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    Erosion côtière au Nord du Sénégal: migrations et stratégies d'adaptation. Etude de cas dans la commune rurale de Gandiol
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2021) ;
    Cette recherche doctorale, en mobilisant l’approche de la migration pour l’adaptation, a pour objectif d’examiner les conséquences de la migration sur les stratégies et les capacités d’adaptation des ménages dans la commune de Gandiol au Sénégal face à l’érosion côtière. Cette recherche s’articule autour d’une revue de littérature des études de cas qui lient migration et dégradations environnementales en Afrique de l’Ouest, de deux articles empiriques et du texte cadrant l’ensemble du travail. Les résultats empiriques sont le fruit de quatre séjours sur le terrain déployant des méthodes qualitatives de collecte de données et d’un autre séjour pour organiser des ateliers de restitution des résultats. Gandiol est une commune rurale du nord du Sénégal qui fait face à une érosion côtière provoquée par la construction et l’agrandissement de la Brèche. L’avancée de la mer couplée à l’augmentation de la salinité provoque une perte d’habitats et des moyens de subsistance pour les populations locales qui vivent principalement de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage. Face à ces dégradations environnementales, l’utilisation de la migration semble prévaloir par rapport aux autres stratégies d’adaptation. Ce phénomène se traduit par une forte émigration masculine lors de la dernière décennie. La revue de littérature se base sur quarante-trois études de cas traitant de la relation entre les changements environnementaux et la migration en Afrique de l’Ouest. En présentant les lieux d’études, les méthodes utilisées, les concepts mobilisés et les principaux résultats obtenus, il est possible de proposer une vue d’ensemble détaillée de la recherche au niveau méthodologique, conceptuelle et géographique. Les dix acquis qui caractérisent les migrations environnementales en Afrique de l’Ouest sont présentés, tout en les qualifiant avec les métriques éprouvées de l’Intergovernmental Panel on Climate Change. En conclusion, il est avancé que d’un point de vue théorique, les études doivent s’orienter vers une vision compréhensive qui replace les migrations environnementales en Afrique de l’Ouest dans les contextes politiques et socio-économiques. Avant de présenter les résultats empiriques de cette recherche, je propose un état des lieux de l’érosion côtière en Afrique de l’Ouest et au Sénégal ainsi qu’une présentation des grandes tendances migratoires internes du pays. Du point de vue de l’érosion côtière en Afrique de l’Ouest et au Sénégal, il ressort que ce phénomène affecte tout le littoral de la région mais avec des degrés de sévérité différents selon les causes et la nature des milieux. J’observe aussi un déséquilibre des informations et des données disponibles. Elles sont principalement concentrées autour des centres urbains et des zones avec d’importantes activités économiques au détriment des zones rurales. La migration interne depuis et vers les centres urbains est aussi un phénomène grandissant. A cela, il faut ajouter des migrations saisonnières et circulaires importantes en lien avec les activités agro-pastorales. Le premier article empirique propose une typologie des conséquences de la migration sur les stratégies d’adaptation dans la commune de Gandiol. En mobilisant l’approche de la migration pour l’adaptation, cette étude examine les conséquences des remises financières et de l’émigration masculine sur les stratégies d’adaptation des ménages. L’utilisation des remises monétaires envoyées par les migrants prend différentes formes : diversification des ressources, optimisation des investissements ou protection contre les aléas futurs, ainsi que l’intensification de l’emploi des femmes. Finalement, je conclue que les remises financières soutiennent les stratégies d’adaptation des ménages bénéficiaires. Le deuxième article empirique est co-écrit avec Samuel Lietaer et Coumba Ndoffene Faye. Nos trois terrains de recherche doctorale sont comparés à travers l’approche de la migration pour l’adaptation. Il est d’abord présenté les principaux changements environnementaux qui affectent le gandiolais, le bassin arachidier et le Fouta-Toro avant de comparer les perceptions des migrants internes et nonmigrants concernant les remises financières. En questionnant la thématique du retour, les résultats mettent en avant de fortes attentes de la part des ménages d’origine envers leurs migrants en termes de contribution aux capacités adaptatives, ce qui peut expliquer une certaine prévalence à l’utilisation de la migration permanente comme moyen d’adaptation. Cette étude s’inscrit dans la nouvelle orientation de la recherche qui essaie de mettre davantage en lien les lieux d’origine et les lieux de destination. Cette perspective translocale permet d’expliquer des changements au sein de pratiques migratoires dans des contextes de changements environnementaux. Finalement, cette étude apporte de nouveaux éléments de compréhension dans les relations complexes entre changements environnementaux, migration et adaptation. Elle met en lumière les enjeux de ces relations dans un contexte d’érosion côtière en Afrique de l’Ouest dont les conséquences sociales sont peu étudiées. Dans le chapitre de conclusion, je reprends les principaux résultats afin de proposer de nouvelles voies de recherche et de potentielles implications en termes de politiques publiques.
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    Changements environnementaux et migration en Afrique de l’Ouest. Une revue des études de cas
    Cet article fait le point des connaissances existantes sur le lien entre changements environnementaux et migrations en Afrique de l’Ouest. Les aspects liés aux variations pluviométriques, aux augmentations de températures, aux sécheresses, à l’élévation du niveau des mers sont en particulier abordés. Quarante-trois études de cas sont présentées ce qui représente de manière quasi exhaustive l’état de la recherche sur le thème. En se concentrant uniquement sur cette sous-région et en présentant les lieux d’études, les méthodes utilisées, les concepts mobilisés et les principaux résultats obtenus, cette revue de littérature a l’avantage d’exposer une vue d’ensemble détaillée de la recherche au niveau méthodologique, conceptuel et géographique. Nous mettons en évidence dix acquis et enseignements majeurs émergeant de la littérature et qui caractérisent les migrations environnementales en Afrique de l’Ouest et les qualifions avec les métriques éprouvées de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). Finalement, nous avançons que d’un point de vue théorique, les travaux doivent s’orienter vers une vision compréhensive des migrations qui placent les dégradations environnementales dans leur contexte socioéconomique et politique. This paper reviews existing knowledge on the link between environmental changes and migration in West Africa. Aspects related to rainfall variations, temperature increases, droughts, and sea level rises are particularly addressed. Forty-three case studies are presented, which is almost an exhaustive representation of the state of research on the topic. By focusing only on this sub-region and presenting the places of study, the methods used, the concepts mobilized, and the main results obtained, this literature review has the advantage of presenting a detailed overview of the research at the methodological, conceptual and geographical level. We highlight ten major achievements and lessons emerging from the literature that characterize environmental migration in West Africa, qualified with the proven metrics of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC). Finally, we argue that from a theoretical point of view, work must be directed towards a comprehensive vision of migration that places environmental degradation in its socio-economic and political context.
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    Métadonnées seulement
    GĂ©ographie de la recherche
    À l'aide de plus de 100 cartes, graphiques et diagrammes et de nombreuses études de cas concrets, cet ouvrage pionnier, coordonné par trois des meilleurs experts des migrations environnementales, dresse un état des lieux inédit et propose des pistes pour répondre à ce grand défi du XXIe siècle.
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    Migrations et changements climatiques: Ă©tude de cas dans les Andes boliviennes
    (2015) ; ; ;
    Véron, René
    ;
    Warner, Koko
    Cette thèse a pour objectif de questionner, par l’intermédiaire d’une étude de cas dans les Andes boliviennes, le rôle des effets du changement climatique et plus largement des dégradations environnementales sur les migrations de populations. L’étude est articulée autour de quatre articles scientifiques et du texte cadre qui explicite l’ensemble du projet de recherche. Mon analyse exhaustive des études empiriques portant sur les conséquences migratoires du changement climatique ou des catastrophes environnementales en Amérique du Sud permet de relever le nombre encore modeste de ces études et leur répartition très inégale. On trouve en effet beaucoup plus d’enquêtes sur l’Amérique centrale et en particulier sur le Mexique. En revanche, les pays andins restent peu explorés malgré leur forte vulnérabilité environnementale. Une des conclusions centrales du travail est que la relation entre les changements environnementaux et les migrations observée en Amérique latine confirme les principales tendances soulignées dans d’autres régions du monde : les déplacements se font le plus souvent sur de courtes distances avec une forte attraction des centres urbains. Dans le cas de catastrophes soudaines, les déplacements sont souvent de courtes durées. Il ressort également de l’étude que certains effets du changement climatique sur les migrations concernent tout particulièrement l’Amérique latine. C’est le cas de la fonte des glaciers tropicaux, dont les conséquences sur les sociétés sont encore peu étudiées. Le retrait glaciaire fait justement l’objet d’analyses approfondies dans cette étude. Ma recherche identifie les principaux facteurs migratoires ainsi que les dynamiques migratoires à travers une étude de cas dans les régions montagneuses proches de La Paz en Bolivie. Des événements climatiques extrêmes, comme la grêle, le gel ou la forte variabilité de la disponibilité en eau pour l’irrigation, sont les principaux motifs environnementaux invoqués par les migrants. Ma recherche confirme donc le caractère multi-causal des migrations, où les facteurs environnementaux se combinent à d’autres facteurs migratoires comme l’accès aux terrains cultivables, à des emplois rémunérés ou à une formation supérieure. Les migrations observées sont régionales et se manifestent dans un contexte de relations migratoires préexistantes entre régions rurales et urbaines (La Paz et de El Alto), où l’on observe des mouvements d’allers-retours, de séjours temporaires ou encore de multi-résidences. L’analyse approfondit également le rôle spécifique du retrait glaciaire au sein de ces dynamiques migratoires andines. Le retrait glaciaire est sûrement l’impact le plus tangible du changement climatique dans les Andes et plusieurs articles parus dans certains médias, rapports gouvernementaux ou d’ONG font état de potentielles conséquences migratoires. Cependant, mes résultats montrent qu’actuellement en Bolivie, le retrait des glaciers ne contribue pas à générer de nouveaux flux migratoires. En revanche, la fonte des glaces reste un phénomène préoccupant, car si elle ne pousse pas directement les gens à partir, la saisonnalité de la disponibilité en eau ou encore la dimension symbolique de la disparition de glaciers interfère néanmoins avec certains choix migratoires. Il génère par exemple, des craintes auprès des agriculteurs de montagnes quant aux possibilités futures de cultiver les terres dans des régions fortement dépendantes de l’eau des glaciers. Mon étude se termine en questionnant les mécanismes qui ont fait de Khapi, l’un des quatre villages étudiés, le village le plus médiatisé de Bolivie lorsque sont évoquées les thématiques du retrait glaciaire et des « migrants climatiques ». Cette analyse permet de mettre en évidence le rôle et les agendas d’acteurs impliqués dans ce processus de médiatisation (journalistes, membres d’ONG, experts et habitants de la région). En donnant la parole aux habitants qui s’approprient, transforment ou rejettent les discours les concernant, mon étude permet d’aller au-delà de l’image simplificatrice et misérabiliste que l’on affecte souvent à ces « victimes-témoins ». Cette discussion contribue ainsi aux réflexions critiques sur la manière dont certaines régions du monde deviennent des études de cas emblématiques. Finalement, mon étude apporte de nouveaux éléments de compréhension qui permettent de discuter de manière nuancée des impacts migratoires, des changements environnementaux et des enjeux de cette relation dans la région encore peu étudiée des Andes boliviennes. Sur la base de mon analyse, je propose, dans le chapitre conclusif, plusieurs pistes de recherches pour approfondir cette thématique ainsi qu’une réflexion sur les implications de cette recherche en termes de recommandations politiques.
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    Migration et environnement : Ă©tude de cas sur les flux migratoires Ă  destination de La Paz et El Alto, Bolivie
    (Neuchâtel : Université de Neuchâtel, 2011) ;
    Certains rapports de ces dernières années mettent en exergue les liens entre migration et changement climatique, et précisent les risques liés à ces mécanismes pour les sociétés et l’environnement. Cette recherche vise à présenter les caractéristiques de certains flux migratoires à destination de La Paz et El Alto, en Bolivie. Elle s’attache à définir, dans un premier temps, les formes de ces mouvements de populations, leurs temporalités et spatialités différentes. Dans un deuxième temps, il est question de discuter l’importance relative à chaque facteur explicatif des migrations, se déclinant en facteurs économiques, socioculturels, politiques ou environnementaux. Finalement, une attention particulière est accordée aux perceptions des individus quant aux dégradations environnementales auxquelles la Bolivie est exposée, afin d’évaluer le rôle joué par cette dimension environnementale dans les processus migratoires. Pour mener à bien cette recherche, 35 entretiens semi-directifs ont été réalisés avec des migrants vivant à La Paz et El Alto, mais également avec des habitants des campagnes boliviennes. Ensuite, 20 questionnaires ont été distribués dans les communautés de Guaqui et d’Ancoraimes.