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« Les croyances et le fantastique gautiérien »
Date de parution
2015-3-12
Résumé
La croyance est consubstantielle au fantastique. L’auteur met en scène, dans un récit fantastique, la réalisation d’une croyance populaire ou d’une superstition. Ce sont non seulement les personnages qui font preuve d’une certaine croyance mais également le lecteur qui doit se mettre en situation de croire en un phénomène surnaturel ou au moins d’en douter. Il s’agira de voir dans cette communication quelles sont les croyances qui apparaissent dans les textes fantastiques de Théophile Gautier.
Nous nous interrogerons, dans un premier temps, sur ce que les textes fantastiques de Gautier nous disent de son rapport à la religion chrétienne. Gautier, dans plusieurs récits qui mettent en scène des personnages de mortes amoureuses, condamne l’ascétisme chrétien. L’auteur de Mademoiselle de Maupin – comme Goethe d’ailleurs dans « La Fiancée de Corinthe », hypotexte fondamental pour l’étude des récits de mortes amoureuses) – formule une critique à l’égard d’une religion qui réprime les plaisirs de la chair, qu’il considère comme naturels. La nature trouve alors le moyen de contourner ces règles par la création de créatures monstrueuses telles que les vampires. Clarimonde, la femme-vampire, est détruite par un exorcisme de l’abbé Sérapion. Pourtant, c’est Sérapion qui est décrit comme un démon lors de cette scène qui termine la nouvelle « La Morte amoureuse ». Comment interpréter ce renversement qui fait du sauveur un être démoniaque ? Par ailleurs, le fait d’entrée dans les ordres est « une mort au monde » selon l’expression consacrée de l’époque que l’on retrouve dans « Spirite ». Cette idée est d’ailleurs présente tant chez Chateaubriand dans René, que chez Dumas dans Les Gentilshommes de la Sierra Morena.
Si la religion chrétienne n’est plus une source de croyances mais de critiques dans les contes fantastiques de Gautier, quels autres types de croyances émergent dans ces récits ? C’est ce sur quoi nous nous proposons de nous interroger dans un second temps.
Nous nous interrogerons, dans un premier temps, sur ce que les textes fantastiques de Gautier nous disent de son rapport à la religion chrétienne. Gautier, dans plusieurs récits qui mettent en scène des personnages de mortes amoureuses, condamne l’ascétisme chrétien. L’auteur de Mademoiselle de Maupin – comme Goethe d’ailleurs dans « La Fiancée de Corinthe », hypotexte fondamental pour l’étude des récits de mortes amoureuses) – formule une critique à l’égard d’une religion qui réprime les plaisirs de la chair, qu’il considère comme naturels. La nature trouve alors le moyen de contourner ces règles par la création de créatures monstrueuses telles que les vampires. Clarimonde, la femme-vampire, est détruite par un exorcisme de l’abbé Sérapion. Pourtant, c’est Sérapion qui est décrit comme un démon lors de cette scène qui termine la nouvelle « La Morte amoureuse ». Comment interpréter ce renversement qui fait du sauveur un être démoniaque ? Par ailleurs, le fait d’entrée dans les ordres est « une mort au monde » selon l’expression consacrée de l’époque que l’on retrouve dans « Spirite ». Cette idée est d’ailleurs présente tant chez Chateaubriand dans René, que chez Dumas dans Les Gentilshommes de la Sierra Morena.
Si la religion chrétienne n’est plus une source de croyances mais de critiques dans les contes fantastiques de Gautier, quels autres types de croyances émergent dans ces récits ? C’est ce sur quoi nous nous proposons de nous interroger dans un second temps.
Notes
, journée d’étude « Romantismes et croyances », ENS Lyon
Identifiants
Type de publication
conference presentation