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Hainard, François
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Hainard, François
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Professeur honoraire
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francois.hainard@unine.ch
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- PublicationAccès libreAnalyse sociologique et juridique de l'expulsion des étrangers en France, en Suisse et en Turquie. Pour une sociologie comparative de l'expulsion des étrangersCe travail étudie de manière comparative l’expulsion des sans-papiers et des étrangers délinquants en France, en Suisse et en Turquie en se basant sur une méthodologie mixte. Le questionnement initial constituant le fil conducteur de cette recherche est le suivant : Comment l’expulsion est-elle construite et mise en pratique dans trois contextes sociopolitiques différents ? Cette thèse démontre la complexité du phénomène étudié et plaide pour sociologie de l’expulsion, obligatoirement interdisciplinaire. Elle permet de constater que les personnes expulsées ne sont pas des composantes passives du processus d’expulsion. En outre, elle met en évidence des limites relatives aux catégories étudiées et constate une diversité à l’intérieur de chacune d’elles ainsi que la difficulté de préciser leurs contours extérieurs. Force est de constater que certaines personnes peuvent appartenir aux deux catégories susmentionnées à la fois. Les retours dits « volontaires » sont mis en exergue de manière générale dans les discours officiels des pays étudiés. Dans la pratique, l’incitation et la contrainte sont mobilisées de manière concomitante et à des degrés divers pour briser la résistance des personnes à expulser et obtenir son consentement. La contestation directe et frontale ou le consentement « absolu » de ne sont que deux formes parmi d’autres prises de position face à l’expulsion. De plus, ces prises de position peuvent changer au fil du temps. Dans tous les pays étudiés, on retrouve un important écart entre le nombre de décisions d’expulsion et celui d'expulsions effectives (deportation gap). Malgré tous les efforts, le processus d’expulsion reste marqué par des échecs dus à de multiples raisons pouvant parfois paraître insignifiantes au préalable. Based on a mixed methodology, this dissertation comparatively investigates the deportation of undocumented foreigners and foreign offenders in France, Switzerland and Turkey. The main question that it tries to answer is: How is deportation formulated and implemented in three different socio-political contexts? This research demonstrates the complexity of the phenomenon under study and emphasizes the need for a sociology of deportation, necessarily interdisciplinary. Furthermore, it allows us to notice that foreign deportees are not merely passive components of the deportation process. The study also examines the properties of the analyzed categories (namely undocumented foreigners and foreign offenders), the diversity within them and the difficulty of delineating them. Moreover, it shows that some people may belong to both categories at once. In the official discourse of the three analyzed countries, the so-called "voluntary" returns are put forward, but in practice, incentives and constraints are mobilized concurrently and to various degrees to break the resistance of the persons to be deported and to obtain their consent. Overt resistance to the deportation process or "absolute" consent are just two ways of responding to a deportation order among others. Moreover, the position of persons to be deported regarding their deportation may change over time. In the three countries studied, there is a significant gap between the number of deportation orders and that of actual deportations, also known as the deportation gap in the social sciences literature. Dispite all efforts, the deportation process is marked by failures due to many reasons that can sometimes seem insignificant at first.
- PublicationAccès libreLa contractualisation des institutions de la politique socio-éducative du Canton de Vaud: un partenariat public-privé à l'heure du New Public Management(2013)
; La politique socio-éducative du Canton de Vaud de 2006 a été mise en place suite à la réforme de la Loi sur la Protection des Mineurs (LProMin) de 2004. Cette loi vaudoise organise le système de protection des mineurs en danger dans leur développement et définit les acteurs publics et privés en charge de cette problématique ainsi que leurs principes d’intervention et de collaboration. La transformation introduite par cette loi a été l’établissement d’un nouveau mode de collaboration et de financement des institutions privées répondant aux missions de service public dans ce domaine. La LProMin inaugure également un changement fondamental dans la création et la gestion des prestations éducatives en affirmant le leadership du Canton en matière de protection de l’enfance dans le but de rationnaliser les prestations éducatives sur le territoire vaudois. On comprend alors que ce nouveau cadre juridique modifie les capacités d’initiatives et les marges de manœuvre des acteurs publics et privés en jeu. Le propos de cette recherche est alors d’étudier les répercussions de cette réforme pour les acteurs privés et publics et leurs différentes stratégies afin d’assurer leurs intérêts respectifs. Le questionnement principal est : comment la contractualisation des institutions de la politique socio-éducative du Canton de Vaud, met-elle en lumière les enjeux d’un partenariat public-privé dans le cadre du New Public Management ? L’enquête a été réalisée dans le cadre d’un stage au sein du Service de Protection de la Jeunesse du Canton de Vaud en 2012. Les analyses ont été faites sur la base d’observations participantes, d’analyses documentaires et d’entretiens semi-directifs. - PublicationAccès libreFonctions multiples, contraintes multiples : les défis du nouveau paradigme de gestion des zones alluviales suisses(2007)
; ; ;Guex, DominiqueLes zones alluviales constituent un objet environnemental complexe, très révélateur des enjeux sécuritaires, culturels, économiques et écologiques à l'œuvre dans la gestion actuelle des cours d'eau. Cet article, construit sur les résultats d'une recherche interdisciplinaire récente, interroge, à travers trois études de cas, sur la transformation des modes de gestion des cours d'eau en Suisse. Articulant dorénavant les principes de sécurité et de conservation de la biodiversité, cette transformation prend en compte les contraintes écologiques, hydrologiques et socioculturelles qui délimitent l'action publique dans le domaine de la gestion des cours d'eau. L'émergence des nouvelles procédures de communication, de médiation et de négociation est au cœur d'un processus d'apprentissage social collectif qui devrait, à terme, produire un changement des valeurs, des représentations sociales de la nature et des risques, ainsi que des principes qui orientent l'action., Floodplains are a complex environmental "object" which reveal the cultural, economic and ecological as well as safety stakes nowadays to be taken into account in river management. This paper is based on the results of a recent interdisciplinary research involving scientists in sociology, hydrology and soil ecology. Taking three case studies it examines the changes in the river management paradigm in Switzerland. This new paradigm pays growing attention to environmental protection issues and complementarily articulates safety and biodiversity conservation principles. Its application is nevertheless faced with various ecological, hydrological and socio-cultural constraints that limit public action. Floodplains represent a multidimensional ecosystem whose natural dynamic is crucial for maintaining the richness of its biodiversity. In this perspective, the new paradigm aims to reconcile ecological concerns with modern hydrological techniques and public acceptance. Complex social negotiations govern the implementation of the new revitalization measures. Public and private actors are the main pivots of these processes. New communication, collaboration and mediation procedures are enabling a process of social collective training. This process could facilitate in the future a deeper change in the values, the social representations of nature and risks, and the principles of value-based action.