Options
Forney, Jérémie
Nom
Forney, Jérémie
Affiliation principale
Fonction
Professeur assistant
Email
jeremie.forney@unine.ch
Identifiants
Résultat de la recherche
Voici les éléments 1 - 10 sur 48
- PublicationAccès libreL'éclosion des imaginaires écologiques à l'Université de Lausanne : vers une recherche située, sensible et transformatriceImaginer le futur, c’est déjà agir sur le présent. Les mots que nous choisissons pour le décrire, les récits que nous tissons, façonnent les horizons du possible. Dans un contexte marqué par l’urgence écologique et la crise des imaginaires, ce mémoire interroge le rôle des approches par l’utopie dans la production de savoirs au sein de l’Université de Lausanne (UNIL). En s’appuyant sur une démarche qualitative combinant entretiens semi-directifs et questionnaire exploratoire, cette recherche explore les trajectoires, motivations et pratiques de chercheur·es qui intègrent les nouveaux récits dans leur enseignement, leur recherche ou leur militantisme. Elle interroge la manière dont ces approches sont concrètement mises en oeuvre, perçues et (dé)légitimées dans le cadre académique. Les résultats mettent en lumière une pluralité d’usages de l’utopie : levier critique, espace de création ou outil pédagogique. À travers des initiatives comme le festival Les Écotopiales à l’UNIL, les récits utopiques apparaissent comme des catalyseurs de subjectivités politiques, en rouvrant le champ des possibles et en articulant les savoirs scientifiques avec des dimensions sensibles, affectives et narratives. Cette dynamique, toutefois, se heurte à un cadre institutionnel traversé par des logiques de séparation disciplinaire, de standardisation des formats et de résistances épistémiques, qui freinent la reconnaissance de ces approches. En dialogue avec les débats contemporains en psychologie de la conservation, en épistémologie critique et en anthropologie de la conservation, ce travail montre que les récits utopiques peuvent contribuer à redéfinir nos rapports au vivant, à l’université, et aux futurs souhaitables. Loin de constituer des fuites hors du réel, les récits alternatifs apparaissent ici comme des outils critiques et politiques, porteurs de transformations interdisciplinaires et sensibles.
- PublicationAccès libreLes pâturages boisés francs-montagnards face à la précarité sociale, environnementale, économique présente et à venir : négociations plus-qu’humaines au sein d’un paysage multispécifiqueLe pâturage boisé est un écosystème incontournable des Franches-Montagnes, rassemblant un nombre important d’enjeux et d’intérêts pris au centre de logiques identitaires, paysagères, économiques ou encore environnementales. Face aux effets actuels et aux perspectives futures des changements environnementaux, mettant en exergue les faiblesses inhérentes à l’état de ce milieu, les questions de préservation et de durabilité s’imposent pour différents acteurs. Afin de tenir compte de la précarité économique, sociale et environnementale caractérisant la période de crises qui traverse ce milieu, il me semble important de ne pas réduire son analyse à la manière dont les intérêts, représentations et usages humains sont affectés par ces phénomènes. En effet, de nombreux acteurs non-humains collaborent à la création de ce paysage multispécifique. La période de perturbation actuelle nous rappelle l’importance de leurs actions dans les mondes que nous habitons conjointement. En ancrant son analyse en ethnographie multispécifique, ce travail explore plusieurs relations plus-qu’humaines concourant à sa co-constitution, son maintien ou sa transformation, mettant en lumière les enjeux auxquels le pâturage boisé fait face.
- PublicationAccès libre3. Résilience des systèmes alimentaires : pistes de réflexion pour redessiner nos territoires alimentaires en Europe à partir d’un cas d’étude(2024)
;Loodts, Nicolas ;Hermesse, Julie ;Christine Frison ;Corentin Hecquet; Scaffidi, Cinzia - PublicationAccès libre« Imaginons tous ensemble la Maison des Innovations sociales et des Solidarités » Les enjeux de la démocratie participative dans l’organisation d’une démarche collaborativeCe mémoire s’intéresse à un projet de construction de la fondation Esp’Asse. Cette fondation œuvre depuis plus de 20 ans dans l’entraide sociale et à la promotion de l’art sur le territoire nyonnais, en louant des locaux au prix de revient aux artistes et aux associations. Depuis janvier 2022, la fondation se prépare à construire un nouveau bâtiment sur son site. Le nom choisi : la Maison des innovations sociales et des solidarités (la MISS). Pour réfléchir à la forme que prendra cette maison et aux activités qui s’y dérouleront, la fondation a organisé une démarche collaborative de septembre à décembre 2022. Diverses personnes ont été invitées. Depuis plusieurs années, les démarches collaboratives connaissent une certaine popularité dans les politiques urbaines. Leurs émergences reposent sur un principe fort : intégrer les personnes usagères dans les processus de réflexion et de décision. L’objectif est ainsi de faire participer les citoyen·ne·s en les considérant eux·elles aussi comme des expert·e·s. Le vécu devient un savoir indispensable à la conceptualisation du projet. Bien que les membres de la fondation manifestent une réelle volonté de favoriser la participation des usager·ère·s dans le débat, au nom de la démocratie, dans les faits très peu d’entre eux·elles ont participé à la démarche collaborative. Dans ce travail, je me questionne sur l’absence des usager·ère·s à la démarche collaborative, en me demandant comment se fait-il que dans un projet d’innovation sociale prônant la démocratie participative, les usager·ère·s soient absent·e·s du processus ? C’est au travers d’une observation participante ponctuelle s’étalant sur une durée de cinq mois que je me suis entretenu avec des membres de la fondation et des participant·e·s à la démarche collaborative. Ces entretiens et mes observations m’ont permis de comprendre le choix du dispositif de démarche collaborative et d’identifier les raisons qui ont restreint la participation des usager·ère·s. L’attention accordée à la recherche de partenaires pour financer le projet, explique cette absence.
- PublicationAccès libreThe Art of Governing through Multiplicity: Everyday Practices and Transitions in UK Agri-Environmental Governance(Neuchâtel : Université de Neuchâtel, Institut d'ethnologie, 2023-06-23)
; ABSTRACT: This thesis aims to uncover transitions in agri-environmental governance [AEG] in the UK through the lens of everyday practices. Building on long-term ethnographic fieldwork and supported by different theoretical framings, it documents and analyses the mobilisations and social uses of four specific agri-environmental governance instruments in a series of research papers. The first paper draws attention to payments for ecosystem services [PES] and the practices used to inspire market-style transformations in Welsh AEG. Employing Murray Li’s (2007) practices of assemblage the findings show a mosaic of different PES arrangements emerging which serve and reflect diverse interests and needs. The second paper engages with the principles of partnership working to combat agricultural diffuse pollution in Herefordshire. Through the lens of Sheila Jasanoff’s (2004) instruments of coproduction this paper shows how farmers are proactively nudged towards better land management practices by a multi-actor partnership via their collective attempts to re-shape identities, institutions, representations, and discourses. This partnership work produces place-based versions of good farming which seek to reconcile rather than divide profitability and ecology in farming. The third paper investigates the establishment and ways of working of the Pasture-fed Livestock Association, a UK-wide food label and farmer-driven organisation based on grain-free livestock production standards. Using Lave and Wenger’s (1991) situated learning theory this case study demonstrates how a private food label can also act as a community of practice stimulating social learning and unlearning between its members through virtual and non-virtual means of engagement. The empirical material of this paper generates novel insights about the role that such communities of practice can play in bringing marginalized practices, knowledges and products to people’s minds and markets. Finally, the fourth paper explores and contrasts socio-technical imaginaries (Jasanoff, 2015; Jasanoff and Kim, 2009) of digitised agri-environmental governance with the challenges of implementing these technologies in everyday contexts of various governance stages and actors. This final paper reveals how various digitalisations both transform the configurations of agri-environmental governance practices and agri-environmental knowledge in challenging and productive ways. Collectively, the papers document the shift towards a new art of governing through multiplicity. Whilst earlier iterations of UK AEG were directly aimed at producing policy or market interventions for clearly defined target populations (i.e. farmers), this new art of governing is less explicit about whom to govern and more concerned with what to govern. Overall, the findings of this thesis demonstrate the benefits of employing an everyday perspective to uncover such governance transitions including the diverse motivations and mundanities that are part of devising meaningful AEG practices within a governance system premised on multiplicity. It also demonstrates the changes in power relations and knowledge regimes due to the mobilisation of new governance instruments and the authorisation of specific forms of knowledge and associated learning processes. Eventually, the thesis makes the case for AEG research and practice to become more socially informed, sensitive to questions and relations of power, and interested in the networked performance of multiplicity to act upon its (dis)connections and unleash more of its transformative potential. - PublicationAccès libre
- PublicationAccès libreThe project, the everyday, and reflexivity in sociotechnical agri‑food assemblages: proposing a conceptual model of digitalisation(2022-11-20)
; Dwiartama, AnggaDigital technologies have opened up new perspectives in thinking about the future of food and farming. Not only do these new technologies promise to revolutionise our way of meeting global food demand, they do so by boldly claiming that they can reduce their environmental impacts. However, they also have the potential to transform the organisation of agri-food sys- tems more fundamentally. Drawing on assemblage theory, we propose a conceptual model of digitalisation organised around three facets: digitalisation as a project; “everyday digitalisation”; and reflexive digitalisation. These facets reflect different relations between concrete practices and representations, imaginaries, and narratives, while representing different modes of agency: the collective, the distributed, and the individual, which, we argue, highlight contrasting ways for human and non- human actors to engage with digitalisation. With this model anchored in assemblage theory, we offer a tool for critically and comprehensively engaging with the complexity and multiplicity of digitalisation as a sociotechnical process. We then apply our theoretical framework to two ethnographic studies, one explores the growth of digital technologies in Switzerland as a way to govern and monitor national agriculture, the other focuses on Indonesia, where small digital startups have begun to dot the landscape. By identifying the material and semiotic processes occurring in each case, we notice similar issues being raised in terms of how digitalisation is co-constructed in society.