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L'exploitabilité de l'image vidéo en procédure pénale : "in dubio pro vidéo?" : analyse au regard de la production d'enregistrements vidéo à des fins probatoires
- Admissibilité
- autorités pénales
- bodycam
- changements sociétaux
- crime
- dashcam
- délit
- doctrine
- droits fondamentaux
- élucider
- enquête
- enregistrements
- exploitabilité
- GoPro
- illicite
- intérêt privé
- intérêt public
- images
- infractions
- instruction
- juge
- jurisprudence
- législateur
- licite
- ministère public
- motif justificatif
- moyen de contrainte
- moyen de preuve
- nouvelles technologies
- ordonnance pénale
- particuliers
- pesée des intérêts
- personne privée
- police
- preuve
- préjudice irréparable
- présomption d’innocence
- prévisibilité
- principe
- procédure pénale
- procès
- protection des données
- punissabilité
- récolte hypothétique
- recours
- règles d’exclusion
- tribunal
- vérité matérielle
- Eligibility
- criminal authorities
- bodycam (digital body-mounted camera)
- societal changes
- dashcam (digital automobile cabin-mounted camera)
- offense
- fundamental rights
- elucidate
- investigation
- recordings
- exploitability
- GoPro (proprietary manufacturer’s camera name)
- illicit
- private interest
- public interest
- footage
- violation
- judge
- legislator
- lawful
- public prosecutor
- justificatory ground
- means of coercion
- means of proof
- new technologies
- penal order
- individuals
- weighing of interests
- private person
- proof
- irreparable harm
- presumption of innocence
- predictability
- principle
- criminal procedure
- lawsuit
- data protection
- punishability
- hypothetical harvest
- recourse
- exclusion rules
- court
- material truth
Admissibilité
autorités pénales
bodycam
changements sociétaux...
crime
dashcam
délit
doctrine
droits fondamentaux
élucider
enquête
enregistrements
exploitabilité
GoPro
illicite
intérêt privé
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images
infractions
instruction
juge
jurisprudence
législateur
licite
ministère public
motif justificatif
moyen de contrainte
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nouvelles technologie...
ordonnance pénale
particuliers
pesée des intérêts
personne privée
police
preuve
préjudice irréparable...
présomption d’innocen...
prévisibilité
principe
procédure pénale
procès
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punissabilité
récolte hypothétique
recours
règles d’exclusion
tribunal
vérité matérielle
Eligibility
criminal authorities
bodycam (digital body...
societal changes
dashcam (digital auto...
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elucidate
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GoPro (proprietary ma...
illicit
private interest
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violation
judge
legislator
lawful
public prosecutor
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means of coercion
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new technologies
penal order
individuals
weighing of interests...
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proof
irreparable harm
presumption of innoce...
predictability
principle
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lawsuit
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punishability
hypothetical harvest
recourse
exclusion rules
court
material truth
Cette problématique d’ordre général est renforcée en procédure pénale dans le domaine particulier des preuves illicites récoltées par des personnes privées, dès lors que le législateur a de longue date laissé le soin aux tribunaux de trancher au cas par cas cette épineuse question .
Or, amené à se prononcer quant à l’exploitation de prises de vue effectuées en violation des principes de la protection des données via une dashcam privée, le Tribunal fédéral a procédé en septembre 2019 à un revirement jurisprudentiel en ce qui concerne l’exploitation des preuves illicites récoltées par des particuliers . A cette occasion, les juges fédéraux ont effectivement validé un durcissement des conditions d’admission de tels moyens de preuve en appliquant par analogie le mécanisme de l’art. 141 al. 2 CPP aux particuliers. Dans la foulée, un nombre significatif d’affaires pénales relatives à l’exploitation de preuves vidéo récoltées par des particuliers a été porté jusque devant notre Cour suprême.
La présente contribution vise dès lors à s’interroger quant à l’admission des preuves vidéo au procès pénal. Malgré leur indéniable force probante, l’exploitation de ce type de preuve n’est pas automatique, en particulier lorsqu’il est question d’enregistrements vidéo privés. Pourtant, qu’on le veuille ou non, il n’y a pour ainsi dire plus un événement critique se déroulant dans l’espace public qui ne soit pas filmé, d’une manière ou d’une autre, notamment par des particuliers. Les autorités de poursuite pénale, chargées d’établir le déroulement des faits pour des événements auxquels elles étaient absentes, ont un intérêt évident à exploiter ces images.
L’usage des caméras « réglementées » ne pose que peu de problèmes puisque celles-ci sont utilisées de manière licite et sont en principe exploitables sans restriction au procès pénal.
En ce qui concerne l’usage de dispositifs privés non-conformes à la protection des données , la question de leur exploitation au fond est en revanche particulièrement délicate et sujette à une large interprétation des différents critères jurisprudentiels dédiés.
Nous proposons ici une comparaison du cadre légal dévolu aux autorités pénales et aux particuliers en matière de moyens de preuve de type vidéo et suggérons des propositions d’amélioration, notamment l’adoption d’une règle topique pour régler le sort des preuves illicites récoltées par les particuliers en lieu et place du recours à l’analogie préconisé par le TF.