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    "Coum'on étèila que kòoule... Come una stella cadente... Comme un étoile filante..." Mélanges à la mémoire de Federica Diémoz
    Passionnée par sa langue maternelle, le francoprovençal, Federica Diémoz a consacré sa carière académique à son étude sous toutes ses facettes. Scientifique polyvalente, elle a ainsi collaboré avec des collègues de nombreuses disciplines: ethnologie, ethnolinguistique, linguistique historique, sociolinguistique, étude du français régional et dialectologie, discipline de sa thèse de doctorat à l'Université de Neuchâtel en 2004. Professeure de dialectologie galloromane et de sociolinguistique dans cet établissement et directrice du Centre de dialectologie et d'étude du français régional entre 2014 et 2019, Federica Diémoz a marqué la dialectologie galloromane par son travail scientifique, son enseignement captivant et les nombreuses collaborations qu'elle a déployées en Suisse, en Europe et au Canada. Très affectés par sa tragique disparition, ses collègues et amis lui rendent hommage par les textes réunis dans ce volume. Ils représentent toutes les écoles scientifiques qui lui étaient chères.
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    Editer et transmettre un patrimoine linguistique et culturel suisse. Contes et légendes en dialecte oïlique collectés par Jules Surdez (XIX-XXèmes siècles)
    Il s’agit d’une édition scientifique bilingue (dialecte oïlique – français) d’un corpus de 33 contes et légendes inédits récoltés par Jules Surdez dans le canton suisse du Jura (XIX-XXèmes siècles), contenant des illustrations originales de Nicolas Sjöstedt, avec une contextualisation et une mise en valeur des manuscrits à l’aide d’un glossaire conséquent de dialecte franc-comtois. Ce travail pose les questions suivantes : dans le contexte actuel de valorisation du patrimoine immatériel par l’UNESCO et sa liste de « traditions vivantes », quel est le rôle du dialectologue ? Quelle démarche doit-il adopter ? Quelle est sa position ? Préserver le patrimoine linguistique, est-ce fixer une évolution naturelle ? Ou plutôt enrichir et exposer au monde une culture locale ? Peut-on patrimonialiser les patois ? Le folklore est-il encore à la mode ? Cette thèse interdisciplinaire (philologie - anthropologie culturelle) est une mise en abyme du processus de sauvegarde d’une langue en train de disparaître, transformant son autrice philologue en « passeuse de patrimoine ». Selon Aurélie Reusser-Elzingre, les dialectes sont le véhicule d’une culture : des expressions locales comme l’emposieu, chneuquer, la bûche de Noël, Carimentran, les habits du dimanche, le recegnon, la lôvrée, la baume, le bied, la tirée-dehors et autres coutumes reprennent vie grâce aux notes de civilisation et à l’important lexique mettant les textes patois en valeur. Ces informations lexicales et folkloriques sont révélatrices d’une époque et éclairent sous un jour nouveau les textes de la collecte de Surdez. Summary The aim of this thesis is to present a bilingual dialect - French scientific edition of 33 unpublished tales and legends, collected by Jules Surdez in the canton of Swiss Jura (XIX-XXth centuries) and illustrated by Nicolas Sjöstedt, with a contextualization and development of manuscripts, using a consequent glossary of Oïlic dialect. In the current context of UNESCO's highlighting of intangible heritage, what is the role of a dialectologist? What should they do? What are their interests ? Is preserving a linguistic heritage a way of freezing a natural evolution? Or enriching and displaying a local culture for the world to see ? Is it possible to turn patois into a cultural heritage ? Is folklore still fashionable? This interdisciplinary thesis (philology - cultural anthropology) is a mise en abyme of the process of preserving a language that is disappearing, transforming its philologist author into a "heritage forwarder". According to her, a dialect is the vehicle of a culture: local expressions such as emposieu, chneuquer, la bûche de Noël, Carimentran, les habits du dimanche, le recegnon, la lôvrée, la baume, le bied, la tirée-dehors and other customs come alive thanks to the civilization notes and important lexicon highlighting these texts. This lexical and folk information is revealing of an era and highlights the Surdez collection.
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    La variation phonétique dans les parlers jurassiens ; un corpus de contes recueillis par Jules Surdez(1878-1946), mémoire de licence, sous la dir. du prof. A. Kristol
    (Neuchâtel: Université de Neuchâtel, 2005) ;
    La plus grande partie de la Suisse romande - Genève, Vaud, Neuchâtel, ainsi que les parties francophones de Fribourg et du Valais - appartient au domaine linguistique du francoprovençal, langue gallo-romane qui s'est développée dans un espace à peu près triangulaire au sud-est de la France, dans la zone de rayonnement des voies de transit alpin du Grand et du Petit Saint-Bernard, qui reliaient Aoste à Lyon; les premières particularités linguistiques du francoprovençal sont documentées depuis la fin du VIe siècle. Le canton du Jura, par contre, appartient au domaine d'oïl: les parlers jurassiens s'apparentent aux dialectes franc-comtois, qui sont de type français. Mon travail de recherche porte sur l’analyse linguistique du lexique tiré de textes en patois jurassien. En effet, j’ai travaillé sur un manuscrit, conservé à la bibliothèque de la Bourgeoisie de la ville de Berne, portant sur des contes en patois recueillis au début du XXème siècle à travers tout le nord de l’ancien évêché de Bâle (canton du Jura aujourd’hui) par un instituteur passionné originaire du Clos-de-Doubs. Comme sa langue maternelle était le patois du Clos-de-Doubs et qu’il prétend n’avoir pas retouché le parler de ses témoins originaires d’autres régions du Jura, il s’agissait de le vérifier à travers la phonétique de ses écrits. Cette vérification a été le prétexte me permettant de construire le paysage géolinguistique du Jura, délimitant ainsi chaque parler : Ajoie, Delémont, Val Terbi et Franches-Montagnes. Je me suis également intéressée à la vie de cet instituteur, car il a été un grand défenseur du patois alors qu’il était censé promouvoir la langue officielle, le français, dans les écoles. Rappelons que les jurassiens parlaient encore le patois couramment jusqu’à la moitié du XXème siècle et qu’il est encore possible d’entendre parler cette ancienne langue d’oïl. Jules Surdez a aussi été un grand collectionneur de textes en patois (chansons, proverbes, légendes), et a lui-même écrit des pièces de théâtre en alexandrins. Il a été surtout témoin et enquêteur pour la gigantesque entreprise lancée par la rédaction de l’époque du Glossaire des patois de la Suisse romande (pour les villages d’Epauvillers et des Bois). J’ai aussi transcrit et traduit ces contes du patois jurassien au français, les mettant ainsi à la disposition d’un plus large public.