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Glauser, Richard
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Glauser, Richard
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richard.glauser@unine.ch
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- PublicationAccès libreUne défense du moralisme: contre l'égoïsme méthodologique et l'adaptation des normes morales aux motivations humainesCe travail soutient une variante extrême de moralisme éthique et politique. Cette variante est extrême car elle soutient simultanément les trois composantes constitutives du moralisme. Une variante plus modérée pourrait ne soutenir que l’une ou l’autre de ces composantes. Ces trois composantes sont les suivantes : 1. Il est raisonnable d’attendre de citoyens informés qu’ils adaptent leur comportement en fonction des exigences morales qui portent sur eux, même lorsque cela requiert pour eux de sacrifier une partie de leur intérêt personnel. 2. Il n’existe pas de limites, fondées sur des considérations au sujet des motivations humaines, à ce qui peut être exigé des individus sur le plan moral et politique. 3. La recherche en philosophie morale est indépendante et prioritaire relativement à la recherche empirique au sujet des motivations humaines. Seule la recherche normative – et non la recherche empirique – peut nous renseigner sur la nature et le contenu de la motivation morale. L’attitude moraliste est décriée en philosophie par des critiques de différents bords. Le but premier des pages qui suivent consiste à défendre le moralisme contre ces attaques. La première critique, fondée sur l’accusation de « sophisme moraliste », est formulée par les partisans du réalisme politique, auquel appartiennent de nombreux économistes. Ils accusent les théories politiques moralistes de reposer sur une conception (trop) optimiste et naïve de la nature humaine. Selon cette accusation, au lieu de s’attendre à ce que les êtres humains renoncent spontanément à leurs intérêts privés au nom du bien public ou de la morale, il faut plutôt « faire l’économie de la vertu » dans l’organisation de la société ; le but est d’obtenir un comportement extérieurement vertueux sans faire appel à des motivations vertueuses – notamment par la mise en place d’incitations monétaires. La seconde critique, fondée sur l’accusation d’ « erreur moraliste », est formulée par les partisans de l’ « humanisme moral ». Ces derniers accusent les théories éthiques moralistes de ne pas tenir compte de la nature humaine et de ses défaillances motivationnelles dans la formulation des principes moraux eux-mêmes. Selon cette accusation, une théorie morale qui est incompatible avec les motivations humaines, par exemple en exigeant des sacrifices individuels trop importants, ne respecte pas le principe « devoir-implique-pouvoir » et doit donc être rejetée. La thèse consiste avant tout à réfuter à la fois l’accusation de « sophisme moraliste » et celle d’ « erreur moraliste ». La dernière partie du travail consiste à défendre la troisième composante de la thèse moraliste, i.e. la priorité de la recherche morale normative par rapport à la recherche empirique. Il s’agit, dans cette partie, de réhabiliter le raisonnement dit « moraliste », souvent condamné comme fallacieux, consistant à dériver une conclusion descriptive sur la base d’une prémisse exclusivement normative. Par la réhabilitation de ce raisonnement, nous serons en mesure de tirer la conclusion descriptive suivante: il existe, chez l’être humain, une motivation morale suffisamment forte pour surmonter tous les obstacles motivationnels qui pourraient s’opposer à la réalisation de l’action morale. Abstract The thesis defends an extreme version of ethical and political moralism. It is extreme because it simultaneously upholds all the three constituent claims of moralism. A milder version would support only one or two of them. The three constituent claims of moralism are the following: 1. It is reasonable to expect informed citizens to adapt their behavior according to the moral requirements to which they are subject, even when that implies sacrificing part of their personal interest. 2. There are no limits, grounded on considerations about human motivations, to what can be morally or politically required of individuals. 3. Research in moral philosophy is independent and has priority over empirical researches on human motivations. Normative inquiries alone – and not empirical investigations – can inform us about the nature and content of moral motivation. This moralistic attitude has been criticized in philosophy from different perspectives. The primary aim of the present work is to argue against these criticisms. The first criticism is formulated by advocates of “political realism”, among whom figure many economists. It claims that moralistic theories commit a “moral fallacy”. According to this line of criticism, moralistic political theories rely on an (overly) optimistic and naïve conception of human nature. According to this charge, rather that expecting human beings to spontaneously give up personal advantages for the sake of the public good or for the sake of morality, one should rather “economize on virtue” in the organization of social institutions; the aim is to make citizens act in an outwardly virtuous manner without relying on virtuous motivations – most notably, by organizing monetary incentives appropriately. The second criticism is voiced by supporters of “moral humanism”. It claims that moralistic ethical theories fail to take account of human nature and its motivational deficiencies in the formulation of moral principles. By failing to do so, they commit what can be called a “moral error”. According to this line of criticism, a moral theory that is incompatible with human motivations, by requiring, for example, too great personal sacrifices, fails to conform to the principle that “ought-implies-can” and must, therefore, be rejected. The present PhD thesis consists primarily in refuting the two charges of “moral fallacy” and “moral error”. The last part of the work is a defense of the third component of the moralistic thesis, i.e. the priority of normative research over empirical research. The aim of this part is to rehabilitate a form of “moralistic reasoning”, often condemned as fallacious. This kind of reasoning derives a descriptive conclusion on the basis of a normative premise. Through the rehabilitation of this “moralistic” way of thinking, we will be able to derive the following conclusion: human beings are endowed with a moral motivation that is sufficiently strong to enable them to overcome any motivational impediment in the realization of moral action.
- PublicationMétadonnées seulementThe Experience of Absolute Beauty in Hutcheson: Perception, Reason and Pleasure(2016)"Francis Hutcheson and the Origin of the Aesthetic", Endre Szécsenyi ed., (Research Institute of Irish and Scottish Studies, University of Aberdeen)
- PublicationAccès libreLa constitution malebranchiste de la conscience sensible(2016)
; ; ;Kambouchner, Denis ;Buzon, Frédéric de ;Carbone, RaffaeleMoreau, DenisCette étude est consacrée à l’analyse malebranchiste de la sensibilité. Elle montre comment, par une analyse couplée de ses conditions concrètes et de sa constitution métaphysique, développant une véritable psychologie de l’intériorité et de l’expérience ordinaire et faisant du sentiment le point nodal de la double union de l’homme au monde et à Dieu, Malebranche parvient à produire une description puissamment originale de la conscience sensible. En témoigne en particulier le profond réaménagement qu’il impose aux cadres cartésiens de la noétique et de la psychologie, au cours de l’élaboration des concepts structurants de son analyse du sentir. Pourtant, s’il nous faudra souligner d’indéniables lignes de fracture entre les pensées, dont nous aurons à réévaluer le rapport, nous montrerons aussi en quoi l’analyse malebranchiste du sensible peut être comprise comme le prolongement – assurément critique et parfois paradoxal – de certaines suggestions cartésiennes., This study addresses Malebranche’s analysis of sensibility. It tends to show how Malebranche, by an accurate account of its concrete conditions and metaphysical setting, developping a real psychology of interiority and day-to-day experience and considering sensation as the knot of humans’ double bond to God and the world, achieves to give an utterly original description of what he refers to as ‘inner feeling’. This appears mainly through the shifts Malebranche impulses to the cartesian settings of noetics and psychology. However, despite obvious differences between both authors’ conceptions, this study will show that Malebranche’s analysis can as well be undestood as an extension, yet critical and paradoxical, of some lines of inquiry Descartes himself had been suggesting. - PublicationAccès libreSpinoza on Emotion and Akrasia(2015)
;Remmelzwaal, Christiaan; ;Garber, Daniel ;Koistinen, Olli ;Laerke, MogensLeBuffe, MichaelThe objective of this doctoral dissertation is to interpret the explanation of akrasia that the Dutch philosopher Benedictus Spinoza (1632-1677) gives in his work The Ethics. One is said to act acratically when one intentionally performs an action that one judges to be worse than another action which one believes one might perform instead. In order to interpret Spinoza’s explanation of akrasia, a large part of this dissertation investigates Spinoza’s theory of emotion. The first chapter is introductory and outlines Spinoza’s categorisation of mental states and his conception of the relation between the mind and the body. The second chapter deals with Spinoza’s epistemology and the relation between cognitive mental states and states of the brain. The third chapter argues that Spinoza holds that emotions are non-cognitive mental states that are caused by cognitive mental states. The fourth chapter interprets Spinoza’s discussion of the emotions of Joy and Sadness insofar as they are mental states. The fifth chapter suggests that when Spinoza says that the power of our body is increased or decreased when we are joyful or sad, he means that when we are joyful or sad then, at the same time, our heart and perhaps the organs of our digestive system are affected in such a way that our bodily health is increased or decreased. The sixth chapter points to three problems that concern Spinoza’s definitions of the psychophysical states of pleasure, pain, cheerfulness and melancholy, and offers slightly altered definitions of these states. The seventh chapter interprets the various aspects of Spinoza’s conception of the emotion of Desire, both insofar as it is a state of the mind and insofar it is a state of the body, as well as the relation between the emotion of Desire and man’s striving for self-preservation. The eighth chapter discusses what Spinoza writes on the strength of emotions and the way in which we make value judgments in order to finally interpret why it is, according to Spinoza, that ‘we so often see the better for ourselves but follow the worse’. - PublicationAccès libreDescartes et la question de la civilité: la philosophie de l'honnête homme(2014)
;Lelong, Frédéric; ;Kambouchner, Denis ;Buzon, Frédéric de ;Guenancia, Pierre ;Gontier, ThierrySpallanzani, MariafrancaCe travail a pour objet d’éclairer la conception cartésienne de la philosophie, de la rationalité et de la subjectivité par les notions humanistes de civilité et d’honnêteté. Cette interprétation de l’oeuvre cartésienne permet de remettre en question sa lecture solipsiste et antihumaniste. Il s’agit également d’expliquer la présence dans cette pensée de valeurs qui ne coïncident pas avec les bases communément étudiées en philosophie de la justification épistémique et de la normativité pratique, comme par exemple la «facilité», le «naturel», la «douceur», et la «convenance». L’idée de «civilité» permet de penser un humanisme sans présomption et sans démesure qui irrigue les différentes dimensions de la philosophie cartésienne. La civilité philosophiquement refondée apparaît comme une perfection entre deux extrêmes, la barbarie et la sauvagerie, perfection liée à l'exigence de réconcilier la raison et la sensibilité, la norme et l'affectivité, mais aussi d'éviter dans le rapport à l'altérité aussi bien le déchirement que la promiscuité. La barbarie signifie la répression excessive du naturel et de la sensibilité par des normes épistémiques ou éthiques. La sauvagerie est au contraire un défaut de culture et de civilisation qui mène au déchaînement déréglé de nos tendances naturelles. Ce travail inscrit en outre la pensée de Descartes dans l'histoire du concept humaniste de civilité et des valeurs qui la constituent, histoire qui offre des mutations philosophiques intéressantes liées parfois à des enjeux métaphysiques. Ainsi, si l'on compare le texte Des Agréments<\i> du Chevalier de Méré à certaines oeuvres de Castiglione, de Della Casa et de Nicolas Faret, on se rend compte que le privilège affectif du rapport à Dieu et le poids de valeurs intellectuelles comme l'unité, la stabilité, l'égalité avec soi-même, la beauté formelle, sont radicalement mis à distance pour favoriser l'innocente émancipation d'une sensibilité tournée vers l'immanence de notre condition («souplesse», «variété» et «délicatesse» deviennent les conditions de tout plaisir civil) et d'un art d'aimer purement humain. Le concept de liberté prend également une importance croissante dans la genèse de la grâce à l’époque moderne. - PublicationMétadonnées seulement
- PublicationMétadonnées seulementConscience et connaissance de la pensée chez Descartes(Canada: Presses de l'Université Laval, Editions du CIERL, 2011)
; ;Charles, S.Malinowski-Charles, S.