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Le « merveilleux » des guérisseur·e·s au prisme des « global patients » : étude de cas aux philippines
Auteur(s)
Maison d'édition
[Neuchâtel : Institut d'ethnologie]
Date de parution
2017
Nombre de page
505 p.
Mots-clés
Résumé
Soutenue par le Fond National Suisse (FNS), cette recherche se situe aux confluents de l’anthropologie critique du médical, du religieux et du symbolique. Elle dissèque les notions populaires et controversées de miracle, faiseur·e·s de miracles, guérisseurs et charlatans. Prenant pour sujet d’étude les guérisseur·e·s philippins et leur fameuse psychic surgery, elle choisit d’objectiver la manière dont ces praticien·ne·s sont perçus par leurs publics occidentaux, les « global patients ». L’introduction du concept de « global patients » pour cette recherche, permet de mettre en perspective une co-culture transnationale sensible à des logiques new age, circulant volontiers dans l’espace global pour expérimenter des voyages de guérison dans un ailleurs. L’exemple philippin est au cœur de cette thèse, illustrant la rencontre improbable entre des global patients new age et des guérisseur·e·s philippins chrétiens, faisant entrer en collision des notions opposées comme le péché face au pardon de soi. Se dégagent divers types idéaux de ces global patients,
allant des « altermondialistes » aux « thérapeutes », chacun développant des projections sociales positives et/ou négatives sur les guérisseur·e·s en question. Les Philippines sont gardées en ligne de mire, avec une constellation de terrains en Suisse et en Angleterre. La multisité de l’enquête s’est révélée « émergée » d’un terrain dans lequel j’ai suivi des acteur·e·s qui m’ont suivie en retour. C’est un terrain corporellement engagé où je me prête à des centaines d’opérations de chirurgie « sacrée » ; un environnement multisituationnel dans lequel ma parentèle privée et professionnelle s’entremêlent.
A l’image du terrain, la rédaction du propos prend plusieurs épaisseurs. Elle se déploie sur dix chapitres, lesquels se segmentent en trois actes. Le premier s’intéresse à l’historicité de la pratique et de la rencontre entre les deux groupes d’acteur·e·s. Le second acte explore le système culturel des global patients en menant des enquêtes in situ et dans leur pays de résidence. Le dernier acte fournit une microsociologie du phénomène social : l’initiation pendant deux mois d’un thérapeute genevois à une chirurgie sacrée philippine peu commune, un expérience de terrain qui a donné lieu au film ethnographique GO INTO THE WOUND.
allant des « altermondialistes » aux « thérapeutes », chacun développant des projections sociales positives et/ou négatives sur les guérisseur·e·s en question. Les Philippines sont gardées en ligne de mire, avec une constellation de terrains en Suisse et en Angleterre. La multisité de l’enquête s’est révélée « émergée » d’un terrain dans lequel j’ai suivi des acteur·e·s qui m’ont suivie en retour. C’est un terrain corporellement engagé où je me prête à des centaines d’opérations de chirurgie « sacrée » ; un environnement multisituationnel dans lequel ma parentèle privée et professionnelle s’entremêlent.
A l’image du terrain, la rédaction du propos prend plusieurs épaisseurs. Elle se déploie sur dix chapitres, lesquels se segmentent en trois actes. Le premier s’intéresse à l’historicité de la pratique et de la rencontre entre les deux groupes d’acteur·e·s. Le second acte explore le système culturel des global patients en menant des enquêtes in situ et dans leur pays de résidence. Le dernier acte fournit une microsociologie du phénomène social : l’initiation pendant deux mois d’un thérapeute genevois à une chirurgie sacrée philippine peu commune, un expérience de terrain qui a donné lieu au film ethnographique GO INTO THE WOUND.
Notes
Doctorat, Neuchâtel, Faculté des lettres et sciences humaines, Institut d'ethnologie
Identifiants
Type de publication
doctoral thesis
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