que l’on attend d’eux ou elles selon leur sexe. Or cette socialisation différenciée contribue à la reproduction d’inégalités qui sont source de violence, d’injustices économiques, sociales et sanitaires touchant aussi bien les femmes que les hommes. Parce que nous n’avons pas toujours conscience de ce système dont nous avons hérité, tant il est ancré dans notre culture, il s’agit, en premier lieu, de l’analyser afin de percevoir et de questionner nos biais. Il est nécessaire de s’interroger, par exemple, sur les représentations et activités proposées aux enfants et aux jeunes, ce qu’elles impliquent, ce qu’elles promeuvent, ce qu’elles stimulent ; sur la répartition des rôles entre les éducateurs et les éducatrices ; sur les modèles encouragés, l’occupation de l’espace, et les relations et comportements valorisés ou non. La réflexion sur la mixité ou non-mixité d’une activité est pertinente, dans la mesure où elle est pensée dans une dynamique de liberté de choix et d’élargissement des horizons qui permettent de désamorcer les prescriptions à se conformer à une norme de « genre ». Ces injonctions commencent très tôt : ainsi, chez les plus jeunes, l’accueil du personnel encadrant, les jouets qui leur sont proposés et l’aménagement de l’espace de jeu ont un impact important sur leur développement et leur perception d’eux ou d’elles-mêmes et des autres. Les enfants sont le plus souvent soucieux∙ses de s’adapter à ces normes, d’abord pour recevoir l’approbation de l’adulte, ensuite pour être accepté∙e par le groupe des pairs. Ce rapport souhaite proposer une analyse et des outils qui puissent être utiles aux professionnel·les de l’éducation et de l’encadrement socio-culturel. Il apporte tout d’abord une clarification théorique et accessible de ce que signifient le concept de genre, la notion d’éducation différenciée et la question des stéréotypes masculins/féminins, afin de définir ce qu’est une perspective genre et de comprendre les enjeux de son intégration dans la politique de l’enfance et la jeunesse. Ensuite, une revue de littérature présentant les ouvrages et recherches les plus récents sur le sujet permet d’accéder à une documentation éclairante, incluant également de nouvelles formes de médias. Enfin, un état des lieux exploratoire des pratiques de terrain en Suisse prenant en compte la perspective de genre révèle le fort intérêt pour cette thématique ainsi qu’une situation très contrastée en fonction des cantons et des régions linguistiques. Il a été choisi de focaliser cette recherche sur deux tranches d’âge : les 0-4 ans et les 12-18 ans. Abordant les domaines du sport, de l’occupation de l’espace public, des activités de jeunesse extrascolaires, de la formation et de la composition du personnel de crèche et des structures d’accueil, mais aussi des outils à disposition des enfants et des éducateur·ices, ces projets sont présentés afin d’illustrer ce qui se fait dans les structures de Suisse, mais aussi pour rendre visibles certains projets particulièrement originaux ou novateurs. Ils proposent tous des réflexions et des pistes de solutions pour intégrer une perspective de genre dans le travail quotidien avec les enfants ou les jeunes, et ainsi contribuer à une plus grande liberté de choix et à la construction de l’égalité. Comme pour tout problème complexe, les solutions sont de natures variées et la prise en compte de différents facteurs est nécessaire. Selon les structures interrogées pour ce travail de recherche, nous avons pu constater une prise de conscience et une perception très variable quant à la question du genre, de l’égalité et de la mixité. En effet, il ne suffit pas de vouloir attirer plus de filles dans les structures jeunesse (surtout si cela passe par une activité liée aux stéréotypes féminins), ou de veiller à ce que toutes les activités soient proposées aux filles et aux garçons. L’égalité ne va pas de soi, et la mise en place d’une réelle inclusion passe par un questionnement actif des stéréotypes. La situation actuelle, qui repose encore très largement sur des initiatives personnelles et/ou une volonté politique locale, révèle une réalité inéquitable. Dans ce contexte, le rôle des acteurs et actrices du domaine de l’éducation et des activités de jeunesse extrascolaires est primordial et, au vu de la gravité des enjeux en termes de reproduction d’inégalités et de violences, il est important de mener un travail de fond pour soutenir une politique de l’enfance et de la jeunesse qui intègre la question du genre de manière cohérente à l’échelle nationale. Cela nécessite avant tout une réflexion sur la formation de base des professionnel·les, et la mise en place d’incitations fortes à examiner le fonctionnement et les activités des structures au prisme de cette préoccupation.
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    Représentations linguistiques dans deux régions de Suisse romande (Jura et Valais). De la pratique du parler à la mise en patrimoine
    (Université de Fribourg: Freiburger Sozialanthropologische Studien/Freiburg Studies in Social Anthropology/ Etudes d'Anthropologie Sociale de l'Université de Fribourg, 2014) ;
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    Éditer des contes en langue d’oïl moderne : peut-on se fonder sur l’expérience philologique et éditoriale des médiévistes ?
    (: Société de linguistique romane/Eliphi, 2013-6)
    Les difficultés auxquelles l’éditeur de textes oïliques actuels est confronté sont comparables à celles des philologues éditant des textes médiévaux: comme ces derniers, il devra faire ses choix face à la notion de variante graphique et linguistique et à la recherche du "texte authentique" s’il en possède plusieurs versions. Il se retrouvera face à la délicate question du glossaire, des notes d'édition et de civilisation afin de rendre ce texte accessible au lecteur. On peut dire que les textes dits de "littérature orale" en langue régionale sont en quelque sorte les descendants des textes médiévaux, sans préjuger de la qualité d' écriture des auteurs. En effet, bien que les scriptae ne soient pas les ancêtres des dialectes actuels, la langue variant diatopiquement et graphiquement, ainsi que les motifs des fabliaux et lais médiévaux se retrouvent dans ces contes franc-comtois. Ce rapprochement nous permet d'établir des liens entre ces deux types d'édition de textes.
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    Lo Jura di duemoenne. Patoises lattres, 1896–1914 Le Jura Du Dimanche. Lettres patoises, 1896–1914
    (Porrentruy: Société jurassienne d’émulation, Porrentruy, 2021)
    Lettres patoises est un recueil de presque 150 lettres rédigées en patois jurassien et publiées entre 1896 et 1914 dans le Jura du Dimanche. Celles-ci ont été traduites grâce au travail du Cercle de patois de la Société jurassienne d'émulation (SJE), également appelé Voyïn. On y découvre, souvent au travers de l'humour, le quotidien de la région jurassienne au tournant du XXème siècle, mais également les préoccupations d'anonymes quant à la sauvegarde de leur parler.
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    Introduction