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    Lien intertextuel et contexte dans l’œuvre-source : Claudien Ol. Prob. 163, Symmaque et les laudes Italiae virgiliennes
    Dans le panégyrique de Claudien pour le consulat d’Olybrius et Probinus, le discours prononcé par la déesse Roma se conclut sur le souhait que le Gange, soumis, s’écoule entre des villes romaines. Ce souhait ne possède pas seulement des liens avec l’image, dans la laudatio de Gratien par Symmaque (or. 3,9), du Rhin soumis s’écoulant entre des forteresses romaines, ainsi qu’avec la diction du vers conclusif des laudes Italiae de Virgile (georg. 2,176), dont il reprend les mots Romana per oppida. Il est aussi uni par de remarquables parentés thématiques au contexte plus large dans lequel ces brefs passages s’inscrivent au sein des œuvres de Symmaque et de Virgile. Les similitudes du souhait de Roma avec la laudatio de Gratien et avec les laudes Italiae invitent ainsi à s’interroger sur la manière dont la poésie de Claudien a pu être reçue par le public et s’est elle-même nourrie de la tradition littéraire.
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    Innuptae ritus imitata Minervae : une comparaison chez Claudien et ses connexions flaviennes
    Dans son Panégyrique pour le consulat d’Olybrius et Probinus (395), Claudien associe pour représenter Roma des traits descriptifs empruntés à la fois à Athéna et aux Amazones, en accord avec les codes des arts figurés. Cet article analyse et contextualise la comparaison que le poète établit entre Roma et Minerve (Ol. Prob. 84 innuptae ritus imitata Minervae) dans le but d’exposer la complexité des phénomènes intertextuels qui entrent en jeu dans la représentation de la déesse, et, en particulier, l’importance que revêtent à cet égard les modèles offerts par les épopées flaviennes. Outre sa référence à l’iconographie de Roma, la comparaison avec Minerve fonctionne comme un marqueur intertextuel, puisqu’elle s’inscrit dans un ensemble de vers calqués sur un passage de l’Iliade relatant l’action d’Athéna (et d’Héra). Elle peut produire un effet déstabilisant, puisqu’elle introduit des traits descriptifs qui sont ceux, non d’Athéna, mais des Amazones. La diction utilisée pour comparer Roma à Minerve, sur laquelle cet article se penche tout particulièrement, présente des parentés significatives avec Silius Italicus et Stace. Elle rappelle notamment, dans les Punica, une séquence verbale formellement équivalente appliquée non à Minerve mais à Diane. Surtout, elle établit un lien avec la représentation, dans la Thébaïde, des Amazones captives défilant dans le cortège triomphal de Thésée, ainsi qu’avec celle de leur reine Hippolyté, qui a abandonné les coutumes de ses sujettes pour s’unir au vainqueur. L’inversion qui caractérise l’Hippolyté statienne paraît du reste trouver un autre écho chez Claudien dans les vers fescennins, où le poète imagine les Amazones et leur reine cédant à la beauté de l’empereur Honorius.