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Les soldats français arrivent en Suisse. 1798 : Libération ou occupation ? La perspective française.
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En introduction, un général et ses archives face à l'historiographie
Né baron, sa carrière a commencé en 1759. Lieutenant, il vit son baptème du feu en Corse entre 1768 et 1772. Commandant de bataillon à la Révolution, promu général de brigade dans l'état-major de Kellermann à Valmy (1792) puis de division, commandant de l'armée de la Moselle (mars 1793). Inculpé par la Convention (octobre 1793), écroué au Temple, condamné à mort, le 9 thermidor an II le sauve de la guillotine. Réintégré dans l'instruction de l'infanterie, cette vocation n'est interrompue que par le commandement en Helvétie. Retraité en 1814, il meurt aveugle en 1831, baron d'Empire, Grand-officier de la Légion d'honneur, Commandeur de Saint-Louis.
Il laisse derrière lui un fonds documentaire volumineux couvrant l'histoire de l'infanterie française de l'Ancien Régime à la Grande Armée. Une modeste partie de ce fonds (1733 messages expédiés, 520 reçus et 258 « ordres du jour ») est la base de cette étude sur la vision française de la première année de la République helvétique « une et indivisible ». Ce fonds documentaire est complété par des documents tirés des archives historiques du SHD et des Archives nationales.
L'introduction se pouruit par une présentation critique de l'historiographie consacrée (fin du XIXe siècle au début du XXIe), tant à l'Helvétique qu'aux armées du Directoire.
Partie 1 : La « Campagne d'Helvétie » de 1798, les événements
Cette partie restitue les événements en Suisse dans la perspective française. Cela permet de mieux appréhender la matérialité des faits, souvent présentés de manière lacunaire, partiale, voire fantaisiste par l'historiographie militaire suisse. Sont ainsi mis en lumière la mise sur pied tardive de la force offensive fin janvier 1798 et la campagne conduite par Brune (depuis le dud) et son subordonné Schauenburg (depuis le nord) contre Berne (févier – 5 mars 1798).
Brune part vers l'armée d'Italie, passant le commandement à Schauenburg (28 mars). La proclamation de la République helvétique (12 avril) précède l'évocation des combats menés contre ceux qui refusent le nouvel ordre : les ci-devant « Petits Cantons », réunis en un seul nouveau canton (27 avril – 2 mai) puis les révoltés Haut-Valaisans à Sion (15-17 mai). Pour tous ces événements la réalité des actions et pertes françaises (pour la première fois) a été établie sur la base des registres matricule pour être mis en perspective avec les évocations antérieures, toujours très exagérées.
La phase de stabilisation du nouveau régime au cours l'été 1798 évoque les quelques opérations de police menées contre certaines communes rétives. Le décret du Corps législatif du 12 juillet imposant la prestation du « serment patriotique » sur la constitution remet le feu aux poudres dans certaines parties, surtout catholiques, de la Suisse centrale et orientale. La période se clôt par la conclusion du « Traité d'alliance offensive et défensive » du 19 août entre la France et la Suisse, transférant la charge d'entretien des troupes de l'Helvétique à la France d'une part et la persistance du refus du serment en Nidwald. Les opérations menées contre Stans, aboutissant au « Schreckenstag » du 9 septembre sont évoquées en déterminant aussi précisément que possible les causes et responsabilités des exactions commises.
Présentées avec des cartes, toutes ces opérations du 12 avril au 9 septembre sont menées par les troupes françaises sur mandat exclusif des autorités helvétiques.
Simultanément, l'armée française présente en Suisse doit prévoir une position défensive avancée contre l'Autriche et la 2e coalition qui se met en place en fin d'année 1798. Elle occupe dès lors la Suisse orientale de Schaffhouse à la Landquart (frontière avec les Ligues Grises) et fait passer des troupes sur le flanc sud du Saint-Gothard, dans les nouveaux cantons de Bellinzone et de Lugano. Tous ces mouvements sont rendus complexes par les contraintes imposées par le terrain, le climat et la pauvreté structurelle, surtout alimentaire, des régions concernées. Les tensions montent dès l'occupation des Grisons par les Autrichiens (18 octobre). La coordination avec l'armée d'Italie s'impose, complexe à mettre en place en raison de la valse-hésitation du Directoire parisien.
C'est dans ce contexte de tensions internationales croissantes que le commandement passe de Schauenburg à Masséna le 12 décembre.
Partie 2 : L'armée française en Suisse : des troupes avec leurs cadres
Cette partie présente en détail l'armée française intervenant en Suisse sous les ordres de Schauenburg. L'essentiel de l'analyse concerne les demi-brigades d'infanterie, 15 de ligne et 5 légères, ainsi que 12 régiments montés : hussards (3), chasseurs à cheval (2), cavalerie « lourde » (3) et dragons (4). Sont d'abord analysés les historiques des amalgames dans l'infanterie, avec des tableaux détaillés dans les annexes. Ensuite pour toutes les troupes, les corps des officiers (1482 individus) sous les aspects de l'évolution de leurs carrières et, si possible de leurs qualifications. L'analyse de la troupe se fait sur la base d'échantillons sélectionnés (2370 hommes) selon le critère de ce qui les relie à l'année 1798 en Suisse (promotions, désertions, décès, jugements etc.). Les structures d'âge à l'incorporation et en 1798 de l'ensemble des militaires étudiés (troupe et cadres) sont aussi analysées. Ces éléments sont synthétisés dans une série de tableaux figurant dans les annexes. Les actions et mouvements menés par chacun de ces corps lors de leur séjour en Suisse complètent ce tableau.
Les états-majors et corps des officiers font l'objet d'une étude plus approfondie, comme aussi les administrations avec une attention particulière accordée à l'organisation de la logistique, problème majeur dans le séjour en Suisse. Un bref chapitre met en évidence la question de la présence feminine. Cette brièveté est le reflet de l'extrême rareté d'informations les concernant dans la correspondance.
Enfin il y a une étude de l'instruction, de la formation et de l'évaluation des troupes. Cette partie intègre les informations des effets organisationnels et opératifs pour une aréme en campagne de la proclamation de la loi Jourdan-Debrel (5 septembre) instaurant la conscription en France.
Partie 3 : Les relations entre les différents acteurs : troupes, autorités, population civile
Résultant des parties précédentes, cette 3e partie permet de mettre en évidence l'évolution des rapports entre les différents « acteurs » intervenant dans ces événements. Elle montre comment les acteurs ont interagi, quels ont été leurs faits et gestes et comment la postérité les a interprétés.
Sont passés en revue les questions du comportement des soldats, tant à l'égard de leurs cadres et de l'armée en général qu'à l'égard des populations au sein desquelles ils sont amenés à vivre au quotidien. Les relations des corps avec les administrations, tant militaires et politiques françaises que civiles suisses des différents niveaux : communal, cantonal et national au sens helvétique du terme, donc les Municipalités, Chambres administratives, Préfets et Directoire exécutif forment une approche complémentaire.
Cinq sections étudient ces différents aspects. La première se penche sur les relations entre la troupe et sa hiérarchie d'une part, la population civile de l'autre. Au coeur de la question se trouve celle du respect de la discipline, des efforts déployés pour l'assurer et la prise en compte des critiques, directes ou au travers de la presse.
Les relations entre les forces armées et leurs autorités de tutèle, tant françaises que helvétiques forment la deuxième approche. Le général en chef Schauenburg est au coeur de toutes ces interactions, devant concilier les besoins directs de la troupe avec ceux de la population et accorder son action aux exigences stratégiques de Paris d'une part aux besoins sécuritaires du gouvernement helvétique au service duquel il est également. Cette posture évolue au cours de l'année et prend une forme stabilisée par le traité d'alliance du 19 août entre les deux nations. C'est un écheveau de relations complexes aux exigences parfois contradictoires, délicates politiquement et miliairement.
Le troisième axe approfondit les aspects logistiques et financiers de la campagne. C'est celui qui a laissé les traces les plus profondes dans l'historiographie, imprimant une image durablement négative de la période. Sans remettre en cause la charge considérable qu'a représenté pour l'Helvétique le séjour et l'entretien des troupes françaises sur son sol, ce chapitre interroge les mécanismes, les dysfonctionnements, les spécificités des différents services concernés (subsistances, fourrages, habillement, hôpitaux, finances). Une partie des montants engagés, tirés des caisses des anciens cantons, ont été injectés dans le circuit économique intérieur suisse. La portée financière précise devra faire l'objet d'études ultérieures, complexes et délicates vu la dissémination des données.
L'analyse des événements a aussi permis de mettre lumière un aspect trop peu étudié par le passé : les conséquences du passage à différents moment de l'année de demi-brigades et d'innombrables détachements plus réduits de troupes montées ou d'artillerie (6 demi-brigades et 2 régiments de hussards en mai-juin, 10 compagnies d'artillerie en juillet, 8 demi-brigades en septembre-octobre). Ces passages ont des effets délétères sur les populations traversées en raisons des lacunes du service logistique au printemps. En automne, c'est l'itinéraire choisi (identique à celui du printemps, faisant souffrir les mêmes citoyens) qui est en contradiction formelle avec le traité d'alliance. Les routes de transit (d'ouest en est) accordées devaient soit longer le Rhin pour passer en Cisalpine par les Grisons, soit suivre l'axe Léman puis de la vallée du Rhône jusqu'au Simplon. Or c'est une variante nord-sud qui est utilisée, entrant par Bâle ou Nidau et ressortant par le Grand Saint-Bernard, en passant en terres bernoises, fribourgeoises, vaudoises et valaisannes.
Il ressort de l'étude de détail des effets des passages que ce sont surtout les groupes de soldats isolés, les lâchés par la rapidité de la marche, voire les déserteurs rentrant vers la France qui posent les vrais problèmes. A cela s'ajoutent dès novembre les passages de détachements de conscrits (non formés et souvent indisciplinés) qui rejoignent leurs corps engagés en Suisse.
L'ensemble des problèmes relevés a permis de discerner dans le 5e axe les mesures prises par l'armée pour sanctionner les abus et délits commis par les militaires de tous grades au travers de l'étude de l'application de la justice militaire française. Ce chapitre présente les principes de son fonctionnement formel supposé avant de se pencher sur son application réelle par le Conseil de guerre exerçant en Suisse. Ce sont ainsi 436 jugements qui ont été passés au crible dont un tiers concernent des crimes et délits commis contre la population civile. L'ensemble de la casuistique est présentée, analysée en détail quant aux 395 prévenus, jugements prononcés, procès en révision, exécution des peines voire acquittements prononcés, résumés aussi en tableaux dans les annexes.
Conclusions générales
De nombreuses conclusions intermédiaires figurent au fil des chapitres évoqués plus haut, faisant en quelque sorte des bilans spécifiques. La conclusion générale finale aboutit au constat que cette première année d'occupation de l'Helvétique par les troupes françaises met en évidence divers points forts généraux.
En premier lieu le rôle central du commandant en chef, tant par la position qu'il occupe que par sa personnalité. Il veut frapper aussi vigoureusement que possible, mais avec autant de retenue que nécessaire. Il doit concilier les exigences des autorités françaises et helvétiques avec le contrôle et le commandement qu'il exerce sur les troupes sous ses ordres, des cadres supérieurs les plus proches aux soldats en poste dans les endroits les plus reculés.
Il y a ensuite les multiples problèmes posés par les questions logistiques. Mieux ce service fonctionne, moins il y a de frictions avec la population civile. L'analyse comparative des situations tant en Suisse que dans des régions voisines françaises permet de dégager une problématique de relations entre civils et militaires bien plus qu'entre Suisses et Français.
Le décalage entre les réalités du terrain et leur perception par les autorités parisiennes ressort aussi fortement, aboutissant à exacerber des tensions tant internes au système français que dans les rapports bilatéraux entre les « républiques soeurs ».
Au bilan, l'arrivée des troupes françaises en Suisse demeure une guerre d'agression menée contre un pays voisin et non d'une « libération » comme cela figure dans le discours officiel de l'époque. Mais, contredisant la majorité de l'historiographie suisse consacrée à cette période, le comportement des troupes a été celui de soldats se comportant « comme à la maison », donc n'ayant ni plus ni moins d'égards face aux civils qu'en France.
Pour les brèves, mais parfois (trop) violentes opérations militaires menées en avril-mai et septembre, l'action a toujours et uniquement pour base des décisions purement helvétiques (le ralliement à la constitution, la prestation du serment patriotique), les troupes françaises étant le seul « appareil réressif » dont dispose le nouveau pouvoir. Cela permet de considérer les opérations contre les « Petits Cantons », les Haut-Valaisans germanophones et les insurgés de Stans comme des séquences de guerre civile plus que de guerre interétatique, Paris n'ayant aucune part directe dans la conduite de ces actions, en étant seulement informé à postériori.
C'est bien le rapport entre un monde militaire vivant sa dynamique propre et une société civile qui n'en comprende pas les besoins qui est donc au centre d'une question de régime politique bien plus qu'une problématique franco-suisse.
Annexes
Comme cela a été mentionné plus haut, un important volume d'annexes complète le travail. Les nombreux tableaux ont été cités, synthétisant les amalgames des demi-brigades d'infanterie, présentant pour la grande majorité des corps les mutations et structures d'âge, carrières et qualifications des officiers. On y trouve aussi les plans de relève des troupes d'infanterie et montées, l'évolution décadaire des effectifs de l'armée, les tableaux des inculpations et jugements de la justice militaire.
On y trouve aussi la transcription intégrale de 120 des plus de 2'700 documents consultés et une série de notices biographiques concernant tant des Français que des Suisses et des étrangers (essentiellement Autrichiens) : des officiers supérieurs (31+10) et généraux (26+3+4) et des
Introduction : a general and his archives confronted to the historiography
Born as a baron, his career began in 1759. When he was a young lieutenant he experienced his baptism of fire in Corsica between 1768 and 1772. He was a battalion-commander at the start of the Revolution, brigadier-general in Kellerman's staff in Valmy (1792) and a major-general commanding the « Moselle army » (March 1793). Indicted by the Convention in Ocotber 1793, imprisoned in the « Temple » prison, sentenced to death, the 9 thermidor an II coup saved him from the guillotine. Reintegrated in the French army as an inspector-general of the infantry, his real vocation was solely interrupted by his mission in Switzerland. Retired in 1814, he died totally blind in 1831, as an imperial baron, a Grand-Officier of the Légion d'honneur and a Commandeur de Saint-Louis.
His enormous documentary fund covers the French infantry history from the Ancien Regime to the Grande Armée. A small part of these papers (1733 messages were sent and 520 received as well as 258 « orders of the day ») represent the documentary base of this current research on the French vision of the first year of the exsitence of the « One and Undivided Helvetic Republic ». Documents of the French Army Archives (in Vincennes) and National Archives complement the study.
This introduction also presents a critical survey of the historiography of the Helvetic Republic and the armies of the Directoire from the end of the 19th century to present days.
Part 1 : Events of the 1798 « Helvetic Campaign »
These 6 chapters present the events from the French perspective, making it easier to understand the facts as they really happened. For two centuries they have only been partially and superficially described in the Swiss military history, almost in a fanciful way. We follow the rather delayed set up of the offensive force (end of January 1798) as well as the campaign against Berne (February to March 5) led by Brune (from the south) and his subordinate Schauenburg (from the north).
Brune moved to Italy (on March 28), so Schauenburg took over the command. The proclamation of the Helvetic Republic on April 12 introduced the new regime. As a consequence, the now former cantons of central Switzerland rejected the new regime and revolted against it. So did also the German speaking part of Wallis, refusing to be integrated in the Helvetic republic. Two military operations had to be led by the French troops, in central Switzerland (from April 27 to May 2) and in Wallis (May, 15-17). These events are now presented in their reality. The precise indications of the French losses, based on the official personnel registers provide a serious comparison with the previous historiography overestimating the real numbers.
In the summer 1798 : the new regime stabilises and becomes gradually accepted. Nevertheless, some repressive actions had to be taken against a few « rebellious » communities. The decree from the Legislative Corps (on July, 12) providing that it is obligatory to swear a « patriotic oath » on the Constitution sparked off new conflicts, particularly in the catholic communities of central and eastern Switzerland. The « Treaty of offensive and defensive alliance » between the French and Helvetic Rapublics (on August 19) brought an end to the conflict, transferring the costs of the French troops back to France. However, the anti oath insurgency persisted in Nidwald. The complex military operations against Stans and the horrifying « Schreckenstag » (on September 9) are brought up in order to identify the causes and responsibilities of the atrocities committed on September 9 as precisely as possible.
Thoroughly documented with maps, all the military operations taking place from April 12 to September 9 were carried out by the French troops on behalf of the Swiss authorities.
At the same time, the French troops deployed in Switzerland had to prepare a forward defensive position against Austria and the Second Coalition set up at the end of 1798. From that moment on, the troops had to occupy eastern Switzerland, from Schaffhausen to the Landquart river (border to the free State of Graubünden). Troops were also sent to the new cantons of Bellinzona and Lugano, on the southern flank of the Saint-Gothard. Regional constraints imposed by the rugged terrain, the climate and structural poverty, especially severe lack of food, complicated their movements severely. Tensions increased seriously after the entry of the Austrian troops in Graubünden (on October 18). Coordination with the French army deployed in Italy became necessary but was seriously complicated by a dithering Government in Paris.
These increasing international tensions form the context in wich Masséna succedes to Schauenburg in the high command of the French troops in Switzerland (on December 12).
Part 2 : the French Army in Switzerland : the troops and their officers
This is a very detailed presentation of the French army under the leadership of Schauenburg in Switzerland. The analysis takes principally into account the 15 line an 5 light infantry half-brigades as well as the 12 mounted regiments : hussars (3), chasseurs (2), heavy cavalry (3) and dragoons (4). At first the history of the « amalgames » in the infantery is studied, completed with detailed overview tables in the appendices. This is followed by the study of the officer corps (1482 individuals) for all the troops, taking into account their career and, as far as possible, their qualifications. The troops have been sampled on the base of what binds them (2370 privates and non-commissioned officers) to the year 1798 in Switzerland (promotion, desertion, death, judgment etc.). The age structures of all the personnel (troops and officers) at their military incorporation but also in 1798 are analysed and synthesized in a series of overview tables in the appendices. The study of each corps finishes with the presentation of their actions and movements throughout 1798 in Switzerland.
The general staff and officer corps are analysed more precisely, as well as the administrations, with a special focus on logistics organisation as it is the main challenge for the troops deployed in Switzerland. Only a small chapter addresses the question of the feminine presencein that context, revealing scarcity of information about the presence of women in the correspondence.
The study of the (partly basic) military training and evaluation of the troops is the core of the last chapter. It considers the organisational and operational effects on a campaign army of the proclamation in France of the Jourdan-Debrel law on military conscription (on September, 5).
Part 3 : the relations between the different actors : troops, authorities, population
As a result of the preceding parts, this third part underlines the evolution of the relations between the different players intervening in these events, highlighting their interactions, their daily routine and their later interpretation.
Questions are addressed such as the behaviour of the soldiers with their command and the army in general, but also their attitude towards the civilians they mixed with daily. This approach is completed by the study of the relations between the corpses and the French military and political administrations, as well as the different levels of the civilian Swiss administrations : municipal, cantonal and national which were, in the Helvetic accepted terminology : Municipalities, Administrative chambers, Prefects and Executive Directorate.
The first of the five sections of this part studies the relations between the troops, their own hierarchy and the population. The heart of the matter is about how to maintain discipline and how to stengthen its respect, taking into consideration direct criticism as well as reviews published in the press.
The second section brings out the relations between the armed forces and their French and Swiss commanding authorities. Supreme commander and inspector general Schauenburg was the key player in these interactions. He had to conciliate the direct needs of his troops with those of the civilians. Meanwhile he had to adapt his military action to the strategic demands of Paris and to the the security needs of the Swiss government he also served on the other hand. His role evolved Throughout the year, taking a more formal and stable turn through the alliance treaty (from August 19) between the two nations. The issue forms a complex tangle of relations, including politically and militarily sensitive contradictory requirements.
The financial and logistical aspects of the campaign are the core of the third section. These considerations left the deepest impact in historiography, giving a durably negative image of the period. The considerable burden inposed by the presence and the management of the French troops on its soil for Switzerland has been confirmed. This approach eyamines the mechanisms, failures and specificities of the various departments involved (subsistence, fodder, clothing, hospitals, finances). It turns out that a part of the invested money, taken from the treasury of the former cantons, has been injected in the interior Swiss market. The real and precise financial consequences will have to be the subject of further studies, Which are bound to be complex due to the dissemination of data.
Another aspect revealed through the study of the events, which has been rarely identified and scarcely studied previously concerns the consequences of the passage of French troops Through Swiss territory at different times of the year. Numerous half-brigades and many smaller detachments of mounted troops and artillery (6 half-brigades and 2 hussar regiments in May and June, 10 artillery companies in July, 8 half-brigades in September and October). These movements had harmful effects among the population due to shortcomings in the logistics department in May and June. The same citizens suffered in the autumn because the chosen route, identical to the previous one, was then formally contrary to the alliance treaty. The granted transit routes (from west to east) had either to follow the Rhine leading to the Cisalpine Republic through Graubünden, or Geneva Lake and the Rhône to the Simplon pass. However, the chosen route followed a north-south axis, entering via Basel or Nidau and exiting via the Great Saint-Bernard pass, through the Bern, Fribourg, Léman and Wallis cantons.
The detailed study of these movements reveals that most of the problems came from isolated soldiers or small groups who weren't able to keep pace with the troops or from deserters returning to France. Added to this, from mid-November onwards, were passages of conscript detachments joining their corps in Switzerland, forming small, often insufficiently conducted and undisciplined groups.
The former, presented in the third and fourth sections, leads to the fifth section studying measures undertaken by the army high command to punish the abuses and crimes committed by soldiers of all ranks. The instrument was the French military justice whose principles and functioning are explained theoretically before takeng a closer look at how it was applied by the Conseil de guerre (Courts martial) acting in Switzerland. More than 435 judgements have been analysed. A third of them had to deal with crimes against civilians. The whole casuistry is presented in detail taking into account the 395 accused, the judgements, the revision trials, the execution of the sanctions or pronounced releases. Tables in the appendices synthesize the results.
General conclusions
Each above mentioned chapter is folowed by intermediate conclusions with specific assessments. The final general conclusion highlights several general points regarding that first year of the French military occupation of the Helvetic Republic.
First, the central role of the Commander-in-Chief, both in terms of the position he occupies and his personality. He meant to intervene as vigorously as possible but with as much restraint as necessary. He had to conciliate the requirements of both the French and Swiss authorities with the control and command over his troops, from the closest senior executives of his staff to the soldier stationed in the most remote locations.
Secondly, numerous problems stemmed from the logistics. The better this service works, the less friction there is with the civilian population. A comparative analysis of the situation both in Switzerland and in neighbouring regions reveals that the issues were more about the relations between civilians and military than between the Swiss and the French.
The discrepancy between the reality on the ground and its understanding by the Parisian authorities emerges also clearly from this study. This misperception led to harsh tensions in both the French system itself and the bilateral relations between the two sister Republics.
On the balance shee, the arrival of French troops in Switzerland was a war of aggression waged against a neighbouring country and not a « liberation » as stated in the official speeches of the time. However, contradicting the great majority of Swiss historiography devoted to that period, the behaviour of the troops was the one of soldiers acting « like at home », so no more or less respectfull of civilians than in France.
As for brief but sometimes (too) violent, military operations carried out in April, May and September are concerned, the action is always and solely based on purely Swiss decisions (e.g. rallying to the Constitution, or taking the patirotic oath). The French troops turned out to be the only repressive apparatus at the disposal of the new government. This leads us to consider the operations against the « Small Cantons », the insurgents from the German speaking part of Wallis and those from Stans as sequences of civil war rather than interstate war. Paris had no any direct involvment in these actions and was informed only after the events.
To conclude, the study reveals that the heart of the matter is the relationship between a military world living its own dynamic and a civil society that doesn't understand its needs. Consequently, i is more a question of political regime than a Franco-Swiss issue.
Appendices
As mentioned earlier, an extensive appendix completes the study. The numerous tables have been cited above, synthesizing the amalgams of the infantry half-brigades, presenting mutations and age structures, careers and qualifications of officers, for the vast majority of army corps. It also includes plans for relieving infantry and mounted troops, decadal trends in army personnel number, and tables of military justice charges and judgments.
It also full transcriptions of 120 of the more than 2'700 documents consulted and a series of biographical notes on French, Swiss and foreign nationals (mainly Austrians) : senior (31+10) and general officers (26+3+4) as well as civil and political figures (13+20+6).