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    Between the Homeland and the Hostland: (Re)Claiming the Armenian Refugees in French Mandatory Syria, 1918-1946
    Le nom de « Syrie » est aujourd’hui associé à un grand nombre de réfugiés et aux personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le sort actuel des réfugiés syriens survient un siècle après que la région fut le théâtre d’un bouleversement majeur dans le sillage des événements de la Première Guerre mondiale. A cette époque, la « Syrie » était un pays d’accueil pour les réfugiés et devint le nouveau foyer de milliers d’Arméniens, d’Assyriens et de Kurdes. Surtout, l’arrivée et l’installation de ces réfugiés se produisit à l’aune d’un tournant historique marqué par les incertitudes de l’après-guerre, la formation de l’État syrien sous le mandat français, et les tentatives infructueuses de créer un État arabe indépendant. Ces réfugiés jouèrent sans surprise un rôle de premier plan – directement ou indirectement – dans le processus de formation de l’État qui définit les contours de la Syrie contemporaine. Bien que trois groupes de réfugiés – Arméniens, Assyriens et Kurdes – fussent installer en Syrie pendant le mandat cette thèse de doctorat se concentre uniquement sur les Arméniens, soit la plus importante communauté de réfugiés. La plupart des spécialistes et des observateurs qui ont étudié la Syrie pendant l’entredeux- guerres s’accordent à penser que la question des réfugiés s’est posée de manière accrue à l’occasion de certains événements politiques, comme la tenue d’élections, l’octroi de la nationalité, la révolte syrienne (1925-1927), les crises économiques, et le flux de nouveaux réfugiés à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Ce fut certainement le cas. Néanmoins, et en dépit de quelques exceptions, la question des réfugiés a été avant tout étudiée sur la base de la presse nationaliste syrienne, des archives du mandat français ou de la Ligue des Nations jusqu’à présent, adoptant ainsi une approche institutionelle. Les réflexions menées sur les réfugiés eux-mêmes en tant qu’acteurs historiques sont restées maigres. Où situer leur marge de manoeuvre ? Quel a été leur attitude à l’égard des événements d’ampleur ? Les Syriens se sont-ils unanimement prononcés contre leur installation ? En outre, les nationalistes syriens et les autorités mandataires françaises ont-ils les seuls acteurs pertinents dans la vie de ces réfugiés ? A travers l’examen de ces questions, cette thèse de doctorat fait le point sur ces faits marquants en utilisant un nouveau corpus de littérature et en développant de nouvelles interprétations. Elle s’appuie sur les approches savantes concernant les réfugiés arméniens pendant l’entre-deux-guerres en Syrie qui se concentrent sur leurs relations dichotomiques avec le pouvoir mandataire français ou les nationalistes syriens. Cette thèse de doctorat vise ensuite à évaluer la marge de manoeuvre des réfugiés arméniens tout en montrant comment ces réfugiés ont négocié leur place et leur statut en Syrie en relation avec tous les acteurs concernés. Ces derniers, outre les interlocuteurs français et syriens, ont compris l’Arménie soviétique, l’URSS, la Turquie kémaliste et les réseaux de la diaspora arménienne.
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    Citizen Strangers: Identity Labeling and Discourse in the French Mandatory Syria, 1920-1932
    The article explores the roles played by the Armenian refugees in the politics of identity in the mandatory Syria by examining how their arrival shaped the discourses of inclusion and exclusion. It does so by analysing three key events – the Armenians’ access to citizenship and voting rights (1924-25); the Great Syrian Revolt (1925-27); and the arrival of new Armenian refugees (1929-30) - during which a ‘Syrian’ identity was gradually confirmed against the Armenian newcomers. Making use of discursive narratives by Syrian and Armenian political parties, media outlets and pamphlets, the article demonstrates that the discourse against the Armenian refugees played a decisive role for both hosting and incoming communities to construct mutually excluding national identities. If it was a tool for the Arab nationalists to define a ‘Syrian’ national identity closely identified with Islam and Arabness, similarly, it was used by the Armenian political elite to mobilise Armenian refugees.
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    Citizen Strangers: Identity Labelling and Discourse in the French Mandatory Syria, 1920–1932
    This article explores the roles played by Armenian refugees in the politics of identity in Mandatory Syria by examining how their arrival shaped the discourses of inclusion and exclusion. It does so by analysing three key events: the Armenians’ access to citizenship and voting rights (1924–1925), the Great Syrian Revolt (1925–1927), and the arrival of new Armenian refugees (1929–1930) – during which a ‘Syrian’ identity was gradually confirmed against the Armenian newcomers. Making use of discursive narratives by Syrian and Armenian political parties, media outlets and pamphlets, the article demonstrates that the discourse against the Armenian refugees played a decisive role for both hosting and incoming communities to construct mutually excluding national identities. If the Arab nationalists used the anti-Armenian discourse as an opportunity to define a ‘Syrian’ national identity closely identified with Islam and Arabness, similarly, it was used by the Armenian political elite to mobilise Armenian refugees.