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    À propos du chant des oiseaux dans le Chevalier au Lion et d’un passage de Clément d’Alexandrie
    On propose ici de rapprocher un motif narratif apparaissant dans le Chevalier au Lion de Chrétien de Troyes et un fait mythologique rapporté par Clément d’Alexandrie dans les Stromates dix siècles plus tôt. La similitude des deux textes, non imputable à quelque emprunt direct de l'un à l'autre, permet de postuler, à l'aune d'une reconstitution du parcours philologique de ce motif, qu'il est peut-être issu d’un archétype de tradition orale bretonne, ayant fait indépendamment sa voie vers les deux témoins textuels subsistants. We hereby propose to compare a narrative motif appearing in Chrétien de Troyes' Chevalier au Lion and a mythological fact reported by Clement of Alexandria in the Stromata ten centuries earlier. The similarity of the two texts cannot be tributed to any direct borrowing from one to the other: therefore, it is possible to postulate, in the light of a reconstruction of the philological transmission of this motif, that it may originate an archetype of Breton oral tradition, having independently made its way to the two surviving textual witnesses.
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    Modern Judeo-Provençal as Known from Its Sole Textual Testimony: Harcanot et Barcanot (Critical Edition and Linguistic Analysis)
    This study offers a linguistic description of the idiom of the Jews of the Comtat Venaissin ("Judeo-Provençal") at the end of the 18th century, based on a critical edition of the only relevant document illustrating this language, a theatrical play in verse entitled Harcanot et Barcanot. The introduction provides a philological inventory of all known sources of "Judeo-Provençal." The critical and variorum edition of the text, accompanied by linear glosses in English, is followed by a commentary comprising a glossary and analysis of all relevant linguistic features. It reveals, inter alia, that this language possessed words pertaining to the linguistic repertoire of French Jews since the Middle Ages; as for the phonetic features of the Jewish dialect of Provençal, their etiology is to be found in the history of the communities. The study concludes with a reassessment of the nature of linguistic variation in the dialect of the Jews of Provence.
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    La singularisation linguistique des juifs en Provence et en Gascogne : deux cas parallèles ou opposés ?
    This article deals with the varieties of French spoken down to our own day by the descendants of the two historic Jewish populations established in Southern France. The more ancient of these two populations was located in Southeastern France and comprised Jews of the former Papal State of Avignon and the adjacent territories formerly known as Comtat Venaissin. The second, located in Southwestern France is of more recent vintage, having been founded in the sixteenth century by descendants of fugitives from the Iberian Inquisitions. Today neither of these two groups numbers more than a few dozen individuals and their unique varieties of French, that replaced their former varieties of Provençal and Gascon, are teetering on the verge of extinction. Hitherto there has been little systematic study of these dialects. But today realizing their status as ‘endangered species’, we sense an urgency to record and chronicle as much as possible. We describe and study these dialects based upon extant written documents and the results of an ongoing in loco investigation. The description is followed by a linguistic analysis of the material, taking into account inter alia the phonetics, the phonology and the constructional morphology of the special vocabulary. This study is, then, complemented by a sociolinguistic sketch of the situations of use of this heretofore almost neglected linguistic material. The conclusions of our study are that, despite the apparent relationship between these two varieties, their patterns of linguistic divergence are deeply differentiated, hence our doubts about the legitimacy of a single and common denomination, i. e. of ‘Jewish varieties’ or ‘Jewish languages’, for such unrelated linguistic mechanisms.
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    Cantigas Geographicas. Poésie populaire des régions du Portugal
    (Bassac: Plein Chant, 2019)
    La poésie populaire du Portugal s'attache particulièrement aux lieux : c'est autour d'un nom, tantôt celui d'un village, d'une région, d'un fleuve, que les strophes de ces Cantigas geographicas, ou Chansons géographiques, viennent s'accrocher, comme pour conjurer la nostalgie - les saudades - d'une nation voyageuse. Ces chansons, toutes surgies d'inspirations anonymes, ont voyagé et forment désormais le fonds commun de l'imaginaire d'un pays attaché plus qu'aucun autre à ses traditions orales. Si les textes que nous présentons, recueillis au siècle dernier, ne remontent pas plus haut qu'au milieu du XVIIIe siècle, ils sont toujours écrits en trovas ou quartas, ces quatrains composés de vers octosyllabes rimés ou assonances qu'employaient déjà, au cours du Moyen Age, les poètes portugais contemporains de nos troubadours provençaux. Même permanence, même intemporalité dans la matière de ces vers, qui parlent du voyage, de l'exil, mais aussi de la misère, de la vie aux champs, et, bien sûr, de l'amour... mais toujours avec cette pointe d'humour lucide, parfois railleur, parfois piquant, si caractéristique de la sagesse du peuple. "Le pot de fleurs que le Peuple met à la fenêtre de son âme" : voilà comment Fernando Pessoa, qui s'en inspira souvent, qualifiait la poésie populaire de son pays. Nul ne pouvait mieux décrire ce folklore peu connu dont nous proposons aujourd'hui, pour la première fois, une édition accompagnée d'une traduction en français.
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    L’étymologie de fr. (argot) pègre
    Au moyen d’une analyse lexicologique prenant en compte l’histoire du mot en français, le contexte de ses premières attestations, et ses cognats et formes apparentées, on propose dans cette note de rattacher le mot français pègre subst. masc. “voleur, escroc” (attesté pour la première fois en 1799 chez Louis-Sébastien Mercier) puis subst. fém. “groupe social formé par les voleurs, les escrocs, les souteneurs, les voyous” (depuis 1829) à l’étymon hébreu פגר pḗghēr subst. masc. “carcasse, cadavre”, par l’intermédiaire du judéo-allemand. On rattache également à cette famille étymologique les mots pégrenner verbe intrans. “mourir de faim”, pégrenne subst. fém. “misère, faim” et leurs diverses variantes. En outre, on affirme et illustre le principe de méthode étymologique suivant lequel il faut, lorsqu’on postule un cas d’emprunt, s’assurer philologiquement ou historiquement que son canal d’introduction (soit, la situation de contact dont il résulte) est attesté ou plausible.
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    Le rite portugais à Bordeaux d’après son Seder ḥazanut. Étude ethnophilologique et édition des Ordres des prières de 1870-1871
    (Paris: Librairie Orientaliste Paul Geuthner, 2018)
    On propose ici l’édition introduite et annotée d’un des seuls manuscrits modernes à caractère religieux émanant du judaïsme méridional français : les « Ordres des prières, et usages pour les חַזָנִים pour tout le courant de l’année ». Composé en français entre 1870 et 1871, ce texte singulier, qui est plus qu’un simple code de prescriptions liturgiques, a servi pendant plus d’un siècle comme guide du bon usage du vieux rite sephardi, dit portugais, de Gascogne, jusqu’à ce que son unique manuscrit soit malencontreusement détruit il y a une dizaine d’années. Établie d’après le seul témoin restant, à savoir, une photocopie « miraculeusement » conservée du document original aujourd’hui perdu, l’édition du texte, précédée de son introduction philologique et linguistique et richement parée de notes, fait la part belle aux comparaisons avec des textes analogues relevant du genre du Seder ḥazanut, notamment d’Amsterdam ; elle comporte une dimension ethnographique en ce que l’étude en est faite avec référence contrastive permanente aux usages transmis oralement jusqu’aujourd’hui et recueillis par nous à Bordeaux.