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    Forgerons de la région de Korhogo (Côte d'Ivoire): essai en anthropologie des techniques
    (2012)
    Duc, Philippe,
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    Le milieu de la forge connaît actuellement de grands changements dans les campagnes du nord de la Côte d’Ivoire. Ceci est dû à l’arrivée de nouvelles techniques de forges, mais aussi au fer de récupération qui est utilisé comme matière première par les forgerons. Ce fer, issu de rebuts de différentes industries, a remplacé celui issu de la métallurgie ancienne du fer pratiquée encore par quelques forgerons-métallurgistes à la fin du XXème siècle. Si la matière première a changé, les procédés techniques se sont eux aussi adaptés. Aujourd’hui, l’utilisation de burins en aciers et de postes à souder est d’usage courant. Toutefois, bien que les matériaux et les techniques ont changé, on peut observer la permanence de certains outils aratoires. C’est en observant la fabrication de quelques outils aratoires couramment utilisés : houe, hache, couteau, qu’il est possible de se faire une idée des nouvelles méthodes employées par les forgerons. Étant conscient du fait que leur activité est sujette aux changements, et ce particulièrement en lien avec les milieux agricoles, les forgerons locaux adaptent leur offre. C’est en produisant des charrues et d’autres engins mécaniques simples pour l’agriculture que certains forgerons restent compétitifs. L’activité des forgerons dépend de celle de l’agriculture. Si les outils utilisés pour l’agriculture changent, le travail des forgerons se trouve lui aussi modifié. Même si la forge est aussi un lieu important au niveau symbolique, les pressions économiques et démographiques obligent les forgerons à accroître leur offre de produits. Leurs savoir-faire se trouvent évincés par les complexes de forges des milieux urbains qui profitent de la présence du fer de récupération pour produire toutes sortes d’outils domestiques. Ce sont les forgerons des villes qui imaginent des objets qui sont vendus et copiés dans les villages environnants. Certains outils aratoires ont conservé leurs formes traditionnelles bien que les matériaux dont ils sont issus aient changés. Aujourd’hui, les outils comme les haches, pioches, houes, couteaux, etc. sont produits à base d’acier de récupération. Ceci en fait des outils efficaces, mais les forgerons sont dépendants des stocks de fer de récupération vendus par de petits entrepreneurs, gérants de casses, garagistes etc. pour pouvoir accomplir leur travail. Par ailleurs, les forgerons utilisent encore d’anciens outils de travail qui ne sont pas toujours adaptés aux travaux sur de l’acier industriel. Ainsi, la création de nouveaux objets est liée à l’invention/adaptation de nouveaux outils de travail. Actuellement, peu d’outils aratoires utilisés par les paysans locaux sont issus d’industries étrangères, il n’y a donc pas de grande concurrence. Ceci pourrait changer, car la fabrication à grande échelle de certains types d’outils aratoires est possible. Il existe donc des incertitudes quant à l’avenir de la profession., The environment of the forge is changing in the countryside of the north of the Republic of the Côte d'Ivoire. The arrival of new forging technologies and of recycled iron and steel, used as raw material, have changed the way blacksmiths work. This recycled iron and steel, from all sorts of industries, replaces the iron from traditional smelting, which was still produced in the late twentieth century. The change of raw material has necessitated new forging techniques. Today, blacksmiths use steel chisels and welding stations for their everyday work. Although raw materials and techniques change, it is possible to observe that some of the traditional farmers' tools remain. It is possible, when observing the creation of some common farmers' tools, such as the hoe, axe and knife, to get an impression of the methods commonly used by blacksmiths. To stay in business, blacksmiths must adapt their services to the needs of farmers and craftsmen. Some stay competitive by forging ploughs and other non-complex mechanical machines. The activity of the blacksmiths is closely linked to agriculture. If the tools used by farmers change, the work of the blacksmith must change in consequence. Even if the forge is an important place at a symbolic level, the economic and demographic pressures force blacksmiths to increase their service offering to include all sorts of tools in common use. Their abilities tend to be superseded by urban forges, which are able to make use of the proximity of recycled material available in the main towns. The urban blacksmiths create new tools, which are sold and copied in the surroundings villages. Although the starting material has changed, lots of farmers' tools conserve their traditional forms. Today, tools such as axes, pickaxes, hoes, knives, etc. are produced using recycled steel. These tools are effective but the blacksmiths depend on a constant supply of recycled material to carry out their work. This recycled material is only available for sale from small entrepreneurs, junkyard managers and garage owners. Blacksmiths still use old forging tools, which are not always adapted for forging steel. So the creation of new objects is linked to invention and adaptation of new working tools. Today only a few tools used by local farmers come from foreign industry; there is no economic competition. This could change, because the large scale manufacture of certain farmers' tools is possible. The future of the profession of blacksmith is therefore uncertain.
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    Le site de la Tène : bilan des connaissances, état de la question (Actes de la table ronde internationale de Neuchâtel 1-3 novembre 2007)
    (Neuchâtel: Neuchâtel : Office et Musée d'archéologie (Archéologie neuchâteloise ; 43), 2009) ; ;
    Kaenel, Gilbert
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    Arnold, Beat
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    Métadonnées seulement
    Eve-la-vie, prototype du créatif et du pernicieux
    (Hauterive: Éditions du Laténium, 2004) ;