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Fresia, Marion
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Fresia, Marion
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Professeure ordinaire
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marion.fresia@unine.ch
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- PublicationOpen AccessEngagements : penser la responsabilité de l’anthropologue avec Ellen Hertz(Neuchâtel : Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2024)
;David Bozzini; ;Olivia KilliasQu’est-ce que l’engagement en anthropologie ? Comment s’engage-t-on aujourd’hui ? En s’appuyant sur le parcours de notre collègue et amie Ellen Hertz, cet ouvrage souhaite renouveler la réflexion sur ces questions. Il montre l’intérêt de penser l’engagement de manière élargie, non seulement comme un souci de rendre la recherche pertinente et accessible à un large public, mais aussi comme une responsabilité exercée au quotidien au sein des institutions académiques et au-delà. Si Ellen Hertz s’est engagée par ses choix de recherche centrés sur l’analyse du pouvoir, sa trajectoire est aussi faite d’engagements a priori plus ordinaires – pédagogiques, diplomatiques, relationnels et amicaux, de mentoring et d’encadrement – la plupart du temps absents des débats sur le sujet. S’inspirant de cette trajectoire, onze contributions nous invitent à explorer et à valoriser la diversité des manières de s’engager, loin d’une science uniquement motivée par la course aux publications. L’engagement s’y dessine comme un art aux facettes multiples, qui se déploie tant à partir de positions prestigieuses d’autorité et d’expertise, que dans des activités académiques et administratives peu visibles, voire ingrates. Un art qui repose sur l’indignation tout comme sur l’humour, la légèreté, le care et l’amitié, mais qui souvent suppose une disponibilité totale dont les coûts et les limites sont également abordés dans l’ouvrage. - PublicationOpen AccessLes dispositifs éducatifs humanitaires. Faire l’école dans les interstices des États-nations(2021-12-31)
; ; von Känel, AndreasLe financement et la gestion de structures éducatives dans des contextes qualifiés d’urgence, de conflit ou de post-conflit font désormais partie intégrante des programmes humanitaires. Au-delà d’une vision idéalisée de l’éducation appréhendée comme « droit » ou instrument de « protection », cet article étudie la manière dont les dispositifs éducatifs humanitaires établis dans des camps de réfugié∙es contribuent à asseoir la norme scolaire dans les interstices des États-nations, tout en étant étroitement liés à des politiques de contrôle de la mobilité humaine. En prenant pour cas d’étude les écoles des camps de réfugié∙es congolais∙es (Rwanda, Tanzanie) coordonnées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), nous analysons les registres de légitimation au travers desquels elles sont mises en place, et la manière dont les modalités de leur gouvernance sont à la fois négociées au quotidien et appréhendées par les élèves. De cette analyse ressortent diverses tensions qui caractérisent les usages de ces écoles. Celles-ci excluent et incluent simultanément les élèves de l’ordre social dominant, les construisent comme des victimes tout en les projetant comme de futur∙es citoyen·nes, et participent à (re)produire les conditions de leur encampement tout en favorisant certaines mobilités socio-spatiales. - PublicationOpen AccessEducation in refugee camp contexts : Making School on the Margins of the Nation-StatesThe delivery of education in refugee camps has become a key component of humanitarian programs. Since the late 1980s, camps have become the dominant way through which refugee movements are managed around the world (Agier, 2014). Children, the perfect embodiment of the innocent victim, are particularly targeted by humanitarian aid. When refugee situations become protracted and the temporary permanent, their learning structures tend to become actual schools made of an administration, a teaching staff, and a curriculum. Generally funded and coordinated by the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR), these camp schools contribute today to the schooling of almost 3,5 million refugee children (United Nations High Commissioner for Refugees, 2019a). Going beyond an idealized vision of education as a “basic human right” and an instrument of “protection,” this article looks at the ways in which humanitarian aid contributes to establishing the school norm in the margins of the Nation-States while at the same time being closely intertwined with the politics of controlling human mobility. Based on the case studies of schools in two Congolese refugee camps (in Tanzania and Rwanda), we explore which registers of legitimization and understandings of the child they are built on; how they are governed and negotiated on a daily basis by multiple actors; and how they are perceived by the students. What emerges from this analysis is a variety of tensions that characterize the dynamics of these schools: they simultaneously include their students in and exclude them from the dominant social order; they victimize them at the same time as they project them as future citizens, and they (re)produce the conditions of their confinement while creating opportunities for certain socio-spatial mobilities
- PublicationOpen AccessLa contrainte et l’alimentation comme vecteurs d’autonomisation dans des réseaux agroalimentaires alternatifs(2020-7-1)
; ; Basé sur des recherches ethnographiques auprès d’initiatives d’agriculture contractuelle de proximité en Suisse : des collectifs réunissant producteurs et consommateurs autour d’un projet alimentaire commun, cet article propose de contribuer à la réflexion sur de nouvelles utopies agro-alimentaires, les réalités empiriques qu'elles recouvrent et les transformations de sens, mais aussi de modes de régulation, qu'elles opèrent. Deux éléments constituent les vecteurs essentiels des recompositions induites par et dans ces réseaux agroalimentaires : 1) la contrainte liée aux termes du contrat qui lient les consommateurs à l’initiative tout en renforçant l'autonomie des producteurs vis-à-vis de la grande distribution; 2) l'aliment, dont la qualité et la valeur sont redéfinies et qui agit comme un médiateur dans la reconfiguration de la relation producteur-consommateur. Nous montrons que le maintien de l’insertion des participants dans d’autres formes de commercialisations et de consommations, plus conventionnelles, favorise une interprétation positive des contraintes comme facteurs d’autonomisation partielle et la constitution d’utopies alimentaires vécues. - PublicationOpen Access"Un set de plus à table": Entre accueil familial de jeunes migrant-e-s et mobilisation sociale(2019)
;Wüest, Larissa; Résumé fourni par l'auteure : Dans le cadre de cette étude, je me suis intéressée au projet bénévole « un set de plus à table » mis en place par le Service social international (SSI). Ce projet relie des jeunes migrant.e.s à des habitant.e.s du canton de Genève, qui sont des entités relais, c’est-à-dire des familles avec enfants (ou dont les enfants ne vivent plus sous le même toit), des couples, des personnes seules ou encore des groupes d’ami.e.s. À Genève, le nom du projet n’est que peu utilisé et le terme de « famille relais » s’est répandu pour devenir la seconde dénomination officielle du projet. Le terme de « famille relais » est donc emic (Olivier de Sardan 1998), ici utilisé autant par les familles qui accueillent un.e. jeune migrant.e que par les institutions qui procèdent au tri des demandes et à l’appariement des protagonistes. En premier lieu, ma recherche questionne la notion de famille et se demande comment faire et ne pas faire famille quand on est une entité relais et que l’on doit composer avec l’incertitude du statut des jeunes accuilli.e.s ainsi que leur propre famille d’origine (dite biologique). Elle s’interroge en deuxième lieu sur ce que les jeunes migrant.e.s disent à leur tour de l’entité relais dans laquelle elles et ils sont accueilli.e.s. Les membres des entités ou « familles relais » refusent de considérer leur accueil comme du bénévolat. Il s’agit donc de comprendre, en troisième lieu, de quoi est constitué leur engagement, plus particulièrement lorsque ces membres continuent à soutenir les jeunes migrant.e.s devenu.e.s majeur.e.s et souvent débouté.e.s du droit d’asile. En fait, les entités-relais n’acceptent pas sans autres cette tâche de délégation qui dans le cas des jeunes migrant.e.s majeur.e.s pourrait s’apparenter à un désengagement de l’Etat. Dès lors, l’engagement des entités relais semble passer « d’humanitaire » à « contestataire » (Pette, 2015). S’il est toujours compassionnel, il semble aussi ne se politiser globalement qu’à ce moment-là, comme si le déboutement ou la mise en attente avec un permis F provisoire constituaient une « bifurcation » dans le parcours des jeunes qui fait changer les entités relais de posture (Jasper & Poulsen, 1995 in Masson Diez, 2018). - PublicationOpen AccessDe l’«impensé colonial» dans le discours politique français: L’analyse de discours de Bernard Cazeneuve à la lumière du concept de «race»/(2019)
;Palomo, Mathieu,; Résumé fourni par l'auteur: Le concept moderne de race « biologique » traverse l’histoire nationale française. Outil du pouvoir colonial et métropolitain, celui‐ci s’est développé notamment entre les mains de naturalistes, médecins ou hygiénistes soucieux d’inscrire les inégalités socio‐politiques à même le corps des populations colonisées ou des immigré.e.s coloniaux résidant en métropole. Dès le XIXème siècle, l’invention « scientifique » des « races » en France et dans les territoires colonisés participe de la fabrication de l’identité républicaine, de la citoyenneté française et de la construction de valeurs universalistes reposant pourtant sur une norme masculine blanche. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, face à l’horreur des camps d’extermination, la notion de « race » biologique disparaît progressivement des textes de lois et des théories scientifiques, discréditée par les cercles scientifiques et les sphères politiques. Mais depuis une vingtaine d’années, face à la nécessité d’interroger les inégalités sociales qui traversent la société française, de nombreux et nombreuses auteur.e.s problématisent cette disparition : la « race » a‐t‐elle vraiment disparue ou porte‐t‐elle un autre visage ? Les discours politiques français sur la laïcité, le communautarisme, les quartiers populaires ou encore l’immigration font émerger la question de l’héritage colonial de la France. J’interroge dans ce travail de mémoire la pertinence de penser le discours politique français sur l’immigration à l’aune de la notion de « race » afin de révéler un « impensé colonial » subsumant les communications politiques de Bernard Cazeneuve, alors en charge en 2016 de l’évacuation de la « Jungle de Calais ». - PublicationMetadata only
- PublicationMetadata onlyAu coeur des mondes de l'aide internationale. Regards et postures ethnographiques(Paris / Marseille / Montpellier: Karthala / IRD / APAD, 2018)
; ; Lavigne Delville, Philippe