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  • Publication
    Restriction temporaire
    Les horaires : un outil pour la mobilité (XVIIIe siècle - début du XIXe siècle)
    L’accélération des transports au cours du 18e siècle et du début du 19e est notamment rendue possible par un souci nouveau de coordination temporelle. Le temps devient ainsi fondamental dans l’organisation des transports de lettres, de petits colis et de voyageurs. Afin de partager le temps entre les différents utilisateurs et utilisatrices, des horaires sont mis en place. Malgré leur grande diversité, certaines tendances se dégagent de l’étude de leur matérialité: une normalisation progressive, une coexistence des formes discursives et tabulaires, ainsi qu’une précision accrue au cours de la période, avec un passage de l’utilisation du jour en tant que référentiel temporel à l’heure, voire la minute. La multiplication de ces horaires, croisée avec d’autres tendances, comme la diffusion croissante des garde-temps, permet de mettre en évidence, dans le cadre des mobilités, une intériorisation du temps déjà constatée dans d’autres domaines. Ainsi, ces horaires, qui s’inscrivent dans une culture matérielle engendrée par les mobilités, témoignent plus largement de nouvelles pratiques quotidiennes de mesure et d’usage du temps.
  • Publication
    Accès libre
    « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point » : Temps et mobilité dans un long XVIIIe siècle
    L’historiographie a longtemps perçu l’apparition du chemin de fer au XIXe siècle comme une révolution dans le domaine des transports. Pourtant, une accélération des déplacements et une nouvelle articulation entre temps et mobilité existent déjà au siècle précédent, ce qui est notamment lié à des innovations techniques et à des préoccupations économiques. La vitesse constitue ainsi un enjeu dès le XVIIIe siècle. Mais cette accélération ne peut se faire sans une coordination temporelle, qui passe notamment par la mise en place d’horaires. Ceux-ci doivent être suivis pour que les transports fonctionnent au mieux ; la ponctualité est donc très importante, et son pendant, le retard, devient l’une des préoccupations principales des administrateurs. Le respect des horaires et la crainte du retard montrent l’intériorisation du temps par les différents acteurs, signe de l’émergence d’une nouvelle conscience du temps.