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Gender differentiation in children’s play: A sociocultural perspective.
Date de parution
2021-09-03
Nombre de page
221
Résumé
Cette recherche doctorale a exploré les différences de genre dans le jeu des enfants. Nous vivons à une époque où l’égalité des sexes constitue une question centrale dans les agendas politiques de nombreuses institutions et pays (National Geographic, 2017 ; ONU FEMMES, 2020 ; UNICEF, 2020). À travers les combats et les discussions pour l’égalité des sexes et les droits des femmes, deux questions conceptuelles traversent les débats : i) qu’est-ce que le genre ? et ii) d'où vient-il ? Dans ce travail, je me suis concentré sur le genre dans le jeu des jeunes enfants. Ce qui m'a intéressé, a été de comprendre comment la compréhension, l'orientation et la préférence participent ensemble et parfois s'opposent, dans ce qu'un enfant peut ou ne peut pas faire par rapport au genre. Méthodologiquement, j'ai montré que le fait de se concentrer sur le jeu constitue un laboratoire spontanément défini pour étudier le travail conjoint des contraintes sociales et de l'autonomie psychologique dans le développement. La principale question de recherche abordée était la suivante : d'où viennent les différences dans la manière dont les enfants sont sexués ? J’ai exploré plusieurs sous-questions : où pouvons-nous trouver le genre dans la vie des personnes ? Comment l’environnement social et matériel oriente-t-il les interactions des enfants en matière de genre ? Quelle est la marge de liberté dont disposent les enfants dans sa reconstruction ? Qu’est-ce qui définit cette marge de liberté ? Les enfants s’approprient-ils des éléments du système de genre ? Si oui, existe-t-il une logique, une typologie ou une forme récurrente dans la prise en compte du genre ? Les enfants internalisent-ils le système de genre ? Si oui, quel est le résultat d’un tel processus ? Quels sont les aspects stables qui résultent de la construction du genre dans la vie d’une personne ? Répondre à ces questions nécessite une approche qui fournisse à la fois i) une définition du genre ; ii) une manière de l'étudier ; iii) des outils pour distinguer les dynamiques sociales et psychologiques ; et iv) un modèle de son développement. C’est en combinant une psychologie sémiotique, développementale et socioculturelle avec une approche performative du genre que je tente de donner du sens à l’évolution du genre. La thèse principale de ce travail est de montrer que le genre est un système sémiotique dynamique que les enfants rencontrent, agissent avec et internalisent de différentes manières. En ce sens, j’argumente et montre que le système de genre fournit certaines formes d’orientation sociale, a un poids normatif particulier et que l’enfant fait preuve d’une certaine marge de liberté dans sa reconstruction. La forme d’orientation sociale fournie par le système encadre les formes de pratique du genre. Mais comme je le montre, le développement du genre ne peut être séparé du développement par les individus d’autres modes d’engagement avec le monde en général. Les modes de combinaison que les enfants construisent pour interagir avec le système de genre ne lui sont pas spécifiques et peuvent témoigner de dynamiques relationnelles plus larges, comme nous le voyons dans le parallèle entre les modes familial, scolaires et enfantins, et j’adresse ceci à travers la notion de patterns psychologiques. À ce titre, l’un des résultats intéressants de cette thèse est le fait que le développement du genre ne peut être séparé du développement de l’enfant en général, et qu’il peut être utilisé de manière instrumentale, car il apparaît parfois comme un sous-cas de la manière dont le L'enfant construit son rapport aux normes, au jeu et aux autres, dans différentes situations. Avec ces propositions, le travail vise à contribuer aux domaines des études de genre et de la psychologie socioculturelle et d'autres lignes de recherche ont été proposées.
My PhD research explored gender differentiation in children’s play. We live in a time where gender equality constitutes a core issue in many institutions and countries’ political agendas (National Geographic, 2017; UN WOMEN, 2020; UNICEF, 2020). Across the fights and discussions for gender equality and women’s rights, two conceptual questions cut through debates: i) what is gender? and ii) where does it come from? In this work, I focused on gender in young children’s play. What interested me was to understand how comprehension, guidance and preference participate together and sometimes clash, in what a child can or cannot not do in relation to gender. Methodologically, I showed that focusing on play constitutes a spontaneously defined laboratory to look at the joint work of social constraints and psychological autonomy in development. The main research question addressed was: where do the differences in how children do gender come from? I explored several sub-questions: Where can we find gender in people’s lives? How does the social and material environment guide children’s interactions in relation to gender? What is the margin of freedom children have in its reconstruction? What defines this margin of freedom? Do children appropriate elements of the gender system? If so, is there some logic, typology or recurrent form in doing gender? Do children internalize the gender system? If so, what is the result of such a process? What are the stable aspects that result of gender construction in the life of a person? Answering these questions demands an approach that provides at the same time i) a definition of gender; ii) a way to study it; iii) tools to distinguish social and psychological dynamics; and iv) a model of its development. It is by combining a semiotic, developmental and sociocultural psychology with a performative approach to gender that I attempt to make sense of the development of gender. The main thesis of this work is to show that gender is a dynamic semiotic system children encounter, act within and internalize in different ways. In this sense, I argue and show that the gender system provides certain forms of social guidance, has particular normative weight, and the child evidences a certain margin of freedom in its reconstruction. The form of social guidance that the system provides frames the forms of doing gender. But as I show, gender development cannot be separated from people’s development of other modes of engaging with the world in general. The modes of combination the children construct to interact with the gender system are not specific to it and may speak to broader relational dynamics, as we will see in the parallel between family, school and children’s modes, and through the notion of psychological patterns. As such, one of the interesting findings of this thesis is the fact that the development of gender may not be separated from the child’s development in general, and it may be employed instrumentally, as it appears sometimes as a subcase of the way in which the child constructs her relationship to norms, to play and to others, in different situations. With these propositions, the work aimed to contribute to the fields of gender studies and sociocultural psychology and further research lines have been proposed.
Notes
UniNE, FLSH, Institut de Psychologie et éducation, soutenue le 03.09.2021
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Type de publication
doctoral thesis