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Situating children’s agency in grades 2 & 3 Ghanaian public schools’ classrooms: A sociomaterial perspective
Date de parution
2023-05-12
Nombre de page
227
Mots-clés
- Agentivité des enfants
- petite enfance
- écoles publiques ghanéennes
- sociomatérialité
- connaissances autochthones
- colonialisme
- dynamique de pouvoir
- héritage historique
- Children's agency
- early childhood
- Ghanaian public schools
- sociomateriality
- indigenous knowledge
- colonialism
- power dynamics
- historical legacy
Résumé
L'environnement de la classe et les pratiques qui s'y déroulent sont influencés par divers facteurs sociomatériels, tels que les paramètres matériels, les normes culturelles, les dynamiques de pouvoir et les héritages historiques. Cependant, ces caractéristiques matérielles sont souvent négligées ou présentées comme des éléments passifs en arrière-plan (Iannaccone, 2017). Cette thèse se penche sur l'impact de la sociomatérialité de l'environnement de la classe sur l'agentivité des enfants et leur expérience d'apprentissage quotidienne dans les écoles publiques ghanéennes. Elle adopte une perspective sociomatérielle qui met l'accent sur les objets non humains et leur rôle dans l'action, au-delà de la simple satisfaction des besoins humains (Orlikowski & Scott, 2008). L'objectif principal de cette thèse est de comprendre comment les connaissances autochtones, le colonialisme et la sociomatérialité de la classe influencent l'agentivité des enfants dans les écoles publiques ghanéennes de 2e et 3e années.
La méthodologie de recherche qualitative implique l'utilisation d'outils ethnographiques tels que des observations participantes, des entretiens, des photographies, des vidéos et des documents scolaires. Pendant dix-huit mois, trente-six salles de classe réparties dans vingt-quatre écoles (dont dix-huit écoles publiques et six écoles privées) situées en milieu rural et urbain ont été visitées. Vingt-deux adultes, dont neuf enseignants, quatre chefs d'établissement et neuf parents, ont été interviewés de manière semi-structurée. Huit enfants participants ont été interrogés à l'aide de méthodes adaptées à leur âge, telles que des jeux de rôle en petits groupes et des discussions informelles (Clark, 2011). Les documents scolaires étudiés comprenaient les travaux des élèves, leurs dessins ainsi que le matériel pédagogique utilisé par les enseignants. Des photographies et des vidéos prises dans le contexte scolaire ont également été incluses.
Les résultats de cette étude mettent en évidence le rôle central des artefacts matériels, tels que le tableau noir et les cahiers, dans l'environnement de la classe. Ces objets jouent un rôle actif dans la négociation des interactions sociales, la structuration des activités quotidiennes et la temporalité des apprentissages. Ces caractéristiques sociomatérielles sont le fruit de l'entrelacement complexe de pratiques et de principes autochtones et coloniaux, créant ainsi des pratiques hybrides. Cependant, cette hybridation engendre des tensions et limite la liberté d'action des enfants, ainsi que l'application de pratiques centrées sur l'enfant. De plus, ces principes hybrides et pratiques matérialisées ont traversé les frontières de l'école et sont devenues des normes culturelles indissociables (Iannaccone & Marsico, 2013). Cette perméabilité doit être prise en compte pour promouvoir des pratiques centrées sur l'enfant. Une autre conclusion importante de cette étude est que les principes autochtones partagent des similitudes avec la pédagogie socioconstructiviste. L'intégration d'éléments issus de la culture communautaire autochtone dans les pratiques de classe peut favoriser une approche de l'enseignement et de l'apprentissage plus holistique et culturellement adaptée. Il est essentiel de souligner que les avantages de l'intégration de ces principes vont au-delà de considérations temporelles.
L'importance et l'opportunité de cette étude résident dans la promotion de la participation des enfants aux pratiques de classe, en adoptant une approche pédagogique socioconstructiviste qui s'inscrit dans les réformes politiques en cours. Cela implique un changement de paradigme pour les enseignants, en passant d'une pédagogie centrée sur l'enseignant à une pédagogie centrée sur l'enfant, en renouant avec les traditions et les principes culturels initiaux qui correspondent aux croyances et aux perceptions ghanéennes sur l'enfant. Cette étude encourage les éducateurs, les parents et les décideurs à repenser, à réindigéniser et à décoloniser les pratiques de classe, en adoptant une perspective sociomatérielle sur la culture de la classe dans les écoles publiques ghanéennes. En prenant conscience des effets néfastes de l'héritage colonial persistant sur l'environnement et les pratiques de classe, et en réintroduisant les connaissances et les méthodes de socialisation autochtones, l'agentivité des enfants peut être renforcée, conduisant à des expériences d'apprentissage plus significatives et culturellement pertinentes.
La méthodologie de recherche qualitative implique l'utilisation d'outils ethnographiques tels que des observations participantes, des entretiens, des photographies, des vidéos et des documents scolaires. Pendant dix-huit mois, trente-six salles de classe réparties dans vingt-quatre écoles (dont dix-huit écoles publiques et six écoles privées) situées en milieu rural et urbain ont été visitées. Vingt-deux adultes, dont neuf enseignants, quatre chefs d'établissement et neuf parents, ont été interviewés de manière semi-structurée. Huit enfants participants ont été interrogés à l'aide de méthodes adaptées à leur âge, telles que des jeux de rôle en petits groupes et des discussions informelles (Clark, 2011). Les documents scolaires étudiés comprenaient les travaux des élèves, leurs dessins ainsi que le matériel pédagogique utilisé par les enseignants. Des photographies et des vidéos prises dans le contexte scolaire ont également été incluses.
Les résultats de cette étude mettent en évidence le rôle central des artefacts matériels, tels que le tableau noir et les cahiers, dans l'environnement de la classe. Ces objets jouent un rôle actif dans la négociation des interactions sociales, la structuration des activités quotidiennes et la temporalité des apprentissages. Ces caractéristiques sociomatérielles sont le fruit de l'entrelacement complexe de pratiques et de principes autochtones et coloniaux, créant ainsi des pratiques hybrides. Cependant, cette hybridation engendre des tensions et limite la liberté d'action des enfants, ainsi que l'application de pratiques centrées sur l'enfant. De plus, ces principes hybrides et pratiques matérialisées ont traversé les frontières de l'école et sont devenues des normes culturelles indissociables (Iannaccone & Marsico, 2013). Cette perméabilité doit être prise en compte pour promouvoir des pratiques centrées sur l'enfant. Une autre conclusion importante de cette étude est que les principes autochtones partagent des similitudes avec la pédagogie socioconstructiviste. L'intégration d'éléments issus de la culture communautaire autochtone dans les pratiques de classe peut favoriser une approche de l'enseignement et de l'apprentissage plus holistique et culturellement adaptée. Il est essentiel de souligner que les avantages de l'intégration de ces principes vont au-delà de considérations temporelles.
L'importance et l'opportunité de cette étude résident dans la promotion de la participation des enfants aux pratiques de classe, en adoptant une approche pédagogique socioconstructiviste qui s'inscrit dans les réformes politiques en cours. Cela implique un changement de paradigme pour les enseignants, en passant d'une pédagogie centrée sur l'enseignant à une pédagogie centrée sur l'enfant, en renouant avec les traditions et les principes culturels initiaux qui correspondent aux croyances et aux perceptions ghanéennes sur l'enfant. Cette étude encourage les éducateurs, les parents et les décideurs à repenser, à réindigéniser et à décoloniser les pratiques de classe, en adoptant une perspective sociomatérielle sur la culture de la classe dans les écoles publiques ghanéennes. En prenant conscience des effets néfastes de l'héritage colonial persistant sur l'environnement et les pratiques de classe, et en réintroduisant les connaissances et les méthodes de socialisation autochtones, l'agentivité des enfants peut être renforcée, conduisant à des expériences d'apprentissage plus significatives et culturellement pertinentes.
Classroom practices are situated within complex and interconnected systems that include material settings, cultural norms, power dynamics, and historical legacies. Yet the material and intangible characteristics of classrooms are often overlooked, omitted, or portrayed as the background and passive actors (Iannaccone, 2017). This thesis presents an empirical account of how the sociomateriality of the classroom environment shapes children's agency and daily learning experience in Ghanaian public schools. The study takes a sociomaterial perspective, which decentralizes human actions to concentrate on the non-human things whose existence and performativity extend beyond fulfilling human needs and intentions (Orlikowski & Scott, 2008). This thesis aims to situate children’s agency by answering the following research question: How do indigenous knowledge, colonialism, and the sociomateriality of the classroom shape children's agency in grades 2 and 3 Ghanaian public schools?
The qualitative research design involved ethnographic tools, including participant observations, interviews, photographs, videos, and school documents. Over one and half years, 36 classrooms in 24 schools, comprising 18 government and 6 private schools in rural and urban settings, were visited. Semi-structured interviews with 22 adults, including 9 teachers, 4 heads of schools, and 9 parents, were conducted. Eight children’s participants were interviewed using child-friendly methods such as small group role-playing exercises and informal group discussions (Clark, 2011). The school documents comprised children's classroom work, children's drawings, and teachers' instructional material. Photographs and videos taken on the school grounds were also included.
One key finding suggests that the current classroom environment, practices, and dynamics are centered on material artifacts, such as the blackboard and notebooks, making them the main actants that negotiate the social intra-actions, patterning, dynamics, and temporality of the daily activities of the classroom. These sociomaterial characteristics are systematized by complex entanglements of indigenous and colonial practices and principles and create hybrid practices. This hybridization has conflicting dynamics, limiting children's agency and the application of child-centered practices. Furthermore, these hybrid principles and materialized practices over time crossed borders in the family realm and consequently became inseparable cultural norms (Iannaccone & Marsico, 2013). This permeability is important to consider in promoting child-centered practices. Another key study finding suggests that indigenous principles share similarities with social-constructivist pedagogy and theories. Incorporating elements of indigenous principles of communal peer culture in classroom practices can promote a more holistic and culturally responsive approach to teaching and learning. It is important to note that the benefits of incorporating indigenous principles go beyond temporal considerations.
The study's relevance and timeliness lie in the promotion of children's participation in classroom practices through the social constructivist pedagogy that is part of the policy reforms. This approach requires teachers to step away from existing teacher-centered pedagogy and embrace a child-centered approach that reconnects with traditions and initial cultural principles that align with Ghanaian beliefs and perceptions about children. The study encourages educators, parents, and policymakers to rethink, re-indigenize, and decolonize classroom practices and the perception of learning by developing a sociomaterial perspective about the classroom culture in public Ghanaian schools. By raising awareness of the detrimental impacts of the continuous colonial legacy on the classroom environment and practices and reintroducing indigenous knowledge and socialization methods, children's agency can be enhanced, leading to more meaningful and culturally relevant learning experiences.
The qualitative research design involved ethnographic tools, including participant observations, interviews, photographs, videos, and school documents. Over one and half years, 36 classrooms in 24 schools, comprising 18 government and 6 private schools in rural and urban settings, were visited. Semi-structured interviews with 22 adults, including 9 teachers, 4 heads of schools, and 9 parents, were conducted. Eight children’s participants were interviewed using child-friendly methods such as small group role-playing exercises and informal group discussions (Clark, 2011). The school documents comprised children's classroom work, children's drawings, and teachers' instructional material. Photographs and videos taken on the school grounds were also included.
One key finding suggests that the current classroom environment, practices, and dynamics are centered on material artifacts, such as the blackboard and notebooks, making them the main actants that negotiate the social intra-actions, patterning, dynamics, and temporality of the daily activities of the classroom. These sociomaterial characteristics are systematized by complex entanglements of indigenous and colonial practices and principles and create hybrid practices. This hybridization has conflicting dynamics, limiting children's agency and the application of child-centered practices. Furthermore, these hybrid principles and materialized practices over time crossed borders in the family realm and consequently became inseparable cultural norms (Iannaccone & Marsico, 2013). This permeability is important to consider in promoting child-centered practices. Another key study finding suggests that indigenous principles share similarities with social-constructivist pedagogy and theories. Incorporating elements of indigenous principles of communal peer culture in classroom practices can promote a more holistic and culturally responsive approach to teaching and learning. It is important to note that the benefits of incorporating indigenous principles go beyond temporal considerations.
The study's relevance and timeliness lie in the promotion of children's participation in classroom practices through the social constructivist pedagogy that is part of the policy reforms. This approach requires teachers to step away from existing teacher-centered pedagogy and embrace a child-centered approach that reconnects with traditions and initial cultural principles that align with Ghanaian beliefs and perceptions about children. The study encourages educators, parents, and policymakers to rethink, re-indigenize, and decolonize classroom practices and the perception of learning by developing a sociomaterial perspective about the classroom culture in public Ghanaian schools. By raising awareness of the detrimental impacts of the continuous colonial legacy on the classroom environment and practices and reintroducing indigenous knowledge and socialization methods, children's agency can be enhanced, leading to more meaningful and culturally relevant learning experiences.
Notes
UniNE, FLSH, Institut de psychologie et éducation, soutenue le 12 mai 2023
Identifiants
Type de publication
doctoral thesis