Voici les éléments 1 - 8 sur 8
  • Publication
    Restriction temporaire
    Etre à l'heure: une histoire de la coordination temporelle dans les transports terrestres en France au cours d'un long XVIIIe siècle
    (Neuchâtel, 2022)
    Dans un contexte de diffusion du temps mesuré mécaniquement, les mobilités du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, qui se multiplient à cette période, sont marquées par une recherche de vitesse qui ne concerne certes pas tous les utilisateurs et toutes les utilisatrices, mais qui préoccupe particulièrement l’État, pour des raisons politiques et militaires essentiellement, et les acteurs économiques. Il s’agit d’optimiser et de réduire le temps de transport des lettres et de petits paquets et, dans certains cas, le temps de déplacement des voyageurs et des voyageuses. L’État, conscient de l’importance des circulations, essaye d’améliorer les infrastructures de transport. Si les innovations techniques en la matière sont réelles, notamment concernant l’amélioration des revêtements des routes, elles présentent également des limites : elles n’offrent qu’un gain de vitesse modeste. L’administration postale, afin de répondre à cette attente de célérité, propose de nouveaux services, plus rapides, qui s’appuient sur une coordination temporelle entre les différents acteurs, permettant de limiter toute perte de temps lors des diverses étapes des transports. Les horaires s’imposent alors comme des outils pour organiser et accélérer les mobilités. Le respect de ces échéances temporelles, et donc la ponctualité, deviennent essentiels au bon fonctionnement des transports ; à l’inverse, le retard leur nuit. Pour lutter contre les retards si préjudiciables à la célérité de ses services, l’administration postale imagine un éventail de solutions adaptées aux différentes causes identifiées comme étant à l’origine de ces dépassements horaires. Elle met en place, aidée et soutenue par l’État, aussi bien des dispositions générales que des mesures plus ponctuelles pour essayer de restreindre ces facteurs de retardements ou au moins de réduire la durée des retards et de contrôler le temps de ses agents. La multiplication des horaires et l’importance accordée au retard, croisées avec d’autres tendances, comme la diffusion croissante des garde-temps, permettent de mettre en évidence, dans le cadre des mobilités, une intériorisation du temps déjà constatée dans d’autres domaines au XVIIIe siècle. Cette étude, centrée essentiellement sur la France et sur les transports postaux, propose également quelques points de comparaisons avec la Suisse et l’Angleterre afin de montrer que ces phénomènes s’observent à l’échelle européenne. Dire le temps et l’utiliser dans le cadre d’une coordination temporelle montrent ainsi une pénétration, certes peut-être encore intermittente, mais concrète, au niveau des pratiques de mesure du temps et témoignent ainsi de ses usages, non seulement dans le domaine du travail, mais aussi dans la vie quotidienne de celles et ceux qui ont les moyens de voyager ou d’envoyer des lettres et paquets. Les transports sont l’un des domaines où l’on voit lentement émerger une nouvelle conception du temps : il n’est plus seulement une durée, mais il devient un temps mesuré, de plus en plus précis, engendrant des échéances, des normes qu’il faut respecter. Abstract: In the context of the spread of mechanically measured time, the mobilities of the 18th and early 19th centuries, which multiplied during this period, were marked by a search for speed. This certainly did not concern all users but was of particular concern to the state, mainly for political and military reasons, and to economic actors. The aim was to optimise and reduce the transport time of letters and small packages and, in some cases, the travel time of travellers. The State, aware of the importance of transportation, is trying to improve its transport infrastructure. Although technical innovations have been made in this area, particularly in terms of road surface improvement, they have their limits: they only allow a modest increase in speed. In order to satisfy the expectation for higher speed travel, the postal administration is proposing new, faster services based on temporal coordination between the various actors, making it possible to limit any loss of time during the successive stages of transport. Schedules are therefore essential tools for organising and accelerating mobility. Respecting these deadlines, and therefore punctuality, becomes essential to the smooth running of transport; conversely, delays are detrimental to it. To prevent delays, the postal administration has developed a range of solutions adapted to the various causes identified for these time overruns. With the help and support of the State, it is putting in place both general and specific measures to try to limit these factors of delay or at least limit the duration of delays and control the travel time of its agents. The multiplication of schedules and the importance attached to delay, combined with trends like the increasing diffusion of timepieces, make it possible to highlight, in the context of mobility, an internalization of time already observed in other areas in the 18th century. This study, which focuses essentially on France and postal transport, also proposes a few points of comparison with Switzerland and England in order to show that these phenomena can be observed throughout Europe. Expressing time and using it in the context of temporal coordination thus shows a penetration, perhaps still intermittent but nonetheless concrete, in the practices of measuring time and thus testifies to its uses, not only in the field of work, but also in the daily lives of those who have the financial means to travel or send letters and packages. Transport is one of the areas in which we are slowly seeing a new conception of time emerge: it is becoming a measured time, increasingly precise, generating deadlines and norms that must be respected.
  • Publication
    Restriction temporaire
    Les horaires : un outil pour la mobilité (XVIIIe siècle - début du XIXe siècle)
    L’accélération des transports au cours du 18e siècle et du début du 19e est notamment rendue possible par un souci nouveau de coordination temporelle. Le temps devient ainsi fondamental dans l’organisation des transports de lettres, de petits colis et de voyageurs. Afin de partager le temps entre les différents utilisateurs et utilisatrices, des horaires sont mis en place. Malgré leur grande diversité, certaines tendances se dégagent de l’étude de leur matérialité: une normalisation progressive, une coexistence des formes discursives et tabulaires, ainsi qu’une précision accrue au cours de la période, avec un passage de l’utilisation du jour en tant que référentiel temporel à l’heure, voire la minute. La multiplication de ces horaires, croisée avec d’autres tendances, comme la diffusion croissante des garde-temps, permet de mettre en évidence, dans le cadre des mobilités, une intériorisation du temps déjà constatée dans d’autres domaines. Ainsi, ces horaires, qui s’inscrivent dans une culture matérielle engendrée par les mobilités, témoignent plus largement de nouvelles pratiques quotidiennes de mesure et d’usage du temps.
  • Publication
    Métadonnées seulement
    Les montres de voyage. Désignations, techniques et usages (1700-1830)
    (Berlin: De Gruyter, 2020)
    De nombreuses collections présentent des montres de voyage du XVIIIe siècle, qui peuvent être de formes variées et porter des dénominations différentes. Leur diffusion s’inscrit dans de nouvelles pratiques de mobilité, où le temps mesuré occupe une place croissante. Pour pouvoir étudier leur place dans ce phénomène, il faut s’intéresser à leur matérialité et à leurs spécificités techniques. Cette analyse permet aussi de constater la multiplicité de leurs fonctions et de leurs usages : elles sont aussi bien un objet utile qu’un objet à la mode.
  • Publication
    Restriction temporaire
    Kasten mit chirurgischen Instrumenten
    (Emsdetten/Berlin: Edition Imorde, 2020)
  • Publication
    Accès libre
    « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point » : Temps et mobilité dans un long XVIIIe siècle
    L’historiographie a longtemps perçu l’apparition du chemin de fer au XIXe siècle comme une révolution dans le domaine des transports. Pourtant, une accélération des déplacements et une nouvelle articulation entre temps et mobilité existent déjà au siècle précédent, ce qui est notamment lié à des innovations techniques et à des préoccupations économiques. La vitesse constitue ainsi un enjeu dès le XVIIIe siècle. Mais cette accélération ne peut se faire sans une coordination temporelle, qui passe notamment par la mise en place d’horaires. Ceux-ci doivent être suivis pour que les transports fonctionnent au mieux ; la ponctualité est donc très importante, et son pendant, le retard, devient l’une des préoccupations principales des administrateurs. Le respect des horaires et la crainte du retard montrent l’intériorisation du temps par les différents acteurs, signe de l’émergence d’une nouvelle conscience du temps.
  • Publication
    Restriction temporaire
    Les objets comme sources historiques : l’exemple de la collection d’instruments médicaux de l’Académie de médecine ? (1836-1914)
    (: Slatkine, 2016-11-25)
    Dans un souci de promotion de l’innovation, l’Académie de médecine, créée en 1820, propose aux inventeurs et fabricants d’instruments médicaux de soumettre leurs nouveaux objets à ses membres. Ces inventions auraient dû être, suite à ces présentations, conservées par l’institution. Toutefois, la collection qui se trouve aujourd’hui à la Bibliothèque de l’Académie est lacunaire. Pour analyser ces objets, il a donc fallu croiser cette source matérielle avec une source écrite, ce qui permet d’étudier aussi bien les instruments en eux-mêmes, que leurs inventeurs et fabricants et la logique de leur démarche, et plus largement, les pratiques de l’institution.