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    The development of interactional competence in a second language: a multimodal analysis of complaining in french interactions
    (Neuchâtel, 2020)
    L’apprentissage d’une langue seconde (L2) est un processus extrêmement complexe. Pour pouvoir participer de manière efficace à des situations authentiques en L2, il ne suffit pas d’apprendre le vocabulaire, la grammaire et d’autres notions linguistiques. Il faut aussi développer une compétence d’interaction. Cette thèse porte sur le développement de la compétence d’interaction en français L2. En se basant sur l’Analyse Conversationnelle, l’étude examine de manière longitudinale comment les pratiques multimodales des locuteurs pour se plaindre de tiers absents ou d’un objet évoluent à travers le temps. Les données sont constituées d’enregistrements vidéo de petits groupes d’étudiants participant à un ‘cercle de conversation’ dans une université de Suisse romande. L’étude se focalise sur cinq participants de niveau élémentaire et intermédiaire/avancé en français, et suit leur implication dans des séquences de plaintes sur une durée entre trois et 19 mois. L’analyse comprend trois sous-études empiriques qui se concentrent sur les dimensions suivantes : (1) l’organisation structurelle des plaintes, (2) les ressources interactionnelles mobilisées dans les plaintes et (3) la façon dont les histoires interactionnelles partagées par les locuteurs et l’évolution de leurs relations sociales affectent les pratiques de plainte. Les résultats des trois sous-études contribuent à une meilleure compréhension d’une série de composantes de la compétence d’interaction en L2 et de leur développement longitudinal. Ils démontrent comment les locuteurs développent leur capacité à gérer la prise de parole, à coordonner et à co-construire avec autrui des séquences d’actions plus larges, et à introduire des sujets délicats. Ils montrent également comment les locuteurs utilisent des répertoires de ressources linguistiques de plus en plus variés à des fins interactionnelles et comment ils assemblent des conduites multisémiotiques (verbales, paraverbales, corporelles) en des ‘packages’ multimodaux pour l’action. Enfin, ils illustrent comment les locuteurs s’appuient sur leurs histoires interactionnelles partagées avec leurs coparticipants pour produire des actions sociales reconnaissables qui sont sensibles au contexte et au destinataire. Les résultats ont des conséquences importantes pour notre compréhension du développement de la compétence d’interaction en L2 et de l’apprentissage des L2 en général. Ils soulignent la nature fondamentalement multimodale, socialement située et co-construite de la compétence d’interaction et ils mettent en lumière le rôle des processus de socialisation dans le développement de cette compétence. Abstract Second language (L2) learning is an incredibly intricate endeavor. To be able to participate effectively in real-life situations in the L2, it is not enough to learn vocabulary, grammar, and other linguistic skills. Speakers also need to develop an interactional competence. This dissertation investigates the development of interactional competence in L2 French. Drawing on ethnomethodological Conversation Analysis, the study documents longitudinally how speakers’ multimodal practices for complaining about non-present third parties or state of affairs change over time. Data consist of video-recordings of small groups of students participating in a ‘conversation circle’ at a university in the French-speaking part of Switzerland. The study concentrates on five focal participants at elementary and upper-intermediate/advanced levels of French, and tracks their involvement in complaint sequences during three to 19 months. The analysis comprises three empirical sub-studies that examine three dimensions of complaining: (1) the structural organization of complaining, (2) the interactional resources people use in complaining, and (3) how speakers’ shared interactional histories and their evolving social relationships affect complaint practices. The results of the three sub-studies contribute to a better understanding of a range of features involved in the development of L2 interactional competence. They show how speakers develop their ability to manage conversational turn-taking, to coordinate and co-construct larger sequences of actions with others, and to introduce delicate talk. They also demonstrate how speakers use increasingly diverse repertoires of linguistic resources for interactional purposes and assemble multisemiotic (verbal, paraverbal, embodied) conduct into multimodal ‘packages’ for action. Finally, they illustrate how speakers draw on their shared interactional histories with their coparticipants to produce recognizable, context-sensitive, and recipient-designed social actions. The findings have important consequences for our understanding of the development of L2 interactional competence and of L2 learning more generally. They underline the fundamentally multimodal, socially situated, and co-constructed nature of interactional competence and shed light on the role of socialization processes in the development of such competence.
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