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    «ce matin je (.) mangE une banane». L’expression du passé dans des interactions avec des apprenants débutants du français L3
    La thèse présente une analyse qualitative des différents moyens linguistiques, discursifs et interactionnels auxquels ont recours sept élèves du premier cycle du secondaire (10e degré HARMOS) pour parler d’événe-ments passés. L’étude longitudinale se base sur un corpus d’environ sept heures d’enregistrements vidéo rassemblés au cours de l’année scolaire 2017-2018 dans trois écoles du canton de Zurich. Les interactions d’environ dix minutes chacune ont eu lieu en-dehors de la salle de classe, dans le but de créer une situation de communication présentant les caractéristiques d’une conversation naturelle. L’analyse et l’interpréta-tion des données a été faite selon la méthode de l’analyse conversationnelle et porte en particulier sur la morphologie verbale du passé ainsi que sur l’utilisation de stratégies conversationnelles visant à surmonter des difficultés de production ou d’intercompréhension. L’étude vise un double objectif: (i) analyser la com-pétence à raconter au passé d’apprenants scolaires de niveau élémentaire, et cela dans une perspective holistique qui tient compte des dimensions à la fois linguistiques et interactives; (ii) identifier les processus interactifs, verbaux et mimogestuels mis en œuvre par l’interlocuteur expert afin de soutenir la production des récits (étayage). Par (i), la thèse contribue à une meilleure connaissance à la fois du développement de la morphologie verbale et du développement de la compétence interactive d’apprenants débutants en mi-lieu scolaire. Par (ii) elle élargit nos connaissances sur la complexité des processus d’étayage en interaction et plus généralement des stratégies visant à surmonter des obstacles communicatifs, par une attention prêtée à l’interface entre les conduites verbale et mimogestuelle.
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    L'expression d'opinions personnelles dans les interactions en classe:: (dis)continuités dans la gestion des positionnements épistémiques entre l'école obligatoire et postobligatoire
    (2017) ; ;
    Gagnon, Roxane
    ;
    Markee, Numa
    ;
    Melander, Helen
    Dans une approche interactionniste, la présente recherche se propose de documenter l’expression d’opinions personnelles en classe de français langue première (L1) au cours d’activité de discussions favorisant l’expression orale, à partir de données audiovidéos issues de classes de secondaire obligatoire et postobligatoire (secondaire 1 et 2) en Suisse romande. L’expression d’opinion est abordée comme un phénomène séquentiel, dynamique et issu d’un accomplissement conjoint entre les acteurs de la classe. Les objectifs de la recherche consistent (1) en une description séquentielle du déroulement des échanges d’opinions lors d’activités de discussion ouverte, (2) à l’identification des ressources linguistiques mobilisées par les élèves pour exprimer leurs opinions en portant une attention particulière sur la manière dont ils se positionnent à travers leur propos sur le plan épistémique, (3) à une mise en lumière de l’accomplissement négocié de cette pratique entre enseignant et élève. Il s’agira d’identifier l’existence de possibles logiques de communication en classe liée à cette pratique ainsi qu’un éclairage sur son développement (4), en soumettant continuellement les données à une comparaison transversale entre les deux niveaux de scolarité (5). La recherche se clôt sur des considérations sur les pratiques réelles quotidiennes de la classe et les attentes déclarées par les politiques institutionnelles sur le domaine scolaire. Cette recherche se destine à apporter des pistes supplémentaires concernant la manière d’évaluer et de comprendre les productions orales des élèves dans le contexte précis des échanges d’opinions personnelles en classe., Using conversational analysis, the current research intends to document the expression of personal opinions in French L1 classrooms during discussion activities promoting oral expression. This study is based on audiovisual data from two different grades of obligatory and post-obligatory schooling (referred to as secondary 1 and 2) in French-speaking Switzerland. The expression of opinion is approached as a sequential, dynamic phenomenon resulting from a joint accomplishment between teacher and students. The objectives of the research are (1) a sequential description of the conduct of the exchange of opinions during open discussion activities, (2) an identification of the linguistic resources mobilized by students to express their opinions, (3) an emphasis is put on the negotiated accomplishment of this practice between teacher and students. This will aim to identify the possible logic of classroom communication related to this practice and to shed light on its development (4), by continuously submitting data to a cross-sectional comparison between the two levels of schooling (5). The research concludes with considerations about the actual day-to-day practices of the classroom and the expectations declared by institutional policies on the school field. This research is intended to provide additional insights into how to evaluate and understand students'oral productions in the context of specific exchanges of personal opinions in the classroom.
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    Le développement de la compétence d'interaction : une étude sur le travail lexical
    This paper presents an exploratory longitudinal study on how an adolescent speaker of French L2 manages word searches as part of auto-initiated other-repair. We followed Julie, a German-speaking au pair girl sojourning in a French-speaking environment, for 9 months. Based on the analysis of audio-recorded and transcribed everyday conversations, we track how Julie’s ‘methods’ for initiating word searches and calling for co-participant’s help change across the duration of her stay. Results show a shift from the use of ‘heavy’ resources that suspend the ongoing activities and focus explicitly on lexical issues towards the use of more subtle resources that maximize the progressivity of talk while still allowing the speaker to overcome lexical problems. It is argued that these changes are indicative of the development of L2 interactional competence.
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    La compétence d’interaction en L2: gestion de la cohérence interactive par des apprenants du français
    (2010) ; ;
    Mondada, Lorenza
    ;
    Nussbaum, Luci
    ;
    Ziegler, Gudrun
    La présente recherche porte sur la compétence d’interaction d’apprenants du français langue seconde de niveau intermédiaire. Celle-ci est approchée à travers l’examen de l’une de ses dimensions constitutive: l’accomplissement de la cohérence interactive d’un tour de parole à un autre. La participation à des interactions verbales suppose une capacité à enchaîner de manière cohérente sur le discours d’autrui, impliquant à la fois le minutage approprié de la prise de tour dans la dynamique de l’échange et l’articulation du tour émergeant aux actions précédentes. Une telle entreprise relève plus généralement d’une compétence d’interaction grâce à laquelle les participants se coordonnent, s’adaptent les uns aux autres et organisent conjointement leurs conduites discursives. Lorsque l’on apprend une langue seconde, cette compétence d’interaction constitue à la fois une ressource pour la participation aux activités communicatives et un objet d’apprentissage ne pouvant être développé qu’à travers la pratique elle-même. Décrire comment cette compétence d’interaction se déploie en situation, ici dans le cadre de travaux en groupes, est d’une importance centrale pour comprendre son potentiel de développement. Cette recherche s’inscrit dans une approche praxéologique de l’apprentissage et de la compétence en langues, centrée sur l’observation des façons de participer des apprenants au moyen des outils de l’analyse conversationnelle. Se basant sur un corpus d’interaction en petits groupes en classe de langue, cette recherche identifie des méthodes (au sens ethnométhodologique) que les apprenants mettent en œuvre pour gérer la cohérence avec le discours d’autrui lorsqu’ils prennent la parole. Ces méthodes sont observées au sein de trois ‘activités’: le désaccord, l’expansion discursive et l’appropriation de la parole comme participant non-adressé., The present research aims at describing the interactional competence of intermediate learners of French L2. Interactional competence is observed through the study of one of its constitutive dimensions: the accomplishment of interactional coherence from one turn to another. Participation in social interaction entails the ability to take the turn at the right moment in the dynamics of the interaction. However, taking a turn is not only a matter of appropriate timing but also of tying the emerging turn to previous actions. This endeavor is a matter of interactional competence which allows participants to coordinate themselves, to adjust to each other and to jointly organize their verbal conducts. When learning a second language, this interactional competence is both a resource for participating in communicative activities as well as an object of learning which may only be developed through practice itself. Describing how this interactional competence is deployed in situations, in this specific case that of group works, is of central importance for understanding its potential development. This research draws on a praxeological approach to learning and language competence, and, using the tools of Conversation Analysis, focuses on the observation of the learners’ ways of participating in social interaction. Based on a corpus of small group interactions in the language classroom, this research identifies methods (in an ethnomethodological sense) learners deploy to manage interactional coherence when taking a turn, within three specific ‘activities’: disagreement, appropriating the floor as a non-addressed participant and discursive expansions.
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    Identification et observabilité de la compétence d'interaction: le désaccord comme microcosme actionnel
    This paper presents an investigation of disagreement sequences understood as an actional microcosm that allows us to zoom in onto the development of interactional competence. An analysis of interactional data from French L1 classrooms in French speaking Switzerland is presented, emanating from two levels of schooling (lower and upper secondary). The analysis (a) identifies a series of observables relating to interactional competence, (b) opens a window onto aspects of its development across time and (c) sheds light on the communicative cultures at work in the two school contexts.