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    Contact entre patois et français en Suisse romande de 1800 à 1970 : l’unilinguisme revisité
    Cet article se penche sur la diglossie entre patois et français en Suisse romande entre 1800 et 1970. Par l’analyse des discours sur les lexèmes régionaux et les idéologies langagières qu’ils contiennent, nous chercherons à comprendre le contact entre ces deux langues. Le corpus très diversifié (presse, cacologies, glossaires, dictionnaires et chroniques de langage) a permis de découvrir une voix unifiée attestée sur une longue durée et qui accepte les dialectalismes dans un certain cadre. Même dans les discours puristes, les emprunts aux patois sont vus comme une richesse, un témoignage du genius loci, du terroir. Ils viennent même au secours du français considéré comme corrompu par les emprunts à l’allemand et à l’anglais.
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    A "Bill 101" in Switzerland? Language planning in the canton of Jura
    Malgré son statut d'état multilingue, la Confédération n'est pas vraiment considérée comme un état avec une tradition solide de planification linguistique, au contraire. Cet article analysera la situation dans une région de la Suisse francophone, le canton du Jura, une région qui a durant le 19ème siècle fait partie du canton de Berne et qui est devenue le 23e canton à entrer dans la Confédération helvétique en 1979. Durant les années 1960 et 1970, le mouvement autonomiste jurassien a fait appel à de nombreuses idéologies langagières pour argumenter la création d'un état autonome au sein de la Confédération suisse. On note avec intérêt qu'une fois le canton constitué, ces idéologies ne sont pas mises de côté mais apparaissent en particulier lorsque des questions de planification linguistiques sont mises en avant. De plus, elles sont en grande partie relayées par des personnalités proches du mouvement autonomiste. En premier lieu, la constitution de la République et canton du Jura est la première constitution d'un canton monolingue à prendre en compte des questions linguistiques. De plus, en 1985, le Parlement accepte une motion qui demande la création d'une loi sur «l'usage de la langue française ». Après de longues années, cette loi a été rédigée et elle vient d'être acceptée par le Parlement jurassien. Pourquoi le Jura est-il le seul canton monolingue à disposer d'une telle planification linguistique? Pourquoi le projet de loi des années 1980 est-il tellement proche de la célèbre loi101québécoise ? Pourquoi estime-t-on que le français est menacé dans le Jura et qu'il faut une Loi pour aider à le protéger et l'illustrer ? Adoptant une approche de sociolinguistique critique, cet article analysera ces différents textes de loi (la constitution, le projet de loi des années 1980, la nouvelle loi rédigée au 21e siècle) et les enjeux de pouvoir qui apparaissent dans ce contexte.