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Mémoire confessionnelle et critique historique. L’émergence de la biographie farellienne dans l’œuvre du pasteur neuchâtelois Olivier Perrot (vers 1650)
Maison d'édition
Florence: Sismel-Edizioni del Galluzzo
Date de parution
2005
In
La mémoire au Moyen Âge
De la page
399
A la page
415
Collection
Micrologus Library
Résumé
L’article est consacré à la première biographie connue de Guillaume Farel, rédigée par un pasteur neuchâtelois vers 1650. Il s’intéresse en particulier au rôle de la controverse confessionnelle dans l’émergence de nouvelles règles historiographiques. Le pasteur Olivier Perrot (1598-1669), confronté à une sévère critique des débordements supposés ou avérés du réformateur de Neuchâtel mise sur pied par les controversistes catholiques (F. de Raymond, M. Meurisse, etc.), se réclame d’une certaine forme d’impartialité historique, fondée en particulier sur la mise en valeur du document historique, pour entreprendre l’apologie de Farel. Quoiqu’encore tributaire d’une historiographie providentialiste voyant en Farel une sorte d’instrument divin destiné à accomplir la réforme du corps ecclésial, la biographie de Perrot n’en participe pas moins à un double phénomène qui voit d’un côté la figure historique fondatrice apparaître comme le point d’intérêt central de l’écriture de l’histoire et, de l’autre, l’historiographie protestante prendre, lentement, le chemin de la critique textuelle au détriment de l’histoire confessionnellement partisane. Rejoignant les conclusions tirées pour la même période par F. Laplanche à propos du rôle de la polémique confessionnelle dans l’évolution de l’historiographie, cette recherche met en évidence l’importance de « l’exemple » dans la constitution de l’identité historique réformée.
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Type de publication
book part