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    Le marché des préjudices sociaux: le cas de la philanthropie genevoise
    Cet article se propose d’explorer une boîte noire de la littérature zémiologique portant sur les préjudices sociaux (social harms): la priorisation de ces préjudices dans l’arène publique. Le cas d’étude de la philanthropie genevoise permet de comprendre quelles situations sociales sont priorisées et pourquoi. À travers une méthodologie qualitative (entretiens et observations), cette étude décrit les processus de priorisation en mobilisant la métaphore du «marché des préjudices sociaux». Cet article suggère que la philanthropie sélectionne les préjudices sociaux à financer selon une évaluation basée sur les risques réputationnels et économiques. Cette évaluation est collective et dépend de dynamiques sociales. Enfin, cet article dévoile les conséquences de ce marché: le surfinancement de causes non controversées, la favorisation des désirs du philanthrope au détriment des besoins sociaux et la dépolitisation de la priorisation des préjudices sociaux dans l’arène publique.
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    De tollos, barros y cínicos: léxico y caracterización en un políptico métrico de El acero de Madrid», de Lope de Vega
    This paper studies a famous comedy by Lope de Vega, El acero de Madrid, departing from a lexicographical detail that allows us to analyze how the playwright builds his characters, as well as to reflect on certain mechanisms present not only in this comedy, but in many others by Lope. Specifically, we examine two popular songs which Lisardo, Riselo, and Beltrán gloss in Acts I and II. First, we study the meaning of the word “tollo”, which appears in the second glosa, resorting to testimonies of the lexicographers of the time and to other occurrences in the Lopean corpus. Secondly, we analyze the glosas in the context of one of Lope's habits: introducing paired sonnets and octavas (in diptychs or polyptychs). Thirdly, we reflect on the genealogy of the comments pronounced by Riselo and Beltrán in these glosas, which we study by resorting to other comedies by Lope and La Dorotea, as well as to a tradition that ultimately stems from La Celestina.
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    Working memory and associated cognitive abilities in cleaner wrasse "Labroides dimidiatus"
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2024) ;
    Comprendre la nature de l'intelligence reste un défi majeur pour l'esprit humain. Divers types de mesures ont été employés pour déterminer ce qui constitue l'intelligence et expliquer les différences entre les espèces, ainsi qu'entre les individus d'une même espèce. Étudier la cognition, qui se définie comme l'ensemble des processus mentaux que les organismes utilisent pour percevoir, analyser et répondre adéquatement aux informations de leur environnement, permet d'évaluer et de comparer certaines unités fondamentales de ce que l'on appelle communément l'intelligence : les capacités cognitives. Une approche commune, bien qu’imparfaite, consiste à comparer la taille relative du cerveau par rapport à celle du corps pour estimer les différences de complexité cognitive entre les espèces. Lorsque cette mesure est appliquée aux vertébrés, il apparaît que les endothermes, qui régulent leur température corporelle par des processus physiologiques internes, possèdent un cerveau proportionnellement en moyenne dix fois plus grand que les ectothermes, qui dépendent de la température extérieure. Les poissons, reptiles et amphibiens, qui composent le groupe des ectothermes, sont largement considérés comme moins intelligents que les mammifères et les oiseaux qui composent le groupe des endothermes. Cependant, environ deux décennies de recherches sur le labre nettoyeur (Labroides dimidiatus), un petit poisson des récifs tropicaux, ont commencé à remettre en cause cette idée largement répandue. Des études comportementales et cognitives ont révélé que ce poisson pouvait, dans certains contextes, démontrer des capacités comparables, voire supérieures, à celles des primates. Les primates ayant un taille cérébrale relative importante, même au sein du groupe des endothermes. Ces découvertes ont incité un changement de perspective qui demande à se concentrer d’avantage sur les mécanismes par lesquels ces poissons résolvent les problèmes, plutôt que de se limiter à identifier les types de problèmes qu'ils sont capables de résoudre. Ce cadre conceptuel a inspiré les recherches présentées dans cette thèse, qui s’appuient également sur l’approche écologique de la cognition, postulant que les capacités cognitives d'une espèce sont modulées par ses besoins écologiques. Nous avons abordé ces questions de plusieurs manières. Tout d'abord, nous nous sommes concentrés sur la mémoire de travail, un processus cognitif clé qui sous-tend de nombreuses autres capacités, et l’avons exploré chez le poisson nettoyeur à travers divers paradigmes expérimentaux. La mémoire de travail est un type de mémoire à court terme conscient, utilisé pour combiner et manipuler des informations perceptuelles et internes, passées et présentes. Notre étude intègre différentes perspectives issues de la littérature scientifique et évalue la pertinence écologique de la mémoire de travail en tant que facteur modulateur. Ensuite, nous avons examiné l'inférence transitive, une capacité de raisonnement par laquelle les individus déduisent des relations inconnues entre des objets ou individus à partir de celles précédemment apprises. Il s'agit d'une capacité cognitive bien étudiée, présente chez des espèces aux cerveaux plus petits et qui ne semble pas nécessaire à l'écologie du poisson nettoyeur. Enfin, nous avons exploré la permanence de l'objet, qui se réfère à la compréhension qu'un objet continue d'exister même lorsqu'il est hors de vue. Cette capacité peut potentiellement aider à résoudre divers défis écologiques et permet d'évaluer un développement cognitif graduel, offrant ainsi des perspectives sur les différences qualitatives entre espèces, au-delà des simples différences quantitatives. Ces trois capacités cognitives sont intimement liées, avec à la fois l’inférence transitive et la permanence de l’objet qui peuvent dépendre de la mémoire de travail. Ainsi, leur étude conjointe permet de mieux comprendre ces interrelations. Dans ce travail de recherche, nous avons premièrement mis en évidence des échecs répétés du labre nettoyeur dans les premiers stades de test des différents paradigmes expérimentaux visant à étudier la mémoire de travail. Ceci nous a donc empêcher de tester les stades supérieurs dans les tâches visuelles autant que dans les tâches spatiales, qui auraient dû étudier certains aspects clés de la mémoire de travail reportés dans la littérature. Deuxièmement, nos recherches sur l’inférence transitive se sont aussi avérées négatives. Il paraissait aussi évident qu’un manque de mémoire était à l’origine de cet échec. De plus, en comparant nos résultats à ceux d’une autre équipe nous avons pu conclure que les poissons nettoyeurs pourraient simplement avoir besoin d’un entrainement plus étendu pour pouvoir résoudre la tâche. Ce besoin supplémentaire corrobore aussi l’approche écologique de l’inférence transitive car l’écologie du poisson nettoyeur ne semble pas nécessiter l’inférence transitive. Pour finir, nous avons démontré pour la première fois que le labre nettoyeur pouvait réussir une tâche de permanence de l’objet au stade 4 de Piaget, en retrouvant un objet caché, mais seulement après avoir été exposé au stade 3 (lorsque l’objet n’est que partiellement caché). La nature de l’objet, qui était sensée refléter des niveaux de pertinence écologique différents, n’a pas significativement impacté la performance des labres nettoyeurs. Il est à noter que nous avons obtenus la performance la plus élevée à ce jour chez un poisson pour cette tâche. En définitive, cette thèse démontre que, grâce à un entraînement adéquat, le labre nettoyeur peut pallier certaines limitations cognitives. Nous apportons aussi des données qui supportent l’approche écologique de la cognition, même si tester directement cette hypothèse s’est avéré délicat. Finalement, cette thèse propose aussi une hypothèse pour expliquer les différences de taille cérébrale relative entre les endothermes et les ectothermes, et suggère des pistes de recherche futures. Nous proposons que la capacité à contrôler l’attention pourrait expliquer la différence entre les deux groupes de vertébrés, et des études plus poussées chez d’autres poissons et plus largement, d’autre ectothermes, devraient être effectuées. ABSTRACT Understanding the nature of intelligence remains one of the most complex and enduring challenges for the human mind. Various metrics have been employed to elucidate what constitutes intelligence and to explain the variations in cognitive abilities both within and among species. The study of cognition, that is, the study of all the mental abilities that organisms use to perceive, analyze and respond to their environment, offers a pathway to measuring and comparing fundamental units that ultimately compose what we define as intelligence. One common, albeit imperfect, approach to estimating cognitive complexity across species is by examining brain size relative to body size. When applied to vertebrates, this measure highlights a striking mean 10-fold difference between ectotherms, whose body temperature largely reflects external conditions, and endotherms, which possess internal physiological mechanisms to regulate their body temperature. Ectotherms, a group consisting of fish, reptiles, and amphibians, are generally considered less intelligent than endotherms, which include mammals and birds. However, approximately 20 years of research on the Bluestreak cleaner wrasse (Labroides dimidiatus), a small reef fish, has begun to challenge this notion. Behavioral and cognitive studies have shown that this fish possesses abilities that, in some cases, rival or even surpass those of primates, which are large-brained even by endotherm standards. These key findings have prompted a shift from merely asking "what" cognitive tasks these fish can solve to exploring "how" they solve them. This is the foundation for the present work, in addition to the ecological approach to cognition, which posits that a species' cognitive toolkit is shaped by ecological demand. We employed multiple approaches to address these questions. First, we focused on working memory (WM), a key cognitive process underpinning many other abilities, and explored its role in cleaner wrasse through various experimental paradigms. WM is a short-term memory storage system used for the conscious combination and manipulation of both perceptual and internal information, encompassing past and present experiences. Our investigation integrated different perspectives from existing literature and assessed the ecological relevance of WM as a modulating factor. Second, we examined transitive inference (TI), a reasoning ability where individuals deduce unknown relationships based on previously learned ones. TI is a wellestablished cognitive ability found in species with smaller brains that is not essential to cleaner wrasse ecology. Lastly, we explored object permanence (OP), which refers to the understanding that an object still exists even when put out of sight. OP has the potential to help solve a variety of ecological challenges and allows for the assessment of gradual cognitive development, providing insights into qualitative differences between species rather than mere quantitative ones. These three cognitive abilities are interconnected, with both TI and OP potentially relying, at least in part, on WM. Consequently, studying all three has provided deeper insights into their relationships. In this thesis, we initially conducted a series of experiments to evaluate WM abilities in cleaner wrasse, though some paradigms remained incomplete due to behavioral biases. Across all paradigms, early failures prevented further exploration of key WM components in both visual and spatial tasks. These findings suggest that cleaner wrasse may rely on cognitive processes that do not require conscious recollection or control to solve problems and navigate their ecological challenges. Second, our investigation of TI yielded negative results as well, with evidence pointing to memory limitations likely impeding TI ability. In addition, comparing our results to those of another team also suggested that cleaner wrasse can succeed in the task when provided with extensive training. This necessity for additional training aligns with our hypothesis that cleaner wrasse ecology does not inherently demand TI, reinforcing the ecological approach to cognition. Lastly, we demonstrated for the first time that cleaner wrasse can successfully complete a Piagetian stage 4 task of object permanence (OP), retrieving fully hidden objects, but only after exposure to a stage 3 task (retrieving partially hidden objects). The nature of the object, which was supposed to reflect different levels of ecological relevance, did not significantly impact the performance of cleaner wrasse. Notably, this study reports the highest success rate in a fish for this task to date. To conclude, this thesis demonstrates that, with appropriate training, cleaner wrasse can compensate for the absence of complex cognitive mechanisms. Furthermore, our data bring support to the ecological approach to cognition, though direct testing can be challenging. Finally, we offer a hypothesis for the brain-size disparity between endotherms and ectotherms and suggest future research directions. We propose attentional control as a potential distinguishing factor between these vertebrate groups and recommend broader investigations across other fish species and, more generally, other ectotherms to develop a more comprehensive understanding.
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    Unveiling the biogeography of terrestrial protists through microscopy, metabarcoding, and species distribution modelling : from testate amoebae as model organisms to community patterns
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2024) ; ;
    Ma thèse de doctorat porte sur la biogéographie et l'écologie des protistes terrestres libres en tant que communauté et des amibes à thèque de l’ordre des arcellinides (Amoebozoa: Arcellinida) en tant qu’organismes modèles. Mes recherches s’articulent autour de deux objectifs principaux: (1) le développement d'une stratégie d'échantillonnage pour étudier, à l’aide du métabarcoding de l’ADN environnemental, l’ensemble de la communauté des protistes du sol le long de gradients d'altitude en tenant compte de leur dynamique spatiotemporelle, et (2) le développement de modèles de distribution d’espèces d’amibes à thèque pour évaluer si les prédictions de distribution à l’échelle globale corroborent l'hypothèse selon laquelle les micro-organismes ont une distribution géographique restreinte. De plus, ces modèles prédictifs visent également à étudier la capacités et les limitations de distribution des amibes à thèque à atteindre des écosystèmes insulaires isolés, et à évaluer leurs risques d'extinction en réponse aux futurs changements climatiques. Dans la première étude, mes recherches ont porté sur la dynamique spatio-temporelle de l’ensemble de la communauté des protistes du sol le long de multiples gradients d’altitude dans les Alpes suisses et la Sierra Nevada espagnole. L’objectif était de déterminer, à l’aide du métabarcoding de l’ADN environnemental, si la dynamique temporelle des communautés de protistes du sol pourrait introduire des biais dans l’études de leur biodiversité lorsque plusieurs gradients d’altitude échantillonnés à travers différentes saisons, habitats, régions ou latitudes sont comparés. Mes analyses ont révélé que la bêta-diversité des communautés de protistes du sol est principalement influencée par l’hétérogénéité spatiale plutôt que par le turnover temporel. Ainsi, les résultats indiquent que, dans les climats tempérés, un seul échantillonnage le long d’un gradient d'altitude n'introduit pas de biais dû aux différences phénologiques entre les saisons. Par conséquent, la bêta-diversité entre plusieurs gradients et plusieurs régions peut être comparée de manière fiable, même si l'échantillonnage n'est pas simultané. Mon deuxième projet a permis d’étudier la distribution et le potentiel de dispersion à longue distance de l'amibe à thèque Apodera vas (Certes) Loeblich & Tappan à l'aide d'un modèle de distribution d’espèce à l’échelle mondiale et basé sur la niche climatique. Les résultats ont révélé de surprenantes divergences entre le potentiel de dispersion à longue distance latitudinale et longitudinale. En effet, alors que le modèle indique de nombreuses zones propices à A. vas dans l’hémisphère nord, le potentiel de distribution interhémisphérique du taxon semble limité, contrairement au potentiel de dispersion longitudinale par le vent ou par les oiseaux qui a été confirmé, notamment dans les îles péri-antarctiques. En outre, en extrapolant le modèle aux climats passés et futurs, j'ai évalué les expansions et contractions des zones propices à A. vas au fil du temps. Jusqu’à la fin du 21ème siècle, les prévisions annoncent une forte réduction des zones propices à ce taxon sur tous les continents en raison du changement climatique. Apodera vas étant un complexe d’espèces cryptiques, mes résultats mettent en évidence d’importants risques d'extinctions régionaux et souligne la nécessité de stratégies de conservation ciblées qui incluent les protistes du sol. J'ai utilisé la même approche de modélisation dans le cadre de la troisième étude pour déterminer les aires propices à l'amibe à thèque Hyalosphenia papilio Leidy à l’échelle globale et étudier les raisons de son absence dans l'archipel des Açores (Portugal) malgré la présence de vastes tourbières à sphaignes. Comme pour A. vas, le modèle de distribution de H. papilio suggère une absence de potentiel de distribution interhémisphérique, mais confirme qu'une dispersion sur de courtes distances est possible. Alors que plusieurs espèces de la même taille que H. papilio ont été trouvées dans des échantillons de sphaigne des Açores, H. papilo ainsi que d'autres espèces mixotrophes étaient absentes, et ceci malgré un climat favorable et la présence d'un habitat approprié. Ce cas de disharmonie insulaire est probablement dû davantage au développement récent des tourbières à sphaignes déclenché par des changements hydrologiques liés au déboisement qu'à une limitation de la dispersion. Pour conclure, en évaluant la robustesse des méthodes d'échantillonnage le long des gradients d'altitude, mon étude a mis en évidence que, dans les régions tempérées, un effort d'échantillonnage réduit (c'est-à-dire une fois par an au lieu d'un échantillonnage répété) ne fausserait pas la comparaison de la bêta-diversité dans le cadre d’études à large échelle. En utilisant la modélisation et les amibes à thèque comme organismes modèles, mes deux autres chapitres de thèse approfondissent les connaissances sur les potentiels mécanismes de dispersion, les filtres environnementaux et l’héritage de l’impact humain passé qui régissent la biogéographie des protistes du sol et soulignent qu'en effet, au moins certains microorganismes ont une biogéographie. De plus, la modélisation permet non seulement d'orienter les études futures, mais met également en exergue les menac es climatiques importantes qui pèsent sur la diversité microbienne. Par conséquent, mes résultats soutiennent l'idée que, à l'instar des plantes et des animaux, les protistes du sol sont fortement structurés dans l'espace à la fois à l'échelle régionale (le long des gradients d'altitude) et à l'échelle mondiale. En outre, ces motifs de distribution peuvent être observés à différents niveaux taxonomiques . En définitive, ma thèse met en lumière l’utilité de combiner différentes approches méthodologiques et différents niveaux taxonomiques pour étudier la biogéographie de protistes du sol. Elle souligne également le besoin urgent de combler les lacunes taxonomiques (‘Linnean shortfall’) et de distribution (‘Wallacean shortfall’) des protistes du sol. Finalement, mon travail illustre l'importance de la collaboration entre les chercheurs et chercheuses en protistologie, en modélisation et en conservation afin d'élaborer des mesures de conservation concrètes pour ces communautés microbiennes vitales et les écosystèmes qu'elles habitent. ABSTRACT My PhD thesis delves into the biogeography and ecology of terrestrial free-living protists, as a community, and on arcellinid testate amoebae (Amoebozoa: Arcellinida) as model organisms. My research is centred on two principal objectives:(1) the development of a metabarcodingbased sampling strategy to study spatio-temporal dynamics of soil protist communities across elevation gradients, and (2) the development of global-scale testate amoebae species distribution models to evaluate if these models corroborate the hypothesis that microorganisms possess restricted geographical distributions. These predictions further aim to investigate the dispersal capabilities and limitations of testate amoebae to reach isolated island ecosystems and to assess their extinction risks in response to future climate change. In the first study, my research investigated the spatio-temporal dynamics of the entire soil protist community along multiple elevation gradients in the Swiss Alps and Spanish Sierra Nevada using environmental DNA metabarcoding. The aim was to determine if temporal dynamics in soil protist communities could introduce biases in biodiversity studies when multiple elevation gradients sampled across different seasons, habitats, regions, or latitudes are compared. My analyses revealed that soil protist community beta-diversity is primarily influenced by spatial heterogeneity rather than temporal turnover. Thus, the results indicate that conducting a single sampling across an elevation gradient in temperate climates does not introduce biases due to phenological differences between seasons. Consequently, beta diversity patterns can be reliably compared between gradients and regions, even if the sampling is not simultaneous. My second project allowed to investigate the distribution and long-distance dispersal (LDD) potential of the testate amoeba Apodera vas (Certes) Loeblich & Tappan using a global climate niche modelling approach. The results revealed intriguing discrepancies between latitudinal and longitudinal LDD for A. vas, with no evidence of interhemispheric LDD, whereas longitudinal LDD, either by wind or by birds, was confirmed, notably in peri-Antarctic islands. Furthermore, by extrapolating the model to past and future climates, I assessed range expansions and contractions over time. Until the end of the 21st century, the predictions forecast a strong reduction in climate suitability for this taxon on all continents due to future climate change. Apodera vas being a complex of cryptic species, this underscores significant risks of regional extinctions and emphasizes the need for targeted conservation strategies that include soil protists. I employed the same modelling approach in the third project and investigated the global climate niche suitability of the testate amoeba Hyalosphenia papilio Leidy and the reasons for its absence in the Azores archipelago (Portugal), despite the presence of extensive Sphagnum-dominated peatlands. Similar to A. vas, the model suggested a lack of interhemispheric LDD for H. papilio but confirmed that short distance dispersal is likely. While several species of the same size range of H. papilio were found in Sphagnum samples from the Azores, H. papilo was absent as well as other mixotrophic species, despite favourable climatic and the presence of the appropriate habitat. This case of island disharmony may be due more to the recent development of Sphagnum peatlands triggered by hydrological changes due to forest clearance than to dispersal limitation. To conclude, by assessing the robustness of the sampling design along elevation gradients, my study highlighted that, in temperate regions, reduced sampling effort (i.e., once per year versus repeated sampling) would not bias beta diversity comparison of large-scale studies. By using species distribution modelling and testate amoebae as model organisms, my two other studies provide insights into the potential dispersal mechanisms, environmental filtering and legacy of past human impact governing the biogeography of soil protists and emphasize that at least some microorganisms do have a biogeography. Additionally, species distribution modelling not only has the potential to guide future studies but also highlights the significant climate threats to microbial diversity. Overall, my results support the notion that soil protist diversity is strongly structured spatially at both regional (along elevation gradients) and global scales, akin to plants and animals. Furthermore, these distribution patterns can be observed at different taxonomic levels (i.e., single testate amoeba taxa vs. entire soil protist community). Consequently, my thesis underscores the utility of combining different methodological approaches and focusing on different taxonomical levels to study soil protist biogeography. It also stresses the urgent need to address the Linnean (taxonomic) and Wallacean (distributional) shortfalls in soil protists. Finally, my work highlights the importance of collaboration among protist researchers, species distribution modeller and conservationists to develop concrete conservation measures for these vital microbial communities and the ecosystems they inhabit.
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    Anthropologies in/of the Black Mediterranean
    This article draws on ethnographic elements collected in the heterogeneous field of African music and dance in France and French-speaking Switzerland, as well as on a previous literature on popular travelling music and dance genres between African and European cities. It participates in an ongoing conversation about the concept of the Black Mediterranean, and insists on its relevance to analyse migrations, cross-cultural formations and postcolonial conversations taking place between some European countries and their former colonies through popular music and dance productions. Ethnography and history of travelling music and dance genres leads to approach the Black Mediterranean as both a borderland of racial violence and inequalities, and a web of cultural signs, transactions, and practices that connect the African continent and European cities. This transcontinental matrix participates in reconfiguring the representations of Africanity, Blackness and Afropeanity in ambiguous and multifaceted ways.
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