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Biodiversity conservation and sustainable management in the vineyard agroecosystem: an integrated approach for different trophic levels
Auteur(s)
Trivellone, Valeria
Editeur(s)
Mitchell, Edward AD
Résumé
Dans l'introduction générale, nous précisons l'importance de la conservation de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes dans les agroécosystèmes ainsi que les réflexions à la base de la présente thèse.<br> Nous avons tout d’abord présenté les résultats en rapport avec les facteurs biotiques et abiotiques qui affectent la composition des espèces et leurs traits fonctionnels (Chapitres 2 et 3). En 2009, une étude pilote a fourni des indications préliminaires utiles pour la présente étude en ce qui concerne: le choix de techniques d'échantillonnage efficaces pour les arthropodes, l’élaboration de la conception de l'étude principale, l’évaluation des techniques d'analyse statistique ainsi que le développement d'autres questions et hypothèses de recherche. Les Auchenorrhynches (Insecta: Hemiptera: Fulgoromorpha et Cicadomorpha) ont été utilisés comme taxons modèle. Les variables liées à l'environnement et à la gestion expliquent la plupart de la variance dans les communautés des Auchenorrhynches (cicadelles ci-dessous). En particulier, l'utilisation de pesticides (insecticides et herbicides) et la fauche des talus se sont révélés être les meilleurs prédicteurs de la composition des espèces indicatrices des cicadelles : Lorsque la pression de gestion augmente, le nombre des espèces indicatrices, et en particulier les spécialistes (c'est-à-dire les espèces oligotopes (et stenotopes), diminuent dramatiquement. En 2011, une large étude a été conduite afin d’évaluer l’importance relative des facteurs environnementaux et des interactions biotiques qui déterminent les communautés biologiques à deux niveaux trophiques: végétaux (producteurs primaires) et cicadelles (phytophages). Les modèles testés expliquent plus de la moitié de la variation dans les communautés végétales (51.8%) et de cicadelles (54.1%). Les variables les plus importantes ont été de nature topographique (principalement la pente du site d’échantillonnage) et biotique. Les processus abiotiques ont été plus importants que les processus biotiques (végétaux: 9.6% vs 4.9%; cicadelles: 14.8% vs 3.8%). La co-occurrence des espèces de végétaux et de cicadelles a clairement révélé une distribution ségréguée non-aléatoire des communautés. Cependant, l’analyse de co-ocurrence par paires a mis en évidence un distribution agrégée pour les espèces de cicadelles polyphages et communes (15 couples d’espèces sur 20) et pour les cicadelles monophages et leurs plantes hôtes potentielles ainsi qu’une haute fréquence de couples ségrégués pour les végétaux (40 sur 57).<br> En deuxième lieu, nous avons établi une liste de plantes indicatrices qui prédisent des valeurs plus élevées de la biodiversité taxonomique et fonctionnelle. Nous avons examiné 10 caractères fonctionnels largement utilisés et nous avons sélectionné 6 indices taxonomiques et fonctionnels. Nous avons utilisé une analyse multivariée à deux niveaux pour sélectionner 52 espèces indiquant de façon significative des valeurs élevées ou des valeurs moyennes à élevées de la biodiversité. Parmi les espèces indicatrices, 24 (46%) ont été exclusivement sélectionnées par les indices de biodiversité fonctionnelle et seulement 10 (19%) ont été associées à des indices taxonomiques. Dix-huit espèces (35% du total) ont été sélectionnées à partir des deux types d'indices. Nos résultats soulignent la nécessité de tenir compte des aspects fonctionnels dans les stratégies de conservation de la biodiversité lorsque les objectifs sont de préserver tant la diversité taxonomique que le fonctionnement des écosystèmes (Chapitre 4).<br> En troisième lieu, nous avons proposé un cadre conceptuel comme outil de sélection d'indicateurs en vue de mesurer la qualité botanique du vignoble. Ce cadre a été élaboré sur la base de quatre critères: 1) intensité de gestion, 2) composants de la biodiversité, 3) vulnérabilité et menace d'extinction, 4) dommages réels et potentiels pour la biodiversité. L'application du cadre sur les vignobles au sud de la Suisse nous a permis de sélectionner un total de 118 espèces (Chapitre 5).<br> Enfin, nous avons étudié le rôle des cicadelles comme vecteurs de deux agents pathogènes des plantes (phytoplasmes) causant deux maladies importantes de la vigne (flavescence dorée FD et bois noir BN). Comme les stratégies de lutte contre la maladie ne sont pas toujours efficaces, il est essentiel de faire une étude approfondie sur les cycles épidémiologiques des agents pathogènes au niveau régional. Dans cette étude, nous avons étudié l'incidence des vecteurs connus et potentiels de phytoplasmes dans les vignobles par une approche de typage génétique par séquençage multi-locus (MLST) pour caractériser la diversité génétique des isolats de phytoplasme dans le corps des insectes. Sur l’ensemble des 167 espèces de cicadelles identifiés, 27 étaient vectrices connues ou vectrices potentiels de phytoplasmes et cinq d'entre elles se sont révélées être infectées. <i>Scaphoiodeus titanus</i> était infecté par le phytoplasme du sous-groupe 16SrV-D et il n’a pas été observé de relation claire entre la densité de la population et l’apparition de la maladie. <i>Orientus ishidae</i> était infectée par les sous-groupes 16SrV-C et 16SrV-D, ce qui suggère un rôle potentiel de transfert du phytoplasme 16SrV-C sur la vigne à partir de plantes arborescentes et du 16SrV-D entre plants de vigne. <i>Hyalesthes obsoletus</i> était infectée par le phytoplasme BN, tuf-types a et b, mais la collecte était relativement faible. <i>Reptalus panzeri</i> et <i>R. cuspidatus</i> étaient infectées par type de tuf b, mais seule <i>R. cuspidatus</i> était commune et abondante dans les vignobles étudiés. En définissant la gamme des vecteurs alternatifs à l’aide d’une approche détaillée au niveau régional, il est possible d’obtenir des informations de base en vue de mieux comprendre la propagation des phytoplasmes dans les vignobles (Chapitre 6).<br> Dans le chapitre final, nous discutons les conséquences générales de nos résultats dans le cadre de la stratégie de gestion durable des vignobles, ainsi que les lignes de recherche futures., In the general introduction the importance to preserve biodiversity and ecosystem functioning in agroecosystems and the basic ideas which have oriented the present thesis were presented. <br> Firstly, we presented results of biotic and abiotic factors affecting species composition and their related functional traits (Chapters 2 and 3). In 2009, a pilot study provided useful preliminary insights for the present study with respect: to selection of effective sampling techniques for arthropods, to develop the main study design, to assess statistical analysis techniques, and to develop further research questions and hypotheses. The Auchenorrhyncha (Insecta: Hemiptera: Fulgoromorpha and Cicadomorpha) were used as model taxon. Environmental and management variables accounted for most of the variance in the Auchenorrhyncha (leafhoppers hereafter) assemblages. In particular, pesticide use (insecticide and herbicide) and mowing of embankments were the best management predictors of leafhopper species composition. With increasing management pressure, the number of indicator species and particularly the specialists (i.e. stenotopic and oligotopic species) decreased dramatically. In 2011, an extensive study was carried out to highlight the relative importance of environmental factors and biotic interactions shaping community assemblages at two trophic levels: plants (primary producers) and leafhoppers (phytophagous). The tested models explained more than half of the variation in plant and leafhopper assemblages (51.8% and 54.1%, respectively), and the most important variables were topographic (mainly slope of sampling sites) and biotic ones. Abiotic filtering processes were relatively more important than biotic ones (plants: 9.6% vs 4.9%; leafhoppers: 14.8% vs 3.8%). Species co-occurrence of overall plant and leafhopper communities showed a clear evidence of non-randomness segregated patterns. However, pairwise co-occurrence analyses showed an aggregated pattern for polyphagous and common leafhoppers species (15 species pairs out of 20) and for monophagous leafhoppers and their potential host plants; and a high frequency of segregated species pairs for plant communities (40 out of 57).<br> Secondly, we produced a list of indicator plant species predictive of high taxonomic and functional biodiversity values. We considered ten widely used functional traits and selected six taxonomic and functional biodiversity indices. We used a two-step multivariate analysis to select 52 species significant indicators for high and mid-to-high biodiversity values. Out of all indicator species, 24 (46%) were exclusively selected by functional biodiversity indices whereas only 10 (19%) were associated with taxonomic indices. Eighteen (35% of the total) species were selected by both types of indices. Our results emphasized the need to consider functional aspects of biodiversity in diversity-conservation strategies when the objectives are to preserve both taxonomic diversity and ecosystem functioning (Chapter 4).<br> Thirdly, we proposed a conceptual framework as a tool for the selection of suitable indicators to measure botanical quality in the vineyard agroecosystem. This framework was devised based on four criteria for the selection of indicator plant species: 1) Management intensity, 2) Components of biodiversity, 3) Vulnerability and threat of extinction, 4) Real and potential harm to biodiversity. Applying the framework to the vineyards of Southern Switzerland allowed to select a total of 118 species (Chapter 5).<br> Lastly, we investigated the role of leafhoppers as vectors of two plant pathogens (phytoplasmas) which cause two important diseases to grapevine (Flavescence dorée- FD and Bois noir- BN). The diseases control strategies are not always effective and an in-depth study on the epidemiological cycles of the pathogens at regional scale is of paramount importance. In this study, we investigated the occurrences of known and potential vectors of phytoplasmas in vineyards and the multilocus sequence typing (MLST) approach was used to characterize the genetic diversity of phytoplasma isolates in the insect bodies. Out of 167 leafhopper species recorded, 27 were known or potential vectors of phytoplasmas and five of those tested positive for phytoplasmas. <i>Scaphoiodeus titanus</i> was infected by 16SrV-D subgroup phytoplasma and no clear relationship between its population density and disease outbreaks was observed. <i>Orientus ishidae</i> harboured 16SrV-C and 16SrV-D subgroups suggesting its potential role in spreading 16SrV-C phytoplasma isolates from arboreal plants to grapevine, and FD-D from grapevine to grapevine. <i>Hyalesthes obsoletus</i> was infected by BN phytoplasmas, tuf-types a and b, however it was collected with relatively low abundance. <i>Reptalus panzeri</i> and <i>R. cuspidatus</i> tested positive to tuf-type <i>b</i>, but only <i>R. cuspidatus</i> was common and abundant in the investigated vineyards. To define the range of alternative vectors using a detailed approach on regional scale provides background information to get a more clear vision on the spreading of phytoplasmas in the vineyards (Chapter 6).<br> We discuss the general consequences of our findings in the frame of sustainable management strategy of vineyards, as well as future lines of research in a concluding chapter.
Notes
Thèse de doctorat : Université de Neuchâtel, 2016
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