Voici les éléments 1 - 10 sur 597
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    Préface. Présences insoupçonnées de l’objet.
    « Dans cet ouvrage, c’est tout un monde qui se dévoile – un monde en mouvement, en interaction, constitué d’humains et de non-humains reliés par des interdépendances que notre pensée occidentale, surtout si elle est éprise d’abstraction, tend à sous-estimer […] Personnellement, il me semble que ces chapitres, par leurs découvertes minutieusement décrites, font naître un sentiment envoûtant que le monde existe vraiment ( !) et qu’il est fait de milliers de réalités que l’on avait négligées, passées sous silence. Et celles-ci sont bien plus intéressantes qu’attendu ! On y sent une tension stimulante entre l’évidence ordinaire (nous savons bien que nous sommes entourés d’objets matériels) et l’extraordinaire surprise de découvrir la vie foisonnante qui anime, au creux de nos gestes et de nos usages, répétitifs ou créatifs, tous ces objets qui sont loin d’être neutres. […] Les travaux présentés dans ce livre s’appuient essentiellement sur des études de cas. Utilisons la métaphore du miroir pour dire la richesse de l’approche idéographique. Quand on regarde un miroir de poche tenu en mains, on ne voit qu’une petite surface aux frontières bien établies. Et pourtant, avec une orientation bien choisie, elle peut réfléchir énormément de choses ! Étudier en profondeur le “local” (cette petite surface) permet de s’approcher du “global” ou du moins de cette part du monde, parfois très haute ou profonde, dont elle porte le reflet. »
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    Young children's argumentative contributions
    (Oxon, New-York: Routledge, 2023) ;
    Drawing on a rich tradition of dialogue-centered studies of children’s talk in conversation with peers and adults, the authors focus on young children’s contributions to argumentative discussions. The most promising research areas in this field are grouped around three keywords: the dialogue, the implicit content within argumentative inference, and the context of the discussion. For each of these areas, the authors discuss existing research, proposing empirical examples of children’s talk and examining how the analysis of these examples not only advances the understanding of children’s argumentation but also sheds new light on the models relative to adults’ argumentation. The findings of this chapter illustrate that children’s contributions should not be considered as isolated productions. They are better understood if placed within the dialogic setting in which they are produced, taking into account adults’ roles and expectations, children’s interpretations of such settings, and, more in general, the design of the dialogue space. Moreover, the analysis of inference shows that often children’s contributions do not differ from adults’ in terms of the argument schemes used, but in terms of material-contextual premises (endoxa). These findings invite further discourse and argumentation research on adults’ expectations and children’s interpretations of dialogic settings, including educational contexts.
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    Qui donne la parole ? Est-ce un problème ? Le problème supposé commun dans un atelier philosophique avec des collégiens.
    (2023)
    Anda Fournel
    ;
    La notion de « problème commun », qui est centrale dans la pédagogie lipmanienne, postule que le problème en discussion vient des participants. Nous avons souhaité comprendre à quoi cela correspond dans la réalité d’un dialogue en classe et si le problème discuté émerge effectivement des participants. Bénéficiant de la transcription d'une séance d'un atelier philosophique avec des collégiens de 12-14 ans, nous avons adopté une approche empirique en commençant par analyser, dans cette étude, le premier objet en discussion (problème) qui émerge. Nous avons procédé en trois étapes : d'abord tenter de décrire précisément les comportements des discutants ; puis formuler des hypothèses sur le sens que les différents interactants semblent donner aux échanges ; et enfin en inférer les processus en jeu. Nous avons alors découvert que ce premier problème discuté ne portait pas sur l'objet attendu par les enseignants, à savoir le thème philosophique mis à l’ordre du jour. Ce problème, né d'une demande d'une élève, fait l'objet d'une problématisation par cette élève et ses camarades. Cette activité créé une situation sociale que les enseignants n’ont pas l’habitude de gérer. La pensée émerge dans le dialogue grâce à des transactions autour de l’objet en discussion et des transactions interpersonnelles, notre objectif étant de décrire comment les deux types de transaction s’appuient l’une sur l’autre.
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    Emergence du problème et dynamique des relations lors du démarrage d'un atelier de philosophie
    (2022) ;
    Fournel, Anda
    La recherche présentée ici s’est donné comme objectif de mieux comprendre comment un objet commun se construit (ou pas) dans l’interaction lorsque celle-ci a pour finalité de réfléchir ensemble de façon philosophique. Après une présentation de ce qui est préconisé dans la pratique de la philosophie avec les enfants, nous procédons à l’analyse de ce qui se passe dans la réalité de la mise en œuvre de celle-ci, en observant le déroulement d’un atelier de philosophie auquel participent des collégiens et leurs enseignants. Adoptant une approche empirique, et par un suivi précis des contributions de chaque participant, nous nous intéressons au moment du démarrage de la discussion sélectionnée, à la recherche de ces moments d’émergence d’un problème commun. Nos observations suggèrent que le processus d’élaboration théorique d’une visée philosophique et celui portant sur la dynamique relationnelle entre les participants s’entremêlent.
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    Socio-cognitive conflict
    (Cham: Palgrave Macmillan, 2022) ;
    Glăveanu, Vlad Petre
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    Les dispositifs éducatifs humanitaires. Faire l’école dans les interstices des États-nations
    (2021-12-31) ; ;
    von Känel, Andreas
    Le financement et la gestion de structures éducatives dans des contextes qualifiés d’urgence, de conflit ou de post-conflit font désormais partie intégrante des programmes humanitaires. Au-delà d’une vision idéalisée de l’éducation appréhendée comme « droit » ou instrument de « protection », cet article étudie la manière dont les dispositifs éducatifs humanitaires établis dans des camps de réfugié∙es contribuent à asseoir la norme scolaire dans les interstices des États-nations, tout en étant étroitement liés à des politiques de contrôle de la mobilité humaine. En prenant pour cas d’étude les écoles des camps de réfugié∙es congolais∙es (Rwanda, Tanzanie) coordonnées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), nous analysons les registres de légitimation au travers desquels elles sont mises en place, et la manière dont les modalités de leur gouvernance sont à la fois négociées au quotidien et appréhendées par les élèves. De cette analyse ressortent diverses tensions qui caractérisent les usages de ces écoles. Celles-ci excluent et incluent simultanément les élèves de l’ordre social dominant, les construisent comme des victimes tout en les projetant comme de futur∙es citoyen·nes, et participent à (re)produire les conditions de leur encampement tout en favorisant certaines mobilités socio-spatiales.