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Between the Homeland and the Hostland: (Re)Claiming the Armenian Refugees in French Mandatory Syria, 1918-1946
Auteur(s)
Editeur(s)
Date de parution
2023-03-03
Nombre de page
548
Mots-clés
- réfugiés
- Syrie
- Liban
- mandat français
- Ligue des Nations
- Arménie soviétique
- URSS
- impérialisme
- réfugiés arméniens
- génocide arménien
- histoire du Moyen-Orient
- histoire transnationale
- frontières et régions frontalières
- capacité d’action pour les réfugiés
- Refugees
- Syria
- Lebanon
- French mandate
- The League of Nations
- Soviet Armenia
- USSR
- imperialism
- Armenian refugees
- Armenian Genocide
- Middle East history
- transnational history
- borders and borderlands
- agency and voice
- refugee agency
réfugiés
Syrie
Liban
mandat français
Ligue des Nations
Arménie soviétique
URSS
impérialisme
réfugiés arméniens
génocide arménien
histoire du Moyen-Ori...
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frontières et régions...
capacité d’action pou...
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Syria
Lebanon
French mandate
The League of Nations...
Soviet Armenia
USSR
imperialism
Armenian refugees
Armenian Genocide
Middle East history
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agency and voice
refugee agency
Résumé
Le nom de « Syrie » est aujourd’hui associé à un grand nombre de réfugiés et aux personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le sort actuel des réfugiés syriens survient un siècle après que la région fut le théâtre d’un bouleversement majeur dans le sillage des événements de la Première Guerre mondiale. A cette époque, la « Syrie » était un pays d’accueil pour les réfugiés et devint le nouveau foyer de milliers d’Arméniens, d’Assyriens et de Kurdes. Surtout, l’arrivée et l’installation de ces réfugiés se produisit à l’aune d’un tournant historique marqué par les incertitudes de l’après-guerre, la formation de l’État syrien sous le mandat français, et les tentatives infructueuses de créer un État arabe indépendant. Ces réfugiés jouèrent sans surprise un rôle de premier plan – directement ou indirectement – dans le processus de formation de l’État qui définit les contours de la Syrie contemporaine. Bien que trois groupes de réfugiés – Arméniens, Assyriens et Kurdes – fussent installer en Syrie pendant le mandat cette thèse de doctorat se concentre uniquement sur les Arméniens, soit la plus importante communauté de réfugiés.
La plupart des spécialistes et des observateurs qui ont étudié la Syrie pendant l’entredeux- guerres s’accordent à penser que la question des réfugiés s’est posée de manière accrue à l’occasion de certains événements politiques, comme la tenue d’élections, l’octroi de la nationalité, la révolte syrienne (1925-1927), les crises économiques, et le flux de nouveaux réfugiés à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Ce fut certainement le cas. Néanmoins, et en dépit de quelques exceptions, la question des réfugiés a été avant tout étudiée sur la base de la presse nationaliste syrienne, des archives du mandat français ou de la Ligue des Nations jusqu’à présent, adoptant ainsi une approche institutionelle. Les réflexions menées sur les réfugiés eux-mêmes en tant qu’acteurs historiques sont restées maigres. Où situer leur marge de manoeuvre ? Quel a été leur attitude à l’égard des événements d’ampleur ? Les Syriens se sont-ils unanimement prononcés contre leur installation ? En outre, les nationalistes syriens et les autorités mandataires françaises ont-ils les seuls acteurs pertinents dans la vie de ces réfugiés ?
A travers l’examen de ces questions, cette thèse de doctorat fait le point sur ces faits marquants en utilisant un nouveau corpus de littérature et en développant de nouvelles interprétations. Elle s’appuie sur les approches savantes concernant les réfugiés arméniens pendant l’entre-deux-guerres en Syrie qui se concentrent sur leurs relations dichotomiques avec le pouvoir mandataire français ou les nationalistes syriens. Cette thèse de doctorat vise ensuite à évaluer la marge de manoeuvre des réfugiés arméniens tout en montrant comment ces réfugiés ont négocié leur place et leur statut en Syrie en relation avec tous les acteurs concernés. Ces derniers, outre les interlocuteurs français et syriens, ont compris l’Arménie soviétique, l’URSS, la Turquie kémaliste et les réseaux de la diaspora arménienne.
La plupart des spécialistes et des observateurs qui ont étudié la Syrie pendant l’entredeux- guerres s’accordent à penser que la question des réfugiés s’est posée de manière accrue à l’occasion de certains événements politiques, comme la tenue d’élections, l’octroi de la nationalité, la révolte syrienne (1925-1927), les crises économiques, et le flux de nouveaux réfugiés à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Ce fut certainement le cas. Néanmoins, et en dépit de quelques exceptions, la question des réfugiés a été avant tout étudiée sur la base de la presse nationaliste syrienne, des archives du mandat français ou de la Ligue des Nations jusqu’à présent, adoptant ainsi une approche institutionelle. Les réflexions menées sur les réfugiés eux-mêmes en tant qu’acteurs historiques sont restées maigres. Où situer leur marge de manoeuvre ? Quel a été leur attitude à l’égard des événements d’ampleur ? Les Syriens se sont-ils unanimement prononcés contre leur installation ? En outre, les nationalistes syriens et les autorités mandataires françaises ont-ils les seuls acteurs pertinents dans la vie de ces réfugiés ?
A travers l’examen de ces questions, cette thèse de doctorat fait le point sur ces faits marquants en utilisant un nouveau corpus de littérature et en développant de nouvelles interprétations. Elle s’appuie sur les approches savantes concernant les réfugiés arméniens pendant l’entre-deux-guerres en Syrie qui se concentrent sur leurs relations dichotomiques avec le pouvoir mandataire français ou les nationalistes syriens. Cette thèse de doctorat vise ensuite à évaluer la marge de manoeuvre des réfugiés arméniens tout en montrant comment ces réfugiés ont négocié leur place et leur statut en Syrie en relation avec tous les acteurs concernés. Ces derniers, outre les interlocuteurs français et syriens, ont compris l’Arménie soviétique, l’URSS, la Turquie kémaliste et les réseaux de la diaspora arménienne.
Today the name “Syria” is associated with large numbers of refugees and internally displaced persons. The contemporary flight of Syrian refugees comes a century after the region witnessed massive upheaval in the aftermath of the First World War (WWI). Back then, “Syria” was a refugee-hosting country instead of a refugee-generating one and became home to thousands of Armenians, Assyrians, and Kurds. Crucially, the arrival and settlement of these refugees happened at a critical historical juncture marked by post-War uncertainties, the formation of the Syrian state under the French mandate, and frustrated attempts to create an independent Arab state. Inevitably, the incoming refugees played an important role – either directly or indirectly, in the state formation processes that shaped modern-day Syria. Although three groups of refugees – Armenians, Assyrians, and Kurds, were resettled in Syria during the mandate this dissertation focuses only on the Armenians, the largest refugee community.
Most scholars and observers who studied Syria during the interwar years agree that the refugee issue intensified during certain political events, such as the elections, the granting of citizenship, the Syrian Revolt (1925–1927), the economic crisis, and the new refugee flows at the end of the 1920s and the early 1930s. This was certainly the case. Nevertheless, until now, the refugee issue has mainly been studied based on the Syrian nationalist press, French mandate records, or League of Nations (LoN) archives with some notable exceptions, thus only applying a statist approach. Less attention has been paid to the refugees as historical actors. Where can we locate their agency? What was their attitude to these important events? Were the Syrians unanimously against their settlement? Finally, were the Syrian nationalists and the French mandatory authorities the only relevant actors in the lives of these refugees?
In exploring these questions, this dissertation focuses on these key events using a new corpus of literature and offering new interpretations. This dissertation departs from scholarly approaches to Armenian refugees in interwar Syria that focus mainly on their dichotomous relations with the French mandatory power or the Syrian nationalists. Instead, it aims to locate the agency of the Armenian refugees while showing how these refugees negotiated their place and status in Syria in relation to all the relevant actors. In addition to the French and Syrian counterparts, the latter included Soviet Armenia, the USSR, Kemalist Turkey, and the Armenian diasporic networks.
Most scholars and observers who studied Syria during the interwar years agree that the refugee issue intensified during certain political events, such as the elections, the granting of citizenship, the Syrian Revolt (1925–1927), the economic crisis, and the new refugee flows at the end of the 1920s and the early 1930s. This was certainly the case. Nevertheless, until now, the refugee issue has mainly been studied based on the Syrian nationalist press, French mandate records, or League of Nations (LoN) archives with some notable exceptions, thus only applying a statist approach. Less attention has been paid to the refugees as historical actors. Where can we locate their agency? What was their attitude to these important events? Were the Syrians unanimously against their settlement? Finally, were the Syrian nationalists and the French mandatory authorities the only relevant actors in the lives of these refugees?
In exploring these questions, this dissertation focuses on these key events using a new corpus of literature and offering new interpretations. This dissertation departs from scholarly approaches to Armenian refugees in interwar Syria that focus mainly on their dichotomous relations with the French mandatory power or the Syrian nationalists. Instead, it aims to locate the agency of the Armenian refugees while showing how these refugees negotiated their place and status in Syria in relation to all the relevant actors. In addition to the French and Syrian counterparts, the latter included Soviet Armenia, the USSR, Kemalist Turkey, and the Armenian diasporic networks.
Notes
UniNE, FLSH, Institut d'histoire, soutenue le 3 mars 2023
Titre alternatif
Entre patrie et terre d’accueil: Aspirations et ambitions autour des réfugiés arméniens en Syrie mandataire (1918-1946)
Identifiants
Type de publication
doctoral thesis