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    Corps et espaces en temps de crises: Perspectives féministes
    Nous traversons une période de crise à bien des égards. De la crise épidémique à la crise climatique en passant par la crise de la violence faite aux femmes et des inégalités sociales. Avec ce numéro spécial, nous souhaitons interroger la manière dont une perspective féministe centrée sur les corps – comment ils sont perçus, traités, contrôlés, mais aussi comment ils agissent, ressentent et se défendent – nous permet de mieux comprendre la société contemporaine en ces temps troublés, de faire face à de multiples défis et d’envisager des futurs possibles. Les contributions invitent à réfléchir aux moyens d’adopter une géographie plus sensible et incarnée, tant dans la recherche que dans l’enseignement, mettant en discussion expériences quotidiennes et luttes politiques.
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    Dwelling and circulating in a context of risks: (im)mobilities and environmental hazards in Tajikistan's Pamir mountains
    (Neuchâtel, 2021)
    Cette recherche doctorale en géographie humaine examine la relation entre les risques environnementaux et les (im)mobilités humaines à travers le cas des montagnes du Pamir au Tadjikistan. Ce travail constitue une ethnographie longitudinale des résident.e.s de la Vallée du Bartang, qui vivent sous la menace d’aléas environnementaux tels qu’inondations, avalanches, et chutes de pierres. Des méthodes qualitatives ont été utilisées, notamment des observations, entretiens, méthodes mobiles, auto-ethnographie et méthodes audio-visuelles. La recherche aborde les questions de la transition post-soviétique, de la durabilité des modes de vie, des aléas environnementaux et de la perception de risques, et donne un aperçu des activités quotidiennes et de la spiritualité dans la vallée du Bartang. Le travail est structuré autour de deux grands axes de recherche : l’immobilité involontaire provoquée par l’inaccessibilité physique et l’immobilité volontaire encouragée par l’attachement au territoire. Les aléas environnementaux impactent l’état des routes et des véhicules et perturbent les mobilités entres espaces ruraux et urbains, qui sont essentielles pour les résident.e.s. La vulnérabilité des conditions de vie et des infrastructures de la mobilité face aux aléas environnementaux est renforcée par le niveau de pauvreté dans la vallée. Les perturbations fréquentes de la mobilité réduisent l’accessibilité de la vallée et peuvent induire une immobilité involontaire. En dépit des risques et de la faible accessibilité, l’attachement au territoire est profond chez les résident.e.s qui, de façon générale, expriment des liens forts avec leur vallée. Beaucoup restent dans leur village ou rentrent après plusieurs années passées à travailler dans d’autres régions du Tadjikistan ou en Russie. De nombreuses familles qui ont été déplacées par des évènements climatiques choisissent de rester dans la vallée, se réinstallant dans leur village ou à proximité de celui-ci. L’attachement au territoire, l’immobilité et la capacité d’adaptation sont envisagées comme des phénomènes se renforçant mutuellement ; les continuums entre mobilité et immobilité et entre (im)mobilité volontaire et involontaire sont explorés dans leurs aspects dynamiques et fluctuants. Prendre l’accessibilité, les empêchements de circulation, et l’attachement au territoire comme principales thématiques de recherche a mené à un travail hybride, à l’intersection d’études sur les liens entre migrations et environnement, sur les mobilités rurales, quotidiennes ou circulaires, et de travaux ethnographiques plus classiques sur des communautés rurales montagnardes. Au niveau théorique, le travail plaide pour une meilleure intégration des concepts du mobilities turn dans la recherche sur les mobilités environnementales, afin d’inclure une gamme plus variée de types de mobilités se situant à des échelles spatiales et temporelles différentes, de prendre en compte les aspirations et potentiels en lien avec la mobilité, d’explorer les infrastructures et aspects matériels, et d’intégrer l’immobilité. À travers une analyse des liens au territoire et de la perception des risques qu’ont les individus, ce travail réaffirme l’importance de la géographie culturelle pour le champ des (im)mobilités environnementales. Abstract: This doctoral research in human geography examines the relation between disaster risks and human (im)mobilities through a case study in Tajikistan’s Pamir Mountains. This work constitutes a longitudinal ethnography of the residents of the Bartang Valley, who live under the threat of environmental hazards such as floods, avalanches, and rockslides. Qualitative methods were implemented, including observations, interviews, mobile methods, autoethnography, and audiovisual methods. The research touches upon issues of post-Soviet transition, livelihood sustainability, environmental hazards, and risk perceptions, and gives insight into everyday activities and spirituality in the Bartang Valley. The work is structured around two main research topics: involuntary immobility induced by physical inaccessibility and voluntary immobility enhanced by place attachment. Hazards impact the state of roads and vehicles and impair rural-urban mobilities, which are essential to the livelihoods of the Bartangi people. The vulnerability of these livelihoods—and of the mobility infrastructure—to environmental hazards is increased by the general level of economic poverty in the Valley. Frequent mobility disruptions reduce the accessibility of the Valley and can lead to involuntary immobility. Despite these risks and low accessibility, place attachment is deep among residents who generally express strong bonds with their valley. Many remain in their villages or return after years spent working in other parts of Tajikistan or in Russia. Most of those who are displaced by destructive hazards choose to stay in the Valley, relocating within or not far from their village. Place attachment, immobility, and adaptive capacity are envisioned as mutually reinforcing phenomena, and the mobility-immobility and voluntary-involuntary continuums are explored in their dynamic and fluctuating dimensions. Taking accessibility, mobility disruptions, and place attachment as core research topics has led to a rather hybrid work at the intersection between studies on the environment-migration nexus, on rural-urban, daily, or circular mobilities, and more classical ethnographic works on rural mountainous communities. At the theoretical level, this work argues for a better integration of concepts of the “mobilities turn” into research on environmental mobilities in order to encompass a wider range of mobility patterns on multiple spatial and time scales, to examine (im)mobility aspirations and potentials, to explore infrastructure and materialities, and to include immobility. Through an analysis of individual place attachment and risk perception, this work also reaffirms the importance of cultural geography for the field of environmental mobilities.
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    Extinction Rebellion : Stratégies et pratiques désobéissantes
    (2020-07)
    Feuz, Jules
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    Bregnard, Maxime
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    Au cours des prochaines décennies, en vue de la situation climatique et écologique, la population mondiale va devoir faire face à des enjeux considérables. En Suisse et dans de nombreux autres pays se pose alors une question capitale : le système démocratique est-il en mesure de répondre à l’urgence climatique (SKJELLAUG 14.02.2020) ? C’est dans ce contexte qu’émerge le mouvement Extinction Rebellion. Né en 2018 au Royaume-Uni, il est aujourd’hui présent dans environ septante pays (SAVIANA 14.10.2019). En mobilisant la désobéissance civile non-violente comme mode d’action, XR souligne l’insuffisance des moyens politiques légaux lors de situations nécessitant des changements rapides. À travers ses trois revendications : déclaration de l’état d’urgence climatique par les gouvernements, neutralité carbone d’ici 2025 et mise en place d’assemblées citoyennes tirées au sort, le mouvement cherche à amener un changement systémique. Ce travail vise à comprendre le rôle de la transgression des normes spatiales dans les stratégies et pratiques ainsi que le fonctionnement du mouvement. La transgression, lorsqu’elle est intentionnelle et délibérée, peut alors devenir une stratégie de résistance. C’est donc à travers la transgression des normes, lesquelles sont socialement construites, qu’XR établit son mode d’action. Notamment car des comportements inappropriés vis-à-vis d’une norme imposée permettent d’une part de questionner ladite norme et d’autre part, de gagner en visibilité. Visibilité permettant par la suite à XR de faire passer son message. Nous cherchons alors à comprendre les mécanismes qui sous-tendent un mode d’action transgressif, lequel comporte certains risques, mais offre aussi certaines opportunités. Pour ce faire, nous mobilisons une approche par les spatialités, nous permettant d’aborder XR à travers trois dimensions. Soit les petits groupes ou comités restreints, les actions collectives et finalement, la sphère virtuelle. Ce que nous constatons tout d’abord, c’est qu’un mode d’action transgressif implique une organisation spécifique. Premièrement, les relations interpersonnelles sont centrales dans le bon fonctionnement du mouvement, car lorsqu’un groupe se risque à des actes illégaux et s’expose aux forces de l’ordre, il est important que ses membres soient soudés. Ainsi, la manière dont XR est organisé permet des rencontres fréquentes entre les activistes, visant à générer des relations de confiance. Deuxièmement, la transgression, en tant que tactique de résistance, cherche à interpeller et questionner les individus sur les normes sociospatiales préétablies. Dès lors, une action de désobéissance civile se doit d’être minutieusement orchestrée afin d’être légitime aux yeux de la population. Finalement, nous analysons le rôle de la transgression dans la communication virtuelle du mouvement. Notamment, car le mode d’action nécessite certaines précautions au niveau interne afin de lutter face à la surveillance. Mais aussi, car un mode d’action transgressif demande une certaine vigilance lorsqu’il s’agit de légitimer les actions via les réseaux sociaux et les médias.
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    Climate migration myths
    (2019-12)
    Boas, Ingrid
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    Farbotko, Carol
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    Adams, Helen
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    Sterly, Harald
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    Bush, Simon
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    van der Geest, Kees
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    Wiegel, Hanne
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    Ashraf, Hasan
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    Baldwin, Andrew
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    Bettini, Giovanni
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    de Bruijn, Mirjam
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    Durand-Delacre, David
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    Fröhlich, Christiane
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    Gioli, Giovanna
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    Guaita, Lucia
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    Hut, Elodie
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    Jarawura, Francis X.
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    Lamers, Machiel
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    Lietar, Samuel
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    Nash, Sarah L.
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    Rothe, Delf
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    Sakdapolrak, Patrick
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    Smith, Lothar
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    Tripathy Furlong, Basundhara
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    Turhan, Ethemcan
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    Warner, Jeroen
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    Zickgraf, Caroline
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    Black, Richard
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    Hume, Mike
    Misleading claims about mass migration induced by climate change continue to surface in both academia and policy. This requires a new research agenda on ‘climate mobilities’ that moves beyond simplistic assumptions and more accurately advances knowledge of the nexus between human mobility and climate change.