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    The uneven geography of research on “environmental migration”
    Climate change and environmental hazards affect the entire world, but their interactions with—and consequences on—human migration are unevenly distributed geographically. Research on climate and migration have their own geographies which do not necessarily coincide. This paper critically confronts these two geographies by presenting the first detailed mapping of research in the field of environmentally induced migration. After a brief review of the geography of research on climate change, the paper presents an overview of nearly 50 years of case studies on the basis of CliMig, a bibliographic database of 1193 scientific papers and books on climate/environmental change and migration, among them 463 empirical case studies. We analyze the locations of these case studies, the academic affiliations of their researchers, and the origin of their funding. Mapping the locations of case studies worldwide points toward blind spots in the research and identifies “overstudied” areas. We describe the methodologies used in the studies and present a typology of environmental hazards. Our results show that research on environmental migration is mainly done in countries of the Global South, whereas climate science research in general is focused on countries of the Global North. We contend that the peculiar geography of environmental migration cannot be explained solely by the uneven vulnerability of southern populations to the environment. It must also be understood through the lens of post-colonial and securitization studies as the result of a framing of “environmental refugees” (and refugees in general) as an intrinsically “southern problem” and as a security risk for the North. This paper is an original contribution to the literature on the North-South divide in scientific research and will help to outline future directions of investigation.
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    GĂ©ographie de la recherche
    À l'aide de plus de 100 cartes, graphiques et diagrammes et de nombreuses études de cas concrets, cet ouvrage pionnier, coordonné par trois des meilleurs experts des migrations environnementales, dresse un état des lieux inédit et propose des pistes pour répondre à ce grand défi du XXIe siècle.
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    Migrations et changements climatiques: Ă©tude de cas dans les Andes boliviennes
    (2015) ; ; ;
    Véron, René
    ;
    Warner, Koko
    Cette thèse a pour objectif de questionner, par l’intermédiaire d’une étude de cas dans les Andes boliviennes, le rôle des effets du changement climatique et plus largement des dégradations environnementales sur les migrations de populations. L’étude est articulée autour de quatre articles scientifiques et du texte cadre qui explicite l’ensemble du projet de recherche. Mon analyse exhaustive des études empiriques portant sur les conséquences migratoires du changement climatique ou des catastrophes environnementales en Amérique du Sud permet de relever le nombre encore modeste de ces études et leur répartition très inégale. On trouve en effet beaucoup plus d’enquêtes sur l’Amérique centrale et en particulier sur le Mexique. En revanche, les pays andins restent peu explorés malgré leur forte vulnérabilité environnementale. Une des conclusions centrales du travail est que la relation entre les changements environnementaux et les migrations observée en Amérique latine confirme les principales tendances soulignées dans d’autres régions du monde : les déplacements se font le plus souvent sur de courtes distances avec une forte attraction des centres urbains. Dans le cas de catastrophes soudaines, les déplacements sont souvent de courtes durées. Il ressort également de l’étude que certains effets du changement climatique sur les migrations concernent tout particulièrement l’Amérique latine. C’est le cas de la fonte des glaciers tropicaux, dont les conséquences sur les sociétés sont encore peu étudiées. Le retrait glaciaire fait justement l’objet d’analyses approfondies dans cette étude. Ma recherche identifie les principaux facteurs migratoires ainsi que les dynamiques migratoires à travers une étude de cas dans les régions montagneuses proches de La Paz en Bolivie. Des événements climatiques extrêmes, comme la grêle, le gel ou la forte variabilité de la disponibilité en eau pour l’irrigation, sont les principaux motifs environnementaux invoqués par les migrants. Ma recherche confirme donc le caractère multi-causal des migrations, où les facteurs environnementaux se combinent à d’autres facteurs migratoires comme l’accès aux terrains cultivables, à des emplois rémunérés ou à une formation supérieure. Les migrations observées sont régionales et se manifestent dans un contexte de relations migratoires préexistantes entre régions rurales et urbaines (La Paz et de El Alto), où l’on observe des mouvements d’allers-retours, de séjours temporaires ou encore de multi-résidences. L’analyse approfondit également le rôle spécifique du retrait glaciaire au sein de ces dynamiques migratoires andines. Le retrait glaciaire est sûrement l’impact le plus tangible du changement climatique dans les Andes et plusieurs articles parus dans certains médias, rapports gouvernementaux ou d’ONG font état de potentielles conséquences migratoires. Cependant, mes résultats montrent qu’actuellement en Bolivie, le retrait des glaciers ne contribue pas à générer de nouveaux flux migratoires. En revanche, la fonte des glaces reste un phénomène préoccupant, car si elle ne pousse pas directement les gens à partir, la saisonnalité de la disponibilité en eau ou encore la dimension symbolique de la disparition de glaciers interfère néanmoins avec certains choix migratoires. Il génère par exemple, des craintes auprès des agriculteurs de montagnes quant aux possibilités futures de cultiver les terres dans des régions fortement dépendantes de l’eau des glaciers. Mon étude se termine en questionnant les mécanismes qui ont fait de Khapi, l’un des quatre villages étudiés, le village le plus médiatisé de Bolivie lorsque sont évoquées les thématiques du retrait glaciaire et des « migrants climatiques ». Cette analyse permet de mettre en évidence le rôle et les agendas d’acteurs impliqués dans ce processus de médiatisation (journalistes, membres d’ONG, experts et habitants de la région). En donnant la parole aux habitants qui s’approprient, transforment ou rejettent les discours les concernant, mon étude permet d’aller au-delà de l’image simplificatrice et misérabiliste que l’on affecte souvent à ces « victimes-témoins ». Cette discussion contribue ainsi aux réflexions critiques sur la manière dont certaines régions du monde deviennent des études de cas emblématiques. Finalement, mon étude apporte de nouveaux éléments de compréhension qui permettent de discuter de manière nuancée des impacts migratoires, des changements environnementaux et des enjeux de cette relation dans la région encore peu étudiée des Andes boliviennes. Sur la base de mon analyse, je propose, dans le chapitre conclusif, plusieurs pistes de recherches pour approfondir cette thématique ainsi qu’une réflexion sur les implications de cette recherche en termes de recommandations politiques.
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    Migration and Climate Change in Latin America and the Caribbean
    This literature overview aims to review the relationship between climate change and migration, with a special focus on Latin America and the Caribbean. After a brief history of the debate raised by the relationship between the environment and migration, we identify the main environmental consequences of climate change. In particular, we address the aspects related to tropical storms and hurricanes, floods, droughts, rising sea levels, and, melting glaciers. The paper then proceeds mainly by historical analogy: a summary of the past consequences for migration of these environmental degradations allows us to identify the most important migration issues related to climate change.
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    La politique des visas en Suisse
    Un visa unique permet de voyager à travers toute l’Europe et depuis décembre 2008, la Suisse a rejoint cet espace de libre circulation des personnes. Cette communautarisation marque une transition importante pour la Suisse et constitue l’occasion de s’interroger sur les pratiques en matière de visas en fonction jusque-là. Ce mémoire offre un éclairage innovant sur ce pan encore méconnu de la politique migratoire en Suisse. L’objectif de ce travail est de parvenir à comprendre comment les autorités helvétiques faisaient usage du visa de court séjour, communément appelé « visa touristique » (maximum 3 mois), pour réguler la mobilité vers la Suisse. Cet instrument est utilisé comme outil de politique migratoire dans un processus de sélection en deux temps. La première étape consiste à sélectionner les ressortissants selon leur nationalité. Ainsi, la Suisse, tout comme les autres États du monde, tient à jour une liste qui mentionne les pays dont les ressortissants ont besoin, ou non, d’un visa pour venir en Suisse. Résultant d’une collaboration entre un nombre restreints d’acteurs au niveau fédéral, les choix des nationalités résultent de la pondération de critères de natures diverses. Ces critères, généralement dominés par des préoccupations d’ordre sécuritaire, sont fortement marqués par l’influence des politiques adoptées par les États européens. La deuxième étape concerne la sélection des ressortissants des États soumis à l’obligation du visa pour pouvoir se rendre en Suisse. La responsabilité de l’examen des demandes individuelles de visa incombe principalement aux représentations consulaires suisses à l’étranger. Leur fonction est de s’assurer que les personnes ayant fait une demande de visa ne présentent aucun risque de s’installer durablement en Suisse. Les critères servent également à garantir que le visiteur n’engendre aucun coût pour les autorités helvétiques. La problématique du visa permet donc de s’interroger sur le rôle des États dans le contrôle des migrations dans un monde marqué par un très haut degré de mobilité des personnes. Dans ce contexte, les pratiques suisses en matière de visas se sont souvent calquées sur la politique des États voisins membres de l’UE, soulignant le rôle croissant des collaborations interétatiques en termes de politique migratoire.