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    Entre inclusion et exclusion: les marges de manoeuvre des assistant-e-s sociaux-ales dans le traitement des dossiers des personnes étrangères à l'aide sociale
    (2020)
    Joanneton, LĂ©a
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    Beqiri, Albulenë Bunjaku
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    La politique migratoire en Suisse est aujourd’hui centrée sur l’intégration des personnes étrangères. Cette orientation a été confirmée par la précision des critères d’intégration avec l’entrée en vigueur en 2019 de la Loi sur les étrangers et l’intégration. Certaines des exigences pour séjourner en Suisse sont la participation à la vie économique et l’absence de dépendance à l’aide sociale pour une certaine catégorie d’étranger·ère·s. Dans ce cadre, la politique migratoire est superposée à la politique de l’aide sociale qui a aussi pour but d’intégrer les personnes dans la société. Deux types d’acteur·rice·s sociaux·ales sont principalement touchés dans ce processus. Le premier concerne les personnes étrangères qui recourent à l’aide sociale et qui sont doublement sollicitées par une injonction à s’intégrer. Le second regroupe les agent·e·s étatiques dont le travail consiste à mettre en oeuvre ces politiques. Au sein de ce travail, il s’agira de s’intéresser aux discours et aux pratiques des assistant·e·s sociaux·ales oeuvrant au sein de l’institution de l’aide sociale et de comprendre leur rôle au sein du processus de (re)définition du droit de séjour et d’établissement des personnes étrangères.
    Ce travail a pour objectif de répondre à ces interrogations en divisant notre réflexion en deux axes principaux. Le premier vise à questionner et à comprendre la façon dont la politique d’intégration est présentée dans le droit migratoire et lors de l’accompagnement à l’insertion professionnelle au sein de l’aide sociale. Le second vise à se pencher sur les conditions globales qui encadrent le travail des assistant·e·s sociaux·ales et sur la définition des marges de manoeuvre de ces agent·e·s étatiques à l’intersection de ces deux politiques., Migration policy in Switzerland today focuses on the integration of foreigners. This orientation has been confirmed by the clarification of integration criteria with the enactment of the Law on Foreigners and Integration in 2019. Some of the requirements for residence in Switzerland are participation in economic life and the absence of dependence on social assistance for a certain category of foreigners. Within this framework, migration policy is entangled in social assistance policy, which also aims to integrate people into society. Two types of social actors are mainly involved in this process. The first concerns foreigners who are in need of social assistance and who are doubly affected by an integration order. The second is the state agents whose job is to implement these policies. This work will focus on the discourse and practices of social workers working within the social welfare institution and on understanding their role in the process of (re)defining the right of residence and settlement for foreigners.
    The aim of this work is to answer these questions by dividing our reflection into two main axes. The first aims at questioning and understanding the way integration policy is presented in migration law and in the support for professional integration within social assistance. The second aims to look at the overall conditions governing the work of social workers and to define the discretion of these state agents at the intersection of these two policies.
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    La population Ă©quatorienne de Suisse: situation actuelle et facteurs explicatifs de la migration en provenance d'Equateur vers la Suisse
    (2010)
    Jeannin, MĂ©ryl
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    Comparativement à la situation dans d’autres pays européens, l’immigration équatorienne est restée relativement discrète en Suisse, malgré un accroissement considérable depuis plus d’une décennie. Dès 1996, nombre d’Equatoriens ont rejoint la Suisse après avoir quitté l’Equateur. Les raisons de cette émigration sont variées, cependant, la situation socio-économique critique que traverse le pays depuis la crise des années 90 en est la principale explication. L’impossibilité de se projeter dans l’avenir et de subvenir à leur besoin a ainsi poussé beaucoup d’Equatoriens à émigrer. Leur venue en Suisse s’explique non seulement par la présence préalable de proches ou de connaissances dans la Confédération mais aussi par des motifs économiques. L’immigration équatorienne en Suisse se caractérise par une forte présence féminine liée aux possibilités d’emploi et aux mariages mixtes, lesquels sont assez nombreux au sein de cette population, ainsi que par une surreprésentation des personnes en âge actif –liée à l’aspect économique de cette migration- lesquelles sont majoritairement occupées dans le secteur tertiaire de l’économie suisse et notamment dans l’hôtellerie-restauration. Néanmoins, si la population équatorienne semble plutôt bien intégrée à la société suisse, il existe malgré tout encore des divergences par rapport au profil socio-économique helvétique. D’autre part, les immigrants équatoriens ont mis en place différentes pratiques transnationales avec l’Equateur parmi lesquelles les transferts de fond qui sont devenus indispensables à beaucoup de ménages équatoriens mais aussi au fonctionnement de l’économie nationale. Ce travail pose ainsi un regard sur l’état actuel de l’immigration équatorienne en Suisse et son évolution depuis le milieu des années 90, mais également sur les facteurs explicatifs de cette migration, du choix du pays d’accueil ainsi que sur les itinéraires et les possibilités de retour en Equateur.