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Freedom of movement and global justice: questioning the moral duties of nation-states
Auteur(s)
Rudaz, Robin
Maison d'édition
Neuchâtel : Université de Neuchâtel
Date de parution
2024
Nombre de page
78
Mots-clés
Résumé
Il est de sagesse populaire de considérer que les États peuvent contrôler leurs frontières à leur guise et, par conséquent, accepter ou refuser les candidats à l'immigration comme ils l'entendent. En effet, il semble évident qu'en tant que communauté politique ayant le droit à l'autodétermination et au respect de sa souveraineté, les États devraient avoir le pouvoir de décider qui peut ou ne peut pas entrer sur leur territoire et qui peut ou ne peut pas y rester et s'y installer. Néanmoins, certains chercheurs ont remis en question le point de vue conventionnel selon lequel l'État dispose d'une sorte de droit immuable à contrôler ses frontières. Deux arguments principaux ont été avancés pour reme?re en question la vision traditionnelle : le premier repose sur un principe d'égalité et le second sur un principe de liberté. En ce qui concerne le premier argument, je soutiens que la plupart des critiques qui lui sont adressées sont infondées, en particulier les critiques anti-cosmopolites. Cependant, je soutiens que l'argument basé sur l'égalité, en particulier l'égalité substantielle, n'implique pas nécessairement le devoir pour les États d'ouvrir leurs frontières. En analysant un deuxième argument, fondé sur la liberté, je soutiens que les États ont le devoir moral d'ouvrir leurs frontières, ce qui l'emporte sur les considérations de souveraineté. En effet, sur la base de la théorie politique libérale, je défends l'idée que toute forme de coercition doit être justifiée, et que le refus de laisser entrer un candidat à l'immigration nécessite donc des raisons solides et justifiables. Plus particulièrement, je soutiens que l'engagement en faveur du libéralisme impose un droit prima facie de circulation internationale pour les candidats à l'immigration. Ce droit peut, dans certains cas, être restreint, mais il exige alors qu'une justification solide soit donnée pour refuser l'entrée d'un individu sur un territoire. Enfin, je soutiens que la pratique démocratique actuelle, qui considère que les citoyens sont les seuls à pouvoir participer à la prise de décision démocratique, ne correspond pas à une théorie plus juste de la démocratie qui inclurait dans son demos tous ceux qui sont soumis à la coercition.
Identifiants
Type de publication
master thesis