Voici les éléments 1 - 2 sur 2
  • Publication
    Accès libre
    Une approche des non-binarités par la psychologie socioculturelle : Trajectoire, signification, rapport à soi et à l’altérité
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2024-09-07) ;
    Ce travail propose de se focaliser sur les personnes non binaires, c’est-à-dire des personnes qui ne s’identifient pas strictement à « femme » ou « homme », et ce selon diverses configurations. J’adopte une perspective issue de la psychologie socioculturelle afin de capter au mieux les interrelations entre les aspects individuels et les aspects sociaux des non-binarités. Celle-ci me permet d’appréhender le développement de la personne en lien avec son genre tout au long de la vie. J’effectue, au travers de ma méthodologie abductive et de neuf entretiens avec des personnes non binaires, une analyse centrée sur l’individualité des personnes ainsi qu’une analyse transversale. La première partie analytique met en avant la forte hétérogénéité des parcours mais également des manières de comprendre et de vivre la non-binarité. Le vécu de la non-binarité est unique à la personne et elle possède une signification qui lie ses expériences de vie entre elles. La non-binarité de la personne est alors une manière de se comprendre elle-même. Mais les non-binarités ont également une facette externe. La seconde partie analytique pointe les récurrences transversales aux non-binarités qui sont la conséquence d’être non binaire dans une société qui ne légitime pas ces formes de vécus. L’expression des non-binarités est alors une tentative de la part des personnes non binaires de rendre compréhensible aux autres leur ressenti interne. En considérant les personnes dans leur quotidienneté dans une société majoritairement binaire, l’analyse met en avant l’aspect circonstanciel des vécus non binaires en détaillant le rôle des espaces stratifiés par le genre, le rôle des personnes présentes, le rôle du corps et le rôle du langage.
  • Publication
    Accès libre
    Développement des personnes «âgées» et transformation des espaces vécus
    La vie quotidienne des personnes âgées se déroule dans des lieux concrets, avec des objets et des propriétés matérielles spécifiques ainsi que des relations sociales particulières. Toutefois, cette sociomatérialité constitutive est plus qu’un décor ou que de simples outils pour l’activité ; nous suggérons ici qu’elle participe de la vie psychique et quotidienne de la personne. Adoptant une perspective de psychologie culturelle du cours de la vie et nous appuyant sur les travaux de Kurt Lewin et de René Kaës, nous proposons de considérer les fonctions de contenance et de transformation des espaces vécus dans le développement des personnes âgées. En nous basant sur une recherche en cours, nous examinerons des transformations de configurations sociomatérielles à trois échelles, et les occasions de remaniement psychique que cela suscite. Nous verrons d’abord comment la vie de quartier ou de village peut soutenir les espaces vécus des personnes ; nous considérerons ensuite la manière dont les personnes peuvent se sentir « chez soi » tout en déménageant, car l’espace vécu peut être réorganisé dans un champ donné ; nous discuterons enfin du rôle d’objets spécifiques dans ces dynamiques.