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    « C’est pour ça que j’ai quitté la Suisse » : Étude mixte des « mouvements secondaires irréguliers » au départ de la Suisse, en direction d’autres États membres de l’UE/AELE
    (2021-02)
    Minguely, Morgane Éléonore
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    La thématique des « mouvements secondaires irréguliers » au sein de l’Union européenne (UE) et de l’Association européenne de libre-échange (AELE) n’est pas tout à fait récente. Depuis la fin du XXème siècle, elle a fait l’objet d’un petit nombre de recherches en sciences sociales, adoptant majoritairement un point de vue macrosociologique. Très peu d’entre elles portent toutefois sur la Suisse. Basée sur des données quantitatives et qualitatives, la recherche présentée dans le cadre de ce mémoire de Master traite des « mouvements secondaires irréguliers » au départ de la Suisse, en direction d’autres États membres de l’UE/AELE, d’un point de vue microsociologique. L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre ces mouvements au moyen de trois angles d’approche différents : les profils des personnes qui entreprennent de pareils mouvements, les raisons qui les poussent à réaliser ces mouvements et leurs façons de percevoir leur situation actuelle. Il ressort de cette recherche que ces mouvements seraient entrepris avant tout par des hommes âgés de 18 à 30 ans environ. Les pays d’origine les plus représentés lors de ces mouvements seraient l’Érythrée et l’Afghanistan. Quant au statut légal détenu auparavant en Suisse, il s’agirait principalement du permis N (requérant-e d’asile). Par ailleurs, les résultats issus de cette recherche indiquent également que la raison principale d’entamer ces mouvements résiderait dans l’absence de (meilleur) permis de séjour en Suisse. En effet, ne posséder aucun permis de séjour ou en détenir un estimé insatisfaisant inciterait de nombreuses personnes à tenter leur chance dans d’autres États membres de l’UE/AELE. À l’égard des façons dont les personnes qui se lancent dans ces mouvements perçoivent leur situation actuelle, l’absence de (meilleur) permis de séjour jouerait une fois de plus un rôle prépondérant. En effet, les participants à cette recherche se disant satisfaits sont ceux qui possèdent aujourd’hui un permis de séjour similaire au permis B réfugié-e (autorisation de séjour). The thematic of "irregular secondary movements" within the European Union (EU) and the European Free Trade Association (EFTA) is not exactly new. Since the end of the 20th century, it has been the subject of a small amount of research in social sciences, mostly from a macro-sociological perspective. However, very little of this research has focused on Switzerland. Based on quantitative and qualitative data, the research presented in this Master's thesis focuses on "irregular secondary movements" from Switzerland to other EU/EFTA member states from a micro-sociological perspective. The aim of this research is to gain a better understanding of these movements by using three different approaches: the profiles of people who undertake such movements, the reasons why they do so, and their perceptions of their current situation. The present research shows that these movements seem to be undertaken primarily by men between the ages of 18 and 30. The countries of origin most represented in these movements appear to be Eritrea and Afghanistan. As for the legal status previously held in Switzerland, it is thought to be mainly the N permit (asylum seeker). Furthermore, the results of this research also indicate that the main reason for initiating these movements is allegedly the lack of a (better) residence permit in Switzerland. Indeed, being without a residence permit or having one considered unsatisfactory, seems to encourage many people to try their luck in other EU/EFTA member states. In terms of the ways in which those who undertake such movements perceive their current situation, the lack of (better) residence permits is expected to play a major role once again. In fact, research participants expressing satisfaction are those who now possess a legal status similar to the B refugee permit.
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    Représentations locales des changements environnementaux: Le rôle du contexte dans l’appréhension des migrations « climatiques » à Zanzibar
    (2020)
    Wannaz, Julie
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    En considérant que l’espace est investi de sens par les sociétés et n’est ainsi pas appréhendé de la même manière par tous les individus, ce travail vise à aborder la question des effets du contexte local dans le rapport entretenu par la population de Nungwi (Zanzibar, Tanzanie) aux changements environnementaux. Il s’agira ainsi de se demander en quoi différents facteurs psycho-sociaux et institutionnels tels que, par exemple, certaines caractéristiques sociales ou économiques, ont un effet sur la manière dont est perçue et vécue la situation environnementale. Plus précisément, dans ce contexte insulaire, souvent présenté comme l’image emblématique de première victime du réchauffement climatique, il est intéressant de questionner le rapport à la migration comme stratégie d’adaptation à ses effets. La question de recherche à laquelle ce mémoire cherche à répondre est donc ; Comment les représentations locales de la population de Nungwi permettent-elles de mieux comprendre le rapport et les réponses aux changements environnementaux et, plus particulièrement, la migration ? Cette réflexion part de l’observation que, bien que les modifications de l’environnement soient une réalité importante en termes d’effets aussi bien physiques que socio-économiques, la mobilité n’est pas employée par les habitant·e·s de Nungwi comme stratégie d’adaptation. L’analyse de cette recherche permet de mettre en lumière, dans les discours des entretiens semi-directifs menés durant le travail de terrain, certaines des représentations et perceptions des changements environnementaux et leur ancrage contextuel. Mettant ces processus en regard de dynamiques institutionnelles, économiques, culturelles, sociales ainsi qu’environnementales agissant localement, il s’agira ensuite de voir l’influence que cela peut avoir sur leur rapport à la migration comme moyen d’adaptation. Ce mémoire donne ainsi des pistes de réflexion qui permettent de comprendre qu’en fonction de la manière de se représenter les changements environnementaux, leurs causes, leurs conséquences, le risque et la perception d’avenir qui y sont attribués, les individus visualisent certaines stratégies d’adaptation où la migration n’est pas forcément vue comme autre chose qu’une option de dernier recours. Il participe de ce fait à relativiser les discours alarmistes anticipant des migrations massives en soutenant la littérature scientifique sur l’importance de considérer les représentations et les réalités locales pour comprendre les réponses mobilisées et souhaitées par les populations concernées par les effets prononcés des changements environnementaux.
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    International students in Switzerland:: trajectories, stay rates, and intentions for post-graduate mobility
    (2019) ; ; ;
    van Mol, Christof
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    Wiers-Jenssen, Jannecke
    L'augmentation de la mobilité internationale des étudiants (MIE) est devenue l'une des principales caractéristiques de la migration contemporaine. Dans un contexte de mobilité mondiale croissante et de mondialisation de l'enseignement supérieur, la migration internationale des étudiants vers la Suisse est en train de changer de manière significative, tant de par son ampleur que dans sa spécificité. La mobilité des étudiants étrangers, en raison de leur importance dans les flux migratoires actuels, fait l'objet d'une attention accrue dans les études sur les migrations et les débats politiques. Cette thèse donne un éclairage sur le caractère et la dynamique de la MIE en analysant les trajectoires migratoires des étudiants étrangers en Suisse. L'étude vise à découvrir des schémas et à identifier les facteurs qui ont une incidence positive ou négative sur les taux de séjour des étudiants étrangers et leur intégration subséquente dans le marché de l'emploi suisse, propose un cadre pour la mobilité des étudiants et, enfin, en discute les résultats dans le contexte actuel des changements en matière de politiques et débats migratoires, en incluant un regard sur les politiques migratoires en dehors de Suisse. Cette thèse est composée de quatre sections qui attirent l'attention sur a) les taux de séjour des étudiants étrangers, b) l'intention de rester en Suisse en tenant compte du statut de partenaire, c) l'intégration sur le marché suisse du travail et d) l'évolution des politiques en la matière. Les données statistiques proviennent d'un ensemble de données fusionnées du Système d'Information Universitaire Suisse (SIUS) et du Système d'Information Central sur la Migration (SYMIC), d'une série d'enquêtes sur les diplômés en Suisses et du NCCR Mobility-Migration Survey. Les méthodes statistiques sont utilisées pour tester une série de facteurs statiques et dynamiques, tels que les caractéristiques sociales et démographiques (nationalité, sexe, âge, état civil), ainsi que les caractéristiques éducatives (domaine d'étude, résultats des études, établissement d'enseignement supérieur). En outre, les procès-verbaux du discours politique de l'initiative parlementaire qui a conduit à des amendements de loi sont examinés. Enfin, les résultats sur les trajectoires éducatives des étudiants internationaux sont discutés dans le contexte des changements dans les politiques migratoires suisses., Increased international student mobility (ISM) has become one of the salient features of contemporary global migration. In the context of growing global mobility and the globalization of higher education, international student migration to Switzerland is changing significantly in both extent and character. Due to the importance of international students in current migration flows, their mobility is receiving increased attention in migration studies and policy debates. This dissertation sheds light on the character and dynamics of ISM by analyzing the migration trajectories of international students in Switzerland. The study aims to discover patterns and identify factors which have a positive or negative impact on the stay rates of international students and their subsequent integration into the Swiss labour market, proposes a framework for student mobility, and finally discusses the results in a context of current changes in migration policies and debates including a glance at migration policies outside Switzerland. The thesis is composed of four sections which draw attention to a) stay rates of international students, b) intentions to stay in Switzerland, taking partnership status into account, c) integration into the Swiss labour market, and d) changes in relevant policies. The statistical data originates from various datasets on international students, from a merged dataset of the Swiss Higher Education Information System (SHIS) and the Central Migration Information System (ZEMIS)1, a series of the Swiss Graduate Surveys, and the NCCR Mobility and Migration Survey. Statistical methods are used to test a series of static and dynamic factors, such as social and demographic characteristics (nationality, gender, age, civil status), as well as educational characteristics (study field, study performance, the higher education institution). Furthermore, the minutes of the discourse of the parliamentary initiative that led to law amendments are examined. Finally, the results on the educational trajectories of international students are discussed in the context of recent changes in Swiss migration policies.
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    Al confine di Chiasso: regards sur l'évolution du travail du Corps des gardes-frontière tessinois et son impact sur le contrôle migratoire
    (2019)
    Lacarbonara, Nicole
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    Ce mémoire de master analyse l’évolution du travail des gardes-frontière à la frontière de la zone de Mendrisio (Tessin) des années 1990 à ce jour. Plus particulièrement, il s’agit d’étudier l’évolution des tâches et leurs applications par l’examen du discours et des souvenirs des gardes-frontière qui ont partagé avec moi leur expérience de terrain.

    Après avoir identifié les différentes procédures impliquant la maîtrise du travail des agent·e·s dans la zone frontière, l’attention a été portée de manière factuelle et détaillée sur les pratiques de surveillance décrites par les gardes. Ceci a permis d’apporter un regard sur les tensions existant entre l’ouverture d’une frontière – avec l’entrée de la Suisse dans l’espace Schengen – et sa fermeture – avec la nécessité d’imposer un contrôle de passage par les gardes-frontière –.

    De plus, ce travail de mémoire s’intéresse à la manière dont une personne migrante est prise en charge ; particulièrement par l’examen de deux dimensions : lors d’une réadmission en Italie ou lors du dépôt d’une demande d’asile en Suisse.

    En postulant que l’évolution prend différentes formes, qui peuvent être influencées par des caractéristiques politiques, économiques, culturelles et sociales, trois axes d’analyse ont été retenus :
    1. la description évolutive des tâches et du travail du Corps des gardes-frontière ;
    2. l’évolution de la migration à la frontière ainsi que les tâches procédurales qui relèvent principalement de l’asile ;
    3. les pratiques discursives portant sur les représentations des agent·e·s vis-à-vis de la migration et la frontière tessinoise.

    Ce travail, permet de comprendre comment une continuité dans l’administration de la frontière s’exerce dans le temps et quelle évolution des contrôles de personne en découle.
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    Erythréennes et Erythréens au-delà des frontières: Itinéraires d’exil
    (2018)
    Placì, Rahel
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    Les Erythréen·ne·s qui fuient le service national à durée indéterminée sont 5 000 à quitter le pays chaque mois. Une fois la frontière franchie illégalement, ils et elles poursuivent leur route en transitant généralement par l’Ethiopie et/ou le Soudan, la Libye et la mer Méditerranée, dans le but d’atteindre l’Europe. Voyageant clandestinement, ils et elles font appel à des réseaux de passeurs organisés, ainsi qu’à leur famille et amis, pour rendre possible leur migration. Certains et certaines parviennent à obtenir des documents – faux ou authentiques – qui leur permettent d’arriver légalement en Europe. C’est le cas des femmes notamment, qui ont parfois droit au regroupement familial via leur mari, ou qui font appel à un passeur pour obtenir de faux documents de mariage. Dans tous les cas, la route est longue, allant de plusieurs mois à plusieurs années, et coûte cher : jusqu’à des dizaines de milliers de francs pour les cas les plus extrêmes. Nombreux sont les obstacles et les frontières qui se dressent face à ces migrant·e·s, qu’ils soient économiques, sécuritaires et politiques, ou encore physiques et psychologiques. Certain·e·s parviennent à atteindre leurs destinations du premier coup, d’autres au bout de la deuxième, voire troisième tentative, souvent après avoir été refoulé·e·s et/ou emprisonné·e·s. Malgré tout, ils et elles continuent, en risquant leur vie et celle des leurs, dans l’espoir d’atteindre un jour un pays sûr, et d’y trouver la liberté ainsi que des perspectives d’avenir.

    Cette recherche a pour but de comprendre comment ces itinéraires d’exil érythréens sont produits et vécus, en prenant pour étude de cas les Erythréen·ne·s qui ont demandé l’asile en Suisse. L’analyse de dix entretiens biographiques a permis de mettre en évidence le rôle important du réseau personnel de ces migrant·e·s qui agit comme un catalyseur de la migration. Premièrement, la famille – qu’elle soit restée au pays ou ailleurs – peut être comprise comme une force transnationale qui finance les itinéraires, conseille les migrant·e·s et sert d’intermédiaire lorsque les contacts d’une part et d’autre d’une frontière ne sont pas possibles. Deuxièmement, les passeurs – organisés en réseaux – incitent les migrant·e·s à poursuivre leur route, nourrissant leurs peurs et leurs espoirs. Troisièmement, le réseau créé en chemin va offrir du soutien aux réfugié·e·s, mais également influencer leur itinéraire. Il s’agit des autres migrant·e·s, rencontré·e·s en route, qui vont servir d’exemple et participer à leur prise de décision. Enfin, le bouche à oreille va informer les candidat·e·s à l’exil sur les routes qu’ils et elles souhaitent emprunter pour atteindre l’Europe. Les frontières, telles qu’elles sont vécues et franchies par les migrant·e·s ne correspondent pas toujours aux limites politiques des pays, mais plutôt se renouvellent tout au long de l’itinéraire, prenant des formes multiples et variées : désert du Sahara ; mer Méditerranée ; enfermement dans un camp de réfugié·e·s ou dans une maison de passeurs ; séparation physique et virtuelle de la famille ; attente ; etc. A travers les années, les itinéraires ont eu tendance à coûter de plus en plus cher. La fermeture et l’externalisation des frontières européennes bloquent petit à petit les routes, obligeant les jeunes hommes, qui sont généralement les premiers à migrer, à emprunter de nouvelles voies les obligeant à faire de plus en plus appel à des réseaux de passeurs. Les femmes mariées sont elles aussi victimes de cette évolution, car elles sont hautement dépendantes de leur mari parti avant elles, et dont elles restent sans nouvelles pendant des mois. Ainsi, leur itinéraire d’exil suit ces derniers. Attendant des papiers, elles sont obligées de vivre jusqu’à plusieurs années dans la plus grande précarité. En Erythrée, où elles sont harcelées par l’armée, ainsi que dans les camps de réfugié·e·s en Ethiopie et au Soudan, où elles craignent les enlèvements. Au final, les itinéraires d’exil érythréens ne doivent pas être compris individuellement, mais au contraire doivent être situés dans le contexte plus large d’une émigration familiale, dont les relations se veulent de plus en plus transnationales, étendant ainsi leurs soutiens économique et moral au-delà des frontières.
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    Changements environnementaux et migration en Afrique de l’Ouest. Une revue des études de cas
    Cet article fait le point des connaissances existantes sur le lien entre changements environnementaux et migrations en Afrique de l’Ouest. Les aspects liés aux variations pluviométriques, aux augmentations de températures, aux sécheresses, à l’élévation du niveau des mers sont en particulier abordés. Quarante-trois études de cas sont présentées ce qui représente de manière quasi exhaustive l’état de la recherche sur le thème. En se concentrant uniquement sur cette sous-région et en présentant les lieux d’études, les méthodes utilisées, les concepts mobilisés et les principaux résultats obtenus, cette revue de littérature a l’avantage d’exposer une vue d’ensemble détaillée de la recherche au niveau méthodologique, conceptuel et géographique. Nous mettons en évidence dix acquis et enseignements majeurs émergeant de la littérature et qui caractérisent les migrations environnementales en Afrique de l’Ouest et les qualifions avec les métriques éprouvées de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). Finalement, nous avançons que d’un point de vue théorique, les travaux doivent s’orienter vers une vision compréhensive des migrations qui placent les dégradations environnementales dans leur contexte socioéconomique et politique. This paper reviews existing knowledge on the link between environmental changes and migration in West Africa. Aspects related to rainfall variations, temperature increases, droughts, and sea level rises are particularly addressed. Forty-three case studies are presented, which is almost an exhaustive representation of the state of research on the topic. By focusing only on this sub-region and presenting the places of study, the methods used, the concepts mobilized, and the main results obtained, this literature review has the advantage of presenting a detailed overview of the research at the methodological, conceptual and geographical level. We highlight ten major achievements and lessons emerging from the literature that characterize environmental migration in West Africa, qualified with the proven metrics of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). Finally, we argue that from a theoretical point of view, work must be directed towards a comprehensive vision of migration that places environmental degradation in its socio-economic and political context.
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    La mobilité dans le sport professionnel:: le cas des hockeyeurs helvétiques migrant vers l'étranger
    (2016)
    Bangerter, Nicolas
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    Dès les débuts de sa période « moderne », dans le courant du XVIIIe siècle en Angleterre, le sport a engendré différents types de mobilités. Le contexte actuel, lié à la mondialisation, produit, ou en tous les cas facilite l’évolution des différents mouvements directement en lien avec le sport. Que ce soit à l’échelle d’un pays, d’un continent, ou de la planète, la pratique sportive crée des flux d’informations, de connaissances, de savoirs, d’images, de techniques et de personnes. Ces interactions et mouvements sportifs donnent naissance à la mobilité athlétique. Ce travail s’intéresse aux mouvements des athlètes professionnels et de haut niveau. Ceux-ci se rendent mobiles à travers le globe en participant à différentes compétitions internationales, mais également en changeant régulièrement de club dans le cas des sports collectifs. La présente recherche s’intéresse au cas des hockeyeurs sur glace helvétiques qui voient leurs mobilités évoluer de plus en plus vers les championnats étrangers. Partant, trois questions se dégagent des réflexions de ce mémoire : quelle est la propension à la mobilité internationale des hockeyeurs professionnels et juniors-élites suisses et quelles sont les destinations principales ? Quelles motivations encouragent ceux-ci à quitter la Suisse pour aller vers d’autres ligues étrangères ? Quels acteurs et moyens sont mobilisés autour d’un départ vers l’étranger ? L’objectif de ce travail est finalement de comprendre les logiques de mobilités internationales des hockeyeurs professionnels et juniors-élites helvétiques. S’appuyant sur l’analyse de onze entretiens et d’une base de données de nature quantitative construite spécialement pour le cas suisse, cette recherche met en lien différentes théories et concepts de la géographie des migrations avec le matériau issu du terrain. C’est notamment des théories et des concepts clés tels que la motilité ou le cycle de vie qui permettent de donner corps à l’analyse. Les résultats émergeant permettent une première compréhension d’un phénomène peu étudié en sciences sociales en mettant en lumière le caractère encore peu répandu et rationnel des mobilités hockeyistiques internationales suisses. Le rôle que jouent les flux informatifs dans la prise de décision et la construction des mobilités par les athlètes constitue un élément central de la recherche. La compréhension des motivations et des attentes des joueurs helvètes quant à leurs mouvements ainsi que l’analyse de la construction de ceux-ci donne une première clé de lecture de ce phénomène encore relativement nouveau dans le hockey sur glace suisse.
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    Le lien entre l'environnement et la migration:: Ă©tude de cas des migrations en direction de Port-au-Prince, HaĂŻti
    (2016)
    Toffolon, Alizée
    ;
    Cette recherche a pour thème le lien entre l’environnement et les flux migratoires à destination de Port-au-Prince, Haïti. Elle vise à tirer un portrait des différents facteurs explicatifs qui entrent en compte dans la prise de décision de migrer. Haïti a été choisi comme cas d’étude car c’est un pays qui subit de nombreuses dégradations environnementales et qui a un solde migratoire négatif avec un fort exode rural. Par conséquent, Haïti correspond bien aux critères recherchés. Cette étude va dans un premier temps établir les facteurs explicatifs tels qu’économiques, sociaux et politiques et par la suite analyser l’importance de ceux-ci dans la prise de décision de migrer. Dans un deuxième temps, le facteur environnemental sera analysé plus précisément pour établir l’importance de celui-ci dans la migration mais également son importance par rapport aux autres facteurs mentionnés plus haut. Pour finir, une brève analyse sera effectuée sur le poids de la diaspora concernant la mobilité des Haïtiens non migrants. Le but est de brosser un portrait général de ce qui pousse les Haïtiens à partir des campagnes pour aller s’établir à Port-au-Prince, qui est la capitale. Il est important de comprendre la manière dont les dégradations environnementales sont perçues pour pouvoir tirer des conclusions sur la migration haïtienne. Le facteur économique et celui social se sont ceux les plus importants pour expliquer la migration vers la capitale. Les Haïtiens, en cherchant à améliorer leur condition de vie, mettent leur espoir sur la ville dans laquelle, il y a plus d’opportunités. L’environnement a un rôle important mais secondaire dans la migration et il se couple très souvent avec les autres facteurs. La diaspora peut avoir un poids significatif sur la mobilité des Haïtiens, sous la forme des transferts de fonds Pour mener cette étude, un terrain de cinq semaines a été effectué en Haïti lors duquel 30 entretiens ont été réalisés et 30 questionnaires distribués. Les entretiens ont été menés à Port-au-Prince et dans l’Artibonite, qui est une région agricole du pays.
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    Migrations et changements climatiques: Ă©tude de cas dans les Andes boliviennes
    (2015) ; ; ;
    Véron, René
    ;
    Warner, Koko
    Cette thèse a pour objectif de questionner, par l’intermédiaire d’une étude de cas dans les Andes boliviennes, le rôle des effets du changement climatique et plus largement des dégradations environnementales sur les migrations de populations. L’étude est articulée autour de quatre articles scientifiques et du texte cadre qui explicite l’ensemble du projet de recherche. Mon analyse exhaustive des études empiriques portant sur les conséquences migratoires du changement climatique ou des catastrophes environnementales en Amérique du Sud permet de relever le nombre encore modeste de ces études et leur répartition très inégale. On trouve en effet beaucoup plus d’enquêtes sur l’Amérique centrale et en particulier sur le Mexique. En revanche, les pays andins restent peu explorés malgré leur forte vulnérabilité environnementale. Une des conclusions centrales du travail est que la relation entre les changements environnementaux et les migrations observée en Amérique latine confirme les principales tendances soulignées dans d’autres régions du monde : les déplacements se font le plus souvent sur de courtes distances avec une forte attraction des centres urbains. Dans le cas de catastrophes soudaines, les déplacements sont souvent de courtes durées. Il ressort également de l’étude que certains effets du changement climatique sur les migrations concernent tout particulièrement l’Amérique latine. C’est le cas de la fonte des glaciers tropicaux, dont les conséquences sur les sociétés sont encore peu étudiées. Le retrait glaciaire fait justement l’objet d’analyses approfondies dans cette étude. Ma recherche identifie les principaux facteurs migratoires ainsi que les dynamiques migratoires à travers une étude de cas dans les régions montagneuses proches de La Paz en Bolivie. Des événements climatiques extrêmes, comme la grêle, le gel ou la forte variabilité de la disponibilité en eau pour l’irrigation, sont les principaux motifs environnementaux invoqués par les migrants. Ma recherche confirme donc le caractère multi-causal des migrations, où les facteurs environnementaux se combinent à d’autres facteurs migratoires comme l’accès aux terrains cultivables, à des emplois rémunérés ou à une formation supérieure. Les migrations observées sont régionales et se manifestent dans un contexte de relations migratoires préexistantes entre régions rurales et urbaines (La Paz et de El Alto), où l’on observe des mouvements d’allers-retours, de séjours temporaires ou encore de multi-résidences. L’analyse approfondit également le rôle spécifique du retrait glaciaire au sein de ces dynamiques migratoires andines. Le retrait glaciaire est sûrement l’impact le plus tangible du changement climatique dans les Andes et plusieurs articles parus dans certains médias, rapports gouvernementaux ou d’ONG font état de potentielles conséquences migratoires. Cependant, mes résultats montrent qu’actuellement en Bolivie, le retrait des glaciers ne contribue pas à générer de nouveaux flux migratoires. En revanche, la fonte des glaces reste un phénomène préoccupant, car si elle ne pousse pas directement les gens à partir, la saisonnalité de la disponibilité en eau ou encore la dimension symbolique de la disparition de glaciers interfère néanmoins avec certains choix migratoires. Il génère par exemple, des craintes auprès des agriculteurs de montagnes quant aux possibilités futures de cultiver les terres dans des régions fortement dépendantes de l’eau des glaciers. Mon étude se termine en questionnant les mécanismes qui ont fait de Khapi, l’un des quatre villages étudiés, le village le plus médiatisé de Bolivie lorsque sont évoquées les thématiques du retrait glaciaire et des « migrants climatiques ». Cette analyse permet de mettre en évidence le rôle et les agendas d’acteurs impliqués dans ce processus de médiatisation (journalistes, membres d’ONG, experts et habitants de la région). En donnant la parole aux habitants qui s’approprient, transforment ou rejettent les discours les concernant, mon étude permet d’aller au-delà de l’image simplificatrice et misérabiliste que l’on affecte souvent à ces « victimes-témoins ». Cette discussion contribue ainsi aux réflexions critiques sur la manière dont certaines régions du monde deviennent des études de cas emblématiques. Finalement, mon étude apporte de nouveaux éléments de compréhension qui permettent de discuter de manière nuancée des impacts migratoires, des changements environnementaux et des enjeux de cette relation dans la région encore peu étudiée des Andes boliviennes. Sur la base de mon analyse, je propose, dans le chapitre conclusif, plusieurs pistes de recherches pour approfondir cette thématique ainsi qu’une réflexion sur les implications de cette recherche en termes de recommandations politiques.
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    Les étudiants d’Afrique de l’Ouest face à la globalisation du savoir
    Tandis que l’Europe mobilise des moyens considérables pour stoper l’immigration irrégulière, une compétition entre Etats se met en place pour attirer les meilleurs cerveaux et faire face au vieillissement démographique. Comment les étudiants africains se positionnent-ils face à ces politiques contradictoires ? Cet article porte sur les projets migratoires internationaux formulés par les étudiants universitaires de trois pays d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire et Niger). Basée notamment sur un questionnaire auprès de 4000 étudiants, l’étude isole une série de facteurs qui contribuent à susciter des intentions de départ : les réseaux familiaux à l’étranger, le degré d’avancement des études, le manque de confiance dans le futur du pays, l’attitude favorable de la famille, etc. Contrairement à une image répandue dans les médias et les débats politiques des pays industrialisés, les intentions migratoires n’ont rien d’une fuite en avant mais apparaissent réfléchies et proactives. Les étudiants sont relativement bien informés et leurs intentions migratoires, pour la plupart temporaires, reposent sur une pesée d’intérêts concernant leur formation et leur expérience professionnelle. L’article plaide en conséquence pour une meilleure articulation des politiques de mobilité et de développement, susceptible de valoriser le potentiel migratoire et la soif de connaissance identifiés dans les trois pays étudiés., While European countries have devoted considerable resources in an effort to block the flow of irregular migration, they have at the same time been vying with one another to attract the best minds and solve the problem of demographic ageing. How do African students navigate through such contradictory policies? This article discusses the international migration plans expressed by university students from three West African countries (Senegal, Côte d’Ivoire and Niger). Based in particular on a questionnaire distributed to around 4,000 students, the study identifies a series of contributing factors in the intention to migrate: family networks abroad, level of educational attainment, a lack of confidence in their country's future, supportive attitude on the part of family members, etc. Contrary to the widespread assumptions expressed in the media and in policy debates in industrialised countries, migration intentions appear to be carefully pondered and proactive in nature, rather than impulsive headlong rushes. Students are relatively well informed, and their mostly temporary migration intentions are based on a weighing of their interests in terms of education and professional experience. This article therefore calls for improved coordination of mobility and development policies to unlock the potential of migration while satisfying the thirst for knowledge identified in the three countries concerned.