Voici les éléments 1 - 4 sur 4
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    Accès libre
    La Suisse romande et ses patois. Autour de la place et du devenir des langues francoprovençale et oïlique
    (Neuchâtel: Editions Alphil, 2022) ;
    Ce volume donne la parole à toutes les voix qui représentent les patois de Suisse romande aujourd'hui. Elles proviennent de trois groupes, qui, habituellement, évoluent sans se croiser. Tout d'abord, les associations de locutrices et de locuteurs incarnent la parole vivante, qui devient de plus en plus rare et menace de disparaître faute de transmission. Les responsables politiques, fédéraux et cantonaux, relaient ensuite la parole officielle: celle des institutions qui encadrent et protègent les langues minoritaires en Suisse, pays officiellement plurilingue. La parole scientifique, finalement est portée par des linguistes, des sociolinguistes et des dialectologues, qui présentent leurs projets de recherche autour de ces langues. Rassemblées dans un même ouvrage, ces voix complémentaires, offrent un panorama de la situation actuelle des langues francoprovençale et oïlique de la Suisse romande. L'avenir de ces langues historiques repose, en grande partie, sur les actrices et les acteurs qui s'expriment ici. Leur témoignage décrit les rencontres, les spectacles, les projets culturels, scientifiques et pédagogiques qui se déploient, en Suisse et dans les régions voisines de France et d'Italie. Les patois investissent aussi la sphère numérique, impératif de notre siècle. Conscientes de la richesse et de la diversité des patois romands, ces voix, à l'unisson, cherchent à donner une juste place à tout un pan, encore sous-estimé, du patrimoine linguistique et culturel de la Suisse romande.
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    Regards indigènes sur la littérature franco-provençale suisse romande (1801-1912)
    En passant en revue les discours qui accompagnent certaines éditions de textes littéraires franco-provençaux de Suisse romande – qu’elles soient proposées en monographies comme c'est le cas des Mélanges vaudois de Louis FAVRAT (1894) ou publiées dans des livraisons périodiques (Conteur vaudois, Valais romand, Étrennes fribourgeoises, etc.) – ou les propos de certains auteurs qui s'y intéressent de près (par exemple GAUCHAT 1907), nous cherchons à capter le regard que les romands portaient sur leur littérature patoise. La confrontation de leur argumentation avec les idéologies langagières dominantes de l'époque fera apparaître les différents positionnements adoptés et les raisons qui les ont poussés à recueillir et à diffuser ces œuvres patoises. En choisissant d’analyser un ensemble de productions textuelles dont la parution s’échelonne sur une fourchette temporelle large (de 1801 à 1912), nous pourrons observer l'évolution de ces discours à mesure que les parlers franco-provençaux de Suisse romande se raréfient et deviennent des objets d’études scientifiques.
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    Métadonnées seulement
    «Les cacologies, un genre textuel? Essai de définition à partir du corpus suisse romand»
    (Berlin: W. de Gruyter, 2013) ; ; ;
    E. CASANOVA HERRERO / C CALVO RIGUAL, None
    Notre recherche s’inscrit dans la thématique de la tradition du discours épilinguistique – c’est à dire des discours sur la langue et les pratiques langagières (CANUT 2007) – et s’intéresse plus particulièrement au monde francophone. Cette tradition voit se développer depuis le XVIIème siècle et jusqu’à aujourd’hui plusieurs types de productions de commentateurs comme les remarques, les cacologies, les productions lexicographiques ou encore les chroniques de langage. Nous nous arrêterons dans cet article sur les recueils de cacologies, qui se donnent à lire comme des ouvrages correctifs souvent à visée pédagogique et contiennent des commentaires et des jugements à propos des usages que les locuteurs font de leur langue, plus particulièrement des mauvais usages. Une évaluation de ces recueils à travers la notion de genre textuel nous semble intéressante pour cerner leur place au sein de la tradition épilinguistique en Suisse romande. Au travers de traits formels et pragmatiques, nous souhaitons infirmer ou confirmer une continuité voir une filiation entre les cacologies et les autres productions textuelles qui les précèdent et leur font suite. Notre corpus est constitué de l’intégralité des productions du XIXème siècle et d’ouvrages représentatifs de la production du XXème siècle. Cet ensemble présente la particularité d’être hétérogène en ce qu’il mêle très tôt des productions descriptives, des productions prescriptives et des productions mixtes. Cet état de fait rend complexe et incontournable la distinction générique.
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    «Prolégomènes à une étude des marques d'usage dans la lexicographie différentielle: le cas du français régional de Suisse romande»
    (Limoges: Lambert Lucas, 2011) ; ;
    F. BAIDER / E. LAMPROU / M. MONVILLE-BURSTON, None
    Le cadre théorique permettant l'établissement des systèmes des marques d'usage est encore déficitaire dans la tradition lexicographique de l'espace francophone, et en particulier dans la lexicographie différentielle. Nous aimerions tenter de développer les références théoriques qui permettront de mieux caractériser la nature intrinsèque du français régional et l'outil théorique de sa description, et plus particulièrement du système de marquage du français régional. Il s'agira de comprendre de manière plus rigoureuse le "sentiment" du locuteur à l'égard de sa langue et les rapports qu'il entretient avec celle-ci par une évaluation de lexèmes identifiés comme régionaux. Cette évaluation sera basée sur l'élaboration d'une typologie de valorisation (ou de dévalorisation) des lexèmes concernés. Ceci devrait permettre la constitution d'une échelle de variation qui servira à dégager une "norme" régionale objectivée, et à mettre en lumière, dans l'axe de variation diatopique, l'existence de centres de références et d'irradiation qui jusqu'à présent n'étaient que pressentis.