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    « We have our own kitchen » : distance et légitimité dans la production de savoir pour la procédure d’asile
    La stricte séparation entre la production d’informations sur les pays d’origine (COI pour country of origin information) et l’évaluation des demandes d’asile est une norme fondamentale de la pratique professionnelle des producteurs de COI. En se penchant sur l’unité COI norvégienne, cet article examine la manière dont cette séparation est matérialisée à travers une véritable infrastructure de distanciation mise en place autour des sites de production des COI. Ce dispositif se manifeste non seulement dans les discours et les pratiques, mais aussi dans les structures organisationnelles, les lieux et les normes légales qui participent à l’écologie de la situation d’expertise particulière que constituent les COI. Il participe à la construction de la légitimité des institutions, mais aussi des acteurs impliqués dans la production du savoir.
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    Knowledge and legitimacy in asylum decision-making: the politics of country of origin information
    (2020)
    van der Kist, Jasper
    ;
    State institutions engage in the production of knowledge and representations about the countries of origin of asylum seekers. Building on science and technology studies (STS), critical migration studies and critical citizenship studies, this article analyzes the alignment of government Country of Origin Information (COI) with the public. We examine the different processes through which public legitimacy of asylum knowledge is fostered in three bureaucratic settings. The case studies highlight the variable legitimacy-constructing technologies and practices of publication (Norway), evaluation (United Kingdom) and consultation (European Union) vis-à-vis asylum-relevant information. We demonstrate how this shifting style in the knowledge-based governance of asylum does not consistently enhance legitimacy and stabilization of asylum-relevant information, and can provoke new forms of contestation in this environment of high-stakes policymaking. Finally, we highlight the lack of political subjectivity of asylum seekers to intervene in the production and possibly contest the legitimacy of this information about themselves and their country of origin.
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    Producing Knowledge and Legitimacy: Country of Origin Information in Asylum Procedures
    (Neuchâtel, 2019)
    Cette thèse traite des « informations sur les pays d'origine » (ou « COI », pour country of origin information), un type de savoir expert et un champ de pratiques professionnelles qui se sont développés dès la fin des années 1980 au sein des administrations d’asile en Europe occidentale et en Amérique du Nord, afin de soutenir la détermination du statut de réfugié. Ces informations sont utilisées pour évaluer la crédibilité des demandeurs d'asile et leur éligibilité à une forme de protection internationale. Plutôt que de se concentrer sur le rôle instrumental des COI dans les procédures d'asile, cette recherche explore les normes et les valeurs qui régissent le travail des unités COI dans plusieurs administrations européennes d'asile. Il interroge également le rôle de la production des COI dans la légitimation du savoir, des pratiques bureaucratiques et de l'autorité étatique. Cette thèse par article est composée d’un recueil de trois articles, éclectique tant d'un point de vue disciplinaire que méthodologique. Publiés respectivement dans des revues d'histoire, de sciences politiques et d'anthropologie sociale, les trois articles sont incorporés dans un texte d'accompagnement qui propose une introduction contextuelle, thématique et théorique commune, ainsi qu'une discussion méthodologique et une articulation des principaux résultats de la thèse. Le premier article – « sur l'histoire » – adopte une approche diachronique en analysant la création et le développement de l’unité COI française au sein de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides, l’Ofpra. Basé principalement sur des données d'archives collectées à l'Ofpra, il examine l'institutionnalisation de la « documentation » sur les pays d'origine au sein de cette administration entre 1988 et 2008 et montre comment cette histoire reflète celle de la bureaucratisation des procédures d'asile. L’article met également en lumière le rôle et les dynamiques de la coopération (formelle et informelle) entre unités COI européennes dans le processus d'européanisation, à la fois verticale et horizontale, des politiques d'asile. Le deuxième article – « sur la distance » – traite de la séparation entre la production d'informations sur les pays d'origine et son utilisation dans l'évaluation des demandes d'asile. En étudiant le cas de l’unité COI norvégienne, l’article montre comment cette séparation se matérialise à travers une « infrastructure de distanciation » construite autour des sites de production de COI. Ce dispositif est perceptible non seulement dans les discours et les pratiques, mais aussi dans les structures organisationnelles, dans l’espace et dans les normes juridiques qui contribuent à l'écologie de ce site spécifique de production de savoir expert. La distanciation participe à la construction de la légitimité des institutions et des acteurs individuels impliqués dans la production du savoir. Le troisième article – « sur l’accès » – examine les négociations infructueuses pour obtenir l’autorisation de mener une recherche de type ethnographique au sein des unités COI suisse et norvégienne. L'article révèle comment la recherche envisagée entrait en concurrence avec les représentations et des identités des chefs des deux unités, remettant en question leur « construction idéalisée » émique des COI comme type de savoir et comme champ de pratiques. La négociation d’accès s’est ainsi transformée en compétition sur l'autorité cognitive et le monopole de la production de savoir légitime sur le champ des COI. Les trois articles démontrent que le domaine des COI est imprégné par la question de la représentation (et de l’autoreprésentation) de l'État et des acteurs bureaucratiques qui l’incarnent. Les articles offrent également un aperçu des dynamiques de construction de la lisibilité et de l'illisibilité dans les bureaucraties de l'asile et illustrent comment la nature située de l’expertise est négociée par les unités COI. En examinant le travail de légitimation épistémique et procédurale des unités COI, cette thèse illustre non seulement comment la légitimité du savoir et des procédures est construite autour des notions d’impartialité et d'objectivité, mais aussi comment ce processus déploie un effet dépolitisant sur la politique d'asile en faisant du statut de réfugié et de sa détermination des enjeux essentiellement techniques. Les COI sont donc un vecteur important de la bureaucratisation des procédures d'asile et de la dépolitisation de l'asile.
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    The Eritrea report: Symbolic uses of expert information in asylum politics
    (2015) ;
    Liodden, Tone Maia
    This paper discusses the role of country of origin information (COI) in asylum policies by examining the debate about a controversial Danish report on Eritrea that has been used to attempt to legitimise a restrictive turn in Danish asylum policy. Following substantial criticism, Danish authorities changed their policy interpretation of the report and returned to their former practice when dealing with asylum applications made by Eritreans. Nevertheless,the number of Eritrean applications lodged in Denmark has since dropped sharply and the report has influenced other asylum receiving states in Europe. The Eritrea case suggests that COI may function as a potential means of deterrence and that the boundaries between COI and policy goals blur easily, such that the production of knowledge becomes a site of political negotiation.
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    Le savoir sur les pays d’origine dans les procédures d’asile. Construction et négociation institutionnelle de la réalité
    (2015-3-18)
    Les informations sur les pays d’origine jouent un rôle toujours plus important dans l’évaluation des demandes d’asile. Cet article présente la place de ces informations dans les procédures et décrit les moyens dont disposent les deux instances du système suisse de l’asile – le SEM et le TAF – pour les récolter. Le rapport entre les savoirs produits et interprétés par chacune de ces deux instances dans l’établissement des faits est conçu comme une construction dialogique de la réalité dans les pays d’origine. Herkunftsländerinformationen spielen bei der Prüfung von Asylgesuchen eineimmer grössere Rolle. Der Beitrag schildert die Bedeutung dieser Informatio-nen in den Asylverfahren und beschreibt welche Mittel den beiden Instanzendes Schweizerischen Asylsystems — dem SEM und BVGer — zur Verfügungstehen, um diese Informationen zu sammeln. Zwischen dem Wissen, welchesvon jeder der beiden Instanzen produziert und interpretiert wird, besteht eineBeziehung innerhalb welcher die Ermittlung des Sachverhaltes als ein dialogi-sches Herausarbeiten der Realität in den Herkunftsländern betrachtet wird.
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    Negotiating research in the shadow of migration control: access, knowledge, and cognitive authority
    This article recounts the failure to gain access to the Swiss asylum agency's ‘country of origin information’ (COI) unit and how it negatively impacted access to similar research sites in Europe. As producers of indispensable expert knowledge, these units play an important instrumental and symbolic role in asylum procedures and policies. Interpreted as a situated case of knowledge control, rather than a general resistance to research within the institution, the denial of access reveals how the intended research challenged gatekeepers’ idealised construction of COI – both as a type of knowledge and as a field of practice. The negotiation about access gradually shifted to other topics, such as the researcher's competence, the field's situation and the nature of legitimate knowledge – all related to politics of expertise and the COI units’ legitimising functions in the wider migration apparatus. The negotiation became a competition over cognitive authority and the monopoly of legitimate knowledge production about the field. By black‐boxing country information, the gatekeepers fostered the illegibility of bureaucratic processes and the legibility of the state as discourse. Analysing the 30‐month negotiation process also reveals the difficulties to seize the contours of the state when encountering transnational bureaucratic fields.