Voici les éléments 1 - 9 sur 9
  • Publication
    Accès libre
    De l’«impensé colonial» dans le discours politique français: L’analyse de discours de Bernard Cazeneuve à la lumière du concept de «race»/
    (2019)
    Palomo, Mathieu,
    ;
    ;
    Résumé fourni par l'auteur: Le concept moderne de race « biologique » traverse l’histoire nationale française. Outil du pouvoir colonial et métropolitain, celui‐ci s’est développé notamment entre les mains de naturalistes, médecins ou hygiénistes soucieux d’inscrire les inégalités socio‐politiques à même le corps des populations colonisées ou des immigré.e.s coloniaux résidant en métropole. Dès le XIXème siècle, l’invention « scientifique » des « races » en France et dans les territoires colonisés participe de la fabrication de l’identité républicaine, de la citoyenneté française et de la construction de valeurs universalistes reposant pourtant sur une norme masculine blanche. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, face à l’horreur des camps d’extermination, la notion de « race » biologique disparaît progressivement des textes de lois et des théories scientifiques, discréditée par les cercles scientifiques et les sphères politiques. Mais depuis une vingtaine d’années, face à la nécessité d’interroger les inégalités sociales qui traversent la société française, de nombreux et nombreuses auteur.e.s problématisent cette disparition : la « race » a‐t‐elle vraiment disparue ou porte‐t‐elle un autre visage ? Les discours politiques français sur la laïcité, le communautarisme, les quartiers populaires ou encore l’immigration font émerger la question de l’héritage colonial de la France. J’interroge dans ce travail de mémoire la pertinence de penser le discours politique français sur l’immigration à l’aune de la notion de « race » afin de révéler un « impensé colonial » subsumant les communications politiques de Bernard Cazeneuve, alors en charge en 2016 de l’évacuation de la « Jungle de Calais ».
  • Publication
    Accès libre
    "Un set de plus à table": Entre accueil familial de jeunes migrant-e-s et mobilisation sociale
    (2019)
    Wüest, Larissa
    ;
    ;
    Résumé fourni par l'auteure : Dans le cadre de cette étude, je me suis intéressée au projet bénévole « un set de plus à table » mis en place par le Service social international (SSI). Ce projet relie des jeunes migrant.e.s à des habitant.e.s du canton de Genève, qui sont des entités relais, c’est-à-dire des familles avec enfants (ou dont les enfants ne vivent plus sous le même toit), des couples, des personnes seules ou encore des groupes d’ami.e.s. À Genève, le nom du projet n’est que peu utilisé et le terme de « famille relais » s’est répandu pour devenir la seconde dénomination officielle du projet. Le terme de « famille relais » est donc emic (Olivier de Sardan 1998), ici utilisé autant par les familles qui accueillent un.e. jeune migrant.e que par les institutions qui procèdent au tri des demandes et à l’appariement des protagonistes. En premier lieu, ma recherche questionne la notion de famille et se demande comment faire et ne pas faire famille quand on est une entité relais et que l’on doit composer avec l’incertitude du statut des jeunes accuilli.e.s ainsi que leur propre famille d’origine (dite biologique). Elle s’interroge en deuxième lieu sur ce que les jeunes migrant.e.s disent à leur tour de l’entité relais dans laquelle elles et ils sont accueilli.e.s. Les membres des entités ou « familles relais » refusent de considérer leur accueil comme du bénévolat. Il s’agit donc de comprendre, en troisième lieu, de quoi est constitué leur engagement, plus particulièrement lorsque ces membres continuent à soutenir les jeunes migrant.e.s devenu.e.s majeur.e.s et souvent débouté.e.s du droit d’asile. En fait, les entités-relais n’acceptent pas sans autres cette tâche de délégation qui dans le cas des jeunes migrant.e.s majeur.e.s pourrait s’apparenter à un désengagement de l’Etat. Dès lors, l’engagement des entités relais semble passer « d’humanitaire » à « contestataire » (Pette, 2015). S’il est toujours compassionnel, il semble aussi ne se politiser globalement qu’à ce moment-là, comme si le déboutement ou la mise en attente avec un permis F provisoire constituaient une « bifurcation » dans le parcours des jeunes qui fait changer les entités relais de posture (Jasper & Poulsen, 1995 in Masson Diez, 2018).
  • Publication
    Accès libre
    Des abeilles, des ruches et des humains: les Centres apicoles : des acteurs de la réalisation de la filière apicole au Burkina Faso
    (2018)
    Boila, Zeno
    ;
    ;
    La présente étude se focalise sur les processus de structuration de la filière apicole au Burkina Faso et sur le rôle joué par les Centres apicoles ; des structures nées en tant qu’unités de transformation des premiers projets de développement en apiculture élaborés par certaines ONG étrangères durant la fin des années 1990 et le début des années 2000. En partant du constat que tout projet dans sa réalisation possède un degré d’imprévisibilité, je tente d’explorer la manière dont les Centres apicoles agissent aujourd’hui au sein de différentes arènes de négociation pour stabiliser leur rôle, celui des autres acteurs, comme par exemple les apiculteurs et les abeilles et leur projet de filière de commercialisation du miel. Après les observations de terrain et la récolte de récits des principaux protagonistes de la filière, j’essaye de restituer, à travers trois axes d’analyse, le dynamise et la complexité du développement de l’espace apicole burkinabé dans lequel les Centres apicoles s’insèrent en tant qu’acteurs incontournables, tout en présentant en même temps un certain degré de fragilité. Le premier axe se focalise sur le travail de stabilisation d’un réseau d’apiculteurs producteurs exercé par les représentants des Centres apicoles. Le deuxième se concentre sur les processus d’intermédiation que les dirigeants de ces structures entretiennent avec les membres d’organismes de développement en vue de pouvoir contrôler et diriger la redistribution des appuis au sein de la filière apicole. Le troisième s’intéresse à la normalisation de la filière apicole à l’échelle nationale. Dans cette dernière partie je m’interroge également sur rôle de l’abeille et de son environnement dans la réalisation ou la déréalisation de la filière apicole et des interventions d’ONG actives dans le domaine du développement de l’apiculture., This study focuses on the processes of structuring the beekeeping sector in Burkina Faso and the role played by beekeeping centres; structures created as processing units within the first development projects in beekeeping designed by some foreign NGOs in the late 1990s and early 2000s.Starting from the assumption that every project, in its implementation, has a degree of unpredictability, I try to explore the way in which beekeeping centres today act within different negotiating arenas to stabilize their honey marketing chain project, their role and that of other actors, such as beekeepers. After field observations and the collection of data from the main protagonists of the sector, I try to restore, through three axes of analysis, the dynamism and complexity of the development of the beekeeping industry of Burkina Faso. Sector in which the beekeeping centres are inserted as essential actors, while at the same time presenting a certain degree of fragility. The first axis focuses on the work of representatives of beekeeping centres to stabilise a network of beekeepers. The second focuses on the intermediation processes that the leaders of these structures maintain with members of development organizations in order to manage and direct the redistribution of aid within the beekeeping sector. The third is concerned with the standardization of the beekeeping sector at the national level. In this last part I also examine the role of the bee and its environment in the realization or derealization of the beekeeping sector.
  • Publication
    Accès libre
    Protéger les réfugiés à travers des documents ?: analyse des enjeux liés aux guidance documents produits au sein de l'unité de l'éducation du HCR
    (2017)
    Mazzocchi, Lisa
    ;
    La présente recherche se penche sur les dynamiques expliquant le rôle central joué par les documents produits au sein de l’unité de l’éducation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés dans le complexe univers de la gouvernance de la migration forcée. En partant de la constatation que les organisations intergouvernementales ne possèdent pas de pouvoir contraignant par définition et que les documents qu’elles produisent ne seraient théoriquement que des recommandations, je souhaite explorer les raisons pour lesquelles les professionnels de l’aide dédient autant de temps et d’énergies à la production et à la diffusion des guidance documents. Ainsi, dans le but saisir le point de vue des professionnels de l’éducation, ce travail est régi par trois axes de recherche : le premier se focalisant sur les fonctions qu’ils attribuent aux documents qu’ils produisent et sur les usages qu’ils disent en faire ; le deuxième portant sur le sens qu’ils attribuent à ces documents ; le troisième se concentrant sur les conséquences que l’utilisation de tels documents pour lesdites fonctions peut impliquer. A travers l’analyse des discours des professionnels et l’analyse textuelle des documents, j’illustre trois niveaux de fonctions – officielles, non-officielles, latentes – en explorant également plusieurs perspectives pour concevoir les politiques de l’aide et apporter un éclairage sur « the messiness and complexity of policy processes » (Shore et Wright, 2011 : 8).
  • Publication
    Accès libre
    Aux frontières du développement: réappropriations locales d'un projet de reforestation et d'agroforesterie dans un contexte de colonisation agraire
    (2014)
    Sandoz, Laure,
    ;
    Ce mémoire de Master part d'un projet de reforestation et d'agroforesterie en Bolivie tropicale pour s'intéresser à des questions de droits fonciers et de construction de frontières dans un contexte fortement marqué par des programmes de colonisation agraire. Il analyse la manière dont un projet de développement est réapproprié au niveau de sa région d'intervention, et comment il fournit à certains acteurs locaux de nouveaux outils pour consolider leur capacité à acquérir un droit d'existence et de gestion sur un territoire particulier. En se concentrant sur les stratégies développées par certains entrepreneurs de la frontière pour stabiliser un ensemble de population à l'intérieur d'un espace qu'ils souhaitent s'approprier, ce travail discute les enjeux juridiques, politiques, sociaux, mais aussi économiques et psychologiques sous-jacents à la mobilisation d’individus et à la construction de groupes. Il rend également attentif à l’incessant travail de négociation, d'adaptation et de ré- élaboration que nécessite la mise-en-place d'un projet de développement, montrant ainsi qu’un projet peut facilement se transformer en plusieurs projets servant des intérêts différents de ses objectifs initiaux, This Master thesis focuses on a reforestation and agroforestry project in tropical Bolivia, and examines issues of land rights and boundary making in a context marked by programs of land settlement. It analyzes how a development project is re-appropriated by certain local actors, and how it provides them new tools to strengthen their ability to acquire a right of existence and management on a particular territory. Focusing on the strategies developed by frontier entrepreneurs in order to stabilize a population within an area that they wish to appropriate, this work discusses legal, political, social, economic, and psychological issues involved in the mobilization of individuals and in the construction of groups. It also underlines the processes of negotiation, adaptation, and restructuring that the implementation of a development project requires, showing that such a project can easily turn into several projects, and serve interests different from the starting objectives., Esta tesis de Maestría se enfoca sobre un proyecto de reforestación y agroforestería en Bolivia tropical para examinar cuestiones de derechos sobre la tierra y de construcción de fronteras en un contexto fuertemente influenciado por programas de colonización agraria. El trabajo analiza cómo un proyecto de desarrollo es reapropiado por ciertos actores locales y cómo les proporciona nuevas herramientas para fortalecer su capacidad de adquirir un derecho a la existencia y a la gestión sobre un territorio determinado. Centrándose en las estrategias de algunos empresarios de la frontera para estabilizar a una población dentro de un área de la cual desean apropiarse, este trabajo analiza los asuntos jurídicos, políticos, sociales, económicos y sicológicos subyacentes a la movilización de individuos y a la construcción de grupos. Asi mismo, la tesis muestra el incesante trabajo de negociación, adaptación y reestructuración que requiere la implementación de un proyecto de desarrollo, demostrando que un proyecto puede fácilmente convertirse en varios proyectos que sirven a intereses diferentes de los objetivos iniciales.
  • Publication
    Accès libre
    Le champ éducatif en contexte de rapatriement des réfugiés mauritaniens exilés au Sénégal: Ethnographie de trois écoles dans le Sud mauritanien
    Le présent mémoire s’intéresse à comprendre comment le champ éducatif est construit socialement par une pluralité d’acteurs dans le contexte du rapatriement des réfugiés mauritaniens du Sénégal. Il se base sur une recherche de terrain qui a eu lieu entre septembre et décembre 2010 dans la région du Brakna (Mauritanie). Après avoir explicité des aspects méthodologiques (chapitre 1) et historiques (chapitre 2), les résultats de la recherche seront présentés en deux parties. La première aborde la manière dont des services éducatifs ont été mis en place en zone de retour (chapitre 3) et les usages qui en sont faits par les rapatriés dans le cadre de stratégies de scolarisation au niveau familial (chapitre 4). Cette partie permettra d’aborder les différentes logiques propres à chaque groupe d’acteurs et la manière dont elles s’articulent. La deuxième partie se base sur une ethnographie de trois écoles mauritaniennes et étudie le quotidien de celles-ci sous différents points de vue. D’abord, l’école sera étudiée comme une bureaucratie étatique, en analysant particulièrement le rôle des enseignants dans celle-ci (chapitre 5). Ensuite, les discours et les pratiques des enseignants seront explorés, ainsi que les stratégies pédagogiques employées par ces derniers (chapitre 6). Finalement, les rapports entre camarades, ainsi qu’entre élèves et enseignants, seront abordés, en analysant la construction de frontières ethniques dans le contexte scolaire (chapitre 7). En conclusion, l’auteure tentera de résumer ce que cette étude aura permis d’éclaircir concernant l’éducation en contexte de rapatriement.
  • Publication
    Accès libre
    Global warming issues are here: Ethnography of a Motionless Relocation in Kivalina, Alaska
    (2011)
    Durrer, Patrick
    ;
    ;
    Plattet, Patrick
    Kivalina est un ancien camp saisonnier Iñupiaq situé sur la côte nord ouest de l’Alaska. Il fut transformé en un village colonial au début du 20ème siècle. Le nombre d’habitants et la taille du village n’ont cessé de grandir depuis. Durant les 20 dernières années, les habitants de Kivalina ont vu leur île s’éroder rapidement. La situation a généré un processus administratif, politique et d’ingénierie afin de déplacer le village ou une partie de ce dernier vers un lieu à l’abri des risques naturels. Plus qu’un épisode isolé dans l’histoire du village, la relocalisation de Kivalina constitue une chaîne d’événements qui s’étend sur plusieurs générations, marqué par des blocages et des avancements du processus. Du point de vue des discours, notamment médiatiques, le village est en voie d’être déplacé. Par contre, du point de vue de l’analyse des pratiques, la relocalisation du village semble bloquée pour une période indéterminée. En d’autres termes, un projet visant à améliorer la qualité de vie des habitants locaux a généré des effets inattendus, tel que le blocage du processus, la frustration des habitants, ou le manque de volonté de s’investir dans le projet. Cette situation paradoxale peut être décrite grâce à la notion de « motionless relocation » ou relocalisation immobile. Les causes de ce blocage sont à chercher dans la relation entre le personnel des administrations impliqué dans le projet et les activistes de la relocalisation, un groupe composé d’habitants et de dirigeant locaux de Kivalina. Ce travail montre que le changement climatique, souvent pensé comme une cause direct de la relocalisation, vient en fait s’ajouter à des dynamiques locales préexistant le projet actuel de relocalisation. Au final, les habitants de Kivalina sont présentés comme des agents actifs du changement social, plutôt que des individus écrasés par le poids des structures institutionnels., Kivalina is an old Iñupiaq summer camp located on the southern end of a barrier reef island in Northwest Alaska. The location was transformed into a colonial settlement during the early 1900s. The population and the size of the village have been growing ever since then. For the last two decades, Kivalina residents have been experiencing significant local environmental changes and hazards such as severe erosion of the island. The situation has led to administrative, political, and engineering procedures which aim to relocate the village, or part of it, to a safer place. This process, more than an isolated event in the history of the village, can be seen as a long term chain of events that stretches over the second half of the 20th century. This process has been marked by periods of advances and other ones of blockages. Each generation of relocation activists for the last fifty years had to deal with relocation. On the level of discourses, the relocation is underway, while practices’ analysis shows that the village will remain on its actual location for an unknown period of time. In other words, the planning and the realization of a relocation project designed to improve living standards of Kivalina inhabitants has generated side effects. This paradox can be described as a situation of blockage, which crystalizes various representations of how the relocation should be undertaken. The current situation of the process can be described as a motionless relocation. I argue that the causes of the blockage are to be found in the individual and institutional relationships between the relocation activists composed of Kivalina leaders and residents, and the regional, state, and federal personnel involved in the relocation process. Furthermore, this work shows how climate change often thought to be the direct cause of relocation is in fact adding to existing local realities. At the end, Kivalina residents are not passive recipients of government interventions. They are rather participant actors of change.
  • Publication
    Accès libre
    "Réfugié" ou "migrant" ?: analyse des représentations de l’asile au Sénégal et au Ghana
    (2009)
    Charrière, Florianne
    ;
    Le régime d’asile international est mis à mal par les politiques migratoires restrictives des pays industrialisés. Les « requérants d’asile » et les « clandestins » sont souvent confondus et les possibilités d’accéder à l’asile juridique faiblissent. Pour répondre aux tensions actuelles entre les régimes d’asile et d’immigration, le HCR – garant du droit des réfugiés – avance la notion de « migrations mixtes ». Entre « problème » et « solution », cette nouvelle notion veut décrire d’une part une situation complexe où les « réfugiés » sont mêlés aux mouvements généraux de « migrants » et solliciter d’autre part des réflexions politiques afin de répondre au mieux à ces nouvelles dynamiques migratoires. Quelle compréhension et quels enjeux se cachent derrière cette notion ? Cette mixité identifiée par le HCR est-elle également observée par les autres acteurs impliqués ? Les personnes déplacées se reconnaissent-elles dans les catégories légales existantes ? Au moment où les sciences sociales cherchent à se distancer des classifications politico-humanitaires, cette nouvelle notion de « migrations mixtes » relance les débats. A une époque peut-être charnière, deux tendances contradictoires coexistent. D’une part, la volonté de distinguer les réfugiés des migrants reste vivace et paraît indispensable à leur protection, d’autre part, la similitude de leurs parcours incite à les rassembler sous une nouvelle étiquette générique afin de les désigner communément. Suite à un travail de terrain de cinq mois au Sénégal et au Ghana, ce mémoire expose les points de vue d’acteurs politiques, humanitaires et de personnes déplacées sur les questions de l’asile et des migrations. Une approche anthropologique culturelle permet de dévoiler différentes conceptions des catégories juridiques de « réfugié » et de « migrant » et d’en comprendre les usages variés., The international asylum regime is endangered by the restrictive migratory policies of the industrialized states. Asylum seekers are mistaken for illegal migrants and their access to asylum procedures is getting weaker. To deal with asylum and immigration tensions, the UNHCR - the refugee law guarantor – makes use of the notion of « mixed migration ». Between « problem » and « solution », this new notion describes a complex situation in which « refugee » are melted with « migrants ». The wish of the UNHCR is also to arouse a political reflection to address these new migratory dynamics. What is the understanding and what are the stakes hiding behind this notion? Do other actors also recognize this mixity identified by the UNHCR? Do the displaced people perceive themselves within the legal categories? At a time when social sciences try to distant themselves from politico-humanitarian categories, the « mixed migration » notion renew the debate. During a period that might be transitional, two opposite trends coexist. On one side, the deep-rooted willingness to separate refugees from migrants seems still essential for their protection. On the other side, the migrant and refugee’s similar routes incline to gather them together in a commune and generic designation. Subsequent to a five months fieldwork in Senegal and Ghana, this paper exposes hereunder the points of view of political actors, humanitarian workers and people on the move about asylum and migration. A cultural anthropological approach enables to arise different conceptions of the legal categories and their diverse uses.