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    The Art of Governing through Multiplicity: Everyday Practices and Transitions in UK Agri-Environmental Governance
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, Institut d'ethnologie, 2023-06-23) ;
    ABSTRACT: This thesis aims to uncover transitions in agri-environmental governance [AEG] in the UK through the lens of everyday practices. Building on long-term ethnographic fieldwork and supported by different theoretical framings, it documents and analyses the mobilisations and social uses of four specific agri-environmental governance instruments in a series of research papers. The first paper draws attention to payments for ecosystem services [PES] and the practices used to inspire market-style transformations in Welsh AEG. Employing Murray Li’s (2007) practices of assemblage the findings show a mosaic of different PES arrangements emerging which serve and reflect diverse interests and needs. The second paper engages with the principles of partnership working to combat agricultural diffuse pollution in Herefordshire. Through the lens of Sheila Jasanoff’s (2004) instruments of coproduction this paper shows how farmers are proactively nudged towards better land management practices by a multi-actor partnership via their collective attempts to re-shape identities, institutions, representations, and discourses. This partnership work produces place-based versions of good farming which seek to reconcile rather than divide profitability and ecology in farming. The third paper investigates the establishment and ways of working of the Pasture-fed Livestock Association, a UK-wide food label and farmer-driven organisation based on grain-free livestock production standards. Using Lave and Wenger’s (1991) situated learning theory this case study demonstrates how a private food label can also act as a community of practice stimulating social learning and unlearning between its members through virtual and non-virtual means of engagement. The empirical material of this paper generates novel insights about the role that such communities of practice can play in bringing marginalized practices, knowledges and products to people’s minds and markets. Finally, the fourth paper explores and contrasts socio-technical imaginaries (Jasanoff, 2015; Jasanoff and Kim, 2009) of digitised agri-environmental governance with the challenges of implementing these technologies in everyday contexts of various governance stages and actors. This final paper reveals how various digitalisations both transform the configurations of agri-environmental governance practices and agri-environmental knowledge in challenging and productive ways. Collectively, the papers document the shift towards a new art of governing through multiplicity. Whilst earlier iterations of UK AEG were directly aimed at producing policy or market interventions for clearly defined target populations (i.e. farmers), this new art of governing is less explicit about whom to govern and more concerned with what to govern. Overall, the findings of this thesis demonstrate the benefits of employing an everyday perspective to uncover such governance transitions including the diverse motivations and mundanities that are part of devising meaningful AEG practices within a governance system premised on multiplicity. It also demonstrates the changes in power relations and knowledge regimes due to the mobilisation of new governance instruments and the authorisation of specific forms of knowledge and associated learning processes. Eventually, the thesis makes the case for AEG research and practice to become more socially informed, sensitive to questions and relations of power, and interested in the networked performance of multiplicity to act upon its (dis)connections and unleash more of its transformative potential.
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    Produire du lait, créer du sens: adaptations et résistances quotidiennes chez les producteurs de lait suisses romands
    Produire du lait en Suisse romande, c’est exercer une activité économique conditionnée par un cadre politique omniprésent. Au tournant du siècle, ce cadre a subi une transformation profonde. D’un système protectionniste et productiviste, on est passé à une logique libérale, associée à une rhétorique de multifonctionnalité. Les éleveurs laitiers ont dû trouver les moyens de s’adapter à cette redéfinition de leur métier. C’est à l’étude de ces processus d’adaptations et de résistances, que ce travail est consacré. Une description ethnographique du quotidien des éleveurs laitiers romands permet dans un premier temps de rendre compte des pratiques qui constituent l’unité de ce groupe professionnel. Cette base commune ne doit toutefois pas faire oublier la grande diversité des situations : contexte géographique, activités annexes et main-d’œuvre sont autant de facteurs de particularisation des exploitations. La description du rôle déterminant des politiques agricoles, dans le développement des modèles offerts aux agriculteurs et dans leur diffusion tout au long du 20ème siècle, sert ensuite de toile de fond à l’analyse des discours que les éleveurs romands développent aujourd’hui sur leur métier et sur eux-mêmes. Quatre figures identitaires en ressortent : le producteur nourricier, le successeur succédé, le travailleur indépendant et le gestionnaire. Ces figures renvoient au sens que donnent les éleveurs à leur métier. Elles ont une fonction d’identification et de distinction sociale face à l’extérieur du groupe et également en son sein. Suite aux changements du cadre politique et économique, certains éléments de ces représentations identitaires se retrouvent en décalage avec le vécu des éleveurs. Cette remise en cause de la définition de leur métier s’accompagne d’une pression économique croissante. Dans leur quotidien, il devient nécessaire de trouver des solutions pour « faire avec » ce double mouvement. L’enjeu est premièrement de trouver des solutions pour pallier la baisse des prix des produits agricoles. Investissements et réorganisation du travail, diversification des revenus et économies généralisées sont les principales « armes » de cette résistance au quotidien. Chacun y recourt selon ses possibilités, ses compétences et ses aspirations. Deuxièmement, il s’agit d’aménager un nouvel équilibre entre les représentations identitaires du groupe et le cadre législatif, économique et politique. Les éleveurs laitiers romands développent ainsi un ensemble de pratiques de résistance et d’adaptation, dans le but de rendre leur quotidien « praticable », tant sur le plan matériel que symbolique. Au final, certains changements sont décelables aujourd’hui, qui participent à une redéfinition du métier d’éleveur. Ils concernent essentiellement le sens de la production, les modalités de transmission intergénérationnelle et le rapport au travail. Toutefois, deux éléments demeurent profondément ancrés dans les représentations identitaires des producteurs de lait romands et en constitue un cœur stable : la fonction productrice et l’objectif de transmission. Le travail ethnographique révèle un univers fait de changements et d’adaptations quotidiens. Que les stratégies développées par les éleveurs ne correspondent toutefois pas toujours aux modèles dominants, mais répondent également à des logiques parallèles. Ainsi, ce travail cherche à cerner la multiplicité des logiques d’action et à identifier les efforts et les compétences déployés par les éleveurs romands afin de « rester paysan », dans un contexte de redéfinition identitaire général.