Voici les ƩlƩments 1 - 10 sur 31
  • Publication
    AccĆØs libre
    "ƈ la parola che fa vedere" : le thĆ©Ć¢tre de narration en Italie
    (NeuchĆ¢tel, 2016)
    Jacot-Descombes, Andrea
    ;
    ;
    En 1989, Marco Baliani, un comĆ©dien italien, prĆ©sente au public sa piĆØce Kohlhaas, inspirĆ©e dā€™un roman allemand, dans laquelle il expĆ©rimente pour la premiĆØre fois une nouvelle modalitĆ© de performance thĆ©Ć¢trale. Le comĆ©dien, en effet, monte sur scĆØne seul, habillĆ© en noir et sā€™assit sur une chaise, commenƧant Ć  raconter une histoire grĆ¢ce Ć  sa voix et sa posture corporelle. Cet Ć©vĆ©nement marque la naissance de ce quā€™en Italie est connu comme thĆ©Ć¢tre de narration (teatro di narrazione). Depuis ce jour, ce style de thĆ©Ć¢tre nā€™a jamais cessĆ© de se diffuser et dā€™Ć©voluer, soit dans son esthĆ©tique et dans son apparat technique, soit dans ses contenus. Aujourdā€™hui, le thĆ©Ć¢tre de narration est, in Italie, une rĆ©alitĆ© trĆØs prĆ©sente dans lā€™offre thĆ©Ć¢trale et se dĆ©cline sous plusieurs formes, certaines mĆŖme en contradiction avec lā€™oeuvre originale de Baliani et des tous premiers conteurs. Lā€™offre de spectacles sā€™Ć©largit constamment et, depuis les annĆ©es 2000 une dĆ©mocratisation se produit du point de vue de lā€™accĆØs aux parcours de formation permettant dā€™apprendre lā€™art de la conterie dramatisĆ©e. DĆ©sormais, selon les conteurs, tout le monde peut conter, il suffit dā€™en avoir envie. Cette ouverture a permis la naissance dā€™un large mouvement de conteurs amateurs qui cĆ“toie et complĆØte ā€“ aujourdā€™hui ā€“ lā€™oeuvre des conteurs professionnels et une hybridation croissante de la narration dramatisĆ©e avec dā€™autres formes artistiques (musique, thĆ©Ć¢tre dā€™objets et de figure, arts circassiens, etcā€¦) Avec ce travail de thĆØse, je me propose dā€™analyser ce genre de thĆ©Ć¢tre en suivant deux pistes de travail distinctes mais complĆ©mentaires. Ma premiĆØre piste de rĆ©flexion vise Ć  analyser le dĆ©veloppement de ce genre de thĆ©Ć¢tre de sa naissance Ć  nos jours pour en dĆ©crypter les pistes Ć©volutives, les changements esthĆ©tiques et de contenu et pour comprendre quels sont les hĆ©ritages thĆ©oriques et techniques auxquels ce courant sā€™inspire. Le but de cette analyse sera celui de combler un vide existant aujourdā€™hui dans la littĆ©rature scientifique qui ne sā€™est consacrĆ© que partiellement au thĆ©Ć¢tre de narration italien. La deuxiĆØme piste de rĆ©flexion, par contre, sā€™interrogera sur la figure du conteur et sa raison dā€™ĆŖtre dans la sociĆ©tĆ© italienne contemporaine. La diffusion croissante de cette forme de thĆ©Ć¢tre montre un engouement de plus en plus important envers la figure du conteur, qui doit ĆŖtre Ć©tudiĆ© et expliquĆ©. Pour cette raison, partant des Ć©crits de Barthes et Foucault, thĆ©orisant la disparition progressive du statut dā€™auteur depuis les annĆ©es ā€™60, je vais me demander si le conteur italien contemporain ne comblerait pas ce vide aujourdā€™hui. Ce travail sā€™inspirera dā€™une enquĆŖte de terrain multisite, menĆ©e en Italie de 2011 Ć  2014 et dā€™une approche analytique multidimensionnel combinant anthropologie de lā€™art et du thĆ©Ć¢tre, thĆ©ories thĆ©Ć¢trales contemporaines, anthropologie de la formation et ethnographie du processus crĆ©atif en milieu artistique.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Les chair(e)s de transmission : apprendre, pratiquer, patrimonialiser : lā€™horlogerie en Suisse
    SituĆ©e Ć  la croisĆ©e de lā€™anthropologie des savoirs et des techniques et de lā€™ethnologie des patrimonialisations, cette thĆØse de doctorat est le fruit dā€™un travail dā€™immersion de quatre annĆ©es dans le monde de lā€™horlogerie suisse. Jā€™y ai Ć©tudiĆ© les dynamiques de transmission et de patrimonialisation des compĆ©tences en rĆ©alisant trois-cent entretiens avec des acteurs de la branche, des consultations de fonds documentaires ainsi que des observations au sein dā€™Ć©coles techniques, dā€™ateliers, dā€™usines et lors dā€™Ć©vĆ©nements (salons professionnels, visites dā€™entreprises, journĆ©es dā€™Ć©tude, grands prix, journĆ©es du patrimoine). Ces enquĆŖtes de terrain mā€™ont permis dā€™explorer les maniĆØres dont le mĆ©tier dā€™horloger Ć©tait exercĆ© et vĆ©cu au sein de diffĆ©rents groupes et organisations de la branche. En me focalisant sur les formes incorporĆ©es de connaissance, jā€™ai dĆ©crit de quelles faƧons les praticiens, entourĆ©s dā€™un nombre important dā€™artefacts, Ć©taient engagĆ©s dans lā€™apprentissage et la pratique quotidienne de la profession mais Ć©galement investis dans la mise en valeur de lā€™horlogerie, de ses produits, de ses acteurs, de ses territoires. Au cours des recherches, il est Ć©galement apparu que le patrimoine et la transmission du savoir-faire Ć©taient aujourdā€™hui des motifs rĆ©currents dans les discours et les activitĆ©s promotionnels de trĆØs nombreux collectifs (marques, organismes de tourisme, mĆ©dias, institutions musĆ©ales, collectivitĆ©s territoriales, etc.). ParallĆØlement, nombreux sont les horlogers qui, malgrĆ© cette prolifĆ©ration patrimoniale, sā€™inquiĆØtent de la passation de leur mĆ©tier et affirment que ce dernier est en train de se perdre. Lā€™objectif de cette thĆØse est donc de problĆ©matiser les rapports quā€™entretiennent la transmission et la patrimonialisation. A rebours de la conception habituelle ā€“ relayĆ©e par un grand nombre dā€™anthropologues et de spĆ©cialistes du patrimoine ā€“ selon laquelle ces deux opĆ©rations seraient intimement liĆ©es, certains horlogers considĆØrent que les savoirs de mĆ©tier et les techniques corporelles y affĆ©rant sont dĆ©sormais en danger non pas malgrĆ© mais en vertu de lā€™essor plĆ©thorique des pratiques patrimoniales. Ces formes de valorisation sont ainsi perƧues de maniĆØre ambivalente et apparaissent comme ce qui favorise lā€™oubli de ce quā€™elles prĆ©tendent pourtant pĆ©renniser. En posant un regard sur lā€™actualitĆ© et lā€™histoire rĆ©cente de lā€™horlogerie helvĆ©tique, le prĆ©sent ouvrage est une invitation Ć  comprendre ce qui a progressivement faƧonnĆ© un tel Ć©tat de fait.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Radiologies camerounaises : approche anthropotechnologique du travail dans deux services dā€™imagerie mĆ©dicale au Cameroun
    (2014-09-16)
    Mabillard, Nicolas
    ;
    Ce mĆ©moire de Master en anthropotechnologie soutenu Ć  lā€™Institut dā€™ethnologie de lā€™UniversitĆ© de NeuchĆ¢tel rĆ©sulte dā€™un travail de terrain de six mois passĆ©s Ć  BangangtĆ© et Ć  YaoundĆ© au Cameroun. Il se base sur lā€™observation directe du travail dā€™Ć©quipes de technicien-nes en imagerie mĆ©dicale dans deux hĆ“pitaux. Les deux structures mĆ©dicales ont Ć©tĆ© choisies pour leur capacitĆ© Ć  reprĆ©senter un Ć©ventail pertinent de maniĆØres de travailler dans le pays. Il ressort de lā€™analyse des donnĆ©es tirĆ©es de lā€™enquĆŖte de terrain que lā€™efficacitĆ© radiographique dans ces deux structures hospitaliĆØres passe par cinq paliers de traduction, au sens de Callon, particuliĆØrement importants et composant le travail minimal de tout-e technicien-ne. Les cinq Ć©tapes ā€“ patient Ć  accueillir, patient Ć  positionner, patient Ć  radiographier, dĆ©veloppement du clichĆ© et patient-Ć©lĆ©ment du ratio mensuel entre films utilisĆ©s et films nĆ©cessaires ā€“ sont parcourues dā€™un faisceau de coping strategies mises en œuvre par expĆ©rience de lā€™environnement de travail. Certaines de ces astuces sont obligatoires et font tacitement partie de ce que le poste requiert des utilisateurs/trices, elles permettent aux services dā€™imagerie mĆ©dicale observĆ©s de se maintenir en marche. Dā€™autres viennent se greffer sur les pratiques usuelles et accĆ©lĆ©rer la vitesse de travail. En dehors de lā€™hĆ“pital, les clichĆ©s radiographiques trouvent une utilitĆ© chez des tradipraticiens, des mbembela : certains se spĆ©cialisent dans le traitement des fractures. Ces praticiens initiĆ©s Ć  leur savoir font partie du marchĆ© thĆ©rapeutique camerounais dans lequel les malades doivent trouver un chemin Ć  lā€™aide de leurs proches, des connaissances familiales ou de voisinage et de leurs reprĆ©sentations de la mĆ©decine conventionnelle. Ils et elles ne se limitent pas Ć  lā€™hĆ“pital sur leur parcours thĆ©rapeutique et placent plusieurs plans en concurrence selon leurs besoins et leurs possibilitĆ©s dā€™action.
  • Publication
    AccĆØs libre
    DomesTICation: ethnographie d'un travail de conception technique pour le maintien Ć  domicile
    (2014)
    Bertini, Laura
    ;
    ; ;
    Mantovani, Giuseppe
    ;
    Vinck, Dominique
    Mes recherches portent sur la conception et la mise Ć  lā€™Ć©preuve dā€™un bouquet technologique Ć  destination de personnes Ć¢gĆ©es ou handicapĆ©es. Par la problĆ©matisation des catĆ©gories et des reprĆ©sentations associĆ©es Ć  la vieillesse, je vais analyser le dĆ©calage entre usages prescrits par les concepteurs des technologies et usages observĆ©s auprĆØs des usagers. Par une approche anthropotechnologique, je vais tenter de mettre en lumiĆØre la dimension culturelle inscrite et vĆ©hiculĆ©e par tout objet technique en situation dā€™usage. Au cœur de mes recherches se trouve la comprĆ©hension des dynamiques de coordination dā€™une Ć©quipe interdisciplinaire et le dĆ©veloppement de connaissances par les pratiques de travail ordinaire observĆ©es pendant le projet. Les choix techniques vont alors ĆŖtre apprĆ©hendĆ©s de faƧon symĆ©trique, permettant, par un Ć©clairage en retour, dā€™informer dā€™autres projets dans le domaine des technologies domotiques pour le maintien Ć  domicile, qui pourraient se confronter Ć  des controverses similaires
  • Publication
    AccĆØs libre
    Les bĆ¢tisseurs de l'impermanence: de la terre ocre aux parois de bambou : articulation des savoir-faire autour de l'Ć©laboration d'une maison temporaire en RDP Lao
    (2014)
    Jousset, Amanda
    ;
    L'habitation en Asie du Sud-Est, de par la variĆ©tĆ© de ses bĆ¢timents, a Ć©tĆ© Ć©tudiĆ©e par de nombreux chercheurs et chercheuses. Toutefois, souvent, l'habitation est Ć©tudiĆ©e sous un angle qui considĆØre cet artefact comme Ć©tant le produit de savoir-faire et d'un mode de pensĆ©e traditionnels. Or, les savoir-faire sont plus que des actes issus de la tradition et voir un artefact tel que la maison comme Ć©tant le produit uniquement de savoir-faire qui ont Ć©tĆ© transmis d'une gĆ©nĆ©ration Ć  l'autre ne suffit pas Ć  comprendre la complexitĆ© de la chaĆ®ne opĆ©ratoire et la maniĆØre dont elle se met en place Ć©tape par Ć©tape. En effet, cette chaĆ®ne opĆ©ratoire est une articulation non seulement de plusieurs savoir- faire autour d'une action collective, mais aussi de toutes les relations sociales et autres influences qui dĆ©passent le cadre de l'action et du village. Comment alors parler des savoir-faire ? Comment des gestes qui semblent hĆ©rĆ©ditaires et particuliers Ć  un groupe peuvent-ils se transmettre ? En voulant montrer comment l'allure soi-disant traditionnelle des habitations lao n'est en fait qu'un aspect rĆ©duit de la maison, cet article veut montrer comment les dynamiques sociales, les influences Ć©conomiques et le cadre politique des derniĆØres annĆ©es participent Ć  donner Ć  la maison la forme et la fonction qu'elle peut avoir aujourd'hui, notamment par l'accĆØs Ć  diffĆ©rents marchĆ©s et par un accĆØs rĆ©glementĆ© Ć  la terre. Pour ce faire, je me penche ici sur le savoir-faire en le considĆ©rant comme un lien entre l'individu et l'environnement qui l'entoure, lui permettant ainsi d'y agir en maĆ®trisant les mouvements de son corps et en orientant les perceptions que peuvent recevoir ses sens. Au lieu d'incorporer une connaissance, l'acteur en comprend la finesse et la complexitĆ© suivant sa propre expĆ©rience du monde et les savoirs qu'il en a retirĆ©s, comprend les logiques des gestes d'abord par la maĆ®trise de son propre corps. Il est alors guidĆ© par des tuteurs plus expĆ©rimentĆ©s. En outre, la construction de la maison est un moment particulier, car elle demande la rĆ©union de plusieurs personnes, jeunes et moins jeunes, qui doivent alors s'organiser pour pouvoir rĆ©aliser une action, en faisant notamment appel Ć  des rĆ©seaux d'entraide qui existent parmi la population villageoise. Ce travail, en se penchant sur l'Ć©laboration d'une maison temporaire qui doit ĆŖtre construite rapidement vise Ć  mettre en Ć©vidence une des faces de la complexitĆ© de la transmission de savoir-faire dans un processus non pas passif et rĆ©pĆ©titif, mais bel et bien actif et crĆ©atif.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Forgerons de la rƩgion de Korhogo (CƓte d'Ivoire): essai en anthropologie des techniques
    (2012)
    Duc, Philippe,
    ;
    ;
    Le milieu de la forge connaĆ®t actuellement de grands changements dans les campagnes du nord de la CĆ“te dā€™Ivoire. Ceci est dĆ» Ć  lā€™arrivĆ©e de nouvelles techniques de forges, mais aussi au fer de rĆ©cupĆ©ration qui est utilisĆ© comme matiĆØre premiĆØre par les forgerons. Ce fer, issu de rebuts de diffĆ©rentes industries, a remplacĆ© celui issu de la mĆ©tallurgie ancienne du fer pratiquĆ©e encore par quelques forgerons-mĆ©tallurgistes Ć  la fin du XXĆØme siĆØcle. Si la matiĆØre premiĆØre a changĆ©, les procĆ©dĆ©s techniques se sont eux aussi adaptĆ©s. Aujourdā€™hui, lā€™utilisation de burins en aciers et de postes Ć  souder est dā€™usage courant. Toutefois, bien que les matĆ©riaux et les techniques ont changĆ©, on peut observer la permanence de certains outils aratoires. Cā€™est en observant la fabrication de quelques outils aratoires couramment utilisĆ©s : houe, hache, couteau, quā€™il est possible de se faire une idĆ©e des nouvelles mĆ©thodes employĆ©es par les forgerons. Ɖtant conscient du fait que leur activitĆ© est sujette aux changements, et ce particuliĆØrement en lien avec les milieux agricoles, les forgerons locaux adaptent leur offre. Cā€™est en produisant des charrues et dā€™autres engins mĆ©caniques simples pour lā€™agriculture que certains forgerons restent compĆ©titifs. Lā€™activitĆ© des forgerons dĆ©pend de celle de lā€™agriculture. Si les outils utilisĆ©s pour lā€™agriculture changent, le travail des forgerons se trouve lui aussi modifiĆ©. MĆŖme si la forge est aussi un lieu important au niveau symbolique, les pressions Ć©conomiques et dĆ©mographiques obligent les forgerons Ć  accroĆ®tre leur offre de produits. Leurs savoir-faire se trouvent Ć©vincĆ©s par les complexes de forges des milieux urbains qui profitent de la prĆ©sence du fer de rĆ©cupĆ©ration pour produire toutes sortes dā€™outils domestiques. Ce sont les forgerons des villes qui imaginent des objets qui sont vendus et copiĆ©s dans les villages environnants. Certains outils aratoires ont conservĆ© leurs formes traditionnelles bien que les matĆ©riaux dont ils sont issus aient changĆ©s. Aujourdā€™hui, les outils comme les haches, pioches, houes, couteaux, etc. sont produits Ć  base dā€™acier de rĆ©cupĆ©ration. Ceci en fait des outils efficaces, mais les forgerons sont dĆ©pendants des stocks de fer de rĆ©cupĆ©ration vendus par de petits entrepreneurs, gĆ©rants de casses, garagistes etc. pour pouvoir accomplir leur travail. Par ailleurs, les forgerons utilisent encore dā€™anciens outils de travail qui ne sont pas toujours adaptĆ©s aux travaux sur de lā€™acier industriel. Ainsi, la crĆ©ation de nouveaux objets est liĆ©e Ć  lā€™invention/adaptation de nouveaux outils de travail. Actuellement, peu dā€™outils aratoires utilisĆ©s par les paysans locaux sont issus dā€™industries Ć©trangĆØres, il nā€™y a donc pas de grande concurrence. Ceci pourrait changer, car la fabrication Ć  grande Ć©chelle de certains types dā€™outils aratoires est possible. Il existe donc des incertitudes quant Ć  lā€™avenir de la profession., The environment of the forge is changing in the countryside of the north of the Republic of the CĆ“te d'Ivoire. The arrival of new forging technologies and of recycled iron and steel, used as raw material, have changed the way blacksmiths work. This recycled iron and steel, from all sorts of industries, replaces the iron from traditional smelting, which was still produced in the late twentieth century. The change of raw material has necessitated new forging techniques. Today, blacksmiths use steel chisels and welding stations for their everyday work. Although raw materials and techniques change, it is possible to observe that some of the traditional farmers' tools remain. It is possible, when observing the creation of some common farmers' tools, such as the hoe, axe and knife, to get an impression of the methods commonly used by blacksmiths. To stay in business, blacksmiths must adapt their services to the needs of farmers and craftsmen. Some stay competitive by forging ploughs and other non-complex mechanical machines. The activity of the blacksmiths is closely linked to agriculture. If the tools used by farmers change, the work of the blacksmith must change in consequence. Even if the forge is an important place at a symbolic level, the economic and demographic pressures force blacksmiths to increase their service offering to include all sorts of tools in common use. Their abilities tend to be superseded by urban forges, which are able to make use of the proximity of recycled material available in the main towns. The urban blacksmiths create new tools, which are sold and copied in the surroundings villages. Although the starting material has changed, lots of farmers' tools conserve their traditional forms. Today, tools such as axes, pickaxes, hoes, knives, etc. are produced using recycled steel. These tools are effective but the blacksmiths depend on a constant supply of recycled material to carry out their work. This recycled material is only available for sale from small entrepreneurs, junkyard managers and garage owners. Blacksmiths still use old forging tools, which are not always adapted for forging steel. So the creation of new objects is linked to invention and adaptation of new working tools. Today only a few tools used by local farmers come from foreign industry; there is no economic competition. This could change, because the large scale manufacture of certain farmers' tools is possible. The future of the profession of blacksmith is therefore uncertain.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Cheminements en pays baga sitem: coopĆ©rations rizicoles et activitĆ©s rituelles dans lā€™apprĆ©hension d'une communautĆ© villageoise du littoral guinĆ©en
    Ce mĆ©moire dĆ©coule dā€™une Ć©tude ethnographique dā€™une durĆ©e de six mois dans un village baga sitem du littoral guinĆ©en (GuinĆ©e). Elle a Ć©tĆ© effectuĆ©e dans le cadre dā€™un projet de recherche, lā€™Observatoire de la GuinĆ©e Maritime, dont la thĆ©matique gĆ©nĆ©rale Ć©tait la maĆ®trise locale de lā€™environnement et le dĆ©veloppement durable. Ce travail sā€™insĆØre dans le champ disciplinaire de lā€™anthropologie des techniques, et indirectement de lā€™anthropotechnologie. Jā€™ai apprĆ©hendĆ© un contexte socioculturel et les rĆ©seaux qui lā€™animent Ć  travers un suivi des formes de coopĆ©rations prĆ©sentes dans le cadre de la riziculture. Lā€™action collective se dĆ©roule toujours dans un contexte organisĆ© : reprĆ©sentations et connaissances partagĆ©es, normes et rĆØgles communes orientent lā€™activitĆ© des individus ainsi que sa dimension collective. En ce sens, lā€™organisation sociale du travail permet de rĆ©vĆ©ler, Ć  travers une mise en acte, des rapports sociaux prĆ©existant ainsi que la nĆ©gociation de ces derniers. Autour des collectifs rizicoles sā€™articulent des processus techniques, des relations de parentĆ©, dā€™autoritĆ© et de genre, des rapports Ć  un territoire et des enjeux personnels et collectifs propres Ć  cette sociĆ©tĆ©. La dĆ©marche mĆ©thodologique cherche Ć  suivre les rĆ©alitĆ©s vĆ©cues et particuliĆØres des membres dā€™un village baga sitem du littoral guinĆ©en, de maniĆØre Ć  dĆ©gager des dynamiques sociales en contexte et en situation. Au terme de ce travail, je reviens sur la mĆ©thode employĆ©e et ses apports, car elle propose des pistes de lecture pour une anthropologie centrĆ©e sur les dynamiques sociales, sans fracture entre diffĆ©rents domaines du rĆ©el, par exemple, le technique et le religieux.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Mo-tiim et nasara-tiim: recours et reprƩsentations thƩrapeutiques des patients et soignants dans une situation de pluralisme mƩdical : le cas de Ouahigouya, Burkina Faso
    (2009)
    Ferroni, Sonia
    ;
    Cette Ć©tude en anthropologie mĆ©dicale a Ć©tĆ© menĆ©e dans le contexte de pluralisme mĆ©dical de la zone de Ouahigouya, dans le nord du Burkina Faso. Les deux principales Ā« mĆ©decines Ā» qui sā€™y cĆ“toient sont dites Ā« traditionnelle Ā» et Ā« moderne Ā», notions auxquelles sont prĆ©fĆ©rĆ©es ici celles de thĆ©rapeutiques locales et de biomĆ©decine. De nombreux acteurs y interagissent: les malades et leurs proches, les soignants, les organismes privĆ©s et les institutions Ć©tatiques. Cā€™est la maniĆØre dont ces divers acteurs mobilisent et se reprĆ©sentent les thĆ©rapeutiques locales et la biomĆ©decine qui fait lā€™objet de ce mĆ©moire. Dans les premiers chapitres, principalement thĆ©oriques, je prĆ©sente le contexte et les motivations qui sous-tendent cette recherche et formule la problĆ©matique, avant de proposer une rĆ©flexion sur les concepts employĆ©s. Une attention particuliĆØre est accordĆ©e aux thĆ©rapeutiques locales. Viennent ensuite certaines considĆ©rations mĆ©thodologiques, suivies dā€™un bref historique du systĆØme de soins au Burkina Faso et de lā€™Ć©volution des politiques Ć©laborĆ©es par le MinistĆØre de la SantĆ© burkinabĆ©. Finalement, je dĆ©cris briĆØvement les diffĆ©rentes ressources actuellement disponibles dans lā€™aire sanitaire de Ouahigouya. Les chapitres suivants traitent des pratiques et reprĆ©sentations. Dans un premier temps sont abordĆ©es celles des utilisateurs du Ā« systĆØme de santĆ© pluriel Ā». Lā€™Ć©tude des itinĆ©raires thĆ©rapeutiques permet de dĆ©gager diffĆ©rentes stratĆ©gies adoptĆ©es dans leur quĆŖte de guĆ©rison (recours divers, processus de dĆ©cision). Dans un deuxiĆØme temps, la parole est donnĆ©e aux soignants locaux et biomĆ©dicaux. Je considĆØre leurs reprĆ©sentations mutuelles, ainsi que leur apprĆ©ciation des dĆ©marches Ć©tatiques en vue dā€™une collaboration officielle. Lā€™exemple de lā€™instauration dā€™un systĆØme de rĆ©fĆ©rence rĆ©ciproque permet dā€™illustrer les enjeux et les diffĆ©rentes prises de position des thĆ©rapeutes locaux et du personnel biomĆ©dical. Enfin, je reprends en conclusion les points centraux de la recherche et propose certaines pistes de rĆ©flexion concernant les points forts et les faiblesses des mesures de reconnaissance et de collaboration.
  • Publication
    AccĆØs libre
    Innovations techniques et production de sens au sein dā€™une association de safraniers dans le Quercy (France)
    (2007)
    Tolivia, Sandrine
    ;
    ;
    Depuis 2002, lā€™Association des safraniers du Quercy constitue Ā« mon terrain Ā». AprĆØs avoir menĆ© des recherches ethnohistoriques sur le safran dans le Quercy, jā€™ai participĆ© activement Ć  la vie de lā€™Association en organisant des voyages en Suisse, au Maroc et en Italie. Ces derniers ont durĆ© une semaine chacun entre fĆ©vrier et mars et ont eu lieu respectivement en 2004, 2005 et 2006. Au cours de mon terrain auprĆØs des producteurs, jā€™ai donc Ć©tĆ© le tĆ©moin direct de la constitution et de lā€™Ć©volution dā€™un collectif qui sā€™est regroupĆ© autour de la production de lā€™Ć©pice. Jā€™ai pu observer des dynamiques dā€™innovations techniques et de construction de liens sociaux. Les dĆ©centrements ont favorisĆ© la cohĆ©sion du groupe en permettant aux membres du collectif de se positionner par rapport Ć  ce quā€™ils ont dĆ©couvert, de prendre conscience de leurs valeurs communes et de construire un rĆ©pertoire commun constitutif dā€™une identitĆ© collective. Mon rĆ“le de chercheur et mon implication dans lā€™Ć©laboration de mon objet dā€™Ć©tude soulignent la nature dialectique entre engagement et distanciation laissant apparaĆ®tre une interrogation Ć©thique sur la pratique de la recherche. Les dynamiques que jā€™ai observĆ©es durant ces sĆ©jours et la faƧon dont les acteurs leurs donnent sens, me permettent de dĆ©montrer que le dĆ©centrement permet de renforcer les relations sociales entre les individus. La phase de co-construction identitaire est synonyme de nĆ©gociation de sens, caractĆ©risĆ©e par un jeu dā€™influence rĆ©ciproque entre les reprĆ©sentations cognitives individuelles et collectives, les objets et le contexte de lā€™action. Ce processus impulsĆ© par les dĆ©centrements participe Ć  la cohĆ©sion entre les membres du groupe car il les force Ć  interagir et Ć  dĆ©finir des rĆ©fĆ©rences et des significations communes. La construction de cette identitĆ© collective est matĆ©rialisĆ©e Ć  travers diffĆ©rents vecteurs, des objets du quotidien notamment, qui permettent au chercheur de Ā« pister Ā» les relations sociales et dā€™Ć©valuer la force des liens qui les maintiennent. Lā€™existence de ces objets permet de suivre la nĆ©gociation de sens au sein du collectif et de mettre en Ć©vidence les mĆ©canismes dā€™influence rĆ©ciproque entre les systĆØmes cognitifs et le contexte de lā€™action. Cette approche, qui permet de sā€™interroger sur ce qui fonde le lien social et sur la relation entre les sujets, les objets et lā€™environnement dans la construction du social, conjugue Ć  la fois la thĆ©orie de lā€™acteur rĆ©seau, lā€™approche de Wenger sur les communautĆ©s de pratiques et la thĆ©orie de lā€™action situĆ©e et de la cognition distribuĆ©e.
  • Publication
    MƩtadonnƩes seulement