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le rôle de la théorie de l'esprit dans la production de feedbacks en dialogue
Titre du projet
le rôle de la théorie de l'esprit dans la production de feedbacks en dialogue
Description
Le dialogue, qu’il se déroule en face-à-face ou via un médium de communication (visioconférence, SMS, etc.), est une activité extrêmement fréquente pour la plupart des individus. Sa fréquence dans la vie quo-tidienne ne signifie pas pour autant qu’il s’agit d’une activité simple : au contraire, des travaux en sciences cognitives suggèrent que tout dialogue implique la mise en oeuvre de comportements et de processus psychologiques complexes pour atteindre la compréhension mutuelle entre les locuteur-rice-s (e.g., Clark, 1996; Horton & Gerrig, 2016). Parmi ces comportements, on trouve notamment l’utilisation de feedbacks, c’est-à-dire la production de mots (comme par exemple ok, mhm), d’expressions (comme par exemple des questions de clarification ou des reformulations) ou de gestes (comme par exemple des sourires ou des hochements de tête) qui permettent à chaque locuteur-rice de signaler à autrui son niveau d’atten-tion et de compréhension tout au long de l’interaction (Clark & Brennan, 1991; Fox Tree & Clark, 2013; Knutsen et al., 2018; Rossnagel, 2004). Ainsi, les feedbacks jouent un rôle central et direct dans la réussite de tout dialogue. A l’inverse, l’absence de feedback, puisqu’elle empêche les interlocuteur-rice-s de véri-fier qu’il-elle-s se sont bien compris-es, est susceptible de rendre l’interaction plus difficile, et peut mener, à terme, à l’échec du dialogue.
Dans ce contexte scientifique, l’objectif du présent projet est d’identifier les facteurs susceptibles d’amé-liorer, ou au contraire d’empêcher, la production de feedbacks au cours de l’interaction. Nous nous inté-resserons tout particulièrement à la théorie de l’esprit, définie comme la capacité de chacun-e à attribuer à autrui un état mental qui lui est propre (e.g., Champagne-Lavau et al., 2009; Converse et al., 2008; Pre-mack & Woodruff, 1978). La théorie de l’esprit permet d’anticiper et de comprendre les comportements d’autrui dans une situation donnée, mais aussi d’anticiper ses besoins, comme par exemple le besoin de recevoir une information donnée pour réaliser une tâche dans un contexte donné. Le lien entre théorie de l’esprit et production de feedback en dialogue n’a, à ce jour, jamais été étudié. Notre hypothèse théorique sera qu’un individu ayant une bonne capacité de théorie de l’esprit est sensible au fait que son-a partenaire a besoin de recevoir des feedbacks pour progresser dans l’interaction ; il-elle est donc susceptible de produire de nombreux feedbacks tout au long du dialogue, contribuant directement à la réussite de celui-ci. A l’inverse, un individu ayant une moins bonne capacité de théorie de l’esprit est moins sensible au fait que son-a partenaire a besoin de recevoir des feedbacks ; il-elle est donc susceptible d’en produire moins, menant potentiellement à des difficultés dans l’interaction, voire à un échec de la communication.
Dans ce contexte scientifique, l’objectif du présent projet est d’identifier les facteurs susceptibles d’amé-liorer, ou au contraire d’empêcher, la production de feedbacks au cours de l’interaction. Nous nous inté-resserons tout particulièrement à la théorie de l’esprit, définie comme la capacité de chacun-e à attribuer à autrui un état mental qui lui est propre (e.g., Champagne-Lavau et al., 2009; Converse et al., 2008; Pre-mack & Woodruff, 1978). La théorie de l’esprit permet d’anticiper et de comprendre les comportements d’autrui dans une situation donnée, mais aussi d’anticiper ses besoins, comme par exemple le besoin de recevoir une information donnée pour réaliser une tâche dans un contexte donné. Le lien entre théorie de l’esprit et production de feedback en dialogue n’a, à ce jour, jamais été étudié. Notre hypothèse théorique sera qu’un individu ayant une bonne capacité de théorie de l’esprit est sensible au fait que son-a partenaire a besoin de recevoir des feedbacks pour progresser dans l’interaction ; il-elle est donc susceptible de produire de nombreux feedbacks tout au long du dialogue, contribuant directement à la réussite de celui-ci. A l’inverse, un individu ayant une moins bonne capacité de théorie de l’esprit est moins sensible au fait que son-a partenaire a besoin de recevoir des feedbacks ; il-elle est donc susceptible d’en produire moins, menant potentiellement à des difficultés dans l’interaction, voire à un échec de la communication.
Chercheur principal
Statut
Ongoing
Date de début
1 Janvier 2022
Date de fin
1 Janvier 2024
Chercheurs
Knutsen, Dominique
Organisations
Identifiant interne
49315
identifiant
1 Résultats
Voici les éléments 1 - 1 sur 1
- PublicationRestriction temporaireQuel rôle discursif donner à un marqueur de référence floue ?(2024)
;Gilles Col; ;Amélie M. Achim; Dominique KnutsenDans un corpus de dialogues narratifs, nous montrons que l’utilisation de « on » ne vise pas à définir une référence claire et précise, mais plutôt à partager un point de vue et à introduire des entités sur la scène verbale : « on » sert à rendre saillants les entités et les événements narrés tout en effaçant la source narrative, créant ainsi un flou référentiel dynamique et évolutif. Cette observation relativise la catégorisation habituelle de « on » comme « indéfini », et souligne plutôt son rôle essentiel dans la structuration de la narration dans un contexte de dialogue direct. Nos résultats révèlent ainsi la contribution de « on » à la cohérence et la cohésion du discours.