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Innuptae ritus imitata Minervae : une comparaison chez Claudien et ses connexions flaviennes
Auteur(s)
Date de parution
2015-12-1
In
Dictynna
No
12
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1
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11
Revu par les pairs
1
Résumé
Dans son Panégyrique pour le consulat d’Olybrius et Probinus (395), Claudien associe pour représenter Roma des traits descriptifs empruntés à la fois à Athéna et aux Amazones, en accord avec les codes des arts figurés. Cet article analyse et contextualise la comparaison que le poète établit entre Roma et Minerve (Ol. Prob. 84 innuptae ritus imitata Minervae) dans le but d’exposer la complexité des phénomènes intertextuels qui entrent en jeu dans la représentation de la déesse, et, en particulier, l’importance que revêtent à cet égard les modèles offerts par les épopées flaviennes.
Outre sa référence à l’iconographie de Roma, la comparaison avec Minerve fonctionne comme un marqueur intertextuel, puisqu’elle s’inscrit dans un ensemble de vers calqués sur un passage de l’Iliade relatant l’action d’Athéna (et d’Héra). Elle peut produire un effet déstabilisant, puisqu’elle introduit des traits descriptifs qui sont ceux, non d’Athéna, mais des Amazones.
La diction utilisée pour comparer Roma à Minerve, sur laquelle cet article se penche tout particulièrement, présente des parentés significatives avec Silius Italicus et Stace. Elle rappelle notamment, dans les Punica, une séquence verbale formellement équivalente appliquée non à Minerve mais à Diane. Surtout, elle établit un lien avec la représentation, dans la Thébaïde, des Amazones captives défilant dans le cortège triomphal de Thésée, ainsi qu’avec celle de leur reine Hippolyté, qui a abandonné les coutumes de ses sujettes pour s’unir au vainqueur. L’inversion qui caractérise l’Hippolyté statienne paraît du reste trouver un autre écho chez Claudien dans les vers fescennins, où le poète imagine les Amazones et leur reine cédant à la beauté de l’empereur Honorius.
Outre sa référence à l’iconographie de Roma, la comparaison avec Minerve fonctionne comme un marqueur intertextuel, puisqu’elle s’inscrit dans un ensemble de vers calqués sur un passage de l’Iliade relatant l’action d’Athéna (et d’Héra). Elle peut produire un effet déstabilisant, puisqu’elle introduit des traits descriptifs qui sont ceux, non d’Athéna, mais des Amazones.
La diction utilisée pour comparer Roma à Minerve, sur laquelle cet article se penche tout particulièrement, présente des parentés significatives avec Silius Italicus et Stace. Elle rappelle notamment, dans les Punica, une séquence verbale formellement équivalente appliquée non à Minerve mais à Diane. Surtout, elle établit un lien avec la représentation, dans la Thébaïde, des Amazones captives défilant dans le cortège triomphal de Thésée, ainsi qu’avec celle de leur reine Hippolyté, qui a abandonné les coutumes de ses sujettes pour s’unir au vainqueur. L’inversion qui caractérise l’Hippolyté statienne paraît du reste trouver un autre écho chez Claudien dans les vers fescennins, où le poète imagine les Amazones et leur reine cédant à la beauté de l’empereur Honorius.
Identifiants
Autre version
http://journals.openedition.org/dictynna/1118
Type de publication
journal article