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Tejel, Jordi
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Tejel, Jordi
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Professeur titulaire
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jordi.tejel@unine.ch
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- PublicationAccès libreBetween the Homeland and the Hostland: (Re)Claiming the Armenian Refugees in French Mandatory Syria, 1918-1946(2023-03-03)
; Le nom de « Syrie » est aujourd’hui associé à un grand nombre de réfugiés et aux personnes déplacées à l’intérieur du pays. Le sort actuel des réfugiés syriens survient un siècle après que la région fut le théâtre d’un bouleversement majeur dans le sillage des événements de la Première Guerre mondiale. A cette époque, la « Syrie » était un pays d’accueil pour les réfugiés et devint le nouveau foyer de milliers d’Arméniens, d’Assyriens et de Kurdes. Surtout, l’arrivée et l’installation de ces réfugiés se produisit à l’aune d’un tournant historique marqué par les incertitudes de l’après-guerre, la formation de l’État syrien sous le mandat français, et les tentatives infructueuses de créer un État arabe indépendant. Ces réfugiés jouèrent sans surprise un rôle de premier plan – directement ou indirectement – dans le processus de formation de l’État qui définit les contours de la Syrie contemporaine. Bien que trois groupes de réfugiés – Arméniens, Assyriens et Kurdes – fussent installer en Syrie pendant le mandat cette thèse de doctorat se concentre uniquement sur les Arméniens, soit la plus importante communauté de réfugiés. La plupart des spécialistes et des observateurs qui ont étudié la Syrie pendant l’entredeux- guerres s’accordent à penser que la question des réfugiés s’est posée de manière accrue à l’occasion de certains événements politiques, comme la tenue d’élections, l’octroi de la nationalité, la révolte syrienne (1925-1927), les crises économiques, et le flux de nouveaux réfugiés à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Ce fut certainement le cas. Néanmoins, et en dépit de quelques exceptions, la question des réfugiés a été avant tout étudiée sur la base de la presse nationaliste syrienne, des archives du mandat français ou de la Ligue des Nations jusqu’à présent, adoptant ainsi une approche institutionelle. Les réflexions menées sur les réfugiés eux-mêmes en tant qu’acteurs historiques sont restées maigres. Où situer leur marge de manoeuvre ? Quel a été leur attitude à l’égard des événements d’ampleur ? Les Syriens se sont-ils unanimement prononcés contre leur installation ? En outre, les nationalistes syriens et les autorités mandataires françaises ont-ils les seuls acteurs pertinents dans la vie de ces réfugiés ? A travers l’examen de ces questions, cette thèse de doctorat fait le point sur ces faits marquants en utilisant un nouveau corpus de littérature et en développant de nouvelles interprétations. Elle s’appuie sur les approches savantes concernant les réfugiés arméniens pendant l’entre-deux-guerres en Syrie qui se concentrent sur leurs relations dichotomiques avec le pouvoir mandataire français ou les nationalistes syriens. Cette thèse de doctorat vise ensuite à évaluer la marge de manoeuvre des réfugiés arméniens tout en montrant comment ces réfugiés ont négocié leur place et leur statut en Syrie en relation avec tous les acteurs concernés. Ces derniers, outre les interlocuteurs français et syriens, ont compris l’Arménie soviétique, l’URSS, la Turquie kémaliste et les réseaux de la diaspora arménienne. - PublicationAccès libreRegimes of Mobility: Borders and State Formation in the Middle East, 1918-1946For the past two decades, insights gained from the burgeoning field of borderlands studies have enabled a new generation of scholars to challenge popular depictions of the emergence of the modern Middle East. For them, the region’s borderlands were not just mere sites of peripheral activity, but rather liminal spaces criss-crossed by global flows and circulations central to state- and nation-formation across the Middle East. Regimes of Mobility offers a select number of case studies that highlight the connectedness of the politics of borderlands throughout the interwar Middle East. The emergence of the modern Middle East is the result of three complementary historical developments: the disintegration of the Ottoman Empire, the institution of British and French control in its stead and the nationalist challenges to this colonial scramble. The introduction of international borders that accompanied this process is commonly portrayed as the drawing of lines in the sand, an artificial partitioning that brought diplomatic closure to an otherwise contested historical space.