L’engagement dans le métier de pompes funèbres : enquête ethnographique sur les motivations et le maintien de l’engagement dans les services funéraires

Les services funéraires comprennent toutes sortes d’activités. Le travail directement lié aux défuntes domine dans l’imaginaire commun, mais ne représente qu’un pourcentage restreint de leur emploi du temps. Une part significative de leur travail consiste à coordonner et mobiliser un réseau spécifique d'intervenantes afin d'accompagner les personnes endeuillées, ainsi que les défuntes, à travers les rituels de fin de vie jusqu'au lieu de repos final. Incarnant les rares actrices évoluant dans ce contexte quotidiennement, ces professionnelles participent également à la sauvegarde et à la pertinence sociétale du cadre régissant les rites funéraires.
Les employées de pompes funèbres intègrent la profession, parfois par hasard, parfois par vocation ou simplement pour travailler. Iels deviennent parfois directeurs, directrices ou demeure auxiliaires et exercent cette activité parallèlement à une autre activité dite principale. Les raisons de leur initiation varient selon les personnes et leur parcours, tout comme les rétributions qui participent au maintien de leur engagement sur le long terme : accompagner les personnes endeuillées, préserver l’humanité des défuntes, aller vers une forme d’apaisement et surmonter leurs peurs, mais aussi gérer une entreprise, se démarquer parmi les autres structures ou s’investir pour l’évolution et l’image positive du métier. Grâce à l'alternance entre le cadre théorique et les données empiriques que j'ai recueillies au fil de huit entretiens et d'une observation non-participante, j'ai pu relever et analyser les points forts, parfois partagés, qui caractérisent l'engagement de mon corpus dans le métier de pompes funèbres.

Université de Neuchâtel, Institut d'ethnologie. Mémoire de master en sciences sociales - pilier anthropologie - Soutenu le 15 juin 2023