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Jornod, Joël
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Jornod, Joël
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- PublicationAccès libreLa conquête des clients: les magasins Gonseth et la Suisse occidentale (1920-1960)La présente thèse traite des chaînes de magasins. Le but est de comprendre comment ces entreprises ont cherché à conquérir les clients (ou consommateurs) des petites villes et des villages, territoires inexplorés de l’histoire du commerce de détail et de la consommation. La notion de « conquête des clients » désigne deux activités fondamentales du commerce de détail. La première est de mettre les marchandises à la disposition des consommateurs : c’est la fonction principale du secteur, selon les économistes. La seconde consiste à capter ces consommateurs. Capter, selon la définition de Franck Cochoy, c’est tenter « d’avoir prise, d’attirer vers soi, de garder ce ou ceux que l’on a attiré(s) »1. La période considérée court de 1920 à 1960 : ces années voient le développement des chaînes dans les petites localités suisses, et permettent d’aborder la conquête des clients dans des contextes économiques variés, de crise, de guerre et d’abondance. L’ouvrage se base principalement sur l’étude des archives de la société Gonset, active dans la partie occidentale du pays. Il ne s’agit cependant pas seulement d’accumuler des connaissances sur ce détaillant helvétique et ses concurrents. L’objectif est aussi d’enrichir l’histoire du commerce de détail, l’histoire de la consommation et la sociologie économique grâce à l’étude du cas suisse. Ce pays, en effet, est un cadre privilégié pour appréhender la conquête des clients hors des grandes villes : son réseau urbain se compose principalement de petites villes et de villages. 1. COCHOY Franck, « La captation des publics entre dispositifs et dispositions, ou le petit Chaperon rouge revisité », in: COCHOY Franck (éd.), La captation des publics. C’est pour mieux te séduire, mon client, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2004 (Socio-logiques), p. 12. This thesis, which is entitled The conquest of customers. The Gonset chain store company and Western Switzerland (1920-1960), deals with chain stores. Its goal is to understand how these firms have endeavoured to conquer the customers (or consumers) of small towns and villages, unexplored territories of the history of retail trade and consumption. The concept of “conquest of customers” refers to two basic activities of retail trade. The first is to put the goods at the consumers’ disposal, which is the main function of the sector, according to economists. The second is to “capt” (capter in French) these consumers. To “capt”, according to Franck Cochoy’s definition, means to “try to exert a hold over, or attract to oneself, or retain those one has attracted”2. The period under examination covers from 1920 through 1960. Those years witness a significant increase of chain stores in small Swiss communities and enable us to approach the conquest of customers in varied economic contexts, in times of crisis, of war and of abundance. This publication is mainly based on the study of Gonset Company’s archives, active in the western part of the country. However, it is not merely a matter of accumulating knowledge about this Swiss retailer and his competitors. The objective is also to enrich the history of retail trade, the history of consumption, and economic sociology thanks to the study of the Swiss case. This country, indeed, is an ideal framework to take account of the conquest of customers outside major cities: its urban network is mainly composed of small cities and villages. 2. COCHOY Franck, « A brief theory of the “captation” of publics. Understanding the market with Little Red Riding Hood », Theory, Culture & Society 24 (7‑8), 2007, p. 204.
- PublicationMétadonnées seulementHabitat et espace commercial. Le modèle architectural mixte des "petits grands magasins" Gonset, 1925-1970(2014-11-11)Department stores are famous for their magnificent architecture. Their luxurious multistorey buildings totally dedicated to consumption have often been emphasized in historiography. However, such studies are heavily concentrated upon the biggest and most famous companies of the Western metropolises. This paper highlights another architectural form which was used by smaller firms in little towns and important villages. These “small department stores” combined housing and commercial space in the same buildings. This article presents a case study of Gonset, a family business that operated such stores across western Switzerland. It shows that between 1925 and 1970 the majority of Gonset’s stores included apartments. This mixed architectural form is due to three factors: legislation hindering the development of department stores and chains (1933–1945), laws protecting tenants, and Gonset’s strategy for diversifying revenue sources by leasing dwellings. This combining of housing and rental space had an impact on Gonset’s corporate identity. It conferred on the firm a sober style reminiscent of traditional shops. This style was in stark contrast with the culture of excess of big department stores.
- PublicationMétadonnées seulementFaire du profit dans les petites localités. Le modèle d'affaires de la chaîne de magasins Gonset, 1931-1950La société Gonset est une entreprise de taille moyenne (ME) qui gère une chaîne de magasins en Suisse occidentale. Elle vise le marché des petites localités : les villes de moins de 30 000 habitants et les villages. Ses succursales proposent des biens non alimentaires de consommation courante. La présente contribution étudie le cas de Gonset, en vue de comprendre la manière dont ce type de ME génère des profits. La période considérée s’étend de 1931 à 1950. À cette époque, le groupe génère des profits, malgré le contexte économique troublé. Il y parvient grâce aux stratégies suivantes : il multiplie les magasins et les formats de distribution, élargit son assortiment, et vise une clientèle mixte (agriculteurs, ouvriers, cols blancs). La maison Gonset peut être qualifiée de « chaîne multiformats » : elle possède deux boutiques spécialisées dans le textile et plusieurs succursales à assortiment varié. Celles-ci sont de deux types : les plus petites sont des « magasins mixtes », les plus importantes des « petits grands magasins ». Ces catégories, élaborées dans l’article, visent à décrire le modèle d’affaires de Gonset, qui se distingue à la fois des petites entreprises (commerçants indépendants) et des grandes entreprises (grands magasins, maisons à succursales). Ces nouvelles catégories invitent à affiner les typologies des historiens du commerce de détail : dans les petites localités, au cours de la première moitié du XXe siècle, des ME développent des formats de distribution originaux et performants.
- PublicationMétadonnées seulement
- PublicationMétadonnées seulementLouis Turban (1874-1951) et son monde: esquisse du réseau d'un diariste chaux-de-fonnier(2009-12-21)Louis Turban fut un homme sans histoires. Grâce à ses Souvenirs, journal tenu de 1911 jusqu’à sa mort en 1951, son histoire est parvenue jusqu’à nous. Histoire banale, en regard des trajectoires des puissants, des héros et des marginaux. Mais rien n’indique que, pour lui, elle fut terne, monotone : occupé par ses tâches journalières, distrait par les plaisirs de l’existence, bouleversé par quelques événements heureux ou tragiques, il a vécu, intensément. Le présent ouvrage propose une immersion dans le quotidien de Louis Turban, en privilégiant trois thématiques : le travail, les loisirs et le milieu social du personnage. De métier, Turban est graveur et doreur à domicile, à La Chaux-de-Fonds, à une époque où le secteur de l’horlogerie se transforme considérablement. Durant son temps libre, il peint des scènes champêtres, se promène avec son épouse Jeanne ou retrouve des amis au café. Le couple apprécie également les nouveaux divertissements du moment : Louis et Jeanne écoutent la radio, vont au cinéma, partent en excursion en car ou en automobile, et assistent aux meetings d’aviation des Éplatures. Enfin, Turban côtoie de nombreuses personnes, qu’il mentionne dans son journal. L’étude de son milieu social permet d’élargir le propos : aux côtés du personnage principal évoluent d’autres acteurs, qui comme lui travaillent, souffrent et s’amusent. En se consacrant à un anonyme et à son monde, cette biographie inverse l’approche quantitative traditionnelle des historiens de la vie ordinaire. Elle présente des expériences singulières, souvent mises de côté par les analyses sérielles.