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L’Observatoire cantonal de Neuchâtel et la mesure du temps (1858-1960) : instruments scientifiques, acteurs et espaces savants
Auteur(s)
Editeur(s)
Date de parution
2024-02-23
Nombre de page
592 + 187 d'annexes
Mots-clés
- Observatoire de Neuchâtel
- cultures de la précision
- chaînes opératoires
- histoire de la mesure du temps
- savoirs bureaucratisés
- histoire des instruments scientifiques
- histoire de l’astronomie pratique
- Neuchâtel Observatory
- Cultures of Precision
- Operating Chains
- History of Time Measurement
- Bureaucratic Knowledge
- History of Scientific Instruments
- History of Practical Astronomy
Observatoire de Neuch...
cultures de la précis...
chaînes opératoires
histoire de la mesure...
savoirs bureaucratisé...
histoire des instrume...
histoire de l’astrono...
Neuchâtel Observatory...
Cultures of Precision...
Operating Chains
History of Time Measu...
Bureaucratic Knowledg...
History of Scientific...
History of Practical ...
Résumé
L’Observatoire cantonal de Neuchâtel a été fondé en 1858 par la République de Neuchâtel nouvellement instituée en 1848. Il représente un jalon important d’une politique économique de soutien à l’industrie horlogère, domaine d’activité prédominant dans le canton de Neuchâtel. Pour mener à bien son mandat, l’institution scientifique a deux missions principales avec, d’une part, la transmission de l’heure aux localités horlogères permettant aux ateliers d’horlogerie de disposer d’une référence exacte pour régler leurs garde-temps et, d’autre part, la certification de la qualité des chronomètres déposés à l’établissement afin de faciliter l’écoulement de la production, en particulier sur les marchés extérieurs.
L’Observatoire de Neuchâtel se spécialise dans la mesure du temps astronomique, une discipline dans laquelle il entend demeurer à la pointe durant toute son existence. Cette thèse de doctorat examine les modalités de la mesure du temps d’une petite institution scientifique jusqu’en 1960, période d’usage de méthodes astronomiques au sein de l’établissement. Pour ce faire, trois composantes principales d’une culture de la précision sont au cœur de l’analyse : les instruments scientifiques, les acteurs et les espaces savants. Afin de mener l’enquête, trois périodes représentatives sont particulièrement investiguées – 1861, 1913 et 1954 – à travers la constitution de chaînes opératoires, outil méthodologique permettant de comprendre la fabrication de l’heure à l’Observatoire et l’évolution de la mesure du temps entre 1858 et 1960.
Durant le siècle observé, l’Observatoire connaît de grands changements, passant d’une institution scientifique à un service bureaucratico-scientifique. Ce travail entend présenter l’évolution de la notion de précision à partir des procédés techniques et méthodologiques menant à la production d’une donnée horaire précise au sein d’une institution scientifique dont l’objectif est de faire référence dans la métrologie du temps.
L’Observatoire de Neuchâtel se spécialise dans la mesure du temps astronomique, une discipline dans laquelle il entend demeurer à la pointe durant toute son existence. Cette thèse de doctorat examine les modalités de la mesure du temps d’une petite institution scientifique jusqu’en 1960, période d’usage de méthodes astronomiques au sein de l’établissement. Pour ce faire, trois composantes principales d’une culture de la précision sont au cœur de l’analyse : les instruments scientifiques, les acteurs et les espaces savants. Afin de mener l’enquête, trois périodes représentatives sont particulièrement investiguées – 1861, 1913 et 1954 – à travers la constitution de chaînes opératoires, outil méthodologique permettant de comprendre la fabrication de l’heure à l’Observatoire et l’évolution de la mesure du temps entre 1858 et 1960.
Durant le siècle observé, l’Observatoire connaît de grands changements, passant d’une institution scientifique à un service bureaucratico-scientifique. Ce travail entend présenter l’évolution de la notion de précision à partir des procédés techniques et méthodologiques menant à la production d’une donnée horaire précise au sein d’une institution scientifique dont l’objectif est de faire référence dans la métrologie du temps.
The Observatoire cantonal de Neuchâtel was founded in 1858 by the Republic of Neuchâtel, which had been newly established in 1848. It represents an important milestone in an economic policy to support the watchmaking industry, a predominant area of activity in the canton of Neuchâtel. To carry out its mandate, the scientific institution has two main missions: firstly, to transmit the time to watchmaking localities so that watchmaking workshops have an exact reference for setting their timepieces; and secondly, to certify the quality of chronometers deposited with the establishment in order to facilitate the sale of production, particularly on foreign markets.
The Observatoire de Neuchâtel specialised in the astronomical time measurement, a discipline in which it intended to remain at the forefront throughout its existence. This doctoral thesis examines the way in which a small scientific institution measured time up until 1960, the period when astronomical methods were used within the establishment. To do this, three main components of a culture of precision are at the heart of the analysis: the scientific instruments, the actors and the scholarly spaces. Three representative periods - 1861, 1913 and 1954 - will be investigated in particular, through the creation of operating chains, a methodological tool for understanding how time was made at the Observatory and how time measurement evolved between 1858 and 1960.
During the century under review, the Observatoire underwent major changes, evolving from a scientific institution to a bureaucratic-scientific service. The aim of this work is to present the evolution of the notion of precision, based on the technical and methodological processes leading to the production of accurate time data within a scientific institution whose objective is to set the standard in time metrology.
The Observatoire de Neuchâtel specialised in the astronomical time measurement, a discipline in which it intended to remain at the forefront throughout its existence. This doctoral thesis examines the way in which a small scientific institution measured time up until 1960, the period when astronomical methods were used within the establishment. To do this, three main components of a culture of precision are at the heart of the analysis: the scientific instruments, the actors and the scholarly spaces. Three representative periods - 1861, 1913 and 1954 - will be investigated in particular, through the creation of operating chains, a methodological tool for understanding how time was made at the Observatory and how time measurement evolved between 1858 and 1960.
During the century under review, the Observatoire underwent major changes, evolving from a scientific institution to a bureaucratic-scientific service. The aim of this work is to present the evolution of the notion of precision, based on the technical and methodological processes leading to the production of accurate time data within a scientific institution whose objective is to set the standard in time metrology.
Notes
UniNE, FLSH, Instituts d'histoire et de physique, soutenue le 23 février 2024
Identifiants
Type de publication
doctoral thesis