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Situations économiques des étudiants de l'Université de Neuchâtel
Cette enquête met en lumière à quel point les conditions de réalisation des études sont différentes d’un étudiant à un autre en fonction de ses origines socioéconomiques et de sa prise d’indépendance financière vis-à-vis de ses parents. En effet, les revenus des parents influent directement sur le budget que l’étudiant aura à sa disposition et les ressources économiques familiales restent la première source de financement de la formation pour les étudiants. Un résultat innovant mis en lumière par notre enquête est le rôle joué par la situation conjugale des parents des étudiants dans leur situation économique. Nos analyses montrent que les parents séparés ont des situations financières plus précaires, qui entraînent une moins grande capacité à soutenir économiquement leurs enfants durant leurs études. Cette différence se répercute aussi sur la perception des relations entretenues avec les parents, conçues plus négativement, d’autant plus avec les pères dont le soutien financier s’avère lui aussi moindre en cas de séparation. Toutefois ce type de soutien familial varie aussi selon la prise d’indépendance de l’étudiant envers sa famille qui se traduit par son type de logement et son âge. L’étape de parcours de vie durant laquelle l’étudiant en vieillissant deviendra plus autonome, en quittant le domicile familial et en vivant seul ou avec un-e conjoint-e, a pour conséquence un soutien financier des parents moins important. Le manque de ressources occasionné est alors compensé par une plus grande importance donnée à la pratique d'activités rémunérées. Cette différence ne se traduit pas en proportion plus grande d’étudiants qui exerceraient un job-étudiant, car cette pratique reste courante au sein de la communauté universitaire dans son ensemble, mais plutôt par l’augmentation du nombre d’emplois et du nombre d’heures consacrées à l’acquisition de ressources financières personnelles. Malheureusement, ce temps supplémentaire empiète pour certains sur le temps consacré aux études. Cette prise d’indépendance a aussi pour conséquence une exposition plus importante.
Situations économiques des étudiants de l'Université de Neuchâtel
2016-4-4, Delval, Anne-Sophie, Jacot, Sabine, Stritt, Fabien
Ce rapport de recherche est le résultat d’une enquête collective réalisée durant l’année académique 2014-2015 sur les situations économiques des étudiants de l’Université de Neuchâtel (UniNE). Elle a été réalisée par les étudiants en 3ème année du Bachelor en sociologie encadrés par Christian Suter, Anne-Sophie Dutoit et Sabine Jacot. 636 d’étudiants en master et bachelor ont répondu à un questionnaire en ligne durant le mois de janvier 2015. Cette enquête met en lumière à quel point les conditions de réalisation des études sont différentes d’un étudiant à un autre en fonction de ses origines socioéconomiques et de sa prise d’indépendance financière vis-à-vis de ses parents. En effet, les revenus des parents influent directement sur le budget que l’étudiant aura à sa disposition et les ressources économiques familiales restent la première source de financement de la formation pour les étudiants. Un résultat innovant mis en lumière par notre enquête est le rôle joué par la situation conjugale des parents des étudiants dans leur situation économique. Nos analyses montrent que les parents séparés ont des situations financières plus précaires, qui entraînent une moins grande capacité à soutenir économiquement leurs enfants durant leurs études. Cette différence se répercute aussi sur la perception des relations entretenues avec les parents, conçues plus négativement, d’autant plus avec les pères dont le soutien financier s’avère lui aussi moindre en cas de séparation. Toutefois ce type de soutien familial varie aussi selon la prise d’indépendance de l’étudiant envers sa famille qui se traduit par son type de logement et son âge. L’étape de parcours de vie durant laquelle l’étudiant en vieillissant deviendra plus autonome, en quittant le domicile familial et en vivant seul ou avec un-e conjoint-e, a pour conséquence un soutien financier des parents moins important. Le manque de ressources occasionné est alors compensé par une plus grande importance donnée à la pratique d'activités rémunérées. Cette différence ne se traduit pas en proportion plus grande d’étudiants qui exerceraient un job-étudiant, car cette pratique reste courante au sein de la communauté universitaire dans son ensemble, mais plutôt par l’augmentation du nombre d’emplois et du nombre d’heures consacrées à l’acquisition de ressources financières personnelles. Malheureusement, ce temps supplémentaire empiète pour certains sur le temps consacré aux études. Cette prise d’indépendance a aussi pour conséquence une exposition plus importante.