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The role of odour perception in the sensory ecology of the stable fly, Stomoxys calcitrans L.
Editeur(s)
Date de parution
2005
Mots-clés
- stomoxys calcitrans, mouche d’étable, olfaction, comportement, haleine, panse, substrats de ponte, électrophysiologie, chimie analytique, chambre de vol, bio essais
- Stomoxys calcitrans, stable fly, olfaction, behaviour, breath rumen, oviposition substrates, electrophysiology, analytical chemistry, wind tunnel, bio essays
Résumé
Commune dans le monde entier, la mouche d'étable, Stomoxys calcitrans L., est un insecte nuisible du bétail. Males et femelles se nourrissent de sang et bien que la mouche d'étable s'attaque à un large éventail d'animaux, les grands herbivores comme les bovins et les équidés demeurent ses hôtes préférés. Pour la ponte, les femelles de la mouche d'étable utilisent toutes sortes de matériaux organiques en décomposition comme du foin fermenté, du compost et même des amas d'algues. Les déjections animales, et particulièrement lorsqu'elles sont mélangées à de la matière végétale en décomposition, sont également couramment exploitées par Stomoxys pour la ponte. Dans cette étude, l'haleine humaine et le CO2 se sont avérés être attractifs pour Stomoxys, qui est également activée par les composés volatils dégagés par la panse de vache et très probablement exhalés dans son haleine. La désorption thermique des constituants volatils de la panse en chromatographie gazeuse, couplée à des enregistrements électro-antennographiques, a permis la détection d'une trentaine de composés perçus par S. calcitrans, dont certains ont également été trouvés dans l'odeur dégagée par les poils de vache. Un seuil de détection très bas pour le dimethyl trisulfide, comparable à celui obtenu pour l'octénol, a été enregistré chez la mouche d'étable. De plus, le dimethyl trisulfide s'est avéré être attractif pour Stomoxys lors d'expériences en chambre de vol, de même que l'acide butanoïque et le p-crésol. Nous avons également démontré que S. calcitrans est capable de localiser un substrat potentiel de ponte, du crottin ou de la bouse dans notre cas, en se basant uniquement sur des indices olfactifs. L'analyse des composés volatils émis par le crottin et la bouse démontre que les composés perçus par S. calcitrans sont communément présents dans les deux substrats. Cependant, qu'elle ait un contact avec le substrat ou uniquement son odeur pour le localiser, la mouche d'étable démontre toujours une nette préférence de ponte pour le crottin de cheval par rapport à la bouse de vache. Le CO2 pourrait être en partie responsable de cette préférence pour le crottin de cheval, ce dernier dégageant plus de CO2 que la bouse de vache. D'une manière générale, ce travail montre que S. calcitrans se base sur un éventail de composés volatils communs aux différentes ressources qu'elle exploite. Pour ne citer que les plus importants d'entre eux, le dimethyl trisulfide, l'acide butanoïque, le p-crésol, le ?-caryophyllene et l'octénol, se retrouvent à la fois dans l'odeur des substrats de ponte et dans les effluves animales.
Notes
Thèse de doctorat : Université de Neuchâtel, 2005 ; 1852
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Type de publication
doctoral thesis
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