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Une analyse de la notion de manière en termes de relation de spécification
Auteur(s)
Maison d'édition
Neuchâtel
Date de parution
2022
Mots-clés
- Action
- adverbe
- analyse conceptuelle
- biomécanique
- catégorisation
- classification
- définition
- déterminable-déterminé
- différence spécifique
- dimension de spécification
- évènement
- genre-espèce
- gérondif
- hyperonymie
- langue ordinaire
- logique des questions
- manière
- modification
- moyen
- ontologie de l’action
- pragmatique
- processus
- prototype
- qualité
- sémantique néodavidsonienne
- subsectivité
- Action
- adverb
- conceptual analysis
- biomechanics
- categorization
- classification
- definition
- determinable-determinate
- dimension of specification
- event
- genus-species
- gerund
- hypernymy
- ordinary language
- logic of questions
- manner
- modification
- means
- neodavidsonian semantics
- ontology of action
- pragmatics
- process
- prototype
- quality
- specific difference
- subsectivity
- way
Action
adverbe
analyse conceptuelle
biomécanique
catégorisation
classification
définition
déterminable-détermin...
différence spécifique...
dimension de spécific...
évènement
genre-espèce
gérondif
hyperonymie
langue ordinaire
logique des questions...
manière
modification
moyen
ontologie de l’action...
pragmatique
processus
prototype
qualité
sémantique néodavidso...
subsectivité
Action
adverb
conceptual analysis
biomechanics
categorization
classification
definition
determinable-determin...
dimension of specific...
event
genus-species
gerund
hypernymy
ordinary language
logic of questions
manner
modification
means
neodavidsonian semant...
ontology of action
pragmatics
process
prototype
quality
specific difference
subsectivity
way
Résumé
Dans cette étude, je propose une analyse conceptuelle de la notion de manière, analyse qui permet à la fois de comprendre ce qu’est une manière d’être quelque chose et une manière de faire quelque chose. Pour y parvenir, je mobilise des outils appartenant à divers champs théoriques, notamment la métaphysique, l’ontologie de l’action, l’analyse des adverbes et la sémantique lexicale. Une part importante de ce travail est consacrée à l’examen de la relation de spécification et à ces deux variétés que sont la relation déterminable-déterminé et la relation genre-espèce. Je m’efforce par ailleurs de mener des analyses qui tiennent compte de nos intuitions et de la langue ordinaire.
La thèse principale que je défends est qu’une manière correspond au spécifié d’un spécifiable complexe. Ainsi, les spécifiables simples n’admettent pas de manière : il existe différentes manières de se déplacer, d’être rouge et d’être assis, mais il n’existe pas différentes manières d’avoir une taille, une masse ou une température. Je soutiens également que les manières peuvent appartenir à cinq catégories ontologiques distinctes : (1) les qualités (être pourpre est une manière d’être rouge), (2) les états (être assis en tailleur est une manière d’être assis), (3) les propriétés sortales (être une maison en brique est une manière d’être une maison), (4) les sortes d’action (marcher est une manière de se déplacer) et (5) les relations (être marié à Hélène sous le régime de la participation aux acquêts est une manière d’être marié à Hélène).
Les analyses que je propose dans cette étude permettent ainsi d’éclairer un concept qui joue un rôle important dans l’économie de nos descriptions mais qui n’a été traité que de façon marginale en philosophie contemporaine.
Abstract:
In this study, I elaborate a conceptual analysis of the notion of “manner” (or “way”), in order to understand what is a “way of being something” and a “way of doing something.” I use some tools belonging to diverse theoretical fields, including metaphysics, the ontology of action, adverbial analysis, and lexical semantics. A substantial part of this work is dedicated to examine the relation of specification and its two varieties, namely the determinable-determinate relation and the genus-species relation. Furthermore, my analysis takes seriously both our intuitions and ordinary language.
My main claim is that a manner is the specified of a complex specifiable. Thus, simple specifiables do not admit manners: there are different ways of moving, of being red and of sitting, but there are not different ways of having a size, a mass or a temperature. I also defend that manners belong two five different ontological categories: (1) qualities (being crimson is a way of being red), (2) states (sitting cross-legged is a way of sitting), (3) kinds (being a brick house is a way of being a house), (4) actions (walking is a way of moving) and (5) relations (being married to Helen under the joint property’s regime is a way of being married to Helen).
My work thus clarifies a notion which has an important place in our description of the world, but which has never been examined deeply and systematically in contemporary philosophy.
La thèse principale que je défends est qu’une manière correspond au spécifié d’un spécifiable complexe. Ainsi, les spécifiables simples n’admettent pas de manière : il existe différentes manières de se déplacer, d’être rouge et d’être assis, mais il n’existe pas différentes manières d’avoir une taille, une masse ou une température. Je soutiens également que les manières peuvent appartenir à cinq catégories ontologiques distinctes : (1) les qualités (être pourpre est une manière d’être rouge), (2) les états (être assis en tailleur est une manière d’être assis), (3) les propriétés sortales (être une maison en brique est une manière d’être une maison), (4) les sortes d’action (marcher est une manière de se déplacer) et (5) les relations (être marié à Hélène sous le régime de la participation aux acquêts est une manière d’être marié à Hélène).
Les analyses que je propose dans cette étude permettent ainsi d’éclairer un concept qui joue un rôle important dans l’économie de nos descriptions mais qui n’a été traité que de façon marginale en philosophie contemporaine.
Abstract:
In this study, I elaborate a conceptual analysis of the notion of “manner” (or “way”), in order to understand what is a “way of being something” and a “way of doing something.” I use some tools belonging to diverse theoretical fields, including metaphysics, the ontology of action, adverbial analysis, and lexical semantics. A substantial part of this work is dedicated to examine the relation of specification and its two varieties, namely the determinable-determinate relation and the genus-species relation. Furthermore, my analysis takes seriously both our intuitions and ordinary language.
My main claim is that a manner is the specified of a complex specifiable. Thus, simple specifiables do not admit manners: there are different ways of moving, of being red and of sitting, but there are not different ways of having a size, a mass or a temperature. I also defend that manners belong two five different ontological categories: (1) qualities (being crimson is a way of being red), (2) states (sitting cross-legged is a way of sitting), (3) kinds (being a brick house is a way of being a house), (4) actions (walking is a way of moving) and (5) relations (being married to Helen under the joint property’s regime is a way of being married to Helen).
My work thus clarifies a notion which has an important place in our description of the world, but which has never been examined deeply and systematically in contemporary philosophy.
Notes
Doctorat, Université de Neuchâtel, Faculté des lettres et sciences humaines, Institut de philosophie
Identifiants
Autre version
https://www.epflpress.org/produit/1497/9782889156016/qu-est-ce-qu-une-maniere
Type de publication
doctoral thesis
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