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Glauser, Richard
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Glauser, Richard
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Professeur ordinaire
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richard.glauser@unine.ch
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- PublicationAccès libreLa constitution malebranchiste de la conscience sensible(2016)
; ; ;Kambouchner, Denis ;Buzon, Frédéric de ;Carbone, RaffaeleMoreau, DenisCette étude est consacrée à l’analyse malebranchiste de la sensibilité. Elle montre comment, par une analyse couplée de ses conditions concrètes et de sa constitution métaphysique, développant une véritable psychologie de l’intériorité et de l’expérience ordinaire et faisant du sentiment le point nodal de la double union de l’homme au monde et à Dieu, Malebranche parvient à produire une description puissamment originale de la conscience sensible. En témoigne en particulier le profond réaménagement qu’il impose aux cadres cartésiens de la noétique et de la psychologie, au cours de l’élaboration des concepts structurants de son analyse du sentir. Pourtant, s’il nous faudra souligner d’indéniables lignes de fracture entre les pensées, dont nous aurons à réévaluer le rapport, nous montrerons aussi en quoi l’analyse malebranchiste du sensible peut être comprise comme le prolongement – assurément critique et parfois paradoxal – de certaines suggestions cartésiennes., This study addresses Malebranche’s analysis of sensibility. It tends to show how Malebranche, by an accurate account of its concrete conditions and metaphysical setting, developping a real psychology of interiority and day-to-day experience and considering sensation as the knot of humans’ double bond to God and the world, achieves to give an utterly original description of what he refers to as ‘inner feeling’. This appears mainly through the shifts Malebranche impulses to the cartesian settings of noetics and psychology. However, despite obvious differences between both authors’ conceptions, this study will show that Malebranche’s analysis can as well be undestood as an extension, yet critical and paradoxical, of some lines of inquiry Descartes himself had been suggesting. - PublicationAccès libreDescartes et la question de la civilité: la philosophie de l'honnête homme(2014)
;Lelong, Frédéric; ;Kambouchner, Denis ;Buzon, Frédéric de ;Guenancia, Pierre ;Gontier, ThierrySpallanzani, MariafrancaCe travail a pour objet d’éclairer la conception cartésienne de la philosophie, de la rationalité et de la subjectivité par les notions humanistes de civilité et d’honnêteté. Cette interprétation de l’oeuvre cartésienne permet de remettre en question sa lecture solipsiste et antihumaniste. Il s’agit également d’expliquer la présence dans cette pensée de valeurs qui ne coïncident pas avec les bases communément étudiées en philosophie de la justification épistémique et de la normativité pratique, comme par exemple la «facilité», le «naturel», la «douceur», et la «convenance». L’idée de «civilité» permet de penser un humanisme sans présomption et sans démesure qui irrigue les différentes dimensions de la philosophie cartésienne. La civilité philosophiquement refondée apparaît comme une perfection entre deux extrêmes, la barbarie et la sauvagerie, perfection liée à l'exigence de réconcilier la raison et la sensibilité, la norme et l'affectivité, mais aussi d'éviter dans le rapport à l'altérité aussi bien le déchirement que la promiscuité. La barbarie signifie la répression excessive du naturel et de la sensibilité par des normes épistémiques ou éthiques. La sauvagerie est au contraire un défaut de culture et de civilisation qui mène au déchaînement déréglé de nos tendances naturelles. Ce travail inscrit en outre la pensée de Descartes dans l'histoire du concept humaniste de civilité et des valeurs qui la constituent, histoire qui offre des mutations philosophiques intéressantes liées parfois à des enjeux métaphysiques. Ainsi, si l'on compare le texte Des Agréments<\i> du Chevalier de Méré à certaines oeuvres de Castiglione, de Della Casa et de Nicolas Faret, on se rend compte que le privilège affectif du rapport à Dieu et le poids de valeurs intellectuelles comme l'unité, la stabilité, l'égalité avec soi-même, la beauté formelle, sont radicalement mis à distance pour favoriser l'innocente émancipation d'une sensibilité tournée vers l'immanence de notre condition («souplesse», «variété» et «délicatesse» deviennent les conditions de tout plaisir civil) et d'un art d'aimer purement humain. Le concept de liberté prend également une importance croissante dans la genèse de la grâce à l’époque moderne.