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Managing innovation in organised clusters : towards an understanding of clusters as meta-organisations
Maison d'édition
Neuchâtel
Date de parution
2020
Mots-clés
Résumé
La présente recherche propose une nouvelle approche du fonctionnement des clusters organisés en les considérant comme des « méta-organisations contextualisées ». Elle établit un cadre théorique pour l’élaboration de stratégies dans les clusters et approfondit les connaissances sur leur capacité d’agir et de façonner leur environnement.
Contrairement à l’approche « traditionnelle » et déterministe qui inspire la plupart des recherches existantes sur les clusters, qui considèrent les clusters uniquement comme des « concentrations géographiques » d’organisations, cette nouvelle perspective conceptualise les clusters comme des « organisations d’organisations ». Il en découle une position volontariste où les clusters organisés sont désormais perçus comme des acteurs intentionnels mettant en œuvre des stratégies délibérées et poursuivant des objectifs communs.
Cette nouvelle perspective sur les clusters ouvre des pistes de recherche intéressantes. Cette thèse explore deux implications majeures de la vision « méta-organisationnelle » des clusters : (1) la nature délibérée de l’élaboration de stratégies collectives au sein des clusters et (2) la capacité des clusters d’agir et d’interagir avec leur environnement.
Premièrement, le fait de considérer les clusters comme des « organisations d’organisations » suggère que ceux-ci peuvent être gérés de manière consciente. Ce constat appelle l’application dans le contexte des clusters des approches développées au sein des sciences de gestion. Toutefois, jusqu’à présent, la plupart des outils stratégiques ont été conçus en tenant compte des besoins des entreprises individuelles et ne reflètent pas la spécificité du cadre « méta-organisationnel ». En effet, la complexité de ce contexte se traduit par la présence d’acteurs multiples avec des intérêts souvent divergents et par la manière collective de l’élaboration de la stratégie et de la prise de décisions au sein des clusters. Ainsi, la perspective « méta-organisationnelle » sur les clusters exige d’adapter les cadres stratégiques existants en tenant compte des spécificités de ce contexte. Pour combler les lacunes en termes d’outils et d’approches stratégiques adaptés au contexte des clusters, cette thèse propose un cadre théorique du « modèle d’affaires des clusters ». Ce sujet est abordé dans l’article 1, qui adopte une approche tirée de la science de la conception. L’article propose un modèle décrivant la création de la valeur dans le contexte des clusters et développe une méthode pour son application dans la pratique ainsi qu’une représentation visuelle de ces derniers.
Par ailleurs, vu que les clusters sont de plus en plus considérés comme des moteurs de l’innovation et de la transition vers l’économie de la connaissance, cette thèse développe un ensemble d’interventions en vue de façonner les modèles d’affaires des clusters pour favoriser l’innovation de ses membres. L’article 2 aborde ce sujet et applique une méthodologie mixte qui consiste à réaliser une revue systématique de la littérature et à en faire une synthèse dans la tradition des sciences de la conception. Cela permet de découvrir les mécanismes générateurs de l’innovation et de proposer une série d’interventions visant à favoriser l’innovation au sein des clusters.
Deuxièmement, la perspective « méta-organisationnelle » sur les clusters soulève d’importantes questions sur leur intentionnalité et leur capacité d’agir. En effet, le fait de considérer les clusters comme des « organisations d’organisations » implique que celles-ci peuvent agir délibérément, tout comme les organisations individuelles. Ce point de vue n’a pas encore été exploré par la recherche académique dans le domaine des clusters, toujours dominée par l’approche « traditionnelle » et déterministe. Des recherches récentes dans le domaine des théories des organisations suggèrent que les niveaux d’« organisationnalité » peuvent varier en fonction de la mesure dans laquelle les attributs des organisations formelles sont présents. L’application de ces connaissances dans la recherche sur les clusters permet de découvrir les mécanismes encore inexplorés de leur « agentivité ». L’article 3 explore ce sujet et applique la méthode d’étude de cas multiples pour recueillir des informations sur la capacité des clusters à façonner leur environnement en fonction de leur niveau d’« organisationnalité ». L’article développe un ensemble de propositions théoriques basées sur deux études de cas de clusters en Australie. Il suggère que les clusters peuvent délibérément se « construire » à la fois en tant qu’organisations et en tant qu’acteurs sociaux. Cependant, leurs choix conceptuels par rapport à leurs niveaux d’« organisationnalité » les mènent à adopter des approches plus ou moins collaboratives de l’action sociale.
Enfin, et en lien avec le point précédent, le fait de considérer les clusters comme des acteurs capables d’interagir avec leur environnement suggère que ceux-ci peuvent adopter des stratégies délibérées en réponse aux pressions et contraintes extérieures. En outre, les clusters peuvent même être considérés comme des agents de changement ou des entrepreneurs institutionnels dans des contextes peu favorables. L’article 4 explore ce sujet et adopte une méthode d’étude de cas multiples visant à l’élaboration des théories existantes. Il étudie deux clusters dans le contexte d’une économie en transition (Russie) présentant une série d’obstacles institutionnels à l’innovation. L’article met en évidence le double rôle des clusters en tant qu’entrepreneurs institutionnels. Il suggère que les clusters peuvent à la fois agir collectivement grâce à leur puissance qui résulte de la présence d’un nombre important d’acteurs, et, en même temps, stimuler les actes individuels d’entrepreneuriat institutionnel en façonnant des conditions favorables.
Bien que cette thèse offre une série d’implications pour la recherche et la pratique dans le domaine des clusters, sa contribution la plus significative réside dans le développement de la nouvelle perspective « méta-organisationnelle » sur les clusters organisés. Cette recherche contribue donc à la consolidation de cette perspective et développe un nouveau langage pour aborder le sujet des clusters « gérés » ou « organisés ». Cette perspective n’a pas encore été explorée dans la recherche et la pratique, mais elle a un grand potentiel et peut contribuer à renforcer l’autonomie des clusters et leur fournir des outils pratiques pour exercer leur pouvoir collectif et façonner leur environnement. D’une certaine manière, cette vision « méta-organisationnelle » des clusters pourrait devenir « auto-réalisatrice » en contribuant à façonner la perception des clusters en tant qu’acteurs intentionnels et organisés, en déclenchant une réflexion des acteurs au sein des clusters et en leur fournissant des cadres conceptuels et des outils pratiques adaptés à leur environnement.
Abstract:
This research develops insight into the functioning of self-aware and organised clusters seeing these as ‘context-embedded meta-organisations’. Specifically, it builds a theoretical framework for strategy-making in organised clusters, elaborates on their ‘agentic’ nature and ability to shape their environments.
Contrary to a more ‘traditional’, determinist, approach in cluster studies, viewing clusters solely as ‘geographic concentrations’ of organisations, the perspective adopted in this research conceptualises clusters as ‘organisations of organisations’. This suggests a more voluntarist stance where self-aware and organised clusters are perceived as intentional actors within their environments implementing deliberate strategies and pursuing system-level goals.
This perspective is rather novel in cluster studies and opens up interesting research directions. This thesis explores two major implications of the ‘meta-organisational’ view of clusters: (1) the deliberate nature of collective strategy-making in these and (2) clusters’ ‘actorhood’ and their interactions with their contexts.
First, seeing clusters as ‘organisations of organisations’, suggests that these can be deliberately managed and calls for the application of management studies to the cluster context. However, to date, most strategy tools and frameworks have been developed with an individual firm in mind. As a consequence, these cannot reflect the complexity of the ‘meta-organisational’ setting where a number of interests are at play, and strategy-making is a collective exercise. Thus, the ‘meta-organisational’ perspective on clusters calls for the adaptation of the extant strategy frameworks to account for the specifics of the setting. To answer the need for strategy tools and approaches adapted to the context of clusters seen as meta-organisations, this thesis proposes a novel framework of the ‘cluster business model’. This topic is addressed in Article 1 adopting a design science approach to develop a practical tool for strategy- and decision-making in clusters. The article proposes a model describing value creation in the cluster context, develops a method for its application in practice as well as a visual representation of both.
Moreover, as clusters are increasingly seen as drivers of innovations and mechanisms for a transition towards the knowledge economy, this thesis develops a set of interventions for cluster business model design fostering the innovativeness of its members. Article 2 addresses this topic and applies a mixed methodology combining a systematic literature review with a design-oriented synthesis. This allows to uncover the generative mechanisms of cluster innovativeness and formulate a set of interventions aimed at shaping cluster business model elements with a view to fostering its innovativeness.
Second, the meta-organisational perspective on clusters raises important questions about their intentionality and ‘actorhood’. Indeed, seeing clusters as ‘organisations of organisations’ implies that these can deliberately act, just as individual organisations. This view, again, has not yet been explored in the cluster studies, still dominated by the ‘traditional’, determinist, approach. Recent research in the field of organisation studies suggests that organisations may display different levels of ‘organisationality’ depending on the extent to which the attributes of formal organisations are present. Applying this knowledge to clusters allows uncovering the yet unexplored mechanisms of cluster ‘actorhood’ and its limitations. Article 3 explores this topic and applies a theory-elaborating multiple case study method to gather insight into the clusters’ ability to shape their environments mediated by their level of ‘organisationality’. The article develops a set of theoretical propositions based on the case studies of two clusters in Australia. It suggests that clusters can deliberately ‘construct’ themselves both as organisations and social actors. However, their ‘organisationality’ design choices influence the locus of their actorhood resulting in more or less collaborative approaches to social action.
Finally, and related to the previous point, viewing clusters as intentional actors capable of interaction with their environments, suggests that these can adopt deliberate strategies in response to external pressures. Going further, clusters can be seen as change agents or institutional entrepreneurs in unsupportive institutional settings. Article 4 explores this topic and adopts a theory-elaborating embedded multiple case study method. It studies two clusters in the context of a transition economy (Russia) presenting a range of institutional barriers to innovation. The article uncovers the dual role of clusters as institutional entrepreneurs. It suggests that clusters may both act collectively due to their powerful position grouping a number of players, and, at the same time, these can contribute to creating enabling conditions for the individual acts of institutional entrepreneurship.
While this thesis offers a range of implications for research and practice in the cluster field, its most broad and significant contribution lies in the further development of the novel ‘meta-organisational’ perspective on self-aware and organised clusters. This research thus contributes to the consolidation of the ‘meta-organisational’ perspective and coins new language for addressing the topic of ‘managed’ or ‘organised’ clusters. This perspective has not yet drawn wide attention in cluster research and practice but can be valuable for empowering clusters and giving them practical tools to exercise their collective power and shape their environments. In a way, this ‘meta-organisational’ view of clusters might become ‘self-fulfilling’ by contributing to shaping the perception of clusters as deliberate and organised actors, triggering a reflection of cluster practitioners and providing them with adapted conceptual frameworks and practical tools.
Contrairement à l’approche « traditionnelle » et déterministe qui inspire la plupart des recherches existantes sur les clusters, qui considèrent les clusters uniquement comme des « concentrations géographiques » d’organisations, cette nouvelle perspective conceptualise les clusters comme des « organisations d’organisations ». Il en découle une position volontariste où les clusters organisés sont désormais perçus comme des acteurs intentionnels mettant en œuvre des stratégies délibérées et poursuivant des objectifs communs.
Cette nouvelle perspective sur les clusters ouvre des pistes de recherche intéressantes. Cette thèse explore deux implications majeures de la vision « méta-organisationnelle » des clusters : (1) la nature délibérée de l’élaboration de stratégies collectives au sein des clusters et (2) la capacité des clusters d’agir et d’interagir avec leur environnement.
Premièrement, le fait de considérer les clusters comme des « organisations d’organisations » suggère que ceux-ci peuvent être gérés de manière consciente. Ce constat appelle l’application dans le contexte des clusters des approches développées au sein des sciences de gestion. Toutefois, jusqu’à présent, la plupart des outils stratégiques ont été conçus en tenant compte des besoins des entreprises individuelles et ne reflètent pas la spécificité du cadre « méta-organisationnel ». En effet, la complexité de ce contexte se traduit par la présence d’acteurs multiples avec des intérêts souvent divergents et par la manière collective de l’élaboration de la stratégie et de la prise de décisions au sein des clusters. Ainsi, la perspective « méta-organisationnelle » sur les clusters exige d’adapter les cadres stratégiques existants en tenant compte des spécificités de ce contexte. Pour combler les lacunes en termes d’outils et d’approches stratégiques adaptés au contexte des clusters, cette thèse propose un cadre théorique du « modèle d’affaires des clusters ». Ce sujet est abordé dans l’article 1, qui adopte une approche tirée de la science de la conception. L’article propose un modèle décrivant la création de la valeur dans le contexte des clusters et développe une méthode pour son application dans la pratique ainsi qu’une représentation visuelle de ces derniers.
Par ailleurs, vu que les clusters sont de plus en plus considérés comme des moteurs de l’innovation et de la transition vers l’économie de la connaissance, cette thèse développe un ensemble d’interventions en vue de façonner les modèles d’affaires des clusters pour favoriser l’innovation de ses membres. L’article 2 aborde ce sujet et applique une méthodologie mixte qui consiste à réaliser une revue systématique de la littérature et à en faire une synthèse dans la tradition des sciences de la conception. Cela permet de découvrir les mécanismes générateurs de l’innovation et de proposer une série d’interventions visant à favoriser l’innovation au sein des clusters.
Deuxièmement, la perspective « méta-organisationnelle » sur les clusters soulève d’importantes questions sur leur intentionnalité et leur capacité d’agir. En effet, le fait de considérer les clusters comme des « organisations d’organisations » implique que celles-ci peuvent agir délibérément, tout comme les organisations individuelles. Ce point de vue n’a pas encore été exploré par la recherche académique dans le domaine des clusters, toujours dominée par l’approche « traditionnelle » et déterministe. Des recherches récentes dans le domaine des théories des organisations suggèrent que les niveaux d’« organisationnalité » peuvent varier en fonction de la mesure dans laquelle les attributs des organisations formelles sont présents. L’application de ces connaissances dans la recherche sur les clusters permet de découvrir les mécanismes encore inexplorés de leur « agentivité ». L’article 3 explore ce sujet et applique la méthode d’étude de cas multiples pour recueillir des informations sur la capacité des clusters à façonner leur environnement en fonction de leur niveau d’« organisationnalité ». L’article développe un ensemble de propositions théoriques basées sur deux études de cas de clusters en Australie. Il suggère que les clusters peuvent délibérément se « construire » à la fois en tant qu’organisations et en tant qu’acteurs sociaux. Cependant, leurs choix conceptuels par rapport à leurs niveaux d’« organisationnalité » les mènent à adopter des approches plus ou moins collaboratives de l’action sociale.
Enfin, et en lien avec le point précédent, le fait de considérer les clusters comme des acteurs capables d’interagir avec leur environnement suggère que ceux-ci peuvent adopter des stratégies délibérées en réponse aux pressions et contraintes extérieures. En outre, les clusters peuvent même être considérés comme des agents de changement ou des entrepreneurs institutionnels dans des contextes peu favorables. L’article 4 explore ce sujet et adopte une méthode d’étude de cas multiples visant à l’élaboration des théories existantes. Il étudie deux clusters dans le contexte d’une économie en transition (Russie) présentant une série d’obstacles institutionnels à l’innovation. L’article met en évidence le double rôle des clusters en tant qu’entrepreneurs institutionnels. Il suggère que les clusters peuvent à la fois agir collectivement grâce à leur puissance qui résulte de la présence d’un nombre important d’acteurs, et, en même temps, stimuler les actes individuels d’entrepreneuriat institutionnel en façonnant des conditions favorables.
Bien que cette thèse offre une série d’implications pour la recherche et la pratique dans le domaine des clusters, sa contribution la plus significative réside dans le développement de la nouvelle perspective « méta-organisationnelle » sur les clusters organisés. Cette recherche contribue donc à la consolidation de cette perspective et développe un nouveau langage pour aborder le sujet des clusters « gérés » ou « organisés ». Cette perspective n’a pas encore été explorée dans la recherche et la pratique, mais elle a un grand potentiel et peut contribuer à renforcer l’autonomie des clusters et leur fournir des outils pratiques pour exercer leur pouvoir collectif et façonner leur environnement. D’une certaine manière, cette vision « méta-organisationnelle » des clusters pourrait devenir « auto-réalisatrice » en contribuant à façonner la perception des clusters en tant qu’acteurs intentionnels et organisés, en déclenchant une réflexion des acteurs au sein des clusters et en leur fournissant des cadres conceptuels et des outils pratiques adaptés à leur environnement.
Abstract:
This research develops insight into the functioning of self-aware and organised clusters seeing these as ‘context-embedded meta-organisations’. Specifically, it builds a theoretical framework for strategy-making in organised clusters, elaborates on their ‘agentic’ nature and ability to shape their environments.
Contrary to a more ‘traditional’, determinist, approach in cluster studies, viewing clusters solely as ‘geographic concentrations’ of organisations, the perspective adopted in this research conceptualises clusters as ‘organisations of organisations’. This suggests a more voluntarist stance where self-aware and organised clusters are perceived as intentional actors within their environments implementing deliberate strategies and pursuing system-level goals.
This perspective is rather novel in cluster studies and opens up interesting research directions. This thesis explores two major implications of the ‘meta-organisational’ view of clusters: (1) the deliberate nature of collective strategy-making in these and (2) clusters’ ‘actorhood’ and their interactions with their contexts.
First, seeing clusters as ‘organisations of organisations’, suggests that these can be deliberately managed and calls for the application of management studies to the cluster context. However, to date, most strategy tools and frameworks have been developed with an individual firm in mind. As a consequence, these cannot reflect the complexity of the ‘meta-organisational’ setting where a number of interests are at play, and strategy-making is a collective exercise. Thus, the ‘meta-organisational’ perspective on clusters calls for the adaptation of the extant strategy frameworks to account for the specifics of the setting. To answer the need for strategy tools and approaches adapted to the context of clusters seen as meta-organisations, this thesis proposes a novel framework of the ‘cluster business model’. This topic is addressed in Article 1 adopting a design science approach to develop a practical tool for strategy- and decision-making in clusters. The article proposes a model describing value creation in the cluster context, develops a method for its application in practice as well as a visual representation of both.
Moreover, as clusters are increasingly seen as drivers of innovations and mechanisms for a transition towards the knowledge economy, this thesis develops a set of interventions for cluster business model design fostering the innovativeness of its members. Article 2 addresses this topic and applies a mixed methodology combining a systematic literature review with a design-oriented synthesis. This allows to uncover the generative mechanisms of cluster innovativeness and formulate a set of interventions aimed at shaping cluster business model elements with a view to fostering its innovativeness.
Second, the meta-organisational perspective on clusters raises important questions about their intentionality and ‘actorhood’. Indeed, seeing clusters as ‘organisations of organisations’ implies that these can deliberately act, just as individual organisations. This view, again, has not yet been explored in the cluster studies, still dominated by the ‘traditional’, determinist, approach. Recent research in the field of organisation studies suggests that organisations may display different levels of ‘organisationality’ depending on the extent to which the attributes of formal organisations are present. Applying this knowledge to clusters allows uncovering the yet unexplored mechanisms of cluster ‘actorhood’ and its limitations. Article 3 explores this topic and applies a theory-elaborating multiple case study method to gather insight into the clusters’ ability to shape their environments mediated by their level of ‘organisationality’. The article develops a set of theoretical propositions based on the case studies of two clusters in Australia. It suggests that clusters can deliberately ‘construct’ themselves both as organisations and social actors. However, their ‘organisationality’ design choices influence the locus of their actorhood resulting in more or less collaborative approaches to social action.
Finally, and related to the previous point, viewing clusters as intentional actors capable of interaction with their environments, suggests that these can adopt deliberate strategies in response to external pressures. Going further, clusters can be seen as change agents or institutional entrepreneurs in unsupportive institutional settings. Article 4 explores this topic and adopts a theory-elaborating embedded multiple case study method. It studies two clusters in the context of a transition economy (Russia) presenting a range of institutional barriers to innovation. The article uncovers the dual role of clusters as institutional entrepreneurs. It suggests that clusters may both act collectively due to their powerful position grouping a number of players, and, at the same time, these can contribute to creating enabling conditions for the individual acts of institutional entrepreneurship.
While this thesis offers a range of implications for research and practice in the cluster field, its most broad and significant contribution lies in the further development of the novel ‘meta-organisational’ perspective on self-aware and organised clusters. This research thus contributes to the consolidation of the ‘meta-organisational’ perspective and coins new language for addressing the topic of ‘managed’ or ‘organised’ clusters. This perspective has not yet drawn wide attention in cluster research and practice but can be valuable for empowering clusters and giving them practical tools to exercise their collective power and shape their environments. In a way, this ‘meta-organisational’ view of clusters might become ‘self-fulfilling’ by contributing to shaping the perception of clusters as deliberate and organised actors, triggering a reflection of cluster practitioners and providing them with adapted conceptual frameworks and practical tools.
Notes
PhD thesis in management, Université de Neuchâtel, Institut de management
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Type de publication
doctoral thesis
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